Pigeons de Juin : l’élection passe en mode accéléré !

L’élection du Pigeon de Juin ne connaît assurément pas le même engouement que celle de mai. Quelque 260 votes, c’est pour le moins décevant. La rédaction a dès lors décidé d’avancer la fin de l’élection au vendredi 22 juin à minuit et te promet dès la fin du week-end, ami lecteur, le début d’une élection surprenante, une nouvelle exclusivité Carton Rouge ! Il te reste donc quatre petits jours pour élire le sixième Pigeon de l’année, à choisir entre le voyou Barton, le capitaliste Ecclestone, le yo Wiltord, le dépassé Pound et l’incompétent Fringer. Résultats et commentaires dès samedi.

Surprise, ami lecteur, puisqu’il y a cinq nominés en compétition ce mois ! Trois footeux dont un représentant du RC Lyon pour la troisième fois consécutive – après Aulas et Baros – et deux grands patrons se disputent le peu envié trophée. Malgré ses récentes déclarations, le cycliste à l’urine violette Bjarne Riis n’a pas été retenu ; nous lui avons préféré Dick Pound, patron de l’Agence Mondiale Anti-dopage, pour son incapacité chronique à combattre le fléau. Qui sera le sixième Pigeon d’Or de l’année ? A toi voter !     

Dick Pound

Cela faisait des années que l’on soupçonnait la majorité des résultats de cyclisme de sortir tout droit d’une pharmacie, aujourd’hui on en a la confirmation. Les premières bombes ont été lâchées par Erik Zabel et Bjarne «Monsieur 60%» Riis (en référence à son taux d’hématocrite). Ainsi on en est sûr, les tests anti-dopage n’y ont vu que du feu et seuls Jan Ullrich et Lance Armstrong s’évertuent à nier l’évidence. Dommage, car si ces deux coureurs, qui ont fait rêver les foules et fait sortir leur sport de l’anonymat dans leurs contrées respectives, étaient passés aux aveux plus tôt, nul doute qu’une prise de conscience collective aurait pu enfin avoir lieu et qu’on rirait beaucoup moins en voyant des fusées monter les cols des Alpes… Néanmoins, jour après jour on apprend un nouveau cas de dopage. L’EPO est désormais détectable dans les urines, mais les tricheurs ont toujours une longueur d’avance sur la «patrouille» et cela fait une bonne dizaine d’années que les coureurs, et surtout leurs médecins, utilisent des produits pour être aussi efficaces en montagne qu’un dahu. Au jour d’aujourd’hui, la nouvelle mode est à l’auto-transfusion. Indétectable par les contrôles, le seul moyen de venir à bout de ce fléau vient des polices et des douanes. Alors que l’AMA a longtemps caché la merde au chat, Dick Pound et ses copains sont aujourd’hui totalement dépassés par les enjeux et les progrès «techniques» des tricheurs, et ce dans quasiment tous les sports où de l’argent est en jeu.

Rolf Fringer

L’ex-entraîneur à succès du FC Aarau avait vu sa cote baisser après des expériences peu convaincantes à Stuttgart, GC et surtout avec l’équipe nationale : souviens-toi, Bakou, le penalty raté par Murat Yakin et la Nati privée du Mondial français pour n’avoir pas été capable de finir dans les deux premiers du groupe de qualif’ le plus faible de l’histoire avec la Suisse, la Norvège, la Finlande, la Hongrie et l’Azerbaïdjan… On a donc été surpris de voir Rolf Fringer revenir en Suisse, après des aventures aux Emirats, à Chypre et en Grèce, et encore plus étonné des bons résultats de son club, Saint-Gall. Mais l’embellie n’a pas duré, les Brodeurs une raté une qualification UEFA qui leur tendait les bras et ont surtout faussé l’issue de championnat en alignant un joueur suspendu contre Zurich, qui plus est un remplaçant entré en fin de match. Fringer n’a rien d’autre à faire que de préparer son équipe – il est même payé pour ça – et il a quand même réussi à commettre cette bourde monumentale. L’amateurisme dont a fait preuve l’entraîneur autrichien a malheureusement mis un bémol sur un championnat suisse 06-07 de très bonne cuvée. On serait dirigeant à Saint-Gall, on offrirait deux mois de vacances à notre entraîneur, le plus loin possible de l’Espenmoos, le temps pour Saint-Gall de franchir le cap du tour préliminaire de l’Intertoto contre Chisinau ou… Bakou.

Bernie Ecclestone

A force de mesures de sécurité drastiques, la Formule 1 est devenue aussi intéressante qu’un circuit de voitures à pile pour enfant où la rouge affronte la bleue. Le sommet a été atteint à Monaco où aucun dépassement n’a eu lieu. Bernie Ecclestone se montrait toutefois satisfait, arguant que la F1 c’était avant tout stratégique. Il est même allé plus loin en affirmant que ce n’était pas qu’un sport, mais que désormais le glamour était tout aussi important à ses yeux qu’une belle course. Le grand argentier du paddock va dorénavant chercher des profits loin des terres ancestrales de ce sport, du côté des pétro-dollars qataris ou en Malaisie, allant jusqu’à réinventer des circuits urbains (Singapour, Valence) et nocturnes (re-Singapour, Monaco) pour gagner encore plus d’argent… Pour une discipline dont le but semble être de nous mettre d’aplomb pour la traditionnelle sieste du dimanche après-midi, Bernie a toujours une bonne idée d’avance pour nous envoyer encore plus vite dans les bras de Morphée. Il a envoyé le traditionnel Grand Prix de France, avec ses épingles propices aux dépassements et ses courbes rapides et spectaculaires, aux oubliettes, afin de mieux mettre la pression sur les autorités françaises pour obtenir son fantasme de vieux gosse : un Grand Prix à Paris. Et de préférence sur les Champs-Elysées…

Joey Barton

Selon le dicton bien connu, le mois de mai est celui durant lequel nous faisons ce qu’il nous plaît. Joey Barton n’a pas attendu très longtemps pour satisfaire ses envies et à bastonner en règle son coéquipier Ousmane Dabo à la sortie d’un entraînement avec son club de Manchester City le 1er mai déjà, histoire de se positionner d’entrée dans les candidats au Pigeon d’Or du mois de… juin ! Le plus hooligan des footballeurs n’en est de loin pas à son coup d’essai et sa régularité dans l’art de défrayer la chronique et affoler les tabloïds mérite largement que CartonRouge.ch s’attarde sur son cas déjà bien préoccupant. Ce grand enfant né dans la banlieue de Liverpool il y a 25 ans est un vrai bad boy, pas du genre Jean-Pierre Cyprien, Fréd Piquionne, Lee Bowyer ou autre guignol ne pétant les plombs qu’à l’occasion ; non, le Joey est un vrai dur. Combattant du milieu de terrain, Barton est un joueur quelconque mais qui sait se faire respecter, même pendant un repas de Noël du club lorsqu’il se sent obligé d’écraser son cigare dans l’oeil d’un partenaire ! Véridique ! Ami de l’alcool, il ne se prive pas lors d’un stage en Thaïlande de passer à tabac un supporter d’Everton et de déclencher par la même occasion une bagarre générale dans la disco du coin ! Everton ne le laisse pas insensible puisque après avoir montré son cul au public de Goodison Park lors de sa dernière visite, il risque bien d’y signer lors du mercato… En effet, exaspérés, ses dirigeants ont décidé de le placer sur la liste des transferts ! Nous le mettrons nous sur la liste des Pigeons !

Sylvain Wiltord

Le plus vieux «yo» du monde quitte une nouvelle fois un club en créant un sacré brouhaha. L’homme qui a marqué le petit écran grâce à sa pub pour Danette avait déjà été l’auteur d’un esclandre en claquant la porte de Bordeaux, puis avait fait la fine bouche devant le contrat proposé par Arsenal, juste avant de rejoindre le ZK Lyon. Réputé pour ses casquettes ridicules et son style vestimentaire digne du 93, «Nino» va certainement finir sa carrière dans un club de troisième zone genre Al-Aïn ou le PSG. Le bon Sylvain est réputé pour être un coéquipier attachant et très chambreur, mais rarement titularisé au sein de l’effectif lyonnais, il a eu du mal à freiner ses penchants pour la fête, notamment la veille d’un certain Lyon – Rennes, décisif pour le titre. Bien entendu, son employeur a remarqué son état de gueule de bois avancée et l’a mis à pied pour 48 heures. Vexé, ce fan de hip-hop a menacé de balancer dans la presse le nom de neuf de ses coéquipiers qui auraient participé à la même virée. Alors qu’il ne jouait pas à Lyon, Wiltord est toujours resté un de cadres de l’équipe de France, nul doute qu’un départ au pays des barbus ne lui coûte ce dernier plaisir.

Tu as fait ton choix ? Ne te reste donc plus qu’à voter et à attendre ! Le sondage sera arrêté au 22 juin et le grand vainqueur dévoilé ce week-end ! Et ensuite place à une surprise…

Écrit par G. Romain, MO Reymond, D. Despont, J. Mouquin (texte) & Robert Johanson

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