The One Where Chandler Is Actually Good at Sport

A la rédac’ de Carton-Rouge, les éloges funèbres c’est pas trop notre truc. On a même pour atroce habitude d’utiliser les (quasi-)décès de célébrités pour faire le tri parmi nos suiveurs un peu trop sensibles à l’humour anthracite foncé sur les réseaux sociaux de temps à autre. Si vous ne vous souvenez pas du fameux arrêt réussi de Casillas, de la nouvelle passion de Schumi pour le ski et le billard ou de l’incinération de Niki Lauda longue de 43 ans, c’est que vous n’êtes pas encore abonné à notre page Facebook (ou que vous êtes jeune et sain d’esprit, allez savoir). En ce qui concerne celui qui aimait s’auto-surnommer « Mattman », fan inconditionnel du justicier-chauve-souris à ses heures perdues, notre but est tout autre. Nous ne titrerons donc pas cette bafouille « Matthew périt », merci de votre compréhension.

Could this BE more random ?

« Quand je mourrai, je sais que les gens parleront de Friends, Friends, Friends. Et j’en suis content, heureux d’avoir fait du bon boulot comme acteur et d’avoir donné aux gens de multiples occasions de rire de mes difficultés sur le web… Mais quand je mourrai, en ce qui concerne mes prétendus accomplissements, ce serait bien si Friends arrivait loin derrière les choses que j’ai faites pour essayer d’aider les autres. Je sais que cela n’arrivera pas, mais ce serait bien. »

Si vous n’avez pas lu cette citation de feu Matthew Perry tirée d’une interview accordée après la sortie de son autobiographie (Friends, Lovers, And the Big Terrible Thing) parue l’année dernière, c’est que vous n’avez pas accès à Internet depuis le 28 octobre ou souffrez d’illettrisme avancé. Si la deuxième option vous accable, on s’excuse par avance pour cet article qui risque d’être un peu pénible par moments. On ajoutera quelques images.

Bref, l’auteur de cette requête avait raison: si Matthew a coulé à pic dans son jacuzzi californien, c’est bien Chandler qui est passé de vie à trépas dans l’imaginaire de millions de personnes étalées sur plusieurs générations. Et tant pis s’il ne représente que 10 ans d’une carrière d’acteur longue de plus de quatre décennies et de 54 printemps d’une vie en grande partie dédiée à lutter contre les addictions, les siennes et celles des autres. Comme on arrive gentiment au moment où vous commencez à vous demander comment ce papier en est arrivé à s’échouer dans les colonnes d’un site aussi peu sérieux que malhonnête mais néanmoins sportif, on vous explique tout de suite le lien.

But… you suck !

Si comme nous vous êtes un fan absolu de Friends et Chandler Bing n’est autre que votre père spirituel, vous savez que ce dernier est un supporter des Rangers et des Knicks, est sans arrêt battu à plate couture par Joey Monica au baby-foot, ne bluffe pas grand monde au poker, n’est bon qu’à laisser sa boule de billard lui glisser des mains, n’est pas particulièrement performant sur un terrain de football américain, préfère regarder Ross se faire défoncer au rugby de loin, n’a pas assez d’endurance pour tenir 6 heures enfermé dans une boîte, est difficilement capable d’attraper une balle au vol dans un appartement, fait semblant d’être nul au ping pong de peur de devoir s’inscrire à des compétitions avec Monica, laisse son patron gagner au tennis plutôt que de risquer de l’offenser, choisit la confection d’une sauce aux canneberges de Thanksgiving plutôt qu’un match de NHL en live et n’est même pas foutu de faire sa demande en mariage sur un écran géant de stade (ce qui n’est peut-être finalement pas plus mal, hein Mike ?). On lui laissera tout juste un niveau décent à Fire Ball et Ms. Pac-Man (malgré des séquelles physiques irréparables concédées à la pratique intensive du dernier nommé)Bref, il n’y connaît absolument rien en sport*. Le parfait déclencheur de ricanements émanant d’un obscur soupirail de notre sinistre rédaction en somme.

Mais qu’en était-il de celui qui l’incarnait à l’écran, alias Matthew Perry ? Eh bien c’est le moment de commencer à respecter (un peu) les dernières volontés du défunt et de passer de Friends à la vraie vie.

Selon le Daily Mail (vous verrez, les références solides c’est notre fort), la franchise préférée de Perry aurait en réalité été les Ottawa Senators. Et apparemment tous les clubs sportifs de LA à condition qu’ils gagnent.

When did you stop sucking ?

Matthew Langford Perry, né le 19 août 1969 à Williamstown, Massachusetts d’une mère canadienne et attachée de presse du premier ministre à la feuille d’érable et d’un père acteur américain, était en fait loin d’être une brêle en éducation physique et encore moins dernier recours au moment de tirer les équipes de tchoukball au cours de gym. Bien au contraire. Il est donc plus que grand temps de le réhabiliter à titre posthume aux yeux de tous ceux qui ne le voient qu’à travers le prisme de son alter ego de sitcom. C’est pourquoi on passera sous silence sa pratique récente et effrénée du pickleball (bonté-divine-quelle-sainte-horreur).

Figurez-vous que la dernière apparition publique de Perry (selon People, on n’accepte que les sources inattaquables sur CR) date de Roland-Garros 2023, dans les gradins du Court Philippe-Chatrier. Tout récemment, il était aussi de la partie pour la finale de l’US Open 2022 entre Iga Świątek et Ons Jabeur. Et sa passion pour la petite balle jaune ne date pas d’hier. Toujours selon People (si on avait le budget pour se payer un abo au New York Times on ne serait pas là à vous pondre cette diatribe gratuitement), celui qui a passé une partie de son enfance à Ottawa a commencé le tennis à 4 ans et était numéro 2 de sa ville 9 ans plus tard tout en s’entraînant 10 heures par jour. L’histoire ne dit malheureusement pas si plus de deux personnes pratiquaient le tennis en Ontario à cette époque, ni qui était l’autre.

Le site officiel de la WTA nous apprend pour sa part que le jeune Matthew a également atteint le top 20 national en simple et le top 10 en double au Canada. Avant de se rendre compte en atterrissant en Californie à 15 ans que l’été perpétuel et l’absence totale de hockey sur glace avaient donné quelques coups droits liftés d’avance aux teenagers locaux. Exit la carrière pro. Aurait-il dû opter pour la boxe, pratiquée dès sa plus tendre enfance dans la cour de récréation avec comme premier punching bag les joues de Justin Trudeau, fils de l’employeur de sa mère et lui-même futur premier ministre ? On ne le saura sans doute jamais.

I never sucked

Cette photo est bien évidemment un deepfake. Du ciel bleu à Wimbledon, voilà qui est ridicule.

Fort heureusement, le tennis se pratique aussi par procuration (ce paragraphe est sponsorisé par notre généreux donateur des Alpes-Maritimes Patrick M.). Dans le box de Jennifer Capriati pendant plusieurs années par exemple. ** Patrick M. nous interrompt ici pour insister pour qu’on mentionne son protégé, le petit Holger ** Ce qui ne devait pas aider des masses en termes d’addictions à des substances diverses et variées, puisque celle qui a été demi-finaliste à Paris à 14 ans a été arrêtée pour possession de marijuana à 18 et hospitalisée pour overdose en 2010 (entre autres). Comme l’interprète de Matt Albie dans le génialissime Studio 60 on the Sunset Strip le disait lui-même au New York Post (nos sources sont de plus en plus profondément ancrées dans le caniveau) en 2003, « en gros je m’assieds dans le players’ lounge et je fais semblant d’être un pro ». Jusqu’à jouer un match de charité en 2002 en compagnie de l’ancienne numéro 1 mondiale précitée face à Serena Williams et l’ancien basketteur Rick Fox (euh qui ça ?) ou encore des rencontres exhibitions aux côtés de Pete Sampras ou Andre Agassi en 2001 et 2002. Si vous voulez savoir à quoi la triple vainqueur en Grand Chelem et le triple lauréat de prix cinématographiques ultramineurs ressemblaient ensemble sur un court, on vous laisse demander à Google puisque toutes les photos d’eux dans ce contexte précis semblent appartenir à Getty Images. Et les amendes de 800 balles, on a décidé d’arrêter. 

Il semble que leur relation ait un peu dégénéré 10 ans plus tard… Cette même année, Capriati avait d’ailleurs été arrêtée pour avoir agressé un ex le jour de la St-Valentin (voilà voilà…).

On vous attend au tournant: pour être vraiment certains que Matthew Perry a définitivement gagné votre respect tennistique, vous voulez savoir qui au sein du Big Three (and a half) a sa préférence. A moins que la raison l’ait emporté et qu’il ait porté son dévolu sur l’évidence (mais dans ce cas, qui de Yann Marti ou Henri Laaksonen avait-il choisi ?).

🤞🏻 Parpitiépasdjokoparpitiépasdjokoparpitiépasdjokoparpitiépasdjokoparpitiépasdjoko 🤞🏻

A compter de 2012, il semble s’agir d’Andy Murray (OUF !). Quant à savoir s’il lui attribue le statut de GOAT…

Oh… My… God… Andy Murray !

 

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Salut Matty, merci pour tout. Fais-les bien marrer là-haut (surtout si c’est hors-zone pour les abos Netflix et Tennis Channel).

 

* Deux lecteurs ultra-attentifs nous rappellent que Chandler et Ross n’iront jamais plus loin qu’une tentative de résiliation de leur abonnement de fitness dans leur entreprise de remise en forme, même si une Monica sans emploi avait bien essayé de concocter un programme personnalisé à son futur mari.

« She’s got me doing butt clenches at my desk ! » On fait pareil à la rédac’ (et toujours pas une fille dans l’équipe, on ne comprend vraiment pas).

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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