Oranje pressées. Oranje qui partent en Vrij. Oranje confites. Oranje sans gains. Mais finalement, Oranje qui ont encore du jus et qui évitent les pépins.
Le match en deux mots
Du vrai beau foot avec deux équipes qui jouent ! Enfin !
L’homme du match
Denzel Dumfries. Il a tout de suite commencé fort, manquant de marquer dès la 5ème minute. Puis ratant le but vide de la tête. On pensait à ce moment-là revoir Sefe hier. Mais après avoir couru environ 247 km, provoqué les deux premiers buts et une bonne partie des actions de son équipe, c’est lui, le latéral, qui offre la victoire aux Oranje. Un match assez impressionnant.
La buse du match
Marlos. Déjà il a un nom à la con. Une coupe de cheveux encore plus à la con (franchement c’est pas sympa de la part des supporters de lui avoir vidé un cendrier sur le plot…). Il rentre pour remplacer un type qui aura joué 9 minutes dans l’Euro. Puis il est tellement nul qu’il sort à la 65ème. Des Brésiliens comme ça, ça vaut bien le coup de les naturaliser hein.
Le tournant du match
L’entrée du fils caché de Ruud Gullit sur le terrain. Les bataves déroulent jusque-là puis décident de changer deux de leurs défenseurs (un troisième suivra), pourtant plutôt bons. Peu après, Aké aka Gullit jr est totalement passif sur les deux buts ukrainiens. Puis offre l’assist sur le but de la victoire. Un double tournant, ça tourne comme un moulin aux Pays-Bas.
On ne fera pas de remarque sur le style du mec ni sur le fait que le match se joue à Amsterdam.
L’esthète du match
Quand j’étais en cinquième année, je me souviens avoir eu un cours sur les couleurs complémentaires et que ladite couleur complémentaire du orange était le bleu. Alors bon, j’ai toujours rien capté à ce que ça voulait dire, perso je trouve que le orange et le bleu ne vont pas très bien ensemble, preuve en est ce soir. Mais ça m’a fait penser à ça. Et puis bon, c’est toujours mieux que le bleu et jaune du maillot ukrainien, rappelant le Villeneuve-Sports (et encore, c’est salaud pour l’équipementier de Villeneuve). C’est pas la phrase dans le col qu’ils auraient dû remplacer, en fait c’est tout le kit…
Bon pis sinon mention spéciale au 2-1 de Yarmolenko, un vrai bijou, le plus beau but de cet Euro pour le moment.
Le geste pourri du match
La blague d’un de nos rédac chefs dans la chatroom de CR :
Vous savez ce qu’un père batave dit à son gosse bordélique ?
« Oh ! Range ta chambre ! »
Mais on vous promet qu’on rigole quand même sur ce chat, hein !
Le chiffre à la con
84. Comme l’âge approximatif de Maarten Stekelenburg, titulaire avec les Oranje suite au contrôle positif au Covid du cerbère habituel Jasper Cillessen. Et aussi comme le nombre de points que son nom peut vous rapporter au Scrabble.
L’anecdote
On va quand même prendre une minute pour parler du sublime ensemble noir-sterillium de l’équipe d’Autriche, qui jouait à 18h00. Mais si, vous savez, l’Autriche, pays voisin de la Suisse, avec son fameux drapeau turquoise et… ah ben non, rouge et blanc. Alors on veut bien que, comme le 90% des équipes engagées jouent en rouge et/ou en blanc, Puma tente d’être créatif. Mais faudrait quand même pas exagérer. Là on dirait des chiottes en porcelaine noire (je suis sûr que ça existe) dans lesquelles on aurait mis ce fameux déo de cuvette qui rend l’eau bleue.
« Est-ce qu’ignorer un problème aussi énorme que cet ensemble s’appelle faire l’Autriche ? » – Raph Iberg, 2021
Notez également le superbe kit « Barbie va à l’Euro » du gardien Bachmann.
La rubrique de Joey : Si ce match était un film…
Memphis Belle.
Un bombardier pour qui tout plane, mené par un mitrailleur latéral et un pilote peu sûr de sa stratégie, se fait trouer de partout lors de sa mission de bombardement qui avait pourtant plutôt bien débuté. On pense que l’équipage est fichu, mais au final il réussit à mener sa mission à bien et à revenir à bon port, avec tous ses membres sains et saufs. Ah et Memphis, l’avion, ne fait pas grand chose pour aider son équipage non plus.
Et si le match avait eu lieu en 2020 ?
Si ça avait été en 2020, il n’y aurait pas eu de public à la Johan Cruyff Arena. Mais en 2021, il y en a eu un peu. Et comme CR est toujours sur la brèche, on s’est débrouillé pour avoir un envoyé spécial à Amsterdam. Et ça, ça claque. Même la RTS n’avait personne. Petite impression du décor, pour ceux qui ne se souviennent plus à quoi cela ressemble d’être dans un stade :
Encore une pour le plaisir ? Allez :
La minute Pierre-Alain Dupuis
On avait quitté Michel Pont les larmes aux yeux hier, après le malaise de Christian Eriksen. C’est peu de dire qu’il semblait aller bien mieux à la mi-temps de ce Pays-Bas – Ukraine ! On avait rarement vu quelqu’un d’aussi dithyrambique sur un match de foot ! « Ce 0-0 est magnifique », « ça joue bien », « quel match ! », « les équipes sont tactiquement au point », « Stéphane Rinaldi est très bon » ; tout était beau dans le petit monde de notre Michel national, au point qu’on s’est demandé si la RTS lui avait glissé du Prozac dans son verre.
Sinon, il faudra expliquer un jour au « très bon » Stéphane Rinaldi que « stoppeur » est un poste qui n’existe plus dans le foot. Et que ça fait déjà un bon moment que c’est ainsi.
La rétrospective du prochain match
L’Ukraine va retrouver la Macédoine du Nord pour un affrontement terrible entre les -ko et les -ski (attention, Malinovskyi est un espion), alors que les Pays-Bas vont se mesurer à l’équipe dont personne n’a rien à foutre cette année, l’Autriche. Ça ne fait pas tant rêver, mais au moins, à la fin, c’est pas Djoko qui gagne.
Notez quand même que lors de la dernière journée de ce groupe aura lieu l’affrontement résolument fruitier entre Oranjes et Macédoine. Avec le printemps pourri qu’on a eu, on crachera pas sur un peu de vitamine C.
Crédits photographiques :
Johan Cruyff Arena : Alex Krupnyk
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