Ligue 1 : 21ème journée, la crise à Lyon

C’est la crise à Lyon ! La pire série de défaites depuis 2002, deux consécutives… Une avance qui fond comme neige au soleil, plus que 14 points… Tous les présidents de L1 qui se rebellent contre le régime monarchique de Jean-Hugues Aulas (**) et sa redoutable communication déstabilisatrice. Le championnat est relancé pour le plus grand bonheur de la marionnette de Mémé dans les Guignols.

Ouais, ben on essaye de vendre son championnat comme on peut, hein ! Mais juste pour voir la tête dépitée de Gérard Houiller, ce match était un grand moment. Appliquant les recettes qui lui ont permis de qualifier son équipe pour la Ligue des Champions l’année passée, Ricardo a adopté la tactique du hérisson en 8-1-1 qui fait tellement douter les Rhodaniens sur leurs terres. L’équipe lyonnaise a en effet plus de peine à se créer des espaces sur sa pelouse, surtout quand l’équipe adverse est repliée dès le coup d’envoi et cherche désespérément un hypothétique match nul, voire juste à limiter l’étendue de la branlée prévue d’avance par tout le monde.Malgré un arbitrage consentant en début de rencontre, avec au moins huit coups francs bien placés pour Juninho, le penalty accordé par Rémy «Banzaï» Vercoutre après trois petites minutes a bouleversé la physionomie du match. Un démarrage du puissant Jean-Claude «obèsenaldo» Darcheville, une sortie hasardeuse du suppléant de Coupette, et Francia avait l’occasion de faire justice aux Girondins qui n’en demandaient pas tant. Micoud corsait l’addition en contre d’une tête tranquille avant la demi-heure et Lyon courut après le score tout au long du match.

Bordeaux se défendait tant et plus, Ramé se démultipliait et même l’entrée de la nouvelle recrue Baros (échangé à Aston Villa contre l’ogre norvégien Carew) ne put rien y faire. De son côté, Juninho, le capitaine brésilien du CPL (*) à la cheville élastique, rata tous ses coups de pied arrêtés et manqua même un duel face au portier girondin à la mâchoire carrée Ulrich Ramé. Frustré par son manque de réussite, il décida de tirer fort sur Fred qui réduisit le score d’une déviation de la tête. La fin de la rencontre fut une sorte de balle au prisonnier ou encore une phase de supériorité numérique au hockey. Un power-play autour des 16 mètres avec un Bordeaux qui balançait le ballon au loin sans craindre le dégagement interdit.
Le ZK Lyon reviendrait-il sur terre ? Il ne faut pas trop rêver tout de même : avec trois blessés par ligne, un autre club de L1 se serait déplacé avec la CFA, tandis que là, Lyon a dominé de la tête et des épaules ce match. Manque de réussite, arbitrage moins partial (faute sur Cris dans les 16 mètres à la 92ème ?) et surtout un nouveau statut qui agace tout le reste des footeux en France font que Lyon et surtout son président mégalo-superman sortent par le nez du reste de la profession.
De son côté, Paris a remis en selle des Lillois qui n’avaient plus gagné depuis quatre rencontres. Défaite parisienne 1-0 dans un match sans saveur que les joueurs de la capitale auraient tout aussi bien pu remporter s’ils avaient retrouvé la réussite qui sied aux équipes en confiance. Après un nul contre Toulouse, une victoire chichement acquise 1-0 contre Gueugnon en Coupe, le bilan de Paul Le Guen est bien maigre pour le retour du «Messie» dans le club de ses plus hauts faits de gloire.
Marseille, dans une ambiance confidentielle due au huis-clos décrété par la Ligue après les incidents du Stade du Ray, a difficilement battu l’AJA de son ancien coach Jean Fernandez. C’est le premier doublé de la carrière de Ribéry, qui profite de la nullité infinie du remplaçant de Cool dans les buts bourguignons (8ème), puis d’une mésentente de la charnière centrale du club cher à Guy Roux et d’un bon service de Cissé (38ème). Jelen avait égalisé à la 17ème grâce à un assist du Mistral, qui soufflait à environ 100km/h tout le match dans l’enceinte du Boulevard-Michelet. Taiwo pouvait sceller le score, non sans que l’OM ne se soit fait quelques frayeurs dont cette équipe a le secret.

Les Marseillais rejoignent Lens à la deuxième place. Les Sang et Or ont été battus sur la pelouse de Lorient. Derrière, Sochaux cale à domicile en concédant, à cause d’un manque de réalisme hallucinant, le nul contre Sedan, la lanterne rouge.
Barthez a soufflé le chaud et le froid pour Nantes, il a stoppé un penalty de Nivet, puis a offert le match aux Troyens sur un plateau en manquant complètement sa sortie aérienne sur un corner anodin à la 89ème ! Ca se ressert donc en fin de classement où Nantes, Paris et Troyes font bloc autour de la barre avec 20 points.
Monaco pensait avoir trouvé la clef en terminant bien 2006 et en passant facilement en Coupe de France face à Toulouse. Mais l’équipe de Rennes, capable du meilleur comme du pire, montra un visage ultra-réaliste et s’est imposé en Principauté grâce à l’excellent espoir Jimmy Briand et au milieu défensif prometteur Etienne Didot.
Autrement, il y a bien eu un Nice – Toulouse et un immense Valenciennes – Le Mans, mais vu le niveau affligeant de cette journée de L1 (17 buts en 9 matches…), je pense que je mérite d’aller boire un coup, j’ai déjà bien survendu cette marchandise défectueuse qu’est le championnat de France.
(*) La Ligue 1 ne pouvant compter qu’un seul club dit «Olympique», tu ne liras dans cette rubrique que FC Lyon pour désigner le club rhodanien. Des variantes sarcastiques telles que ASPPT Lyon, RC Lyon ou encore CP Lyon sont par contre toujours possibles.
(**) Pour des raisons hygiéniques et mentales inhérentes à ton chroniqueur adoré, les noms du président du FC Lyon ne seront pas prononcés dans ces colonnes. Tu trouveras par contre une bonne dose d’homonymes. Jean-Robert, Jean-Mouloud, Jean-Louison ou encore Jean-Abdelkader Aulas le remplaceront au fil des semaines et de ses pérégrinations

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.