Dans l’enfer vert

Ah le stade de Manaus ! Un taux d’humidité de 80%, plus de 30°C, des conditions idéales pour disputer une partie de football se disait-on. Et bien malgré ces conditions dignes d’un documentaire animalier dans l’Amazonie, on a malgré tout assisté à un match plaisant sur une belle pelouse verte bien repeinte par les jardiniers.

1. Le résumé.  Après avoir vu les 22 acteurs suer comme des porcs durant les hymnes nationaux, le match démarrait sur de bons hospices. Tour à tour Anglais et Italiens se montraient dangereux avec mention spéciale aux hommes de Hogdson pour le début de match. Puis ce fut 3 minutes de folie avec coup sur coup les deux jolis buts de Claudio Marchisio et de Daniel Sturridge à montrer dans toutes les écoles de football.
Au contraire du début de match, la Squadra Azzurra allait dominer la fin de première mi-temps en touchant le montant de Joe Hart et en contraignant Phil Jagielka à un sauvetage sur la ligne. Une domination qui allait justifier le but inscrit peu après la mi-temps par Balotelli suite à un centre du remuant Antonio Candreva. La fin du match vit le roux de service manquer une occasion en or et le reste fut une histoire de coup-franc avec les deux spécialistes Leighton Baines et Andrea Pirlo qui étaient proches d’inscrire le premier coup-franc direct du tournoi.
Au final, les Italiens s’imposent 2-1 de manière méritée face à des Anglais qui n’ont toutefois pas à rougir de leur défaite, même si la plupart des Anglais étaient tout rouges à la fin du match. On retiendra qu’un match disputé à dix à l’heure, ça peut aussi être intéressant à regarder. Suisse-Honduras ne sera donc peut-être pas si horrible à suivre.
2. L’homme du match.
Auteur à nouveau d’une prestation magistrale, Andrea Pirlo a prouvé que, malgré ses 35 piges et la chaleur tropicale, il est toujours dans le coup. Sa feinte sur le premier but italien est réalisée avec autant de vitesse qu’une grand-mère qui pousse son tintebin mais elle est tellement géniale qu’elle a suffi à faire mouche.
3. La buse du match.
Wayne Rooney n’a pas été bon. Discret voire carrément absent, il a pitoyablement manqué ce qui aurait pu être une balle d’égalisation. Sans parler de ce corner de la dernière chance botté 4 mètres derrière les cages de Sirigu. Et si Shrek nous faisait une troisième Coupe du Monde d’affilée sans marquer le moindre but ?
4. Le tournant du match.
L’avertissement très sévère donné par Monsieur Kuipers à l’encontre de Raheem Sterling dans les dernières minutes qui a empêché que ce match soit le premier de la compétition sans le moindre carton. Heureusement, ce match n’était pas un amical ! D’autant plus que le dernier en Coupe de Monde remonte à un certain Espagne-Allemagne en 2010, un horrible match qu’on ne souhaite plus jamais revoir et dont on ne reparlera plus jamais c’est promis.
5. Le geste technique du match.
La belle feinte de Pirlo ayant déjà eu droit de citer dans cet article, on a tenté de dégoter un autre geste qui mérite d’être souligné. On dit souvent qu’un but sauvé sur la ligne équivaut à un but marqué pour un défenseur. Le sauvetage de la tête de Phil Jagielka sur le lob astucieux de Super Mario équivaut donc largement à un but inscrit. Et pas un rotoillon, mais bien une reprise de volée aux 16 mètres !

6. Le geste pourri du match.
On a longtemps cru à un malaise dû à la chaleur et à l’humidité de Manaus lorsque des soigneurs se sont précipités sur le banc de touche anglais juste après le but de Sturridge. Au final, Gary Lewin physio et membre du staff des Three Lions s’est tordu la cheville en fêtant le but après avoir glissé sur une bouteille d’eau. Il va falloir vite trouver un remplaçant au vue des crampes des Anglais en fin de match.
7. Ce match m’a fait penser à…
Au marsupilami. A tout moment je m’attendais à voir débarquer le marsupial de la forêt de Palombie sur le terrain histoire qu’il attaque Wayne Rooney. Oui car après tout j’ai nom italien, comme vous avez pu le remarquer. Dans mes rêves les plus fous, il n’allait pas attaquer Pirlo non plus !
8. L’anecdote.
Les 5’000 personnes de la terrasse du Great qui ont jubilé et cru que le tir dans le petit filet de Sterling étaient rentré dans le but. Ce genre de truc ça fait toujours rire, surtout quand tu supportes l’équipe d’en face. Merci Echenard pour l’anecdote livrée en exclusivité lors de Japon-Côte d’Ivoire.
9. Le tweet à la con.
« J’ai toujours marqué plus de buts que Wayne Rooney en Coupe du Monde ! » @MattUpson
10. La rétrospective du prochain match.
L’Angleterre joue bien mais perd à nouveau face à l’Uruguay 2-1. Fêtant l’ouverture du score de Sterling, Roy Hogdson se casse un bras en félicitant ses joueurs. Viré suite à la défaite, la Suisse l’engage à la place de Petkovic. Fâché Wayne Rooney quitte ses camarades et rentre au pays sans avoir marqué le moindre but en Coupe du Monde en 3 participations.
L’Italie fête une qualification pour les huitièmes en venant à bout du surprenant Costa Rica. Pirlo réalise un match parfait sans toucher le moindre ballon. Exploit sans précédent.

A propos Olivier Di Lello 141 Articles
...

Commentaires Facebook

1 Commentaire

  1. C’est rare, mais pour une fois, il se trouve que je suis d’accord avec un article du Machin Orange: Andrea Pirlo a été stratosphérique contre l’Angleterre ! A 35 ans, et sans compter sa précision chirurgicale, il a encore trente-six poumons, le mec !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.