Spur of the moment

Vous vous souvenez peut-être, chers et assidus lecteurs, qu’il y a trois semaines nous vous Antonio Contions le match aller depuis San Siro. Le budget de la rédac’ étant équivalent à la contribution de Valérie Dittli aux caisses de l’Etat de Vaud depuis 2016, c’est depuis notre canapé de l’Occident lausannois que nous vous narrons la deuxième jambe (comme on dit au Québec) de cet affrontement lombardo-londonien de tous les… euh… comparatifs.

Le trajet

Frigo-canapé, canapé-frigo. Au vu des conditions atmosphériques qui régnaient dans notre salon ainsi que du relief observé entre ces deux éléments essentiels de notre mobilier, c’était tout à fait faisable.

Le contexte

Le 10 février au soir, Stefano « Heinz Ehlers » Pioli, adepte du catenaccio foot-champagne à outrance devant l’Eternel, a décidé de gagner tous les matches restants en 2022/23 en ne marquant qu’un seul but à chaque fois. Mission accomplie contre Torino, Tottenham, Monza et l’Atalanta (2-0, mais le premier était un auto-goal). Samedi soir à Florence, Theo et les siens se sont rendu compte, le visage aussi empourpré que le maillot adverse, que si l’adversaire en met deux, c’est un rien ennuyeux.

Cela dit, une défaite 2-1 à Londres était également synonyme de quali… ah non pas du tout. Reprenons. Donc une défaite 2-1 était synonyme de prolongations au vu du 1-0 du match aller. Il faut suivre avec tous ces changements de règles à la con. On en aurait presque oublié que le but à l’extérieur était aussi caduc que l’intégrité en football.

Tiens, d’ailleurs, à en lire La Gazzetta dello Sport (pro-)milanaise, l’AC Milan jouait sa saison sinon sa vie face aux Spurs: pas de Scudetto, pas de trophée en Coupe ni en Supercoupe cette année, et même une place en Champions League est aussi loin d’être acquise qu’une demi-journée sans chronique au sujet de la famille Constantin dans un quotidien romand en 2023. Pas de pression donc. 

Mikel Arteta vient d’apercevoir sa belle-mère dans les tribunes.

En ce qui concerne la Premier League, on vient de finir de regarder la première saison de All or Nothing: Arsenal sur Amazon Prime, 8 épisodes qui relatent la saison 2021/22 des Gunners. Du coup on devrait être à jour sur ce que sont en train de faire leurs voisins de Seven Sisters dans à peu près douze mois. On vous tient au courant.

Le cadre

Rouge, acheté chez OBI. Pourquoi cette question ?

Le match en deux mots

Avant le match: carpe diem.

C’est peut-être la dernière fois qu’on vous écrit un article de CL depuis notre chaumière puisque Blue Sport a décidé de supprimer l’option « à la demande » dès cet été pour ne garder que les abonnements. On ne vous rappelle pas quel est le budget de la rédac’ pour ce genre de Surenchère Ahurissante™.

Après le match: Tottenham Hotspurge.

Comme c’est bientôt plus cher de « louer » un match sur son petit écran que d’y aller en vrai, on espère que les 10 minutes supplémentaires sont gratuites…

L’homme du match

Clément Turpin (oui, oui, vous n’avez pas la berlue). L’arbitre français a fait ce qui avait manqué à son collègue du match aller: son job, en expulsant enfin Cristian Romero après une ablation de la cheville effectuée sans anesthésie sur l’infortuné Theo Hernandez par le boucher de Córdoba à la 77ème minute.

La buse du match

Le format en matches aller-retour. Et l’invention du match nul. Bon dieu les gars, on vous demande pas d’adopter le format parfait des playoffs best of 7 avec prolongations illimitées en cas d’égalité, mais il y a moyen de faire un effort quand même, non ?

Le tournant du match

L’entrée de l’ambassadeur vaudois de la soirée, Pedro « papet aux » Porro à la 53ème minute. Non, pas du tout, il ne s’est rien passé de plus que le néant préalable après son apparition, mais il fallait bien qu’on invente quelque chose pour cette rubrique.

Le geste pourri du match

Le rotoillon de Junior Messias, aussi poussif que le processus de paix israélo-palestinien depuis 1948, après une combinaison somptueuse (et un peu chanceuse ?) des Rossoneri sur coup franc à la 18ème minute. Si on n’avait pas dû attendre 33 minutes avant la prochaine (et dernière avant les arrêts de jeu) escarmouche, on ne s’en rappellerait peut-être pas aussi bien. Si le patronyme du fautif ne contenait pas les mots « Messi(e) » et « as » non plus.

Le chiffre à la con

6. Comme le nombre de minutes ajoutées à ce triste spectacle présenté sous une pluie battante, pour le plus grand plaisir d’un quatrième arbitre préposé au panneau lumineux et clairement sado-maso.

Que nenni ! Le brave homme en.. euh… bleu et noir nous a en fait offert les deux seuls moments d’émotion de la rencontre, entre les 93ème et 94ème minutes, avec une tête de Harry Kane (quelle surprise !) à bout portant magistralement repoussée par « Magic » Mike Maignan sur sa ligne, immédiatement suivie par un tir sur le poteau de Divock Origi sur le contre. On est essoufflé rien que de vous l’écrire (on savait que tous ces va-et-vient canapé-frigo n’étaient pas une bonne idée).

L’anecdote

Vous allez peut-être penser que ça ne tient pas debout, mais on a retrouvé la vidéo de l’un des tout premiers entraînements de Kane, spécialiste maison ès chutes et reprises de la tête au ras du sol, à la prestigieuse Dave Wilson School:

On sait désormais pourquoi le bien nommé Kane est plus vulnérable à la pesanteur que le commun des mortels.

Et sinon dans les tribunes ?

Comme on n’était pas au Tottenham Hotspur Stadium, on vous parlera des tribunes lausannoises le week-end dernier. On pouvait en effet assister aux purs chocs du LHC face à Zoug et du LS contre Vaduz avec un seul billet double en mode découverte. Franchement, quelle chance. Entre le pitoyable 0-5 de samedi et le match nul et vierge de dimanche, gageons que de nombreuses vocations auront germé à cette occasion. Une idée bientôt reprise par les dirigeants de Manchester United pour les derbies à l’extérieur contre Liverpool ?

La minute Johan Djourou

Il n’aura pas fallu attendre longtemps: à la 4ème minute, le commentateur Robin Mercier se fendait d’un impeccable « il a rendu une bonne copie conforme » en parlant des prestations de Ciprian Tătărușanu en l’absence de Maignan, lui-même de retour depuis trois matches dans la cage milanaise. On ne saura jamais qui le portier roumain a aussi sauvagement plagié dans cette affaire.

La rétrospective du prochain match

Vous déconnez ? Après ça on se met au Hobby-Horsing.

 

Crédit photographique :

Mikel Arteta: Prime Video AU & NZ – Capture YouTube: All or Nothing: Arsenal – Official Trailer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mikel_Arteta_2021.png

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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