HONDURAS 0 (mais alors vraiment zéro) – FRANCE 3 (pas la chaîne)

Il y a quatre ans, la Nati s’est retrouvée face à ce non foot pour obtenir un nul 0-0 des plus mortifiants. Et bien, qu’on se rassure, cette année, les Honduriens (mais alors vraiment rien) sont nettement plus faibles. Par contre, il y a de la graine de terroriste chez quelques-uns de ces poètes. Pogba en sait quelque chose, lui qui aurait mérité le rouge. Mais bon…

1. Le résumé.C’est quand même bien qu’un match de foot ait deux mi-temps ; sinon, l’Estadio Beira-Rio n’aurait eu qu’un seul côté du terrain usé.
Face à un Honduras d’une insigne faiblesse et qui ne vaut que par le crampon doumdoum frotté à l’ail pour garantir l’infection après l’arrachage de l’os, la France a déroulé. Evra s’en est ramassé quelques-uns bien gratinés.
Un temps de réflexion, un temps d’adaptation (fallait bien s’habituer aux coups de lattes des Sud-Américains, ou Américains du Centre, mais on ne va pas chipoter), un temps de mise en place. Bref, presque 45 minutes pour concrétiser une domination de tous les instants et ce malgré deux coups de boutoir qui finissent chacun sur la latte, l’un d’entre eux le devant à un arrêt époustouflant de Valladares, gardien et capitaine hondurien et l’autre par l’épatant Griezmann, belle surprise de cette sélection dans la détente verticale est remarquable.
On s’acheminait vers un retour au vestiaire frustrant quand Palacios, non content d’avoir massacré le tibia de Pogba et de se prendre un jaune pour l’occasion (quel con, ce Palacios), ne trouve rien de mieux que de charger dans le dos le même Pogba, au milieu de ses 18 mètres. Pénalty, carton rouge, goal de Benzema et le Honduras à dix. Bien joué, Palacios.
La seconde mi-temps se déroule exactement selon la même trame : des Sud-Américains dénués de tout bagage tactique, nuls dans la relance et très approximatifs techniquement qui regardent jouer les Français en les taclant, les bousculant. À part Pogba, déjà averti pour un geste revanchard qui aurait, à la lettre du règlement, mérité le rouge, aucun tricolore ne s’énerve et, sur une magistrale ouverture de Cabaye, Benzema, seul à huit mètres, légèrement décalé sur la gauche des buts de Valladares met, d’une pichenette du droit, le ballon hors de portée du gardien. La balle heurte le poteau opposé et revient sur le gardien qui le bloque. En fait, ça, c’est ce qu’on a vu
En fait, merci la Goal-Line Technology, le ballon est bel et bien revenu dans les bras du goalie qui, maladroitement, l’a poussé dans ses propres buts. Goal donc, amplement mérité tant la domination française est permanente.

Le reste devient anecdotique : Deschamps sort Pogba avant que celui-ci ne pète un câble et accessoirement une gueule hondurienne, le remplace par Sissoko, puis Cabaye par Mavuba.
À la 72ème, Benzema, légèrement décalé sur la sa droite, met une arachide façon grand luxe sous la toile de Valladares. Le score est scellé. Le reste n’est que remplissage, les Français dominant très clairement leur sujet et s’efforçant, tout en restant dans le camp adverse, de faire tourner le ballon surtout sans chercher le contact. Triit-triiit-triit. Tout le monde à la maison.
2. L’homme du match.
Deux, y en a.
D’abord Karim : de tous les bons coups, performant devant le but, ratant le hat-trick d’un rien. Il a su concrétiser la qualité que les autres lui offraient. C’est bien. Ça donne confiance. Et puis je l’aime bien, le Benzema.
Et y a Lloris. Parce que, franchement, avec le peu qu’il a eu à faire, ne pas regarder une fois son smartphone : ça c’est classe !
3. La buse du match.
Il y a Palacios : une sorte d’hydrocéphale hulkien au QI d’huitre. Non content d’avoir piétiné Pogba comme un vigneron moyenâgeux l’eût fait de son raisin, épéclant de ses durillons la grappe prometteuse, il s’est pris, un instant, pour un défenseur de NHL en chargeant, dans le dos, tel le buffle trisomique dans la savane ébouillantée, le même Pogba qui aurait pu se retrouver coupé en deux. L’arbitre, bon prince, ne lui a mis qu’un carton jaune qui, cumulé à celui de la séquence paillasson, valait un rouge et, pour faire bonne dose, a donné un pénalty. Hé bien, voyez-vous, chers lecteurs nantis, des cons pareils, je les verrais assez bien rendus à être curafifis dans un élevage de baleine gastro-entéritées.
4. Le tournant du match.
Bien sûr l’expulsion de la nullité rappelée ci-dessus et le pénalty. Ça aurait pu s’éterniser, sans cela.
5. Le geste technique du match.
La reprise en demi-volée de Benzema sur le second goal français : superbe de maitrise. Et, il ne faut pas l’omettre, l’extraordinaire arrêt de Valladares sur la bombe de Matuidi.
6. Le geste pourri du match.
Le labour des tibias pogbesques par l’ahuri Palacios.
7. Ce match m’a fait penser…
…au coup d’envoi de la Coupe du Monde 1998, en France, où l’équipe hôte et future championne du monde avait eu raison de l’Afrique du Sud sur le même score. Est-ce un signe ? En tous cas, cette équipe de France m’a paru bien sereine et j’aime pas ça.
8. L’anecdote.
En regardant le match, on s’est fait, ma cops et moi, un superplat de tomates-mozza, avec du balsamico, chouia de parmigiano et on a débouché un Sassicaia. Bon, à la fin, j’ai quand même dit à ma compagne « tu sais, c’est pas parce qu’ils sont en bleus que c’est la Squadra Azzura » ; ce à quoi elle m’a répondu « je me disais aussi que les noms étaient pas italiens. C’est quoi comme équipe africaine ? » Pour éviter de répondre et donc d’entrer dans un jeu de racisme primaire, j’ai rebu un coup. Et j’ai rudement bien fait.

9. Le tweet à la con.
« #CDM2014 : après un match comme ça, « allez les bleus », c’est sur les tibias. FrançoisGalley. »
10. La rétrospective du prochain match.
Hésitante au début, la Suisse abandonne le jeu à l’adversaire. Beaucoup d’erreurs techniques créent des situations périlleuses, les attaquants d’en-face s’en donnant à cœur joie pour se faufiler dans les brèches, à gauche, à droite et au centre. Sur son côté droit, Lichtsteiner donne des signes d’affolement. Et ce qui doit arriver, arrive : sur un corner, la charnière centrale est aux fraises et bing 1-0 pour les autres. Mi-temps. Sur un corner parfait de Rodriguez, Mehmedi, entré à la mi-temps, égalise d’un coup de tête imparable. La Suisse reprend le jeu à son compte et pousse tant bien que mal pour obtenir ce but, synonyme de sixième point et de qualification. À la 93ème minute, Behrami s’arrache, transmet à Rodriguez qui centre au cordeau pour Seferovic. BAOUM, au fond. Euh…. Merde, je crois que ça, on a déjà vécu une fois.

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3 Commentaires

  1. C’est moi la gourdace….
    Comme encore plus bêtement j’ai evalué le commentaire, que de 2 je veux rectifier en marquant 5 buts ! À non, là c’est 5 étoiles ! Bon je sors avant de ramasser un carton…de bières !

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