Une saison en enfer

Ami lecteur, je m’excuse d’avance pour cet article. Il a peu de chance de t’intéresser, il est long, et il n’est même pas humoristique. A se demander ce que le rédac’ chef de Carton Rouge fume quand il accepte de publier ce genre de papier. Mais voilà, pour les quelques personnes qui s’intéressent encore au LS, pour ceux qui se demandent comment cette équipe a pu terminer sa saison à la Pontaise devant 620 spectateurs alors que l’entrée était gratuite (ça ne s’invente pas), pour ceux qui cherchent à comprendre la situation actuelle de ce qui a été l’un des plus grands clubs de Suisse, j’avais envie de revenir sur la saison écoulée, et d’y aller d’une petite analyse. Si tu n’es pas dans ce cas-là, franchement, ne perds pas ton temps. Mais si tu as au fond des tripes une flamme bleue et blanche, tu es le bienvenu. Ma vision des choses vaut ce qu’elle vaut. Je n’ai pas la prétention d’avoir plus raison que d’autres. Et si ça se trouve, je suis le dernier sur cette planète qui en ai encore quelque chose à foutre de ce club, j’aurai tout aussi bien pu écrire cette tartine dans mon journal intime… Allons-y.

Il importe, pour bien appréhender la situation particulière du Lausanne-Sports, de comprendre l’état d’esprit des Lausannois et Vaudois vis-à-vis de leur club. Et pour cela, un retour de presque 20 ans en arrière me semble nécessaire. A la fin des années 80, un jeune LS bouscule tout sur son passage. La troupe entraînée par Barberis manque d’un fifrelin de se hisser sur le toit du football suisse. Les joueurs font rêver leur public, dont la plupart a été dégottée par le  mage et découvreur de talents Bertine, qui va par exemple chercher Hottiger au FC Renens et Verlaat sur le banc de l’Ajax. Emmenés par un gamin de 20 ans, Stéphane Chapuisat, les bleus et blancs pratiquent alors un football offensif et spectaculaire, qui ravive les souvenirs des nostalgiques des «Seigneurs de la nuit» de 1965. L’équipe nationale comprendra à ce moment jusqu’à six Lausannois dans son cadre : Huber, Herr, Hottiger, Ohrel, Chapuisat et Douglas.

La lente décomposition du club commence tout de suite après cet âge d’or. Les piliers de l’équipe vont voir ailleurs en 1992, et Bertine leur emboîtera le pas une année après, au sortir d’un second tour catastrophique (3 victoires en 14 matches). L’engagement d’entraîneurs extraordinairement peu charismatiques (Duvillard et Trümpler, qui pourtant passeraient presque pour des rock stars à côté de Geiger), celui de nombreux joueurs auxquels le public avait du mal à s’identifier et des résultats en demi-teinte éloignèrent une partie des supporters. En quelques années, le LS redevint un club moyen, moins suivi. Dans ce championnat qui se déroulait selon la débilissîme formule Rumo – y’a vraiment des entonnoirs qui se perdent – le LS prit l’habitude de se qualifier dans les huit premiers (souvent en compagnie des trois autres romands Servette, Sion et Xamax… Ça semble si loin !) et de s’écrouler au second tour. Après être même passé par le purgatoire du tour promotion-relégation en 1996 (avec YB et FCZ… si si…), le club sort la tête de l’eau sous l’ère Kurz, et remporte même une Coupe en 1998. C’est alors que la caricature de banquier remet la présidence de la SA dans les mains mafieuses de Waldemar Kita. En quelques mois, celui-ci achève de dégoûter les Vaudois, sous le regard béat de Bernard Jaton, qu’on retrouvera tout penaud devant le juge au moment d’obtenir un sursis concordataire. Certes, sur le plan sportif, le LS renaît à une certaine ambition, réussissant l’exploit de remporter une deuxième Coupe en 1999, de se qualifier pour la finale de 2000, et de tenir tête à quelques grands d’Europe, notamment en éliminant rien moins que l’Ajax… Mais l’arrogance de Kita, sa façon inimitable d’engueuler les Vaudois, la faune Al Caponesque qui tourne autour du LS comme des étrons aspirés par le tourbillon de la chasse d’eau, la structure même du club – avec en gros une SA qui gère les actifs (valeur des joueurs) et une association qui gère les passifs (salaires) – et les guerres intestines entre le comité et le staff technique empêchent le public de s’enthousiasmer. En peu de temps, le LS pue tellement de la gueule que le verdict est sans appel : le 14 septembre 2000, le LS affronte Torpedo Moscou en Coupe UEFA devant 3’100 spectateurs. Kita s’en prend à la terre entière, ne supporte aucune remise en question d’un système qu’il sait pourri jusqu’à l’os, mène la guerre aux supporters et vire l’entraîneur Schürmann, avant de simplement siphonner les caisses, et de se barrer avec les plus-values des transferts de Masudi et autres. Une année après, le LS est relégué en LNB pour raisons financières, puis fait faillite en 2003.
Le très respectable M. Kurz, au sujet duquel il est strictement interdit de dire quoi que ce soit sous peine de procès (n’est-ce pas Gabet ?), a toujours nié une quelconque responsabilité dans le fait d’avoir remis le LS à un bandit de grand chemin. L’Histoire se sera vengée en faisant de lui le dirigeant de l’ASF le plus risible et incompétent des 100 dernières années, ce qui n’est pas un mince exploit quand on est en compétition avec des amibes du style Isoz.

Oui, je sais, je suis un peu long, mais il est primordial de comprendre cela pour pouvoir expliquer l’état d’esprit actuel des Lausannois et Vaudois vis-à-vis de leur club : déçus pendant un temps par des joueurs qui n’avaient jamais réussi à faire oublier ceux de 1988-1992, ne se reconnaissant plus dans une équipe qui parlait le suisse-allemand dans les vestiaires, les supporters – au moment où l’ambition sportive renaissait – furent malmenés et insultés par un Président haï, incapables de réagir au moment du hold-up à visage découvert et finalement dégoûtés par une relégation forcée qui condamnait de facto le LS en le privant des ressources financières qui auraient pu le sauver.
Entre temps, le LS avait réussi à se fâcher avec tous les autres clubs de la région, en se comportant pendant des années comme le grand frère infatué et arrogant, en se faisant payer pour disputer des matches amicaux là où les autres venaient gratuitement, en approchant directement certains joueurs dans le dos de leur club, en ne respectant parfois pas même les clauses des contrats signés. Les relations avec des clubs comme Malley, Bussigny, Renens et d’autres étaient épouvantables.
Peu avant la faillite, Guignard, Vité et Laydu – qui avaient repris le club au moment où plus personne n’en voulait – firent un impossible pari : réconcilier le Lausanne-Sports avec son public, avec les clubs de la région, et lui rendre son statut dans les coeurs vaudois.

A force d’abnégation, en professant une philosophie saine et profondément régionale, ils ont petit à petit réussi l’impensable. Le «passage à l’action» avec LS VAUD FOOT SA, qui permit aux Vaudois de se réapproprier un peu leur club (rappelons que cet empaillé de Kurz a acheté à cette occasion une action à 50 francs), la multiplication des matches amicaux pour se rapprocher des gens un peu partout dans le canton (Aubonne, Vevey, Thierrens, La Vallée de Joux), le retour de Patrick Isabella, puis de Bugnard, de Comisetti et évidemment de Chapuisat, une équipe jeune qui englobait plusieurs purs produits du centre de formation, une politique de prix attractive… Tous ces éléments et bien plus encore firent que les supporters retrouvèrent le goût du pèlerinage à la Pontaise, même en deuxième ligue interrégionale : 3’600 spectateurs contre UGS, ça fait toujours 500 de plus que contre Torpedo…
Un vent d’enthousiasme a soufflé pendant trois saisons sur le LS, qui fêtera deux promotions et enregistrera un vrai regain de popularité, non seulement en termes de public, mais également dans ses relations avec les autres clubs (via également la participation à la structure Team Vaud et la création de la Fondation Foot Avenir). Cette nouvelle image d’un club sympathique, proche des gens et néanmoins ambitieux, a en outre permis de convaincre quelques sponsors de soutenir la démarche. La déception qui a suivi la tentative avortée de promotion en LNA la saison dernière n’était pas à elle seule de nature à écorner la nouvelle popularité du LS.
Mais cette saison 2006-2007 était bien celle de tous les dangers. Après les trois exercices magnifiques qui avaient suivi la faillite de 2003, et le retour du LS en Ligue Nationale, un coup d’arrêt semblait inévitable, dans un club toujours administrativement structuré comme en ligue amateur. Le départ du Président Guignard, quelques jours avant la fin de la saison 2005-2006, fut un premier signe tangible du déclin à venir. Les retraites de Chapuisat et Isabella s’annonçaient sportivement impossibles à combler. La longue blessure de Comisetti et le départ de Rak restreignaient d’autant les ambitions de montée. L’objectif fut d’ailleurs annoncé assez rapidement : être dans les six premiers. Seulement.
C’est là que le petit historique précédent prend toute son importance. Le public aurait probablement suivi une équipe dans la continuité de la précédente, avec grosso modo un tiers de jeunes du centre, un tiers de «vieilles gloires» et un dernier tiers de jeunes renforts, même si elle avait joué le haut du ventre mou. Mais il ne faut pas oublier que nous avons affaire à des supporters qui viennent à peine de se remettre de la faillite et des comportements «d’avant», qui ont redonné leur confiance au club contre toute attente – et pourtant l’on sait comme les Vaudois sont rancuniers – et dont la relation au LS reste donc aussi fragile qu’un genou de Cissé. Et ces personnes n’étaient pas prêtes à vivre le bal des décisions malheureuses et mal communiquées qui suivit.
Il y avait déjà eu certaines maladresses, dont la plus grosse fut de conclure un partenariat louche et opaque avec certains dirigeants de l’AS Lucchese, dont le contenu a toujours été caché au public, et qui a eu pour seul effet les départs de Basha et Chammartin. Parallèlement à cet accord, une société «SLC Consulting» avait été créée en catimini à fin 2005. Son rôle n’a jamais été réellement expliqué et aujourd’hui encore personne ne peut expliquer exactement en quoi elle a servi ou nui aux intérêts du LS. Les dirigeants avaient alors bénéficié du doute, mais un premier joker était joué.

Puis, à deux semaines de la reprise, le Lausanne-Sports a augmenté scandaleusement et sans communication aucune le prix de ses abonnements, alors même que ses ambitions n’étaient plus les mêmes que les saisons précédentes. Dans la foulée, quelques membres de divers groupes de soutien, dont certains étaient déjà têtes de gondole au moment de la faillite, ont réussi à faire capoter, par aigreur et goût de la vengeance personnelle, l’arrivée de Gabet Chapuisat en tant qu’entraîneur. L’intronisation de Geiger fut précédée d’un flou incroyable et de bugs de communication à répétition, réduisant la marge de manoeuvre du nouvel entraîneur dans le coeur des supporters sans qu’il n’en soit aucunement responsable.
C’est dans ce marasme, avec bien des supporters fâchés par la hausse des prix, craignant que le LS n’ait cédé aux démons du passé et ne se soit compromis, ce qui s’est finalement effectivement avéré être le cas avec les Italiens de Lucchese, ulcérés par la communication catastrophique autour de l’affaire Geiger/Gabet et très désappointés de la non-venue de ce dernier, que le LS a donc débuté sa saison. Les premières affluences confirmèrent rapidement le malaise : on annonça environ 2’000 personnes lors des premiers matches, quand il y en avait probablement réellement un quart ou un tiers de moins.
Sportivement, après quatre matches et huit points, le LS encaissa une gifle dont la marque ne s’estompera que de longs mois plus tard : menant 0-3 chez l’ennemi servettien à la 36e minute, les bleus encaissent quatre goals et perdent le derby. La où il aurait fallu un entraîneur capable de remonter ses hommes et de tirer les enseignements de cette humiliation, le coaching erratique de Geiger allait dans les matches suivants donner sa pleine mesure. Le fait que pour la première fois depuis des dizaines d’années (voire depuis 1896) les spectateurs aient appelé à la démission de l’entraîneur a démontré que le public était choqué des décisions d’un coach qui naviguait à vue. Cela se produisit lors de la treizième ronde alors que le LS, douzième, démissionnait à domicile face à Kriens.
Excédés, certains supporters – parmi les derniers fidèles qui se cognent encore des déplacements en semaine à Locarno, dont une bonne partie sont membres du Blue-White Fanatic Kop – décident de montrer leur courroux et leur cul à Lugano le match suivant. A l’heure où il suffit d’allumer la télévision pour constater comment d’autres supporters ont pris l’habitude de manifester leur colère, le LS sur-réagit, cloue ses derniers fans au pilori et perd en passant une poignée de bénévoles.

La momie Geiger démissionne, laissant une équipe exsangue, qui a de plus perdu Eudis en cours de route, transféré chez le futur champion zurichois. Peu épargné par les blessures, le cadre s’est enrichi des arrivées de Crettenand et de Thurre, qui seront suivies de celle de Magioglio à l’intersaison. Lors des trois derniers matches de 2006, les deux ou trois entraîneurs Isabella, Garbani et Hunziker (cherchez pas à comprendre) redressent un peu la barre. Mais le LS est déjà bien loin, à 15 points de la deuxième place. Son Président, victime d’un burn-out, a démissionné, et son Conseil d’Administration ne compte plus qu’une personne, François Laydu. La crise couve dans le trio d’entraîneur, et éclatera dans quelques semaines. Joyeux Noël.
Au second tour, après une victoire contre une équipe de YF Juventus qui vaut largement une troisième ligue maltaise, le LS sombre sans se battre à Vaduz, puis achève d’écoeurer ses 1’000 derniers fidèles en rendant une copie affligeante à domicile contre Delémont (0-3, un véritable match de la honte). Impossible de donner tort à ceux qui ont assisté à cette farce et décidé de ne plus mettre les pieds au stade. Un petit sursaut d’orgueil permet ensuite au LS d’engranger quelques points à domicile contre Servette et Wohlen, mais toujours en présentant un jeu à la limite de l’indigence. Les carences offensives sont patentes. C’est même plus simple : après la blessure de nos deux Brésiliens Balthazar et Mauro, il n’y a tout simplement pas d’attaque, ce qui est symbolisé par un Léo Thurre complètement à la dérive. L’équipe enchaîne alors une longue série de contre-performances, n’engrange que deux points en sept matches et se permet même le luxe de se faire peur en laissant revenir la barre en deçà de la distance de sécurité requise. Quelques (très) jeunes joueurs du cru sont enfin introduits dans l’équipe, ce qui ne suffit pas à la stabiliser mais permet au moins d’envisager le futur avec un tout petit peu d’optimisme. Contre toute attente, c’est en toute fin de championnat que deux bons résultats décrispent un peu les supporters, avec sept buts passés contre Lugano et à Bellinzone. Thurre, qui score enfin à cette occasion, et à trois reprises, n’est sûrement pas le moins heureux de ce final un peu plus convenable.
Ainsi se termine donc une saison catastrophique. Classé treizième, le LS est loin de ses objectifs. Les affluences ont dramatiquement chuté, occasionnant un manque à gagner qui fragilise encore un peu plus un club que l’on sent aux abois financièrement. Seuls six joueurs sont à ce jour sous contrat, et à quelques jours de la reprise des entraînements, Isabella ayant émis le voeu de partir, le nom de l’entraîneur n’est toujours pas connu. Des informations contradictoires circulent au sujet du futur budget, qui passe de deux à trois millions suivant l’interlocuteur. L’Assemblée Générale de la SA n’a toujours pas eu lieu, et le partenariat signé avec des Brésiliens, sous l’égide de Pelé, n’a pas convaincu tout le monde. De fait, même si ce partenariat est aussi extraordinaire que les prétendent tous les dirigeants (à savoir toujours le seul François Laydu…), il ne fera ressentir ses effets que dans quelques années.
Où le LS sera-t-il à ce moment ?

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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14 Commentaires

  1. Très bien, cher Martin. Mais toute cette histoire on la connaît. Cest du reliquat. Il faut maintenant cette fameuse assemblée le 28 pour que les supporters posent les questions qui dérangent. Et les mettre devant leurs responsabilités, quitte à ce que lAG soit très mouvementée.

    Car qui veut investir de largent dans un club qui ne sait pas gérer les fonds ? Il faut être cingler pour le faire. Tant quil y aura des pantins, on ny arrivera pas.

    Deux solutions:

    a) soit un président mécène met de largent et dirige le club

    b) soit des sociétés investissent de largent en sachant pertinemment que celui-ci sera bien utilisé par un comité compétent

    Actuellement, je le répète, le LS na aucune crédibilité ! Absolument aucune ! Un véritable muppet show !

  2. Chaque fois que le LS a brillé en LNA le club était soutenu financièrement par un mécène (par ex. MM. Francopoulos, Lei-Ravello ) cest-à-dire une personne qui aime le club et qui possède une fortune lui permettant de verser année après année des sommes importantes pour une équipe compétitive et ceci à fond perdu.
    Cest la grande différence avec des investisseurs qui eux veulent bien mettre de largent mais pour en retirer un rendement intéressant.
    Or on sait quun club de football dans notre pays nest pas rentable, cest pourquoi on naura jamais dinvestisseurs.

  3. Le problème des mécènes est leur renouvellement. Trouver une fois une Oeri ou un Hotz qui crache pendant 3 ans est une chose. Survivre au départ de Luisier en est une autre. Les mécènes gonflent artificiellement les produits dun club, dans des proportions qui nont strictement rien à voir avec la réalité des abonnements, droits TV et produits des transferts. Et lorsque le mécène sen va, le club crève de ne pas avoir réussi à réduire la voilure… Il faut surtout au LS un comité de pros, qui devraient être salariés par le Club, et dont mouiller pour le LS serait le métier. Des gens qui peuvent donner 10 heures par jour pour ce Club, et non pas qui se rendent aux réunions après 14 heures demmerdes dans leur propre boîte. Car ce genre de situation ne peut déboucher que sur deux cas : soit le gars en question ne se donne pas à 100% pour le LS, et le club en souffre, soit il le fait, et se retrouve à lhôpital (burn-out de Vité…)

  4. il faut dans lordre:

    1- un entraineur digne de ce nom
    2- une bonne campagne de pub autour du LS (pour les investisseurs et le public), autre que la splendide pub faisant reference au Loft.
    3- que nous, Vaudois, bougions nos fesses au stade
    4- un stade

    … apres a nous lUEFA ….

  5. A mon avis, tant qu’il n’y aura pas de nouveau stade à Lausanne, le LS est condamné à végéter dans le ventre mou du classement de Ligue B. Soyons honnêtes, un mécène ne va pas débarquer à Lausanne avec 3 ou 4 millions à dépenser dans un club sans public, sans stade et sans avenir à court terme.

    Avec un joli stade au bord du lac (et non aux Plaines du Loup ou dans une région «nordique» des hauts de Lausanne) de 15000 à 20000 places (et pas moins svp), le LS peut rebondir. Entre temps, on se contentera de battre Servette une fois par saison devant 1500 spectateurs en délire…

  6. Pas tant daccord avec toi… a quoi ca sert de construire un stade pour que ce soit un desastre financier par la suite.. avant davoir de telle ambition, faudrait voir a « remplir » notre Pontaise dau moins 4000-5000 par match, apres tout coulera de source,… soit largent, le stade, et les victoires au plus niveau… je trouve un peu facile, et surtout tres dangereux, de tout conditionner sur la construction dun stade.

    Puisse un Barberis (ou autre peu importe) nous apporter quelque chose de valable pour la saison prochaine….qqch qui puisse avoir lair de fiideliser le public comme lors de la saison precedente …

  7. au niveau du stade je suis tout a fait daccord avec a-l-m… On dirait que le sport lausannois a une manie assez gonglante: etre dirigé par des incapables… Autrement tres bon article pour moi qui sui encore un peu jeune pour avoir vraiment connu la catastrophe LS (je nai que 15 ans)

  8. Analyse pertinante Martin! Jajouterai que structurer le club avec un comité directeur de 5 personnes dont un président, un juriste et une personne sachant communiquer mapparaît le plus important. Et surtout que ce comité aime ce club et surtout bosse.
    Que les présidents du 11 dor ou de la Confrérie aient leur mot à dire mais à titre consultatif. Quelles ne soient pas à lintérieur du comité si ce nest pas pour travailler à la santé du club, ce qui est à mes yeux au moins aussi important voire plus que largent quils amènent. A ce sujet, lavis des supporters et abonnés, du LS Bouge ou celui du But Club doit avoir autant de poids lors de ces consultations.
    Tu relèves un point: expliquer au public ce qui se passe. Certes celui-ci ne doit peut-être pas tout savoir des tractations et décisions mais trop dopacité amène le spectateur à moins comprendre et du coup à être plus distant. Comme dans un couple quoi!

    Pour conclure il me semble que tu as oublié Jurg Studer dans les internationaux du LS du début des années 90…

  9. Très bon résumé. Mais il manque une info essentielle. « Le chantage de Iglésias, entraîneur médiocre à grande gueule » juste avant la faillite.

    quant à Kita je te trouve un peu sévère il a contribué fortement à la chute du LS, nétait pas carismatique, mais nous a quand même fait connaître sportivement dans toute leurope (UEFA) et si mes souvenirs sont bons était linnitiateur du centre de formation encore aujourdhui existant. Je le préfère mille fois à Kurz

  10. Très bon résumé. Mais il manque une info essentielle. « Le chantage de Iglésias, entraîneur médiocre à grande gueule » juste avant la faillite.

    quant à Kita je te trouve un peu sévère il a contribué fortement à la chute du LS, nétait pas carismatique, mais nous a quand même fait connaître sportivement dans toute leurope (UEFA) et si mes souvenirs sont bons était linnitiateur du centre de formation encore aujourdhui existant. Je le préfère mille fois à Kurz

  11. Dire que Iglesias a exercé du chantage nest pas très correct. Il a simplement fait valoir ses droits. Noublions pas quil était salarié et avait des charges à assumer.
    Sil faut trouver un responsable cest bien le président de lépoque qui en prenant Calderon comme entraîneur a poussé Iglesias vers la sortie.
    Sans cette maladresse présidentielle Iglesias restait entraîneur, il ny avait pas de faillite et LS repartait la saison suivante en Challenge League au lieu de la 2e ligue inter.
    Tout mettre sur le dos dIglesias me semble un peu facile.

  12. Et moi mettre la faute sur Kurz me paraît injuste. Après tout il a repris le club après les années Duvillard, Trumpler et avec Bregy a monté une équipe pour la conduire à une victoire en coupe et aucune dette à la fin!
    Chacun dans le naufrage a eu sa part de responsabilité: Kurz (qui a refilé le bébé à Kita), KIta(principal fautif, voyou, magouilleur, insupportable personnage, même sil nous a amené la Coupe, lEurope et le centre de formation, il a coulé le club), Jaton (par son incompétence qui naura malheureusement pas duré que huit jours), Iglesias et Schurmann (pour ne pas avoir abandonné leurs droits pour sauver un club qui les avait viré de la faillite!).

    Mais tout ça cétait avant la faillite. Maintenant on avait un club neuf, avec deux promotions de suite, un entousiasme. Lhomme fort est parti, tout sest écroulé. Il faut donc repartir sur des bases solides, un nouvel homme fort, des éclaircissement quant aux partenariats, un vrai comité, un entraineur charismatique, des contrats rapidement avec les joueurs quon veut garder, de la communication, etc…
    Beaucoup de boulot…du travail… du travail et encore du travail.

  13. Laissons Bertine faire son boulot, en esperant quil a tire les lecons de ses HILARANTES erreurs de coaching qui – soit dit en passant – on coute sa place en Challenge League au FC Baulmes, meme si cest une bonne chose…

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