Doei Nederland !

Le scenario improbable ne s’est pas produit en Ukraine. Les Portugais ont parfaitement géré le match face à une équipe batave au bout du rouleau. Les Lusitaniens poursuivent leur aventure, les Néerlandais plient bagages.

Le résuméC’est avec un mélange d’impatience et d’appréhension que l’Europe du football attendait les retrouvailles entre Portugais et Néerlandais, presque 6 ans jour pour jour après la boucherie de Nuremberg. Souvenez-vous, le 25 juin 2006, 16 cartons jaunes et 4 rouges avaient été distribués lors de ce huitième de finale de Coupe du Monde absolument détestable.
Le début de match est à l’avantage des Bataves. Ils semblent avoir compris les deux concepts fondamentaux du football : courir et faire des passes. Rapide ouverture du score, qui aura pour conséquence de réveiller les Portugais. Suit une égalisation méritée, et puis plus rien.
Le problème, c’est qu’il n’y a pas eu grand chose de plus en seconde période. Sans ressources physiques et mentales, les Bataves n’ont jamais paru être en mesure de renverser la vapeur. Le Portugal, lui, n’a jamais donné l’impression d’en avoir envie et/ou besoin. Au final, la victoire est méritée pour Cristiano et ses petits copains. Tout comme est mérité le retour à la maison pour les Oranje (en noir pour l’occasion), qui n’auront rien, mais alors rien montré du tout en trois matches.   
L’homme du match
Il était attendu après sa prestation pitoyable face aux Danois. Tout comme étaient attendus la moitié des Bataves présents sur la pelouse de Kharkov. La différence entre lui et eux ? Il a répondu présent. Deux réussites, un poteau et demi, de la générosité, peu de chichis, et même quelques replis défensifs en prime. Je ne suis pas fan du joueur, mais force est de constater que contrairement à ses homologues bataves, il a mis ce qu’il fallait sur le terrain pour faire taire les médisants. Il sera proche de la perfection quand il enlèvera son sourire de vendeur de bagnoles de  son visage d’ado…
La buse du match
Marco Van Basten. C’est lui qui a mis les Pays-Bas dans le groupe B le 2 décembre dernier lors du tirage au sort  à Kiev…
Le tournant du match
Banalement, l’égalisation de Cristiano Ronaldo. Ça ressemble même plus à une fin de match qu’à un tournant. Ce but sonne le glas du quart d’heure de folie, tout relatif, des Pays-Bas. Autant le goal est magnifique dans sa construction, autant sa célébration par sa sainteté pue l’arrogance et la prétention des kilomètres à la ronde…

Le geste technique du match
La «talonnade en profondeur» d’Arjen Robben après quatre minutes de jeu. Elégant, inspiré, utile. Rare, et donc précieux…
Le geste pourri du match
Le raté de Nani à la 72ème, que même Stéphane Guivarc’h aurait mis au fond. Heureusement pour lui et ses doigts qu’il ne devait pas mordre, ses coéquipiers et lui ont construit un bijou de contre-attaque quelques secondes plus tard, histoire de ne rien regretter.
Les anecdotes
Arjen Robben a fait une passe, de but qui plus est ; Joao Pereira a sorti le fessier en première période ; Nigel De Jong a attendu la 36ème minute de jeu pour commettre sa première faute ; Raul Meireles, c’est l’homme aux tatouages ; Rafael Van der Vaart a embrassé son annulaire en hommage à sa bombasse de femme. C’est pour ce genre de détails qu’on aime le foot !
Le match vu par les Néerlandais
Oh, mijn god… En route pour 2417 kilomètres avec la caravane…
Le match vu par les Portugais
Foudèèche, dans chinque minoutes à Chaint-Franchois !!!
Le match vu par Eric Cantona
«Quand les mouettes suivent le chalutier, c’est qu’elles savent que de la morue va être jetée à la mer». Traduction : c’est largement jouable contre la République tchèque…