Mais qui sera le prochain Pape ?

Cher lecteur, comme tu le sais, CartonRouge.ch est dans le secret des dieux. Mieux, il l’est également au Vatican ! Depuis jeudi dernier, il n’y a plus de Pape au Saint-Siège, Benoît XVI ayant crée la sensation en démissionnant de sa fonction avant l’habituel licenciement mortuaire. La fin de son pontificat signifie le début d’une nouvelle élection passionnante dans le plus grand secret, sauf pour nous. Comme à Koh-Lanta, plusieurs candidats se présenteront, mais un seul sortira vainqueur du conclave. Moderne, le désormais I-Pape «émérite» a fait sa tournée d’adieu en hélicoptère alors que ces prédécesseurs l’avaient fait dans un corbillard : la grande classe !

Voici les potentiels cardinaux qui succèderont au Pape de l’équipe la plus populaire du monde avec ses 1.2 milliards de fans :

Christian Constantin

Coup de tonnerre surpuissant dans le minuscule monde du foot suisse : Christian Constantin a décidé de démissionner de son poste de président-entraîneur-videur du FC Sion afin de postuler pour la sémillante chasuble papale et mieux manager, selon ses dires, la «boîte» du Vatican. Ayant plein les slibards de ses nullités de lavettes, il ne fait aucun doute que CC possède toutes les qualités requises pour remettre de l’ordre dans l’équipe du Vatican : constructeur visionnaire, respectueux réunificateur, communicant hors pair, on comprend pourquoi sa candidature a plus de chance d’aboutir que celle de l’autre trafiquant de cailloux de Savièse.
Interrogé sur les premières réformes qu’il mettrait en place, CC se lâche en quelques points: «Réintroduction directe de la communion obligatoire au Fendant, transformation de la Papa mobile en CC mobile (Ferrari montée sport, queue de renard au rétro et plaque valaisanne intégrée), déménagement de Castel Gondolfo en-haut au Col des Planches et finalement nomination de René Grand au bureau des achats de calices». Côté finance, Constantin ne laisse rien au hasard non plus : «Fini de tenir en-haut les frocs à ces curetons, faut qu’ils me rapportent plus de blé en vendant des tonnes de cierges et autres bondieuseries inutiles. J’ai aussi un vieux stock de pull à Saborio qu’ils devront liquider rapide, sinon je les vide illico. Je compte bien utiliser ces rentrées pour transformer la Place St Pierre en un Grand Stade du Vatican ; d’ailleurs j’ai déjà les plans de celui de Collombey, enfin de celui Riddes tout prêt pour commencer les travaux.»
Concernant son nouveau nom de Pape, CC ne cache point sa préférence : «Je passerai pas par un trou de souris pour te le dire par quatre chemins que ce sera Cristiano 1er, juste pour faire chier l’autre». Parviendra-t-il à convaincre le conclave : «Rien n’est moins sûr, bien au contraire» nous répond-il malicieusement.
Habemus Papam, viva Constantin, viva Cristiano 1er !

Roger Federer

Roger Federer, what else ? Déjà nommé «Pape de la balle jaune» par l’Illustré (…), Rodgeur le vétéran aime les nouveaux défis. Même si Rome ne lui réussit pas aussi bien que Wimbledon, il a déjà conquis l’Amérique du Sud, terre catholique par excellence, lors d’une tournée qui semble désormais ne pas être le fruit du hasard. De plus, il y a bien longtemps qu’il a séduit le continent noir et notamment l’Afrique du Sud.
Riche, trilingue, gendre idéal, joueur modèle, personnalité irréprochable, sa sainteté Federer adore voyager et est déjà une star planétaire aimé de tous. Sa nouvelle fonction qui ne sera pas bien différente de celle qu’il occupe maintenant lui ira comme un gant, d’autant plus que les habits blancs, il les porte tout au long de l’année. Il est donc l’homme qu’il faut à l’Eglise pour renouer avec le succès et ses nombreux fans.
 
Ces premières mesures seront de réorganiser la curie en court de tennis en herbe, de changer la «férule papale» en Wilson et d’instaurer des cours de tennis obligatoires tous les jours (cela évitera aux cardinaux de devenir gay et/ou pédophiles). C’est bien connu, quoi de mieux que le sport pour être bien dans sa peau ?
Habemus Papam, viva Sa Majesté Roger, viva Gillette M III !

Pape Diouf

Mababa Diouf est le candidat idéal, sans conteste le favori pour le changement. Catholique, africain et noir : il a déjà le prénom, ne lui manque que le nom ! Pendant sa jeunesse, Pape a vécu chez son oncle Jean-Paul, déjà un signe de son futur destin de souverain pontife. Qui de mieux que Pape pour succéder à Benoît Croix Vé Baton ? Lui qui a étudié au collège Saint-Michel puis au Sacré-Cœur de Dakar, il s’adaptera facilement dans sa nouvelle loge au Saint Siège.
Venant du seul continent où le Pontife est encore respecté et adulé, Pape a l’avantage d’avoir une longue expérience pour mener à bien le redressement du Vatican. Il a été le Pape de Marseille, connaissant parfaitement les magouilles internes, la corruption, le racisme anti-noirs et les critiques acerbes (car il est noir). Les défis du Calcio au Vatican ne fait donc pas peur à Diouf et lui ne se fera pas fesser par le PSG !
Habemus Papam, viva Pape, viva OM II (PSG 0) !

Oscar Pistorius

A la suite de la mésaventure qui lui est arrivé, nous savons d’ores et déjà que la carrière sportive d’Oscar Pistorius est sensiblement compromise. Mais le Sud-Africain, lui, ne compte pas se laisser abattre ! Fini les bassesses mercantiles et les activités aussi superficielles et mercantiles que le sport. Il se murmure jusque sous les soutanes du Vatican qu’il serait un papable plus que crédible… Africain, blanc, meurtrier (repenti, mais meurtrier quand même), désormais célibataire ; Oscar Pistorius possède un grand nombre d’arguments qui plaident en sa faveur pour devenir le nouveau chef de l’église catholique. De quoi repartir du bon pied dans la vie !
Si le Sud-Africain ne pourra se targuer d’avoir échappé aux camps de la mort, a quelques génocides par-ci par-là et d’avoir miraculeusement guéri de divers types de pathologies létales, le milieu où il a grandi tout en étant de surcroît handicapé lui fera marquer beaucoup de points dans l’opinion publique. Lui, le pauvre blanc sans le sou, né à la mauvaise place et qui a dû lutter pour faire sa place dans une société où les inégalités criantes ont scandaleusement avantagé les ethnies de couleur. Plutôt que de moisir dans un ghetto crasseux, il a préféré se battre et se mettre à niveau de ses homologues noirs, allant même jusqu’à cohabiter avec eux, dans leurs forteresses huppées, dans des conditions suscitant une admiration unanimement reconnue. Un exemple de courage et d’abnégation pour celui qui vise à suivre avec honneur les pas de ses prédécesseurs.
L’église éprouvée consolide sa présence dans un territoire désormais miné par les croisades islamistes et redore son blason en désignant un chef jeune, dynamique, tout en montrant son ouverture d’esprit en confiant son avenir à un double handicapé physique et mental ; le nouveau Pape et ancien mécréant revient sur le chemin de la droiture et s’offre une seconde chance en tant que porte-parole d’une vénérable institution en quête d’une identité nouvelle ; les médias à sensation se font les couilles en or en tournant toute une série de reportage et de télé-réalité sur le phénomène Pistorius, modèle de réhabilitation. Un contrat win-win-win !
Habemus Papam, viva Pistorius, viva Pedes II !

Lance Armstrong

Qui d’autre que le plus grand tricheur de l’histoire du sport pour devenir Pape et diriger l’église catholique ? Pour défendre des âneries telles que «tous les hommes naissent égaux» ou «n’utilisez pas de capote», il faut être sacrement débile et tordu. Ça tombe bien, Lance Armstrong remplit parfaitement les deux conditions. Comme la majorité des Papes d’ailleurs.
De plus, avec Armstrong comme dirigeant tout puissant de la supercherie du Vatican, ces cochons de cardinaux auront un conseiller de choix pour leur prodiguer toute une panoplie de médicaments de choix, du viagra au cialis en passant par l’EPO, toujours utile lors de partouze post-conclave. Ils pourront ainsi se défoncer entre eux (ou défoncer les 7 à 17 ans) de longues nuits durant. Le bonheur quoi. Sans oublier que notre Pigeon d’Or 2012 est en quelque sorte un miraculé puisqu’il a survécu d’un cancer des testicules. Bref, c’est pas Jésus-Christ qui pourrait en dire autant, lui qui n’a même pas joué le choc FC Jérusalem – Bethleem United car il était suspendu.
Armstrong au Vatican, c’est l’assurance d’être pris pour des cons par un con, c’est Pinocchio au royaume des pervers, c’est les piquouses et le piquet au réveil ! 
Habemus Papam, viva Papa LA, viva Papa Viagra !

Rafael Nadal

Attention, je me suis renseigné, pour être élu Pape, faut être catholique, célibataire et prêtre (ce qui peut s’arranger sur le moment d’après ce que Benoît XVI m’a dit). Désolé, parmi les candidats suggérés par les rédacteurs ci-dessus, aucun n’est éligible. Tous éliminés avant le départ, comme un artiste suisse à l’Eurovision, Switzerland, zéro point !
A propos de points, passer de fifteen à Sixtine, vous ne trouvez pas ça logique ? Avec Rafael Nadal, vous avez le candidat idéal et un slogan qui rime comme celui du parti radical. Son prénom est celui d’un archange, c’est toujours bien vu lors d’un conclave. Durant sa carrière, l’Ibère, souvent rude, a déjà été l’objet de quelques guérisons miraculeuses qui ne doivent rien au Lazare. A ce jour, son plus grand miracle est d’être le sportif espagnol de haut niveau encore jamais pincé dans un contrôle antidopage, pas de doute, la Providence veille sur lui.
Il est temps pour le taureau de Manacor de réorienter sa carrière, son futur sportif est derrière lui. Il doit saisir l’opportunité d’occuper un poste de numéro 1 que personne ne pourra lui ravir. Et entre nous, l’argument choc qui justifie à lui seul l’élection de Rafa au pinacle de l’Eglise, c’est la pièce vestimentaire qui mettra sportifs et croyants à genoux devant le Pape Nike 1er : la soutane, c’est comme un kilt, pas besoin de slip et aucune raison de se mettre la main aux fesses toutes les 10 minutes. Sans elle, impossible d’élire Rafa. Fermez les yeux et imaginez le Pape réajustant son slip !
Habemus Papam, viva Rafa, viva Popeye 1er !

Écrit par D. Corthésy, M. Nicolet, P. Carruzzo, M.-O. Reymond et Y.-K. Grostonnerre