Jusqu’au coup de l’envoi de l’Euro, nous vous présentons tous les jours les forces en présence. Aujourd’hui place au groupe C.
Autriche :
La star
David Alaba.
Si on vous dit football et Autriche, vous ne pensez certainement à rien, et à juste titre. Pourtant un des meilleurs joueurs européens est à la barre de l’équipe nationale depuis une dizaine d’années, sans grand succès il est vrai. David Alaba est un Autrichien d’origine nigériano-philippine (il y en a 3 dans le monde) et on ne sait pas vraiment à quel poste il joue. Latéral, défenseur central, meneur de jeu, quarterback. Il serait sans doute capable de jouer demi-pivot externe si cela existait. En fait il est partout et surtout dans toutes les publicités au pays du schnitzel.
Pourquoi ils sont détestables
Non mais sérieux l’Autriche… Les jumeaux de la Suisse en moins bien. Mêmes montagnes, mêmes couleurs, même équipementier, même langue. Bref, une pâle copie de la Suisse, mais en plus nul. Quand ils font des spots de promotion pour te vendre le prochain Euro, ils te montrent des buts face au Liechtenstein et à la Lituanie. Ces mecs sont tellement pas féroces qu’on se demande comment ils peuvent être sponsorisés par Puma. Il faudrait une marque Petit Chat qui ronronne pour les équiper tant ils sont inoffensifs.
Le match référence
Autriche-RFA (0-1), Coupe du Monde 1982.
Depuis les années 90 où Tony Polster faisait le taf, l’Autriche se paie régulièrement la honte. C’est pourtant à une époque où nos voisins de l’Est étaient meilleurs que nous qu’ils ont disputé le « match de la honte ». Lors du Mondial 82 en Espagne, les Autrichiens ont tout simplement laissé leurs adversaires allemands marquer en début de match pour qu’ils se qualifient tout comme eux. Ensuite ben ils se sont fait des passes pendant 80 minutes. Sympa la fraternité germanique. Navré mais c’est pas comme s’ils avaient marqué l’histoire du football depuis.
Contrairement à Autriche-Pologne de 2008, on en parle encore de ce Autriche-RFA de 1982.
Le conseil Guide du routard
On sait que la plupart de nos lecteurs apprécient cet excellent breuvage qu’est la bière. Si vous êtes de passage dans le Tyrol autrichien, plus précisément à Tarrenz, réalisez votre rêve de toujours : plonger dans une piscine remplie de binche. Comme quoi ce pays qui fait surtout penser au ski et à des mecs avec des perruques de Mozart réserve bien des surprises.
Note SOS commentateurs
2/5.
Les noms germaniques ne font pas peur à toute personne qui a fait ses classes en Suisse. Cependant, avec ses quelques noms à rallonge, l’Autriche peut faire trébucher même les meilleurs dans la précipitation, surtout sur TF1 et M6. Et puis attention aux faux amis il y a deux Schlager, un Laimer et un Lainer ainsi qu’un Baumgartner et un Baumgartlinger.
Macédoine du Nord :
La star
Goran Pandev.
Il a la dégaine d’un mec dans la quarantaine. On l’imagine aisément en liquette blanche, la clope au bec en train de jouer aux cartes dans un café de Strumica, rigolant très fort et ingurgitant au passage quelques godets de mastika. Pourtant à 37 ans Goran Pandev est bien la star et le capitaine des Lynxes. Le seul joueur qui assume parfaitement sa calvitie depuis Yordan Lechkov en ne se faisant pas la boule à zéro. C’est que perdre ses cheveux est tout à fait respectable dans cette partie du monde.
Pourquoi ils sont détestables
Un pays qui s’est approprié l’appellation Macédoine et qui se réclame de la descendance d’Alexandre le Grand au nez et la barbe des Grecs est par définition insupportable, en tout cas pour le peuple hellène. Tiens pour punir la Macédoine, la Communauté internationale l’a forcée à rajouter un « du Nord » histoire que son nom ressemble à la patrie de Kim Jong-Un. Et puis bon des morceaux d’orange avec de la pomme et des fraises…
Le match référence
Allemagne-Macédoine du Nord (1-2) il y a 2 mois.
Le propre du lynx (surnom de l’équipe de Macédoine du Nord) est qu’il est très difficile de l’observer, même au zoo de Servion où il est toujours planqué ce vaurien. Pas étonnant donc que l’équipe des Balkans ne fasse jamais son apparition dans les tournois majeurs. Comme match référence, il y a cette victoire toute récente du mois de mars où les coéquipiers de Goran Pandev ont choqué l’Allemagne en venant s’imposer 2-1 à Duisburg. Alors oui ça n’est qu’un match de qualification, mais c’est la première fois de sa jeune histoire que la Macédoine du Nord bat un cador du foot mondial.
On a trouvé le point faible de la Mannschaft : les mecs chauves.
Le conseil Guide du routard
La Macédoine du Nord est très peu visitée. Sauf si tu aimes déguster des tabacs différents, ce qui me semble complètement débile, il n’y a aucune raison de te rendre dans ce petit pays de deux millions d’habitants. C’est sans doute pour ça que ce pays est fait pour les routards, les vrais.
Note SOS commentateurs
2/5.
De prime abord compliqué à commenter. Mais en regardant de plus près, il suffit d’avoir quelques connaissances basiques en ski pour pouvoir s’en sortir. Au pire, on mettra John Nicolet sur le coup.
Pays-Bas :
La star
Memphis Depay.
Difficile de pointer une seule individualité dans le contingent batave. Van Dijk étant forfait pour la compétition, on est tenté de se rabattre sur Memphis Depay. Alors oui le futur ex-attaquant de l’OL n’est pas toujours flamboyant en club, mais en sélection il est souvent bien meilleur. Surtout quand tu as un prénom qui est une ville américaine, tu es une star partout où tu vas, c’est l’évidence même ! Il manque clairement un Washington Krasniqi à la Nati.
Pourquoi ils sont détestables
Le prototype de l’équipe que je hais. À la base, les Pays-Bas ont beaucoup d’atouts pour séduire. Petit pays qui joue en orange, sympathique de prime abord, qui prône souvent un jeu porté sur l’offensive. C’est vite vu tout le monde aime bien. En plus, c’est multiculturel, c’est génial, ça fait bien-pensant. Surtout ton collègue de bureau et la copine de ton frère, ils se découvrent une passion pour les Oranje à chaque compétition internationale et ça c’est quelque chose qui nous énerve tous les 2 ans. Et puis bon, ils ont les couleurs de la PC.
Le match référence
Pays-Bas-URSS (2-0), Euro 88.
On en trouve à la pelle des matchs mémorables. Entre le quart de finale 1998 face à l’Argentine, la monumentale branlée mise à l’Espagne en 2014 ou encore les mythiques matches des Coupes du monde 1974 et 1978 avec Cruyff on ne sait plus où donner de la tête. Puisqu’on est à l’Euro, on préfère mettre en avant le 2-0 en finale de l’Euro 88 face à l’URSS. Un titre qui reste le seul glané par les Bataves durant leur histoire marquée surtout par des finales perdues en Coupe du monde. Et puis bon un rasta qui claque un coup de tête magistral et une reprise de volée qui défie la loi de la gravité ça claque comme façon de gagner.
Faut bien avouer que c’est pas la France qui gagnerait comme ça.
Le conseil Guide du routard
Ne mangez rien à part éventuellement du fromage !
Note SOS commentateurs
2/5.
L’équipe piège par excellence. Des noms que monsieur et madame tout le monde croient connaître mais qui s’avèrent plus ardus que prévu à prononcer. On fera comme toujours, on enchaînera les noms hollandais n’importe comment, ça ne choquera personne parce que ça fait des décennies que c’est comme ça. Et il n’y a pas de raison que ça change.
Ukraine :
La star
Andriy Shevchenko.
À 44 ans, le sélectionneur Shevchenko est toujours la star de l’équipe. Comme quoi les choses n’ont pas vraiment changé depuis les années 90. Certes, les tout de jaune vêtus comptent deux ou trois éléments de grande classe comme Zinchenko, Yarmolenko ou Malinovskiy, mais les faits sont là, en Ukraine on ne parle encore que de Sheva. Moi je suis fan absolu du milieu Mykola Shaparenko mais vous ne m’auriez pas pris au sérieux.
Pourquoi ils sont détestables
A cause du conflit au Donbass avec la Russie, l’Ukraine nous gratifie à chaque fois de règles à la con pour les tirages au sort de toutes les compétitions où les deux pays participent. Parce que oh là là, si la Russie et l’Ukraine s’affrontaient dans un match de football, les instances du football en sont absolument persuadées, ce serait un bain de sang, les supporters s’affronteraient au couteau dans les rues. Alors l’UEFA a même assuré le coup en faisant en sorte que cette affiche ne puisse pas avoir lieu avant les quarts quoi qu’il arrive. De toute façon, au pire, une des deux équipes sera éliminée d’ici là… et sinon elle fera quoi ?
Le match référence
Ukraine-Suisse (0-27), Coupe du Monde 2006.
L’autre face de l’infamie absolue. Si pour nous Helvètes un archi-dégueulasse 0-0 du mois de juin 2006 terminé aux tirs au but constitue un affreux traumatisme, il est devenu au contraire la plus grande fierté des Ukrainiens. Meilleure performance, et de loin, de l’Ukraine indépendante dans une compétition internationale. Bon depuis, l’équipe au trident ne passe pas un seul premier tour. Il y a une justice.
On est sincèrement désolé…
Le conseil Guide du routard
La Crimée est considérée comme le joyau de la Mer Noire. Avec ses magnifiques falaises, ses plages de sable fin et son climat doux, la péninsule est une destination de choix pour qui aime la culture comme la nature. Ah vous me dites que ce n’est plus le bon pays ? Bon, dans ce cas allez faire un tour à Kiev, une ville fascinante qui regorge d’églises, de bars et de curiosités en tout genre.
Note SOS commentateurs
4/5.
Une des galères de cet Euro. Dans une volonté de se démarquer du russe, les noms ukrainiens sont devenus encore plus difficiles à déchiffrer. A cause de l’écriture cyrillique revisitée version ukrainienne, la manière d’écrire un nom peut même varier d’une version à l’autre. Après, le vrai challenge consiste surtout à ne pas rire lorsque l’on prononce le nom du numéro 18 Roman Bezus.
Crédits photographiques :
Goran Pandev : Ultraslansi/CC0/Wikimedia Commons: https://commons.wikimedia.org/wiki/User:Ultraslansi
Soyez le premier à commenter