Franchement, après deux tours de Coupe de la Ligue, avec uniquement ses clubs pros, son tirage orienté, ses grosses écuries protégées et son manque d’histoire, replonger dans la Coupe, la vraie, c’est une sacrée bouffée d’oxygène.
Les déplacements à Pont-de-Chéruy, Bois-Guillaume ou Concarneau, ça a quand même de la gueule. Enfin, pour ceux qui ont un stade aux normes pour recevoir des équipes de haut niveau (pour autant que la L1 soit considérée comme telle) sous peine de devoir organiser une cinquantaine de cars pour aller, pour Cambrai par exemple, s’exiler à Lille (et son stade encore plus mythique que la Pontaise)… Et ça se transforme régulièrement en piège à con. Un terrain tout petit, un public qui découvre qu’il y a un club de foot dans sa ville, des joueurs surmotivés et/ou revanchards, une pelouse horrible et un arbitrage généralement complice avec le Petit Poucet font qu’à l’inverse des autres pays, les surprises sont légions dans les premiers tours de Coupe de France.
Cette année, les traquenards des ligues inférieures ont de nouveau fonctionné. Auxerre a été éliminé aux penalties sur son terrain par Niort, le 17ème de L2, les Pingouins de Libourne ont écrasé Troyes 4-2 et Rennes a été sorti par Romorantin, équipe de National, et qui plus est sur son terrain (1-3 ap) !
Mais la palme revient invariablement aux amateurs calaisiens. Finalistes en 2000, parmi les huit derniers en lice la saison dernière, ils partaient presque favoris (!) contre Lorient, malgré les quatre divisions qu’ils leur rendaient. Au terme d’un match qu’ils ont ultra dominé, ils l’ont emporté 2-0 sans coup férir.
Par contre, les «gros» n’ont pas connu trop de soucis. Lyon a accéléré – et fait rentrer Juninho – quand il a fallu pour se qualifier 2-1 à Bayonne, Marseille a dû attendre les prolongations pour se débarrasser de Cambrai (CFA 2, 4-1 ap, triplé de Cissé) et Paris a profité d’un bon Kalou et de Nîmois maladroits pour passer facilement 3-0 (13’000 spectateurs, 2’500 policiers soit un ratio historique d’un policier pour 5.2 spectateurs). A noter les 66 premières minutes de Gallardo sous le tricot de l’équipe de la capitale.
Le tirage a retrouvé par contre certaines habitudes. Paris à domicile contre une équipe de Ligue 2 (Gueugnon), Lyon contre des amateurs (Laon, CFA 2) pour être sûr de les voir continuer et Marseille contre Le Mans, histoire de s’assurer une bonne audience. C’est facile en fait de rentabiliser des droits TV !
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