Coqs de noix

Inexistante pendant 40 minutes, la Suisse s’est transformée en un claquement de doigt. Le petit chaperon rouge est ainsi devenu grand méchant loup, pour ne faire qu’une bouchée des Bleuets. Que ce soit au hockey, au curling, au chessboxing, au saut de chameau ou au jokari : peu importe le sport, battre nos voisins a toujours un goût exquis. Alors quand ça touche au foot, on en profite pleinement.

Le match en deux mots

Off – On

L’homme du match

Mon cœur lausannois serait tenté de dire Andi Zeqiri, pour son doublé et son abattage énorme sur le terrain. Mais comment ne pas souligner la formidable performance de Jordan Lotomba. Le latéral d’YB a mis la misère aux défenseurs, en montant en puissance tout au long de la rencontre.  Pour délivrer deux caviars de toute beauté, à chaque fois au terme d’un solo à couper le souffle.

Bon pis en plus il a été formé au Team Vaud et a joué au LS, donc ça va.

La buse du match

Pêle-mêle :

  • L’arbitre qui prend ses décisions à pile ou face. Il n’a sûrement pas compris que la pièce qu’il avait dans sa poche servait simplement pour le coin toss du début de match.
  • Le responsable de la sono qui ne trouve pas le bouton pour lancer la Marseillaise, alors que tout le monde attend. Mais on lui pardonne, c’était sûrement un hommage à nos adversaires du jour.
  • Le réalisateur qui s’attarde sur des ralentis sans importance, alors que ça repart à cent à l’heure sur le terrain. Bon, il paraît qu’il s’occupe des matchs de Xamax d’habitude, donc on comprend mieux.

Le tournant du match

Avant la rencontre, Guillemenot s’est rendu dans le vestiaire des Bleuets pour leur tenir à peu près ce discours : « Hey les gars, vous inquiétez pas. Je suis né à Genève et la moitié de ma famille est française, donc autant dire que je suis des vôtres ! »

Belle fourberie de l’attaquant de St-Gall, pour mieux se faire oublier de ses adversaires et leur planter le but de l’égalisation juste avant la mi-temps.

Le geste technique du match

Comment ne pas revenir sur le second slalom de Lotomba, qui met dans le vent quatre défenseurs tricolores, avec au passage un petit-pont sur Andy Pelmard, défenseur de l’OGC Nice. Pour le coup c’est pas une pelle qu’il a pris, mais un râteau. Par contre, il en a bel et bien eu marre, à force de se faire danser dessus pendant 90 minutes.

Si j’étais supporter, je me serais pas mangé un petit-pont…

Le geste pourri du match

Annoncé comme la future pépite du foot français, Eduardo Camavinga s’est blessé à l’échauffement. Le jeune milieu défensif de 17 ans du Stade-Rennais rêve d’une carrière à la Paul Pogba ou à la Kylian Mbappé. Pour l’heure, les mots « Stade-Rennais » et « blessure » nous font plutôt penser à la carrière de Yoann Gourcuff.

Le chiffre à la con

2011. C’est la dernière fois que la Suisse M21 a participé à une compétition majeure. Dans les titulaires de l’époque, on trouvait notamment Franck Feltscher, Xavier Hochstrasser ou encore Jonathan Rossini. Me voilà rassuré. Si on a réussi à se qualifier avec ça, y a pas de raison que ça passe pas pour l’Euro 2021 !

L’anecdote

Six Romands sur la pelouse au coup d’envoi. Loin d’être anecdotique, puisqu’ils ont été les joueurs les plus en vue ! Que ce soit offensivement avec Lotomba (2 assists), Guillemenot (1 but et 1 assist) et Zeqiri (2 buts), mais également défensivement avec Zesiger, patron de l’arrière-garde suisse.

Et sinon, dans les tribunes ?

Plus de 9’000 spectateurs. Les Neuchâtelois auront au moins vu du vrai foot une fois dans la saison. Bon, pendant une mi-temps seulement, faut pas non plus déconner. De sorte que le retour à la réalité ne soit quand même pas trop difficile.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Merci à Pierre Poullier, qui nous annonce « les hymnes nationales ». Sur son profil Twitter, la description du journaliste de la RTS est la suivante : « Journaliste sportif, Belge devenu Vaudois, Vaudois toujours Belge… »

Ah, c’était donc une blague belge.

La rétrospective du prochain match

Avec ce succès de prestige, la Suisse poursuit son sans-faute dans cette campagne européenne. Quatre matches, autant de victoires. Et une avance de trois points sur son adversaire du jour. Une place de leader que la Nati aura l’occasion de conforter en mars prochain, pour sa prochaine rencontre face à l’Azerbaïdjan de Milan Obradovic.

Un duel Obradovic – Lustrinelli : on se croirait presque de retour dans le championnat suisse de 2005.

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