Jean-Rodolphe Aulas (*) : champion de France et Pigeon d’Or !

Le président de l’AEK Lyon (**) est élu Pigeon d’Or du mois d’Avril par les lecteurs de CartonRouge.ch ! Notre ami Jean-Phillipon (45%) a largement devancé Mikhail Zubkov (27%), David Navarro (19%) et Stijn Stijnen (9%) au terme d’une élection qui n’a pas suscité un fol engouement. Le Français est donc la première personnalité non-suisse à se qualifier pour notre grande finale de fin d’année où il retrouvera Constantin, Lambiel et Develey.

Nous avions été 404 électeurs en janvier pour le sacre de Constantin, 532 en février pour celui de Lambiel et 461 en mars pour la victoire de Develey. Alors que la courbe des statistiques ne cesse d’augmenter, nous avons seulement été… 388 le mois dernier à élire le roi des Pigeons, un chiffre pour le moins décevant. Force est toutefois de constater que le plateau était clairement moins «sexy» en avril avec trois inconnus du grand public et aucun représentant suisse romand, ni même helvétique.
De cette élection au taux de participation particulièrement bas ressort tout de même un très beau vainqueur ! A l’instar de son club en Ligue 1, Jean-Emilien Aulas a véritablement écrasé la concurrence dans une élection où le suspense n’a pas été au rendez-vous, une habitude en 2007 où les quatre vainqueurs ont chaque fois récolté plus de 40% des suffrages (record toujours détenu par la pleureuse de Saxon avec 55% des voix !).
C’est certain, le président du RC Lyon a toutes les caractéristiques du Pigeon d’Or idéal : hautain, désagréable, antipathique et mauvais perdant ! Son manque de fair-play dans l’affaire Fred Piquionne lors du mercato avait prouvé sa mauvaise foi, ses déclarations provocatrices avant le derby face à St-Etienne ont de nouveau démontré que propos réfléchis et lui, ça faisait définitivement deux.
Jean-Albert Aulas est également unique dans sa façon de rater les gros transferts. Il voulait engager Trézéguet, Ribéry, Camoranesi et Pauleta, ils lui sont tous passés sous le nez. Les amateurs de foot n’ont pas fini de gloser sur ses veines tentatives d’engager un buteur de renom, capable de lui faire oublier les échecs tels que John Carew, venu de Besiktas Istanbul (quel grand club !), ou le dernier en date Milan «FN» Baros (Aston Villa) que tout le monde souhaite déjà voir quitter Gerland.


John Carew, l’un des flops de l’ère Aulas 

Il est d’ailleurs intéressant de constater à quel point l’ASPTT Lyon, sextuple champion de France et équipe au jeu le plus chatoyant de L1 (ce n’est pas dur d’un côté…), peine à se faire des amis en France. Si le Marseille de Bernard Tapie, le Bordeaux de Claude Bez ou le PSG de Michel Denisot faisaient rêver les footeux tricolores, le Lyon de Jean-Baptiste Aulas semble avoir autant de détracteurs que Sarko et Ségo réunis ! Quel est le mal du club lyonnais ? L’impopularité de son président serait-elle contagieuse ?
Plutôt que de renforcer son championnat comme Tapie l’avait très bien fait à l’époque (il a oeuvré à la venue de Canal+ au PSG et même d’Aulas à Lyon) afin d’être compétitif au niveau européen, Aulas préfère piller et déstabiliser les clubs rivaux de sa compétition domestique. Après il ne faut pas s’étonner si dépasser les quarts de finale d’une compétition européenne majeure est une utopie pour ce club. De plus, le titre de champion de France étant régulièrement acquis avant la 20ème journée, l’effectif est démobilisé très tôt et incapable de remporter une coupe nationale ! La dernière ligne au palmarès lyonnais hors championnat date de 2001 avec une Coupe de la Ligue, la «Coupe machin» selon Domenech.
Et quand en plus un club qui domine outrageusement arrive à s’inventer des psychodrames internes tels que cette fin de saison, on peut aisément affirmer que ce Pigeon d’Or est grandement mérité. Des joueurs qui se rendent compte que la possibilité de voir très haut en Ligue des Champions depuis la France est hautement improbable, des égos surdimensionnés, gonflés par l’arrogance du club et de leur président, des pseudo-stars surcotées qui demandent des augmentations de salaire, tous les ingrédients sont réunis pour une implosion prochaine.
Seul problème : le Sporting Lyon a aujourd’hui 20 ans d’avance sur la concurrence dans les domaines du marketing, de la gestion des hommes, du futur stade, de la gestion financière et également de l’encadrement technique. La seule erreur ? L’entrée en bourse. Rappelle-toi des grands moments de rire lorsque des équipes comme la Lazio, la Roma, le Borussia Dortmund et quelques clubs anglais ont fait le grand saut…
Lever 120 millions d’euros pour construire un stade ou acheter des joueurs est dangereux. Une blessure grave d’une star qui a coûté 25 millions et le titre s’écroule. Une défaite face à un néo-promu et c’est 10% de votre portefeuille actions qui s’envole. Une mauvaise saison sans qualification pour l’Europe et c’est le crash boursier. Dortmund a failli en mourir, malgré le soutien constant de plus de 80’000 fans ! Alors imagine le ZK Lyon et ses 40’000 supporters opportunistes…


Gerland et ses 40’000 supporters opportunistes…

Bien sûr, il convient de relever le travail accompli par Aulas pour faire du CP Lyon une véritable machine à rafler des titres de champion de France. Reste que l’on peut gagner sans être imbu de soi-même, perdre des matches sans trouver de fausses excuses et négocier des contrats sans faire de sales coups à l’adversaire. Ce n’est pas le cas de Jean-Helmut Aulas qui préfère continuer sa quête froide de victoires en prenant la terre entière et les Français en particulier pour des cons.
Tous ces cons dont nous faisons évidemment partie, sommes donc aujourd’hui particulièrement heureux de remettre à Monsieur le Président Tout-Puissant Jean-Mouloud Aulas

Le Pigeon d’Or d’Avril 2007 !

Qu’il descende dans sa cave boire les bouteilles de champagne qu’il avait mises de côté pour son hypothétique-tant-attendue-on-vous-jure-qu’on-va-la-gagner-un-jour victoire en Champion’s League… et qui ont certainement le goût de bouchon à force de pourrir depuis cinq ans ! Que Juninho prépare la caipirinha, que Coupette mette sa plus belle robe et que Govou roule les joints, la fête va être belle à Lyon !

De Zubkov à Stijnen…

Derrière l’omnipotent président lyonnais, nous trouvons trois inconnus du grand public : 
– Mikhail Zubkov, l’entraîneur de natation hystérique et père fouettard, décroche le Pigeon d’Argent. Son agression sur sa fille aura été plus pathétique que dangereuse mais lui a quand même valu 106 votes.
– David Navarro, le cogneur en culotte courte, est couvert de bronze après son coup de poing que n’aurait pas renié Fabien Barthez.
– Stijn Stijnen, lui, ne récolte que 33 voix et peut manger ses moules-frites tranquille et s’en aller retourner prendre des rouleaux dans le plat pays, une fois ! 

Classement final

1. Jean-Michel Aulas : 174 voix
2. Mikhail Zubkov : 106 voix
3. David Navarro : 75 voix
4. Stijn Stijnen : 33 voix
Total : 388 votes

Et maintenant, les Pigeons de Mai !

Comme d’habitude, ils sont quatre, ne gagnent pas à être connus et se sont mis en évidence le mois dernier par des déclarations, bourdes ou autres comportements ridicules. Un chauve au bout du rouleau, un ex-futur-ex-joueur du FC Sion, le futur ex-manager du HC Bienne et un footballeur aussi raciste qu’inefficace… Qui sera le Pigeon de Mai ? A toi de voter !

Fabien Barthez

Arrivé au mercato d’hiver comme le «messie» au FC Nantes, Fabien Barthez a failli à sa tâche et s’est encore plus enfoncé auprès du grand public dans son attitude excentrique. Le «divin chauve» a bien commencé sa mission mais sa connaissance du haut niveau s’est heurtée aux (mauvaises) habitudes d’un club en décrépitude. Après avoir qualifié les entraînements nantais de «Club Med», essayé d’imposer son nutritionniste tout en continuant à fumer des clopes ou ridiculisé ses coéquipiers à l’entraînement (ne pas plonger sur les pénos à Savinaud, déchirer Payet par derrière…), il est vite devenu l’homme du président Russillon à cause de ses absences répétées et du traitement de faveur qui lui était affecté. C’est ensuite le public de la Beaujoire qui l’a pris en grippe suite à quelques bourdes notoires, son comportement de diva capricieuse et un pseudo rôle de leader qu’il n’a jamais assumé. Agressé par des supporters, «Faboulous Fab» (surnom anglais que n’ont jamais utilisé les Anglais) a grillé un ultime plomb et a refait le portrait de ce «fan», avant de déserter le Titanic tout seul sur son canot de sauvetage, affirmant «qu’il ne sent plus en sécurité à Nantes parce qu’il y a des méchants partout qui veulent rayer sa Porsche Carrera». Une triste fin de carrière (?) pour un gardien qui aura trop souvent joué au con et accessoirement trop fumé de joints.

Sanel Kuljic

L’histoire du FC Sion a toujours été riche en rebondissements et en crises internes, un peu à l’image de tous les clubs suisses romands de foot, soit dit en passant. Cette fois-ci a-t-on sans doute touché le fond dans le psychodrame. Sanel Kuljic, buteur régulier en début de saison, a pris la grosse tête en se persuadant lui-même que son talent pouvait l’emmener dans une plus grosse écurie footballistique. Cherchant un prétexte pour se défaire de son contrat, il tenta de trouver un subterfuge pour échapper des griffes du Grand-Méchant-Loup Constantin et quitter le club au plus vite, ce qu’il réussit à faire péniblement… Problème, trois mois plus tard, il n’a toujours pas trouvé de l’embauche et décide de revenir la queue entre les jambes au sein du club valaisan, soi-disant par peur de mettre sa carrière en danger. A six matches de la fin de saison, à court de forme et en manque total de confiance, on se demande comment Bigon pourra l’intégrer et comment vont réagir ses coéquipiers et les supporters valaisans.

Daniel Villard

Le manager du EHC Bienne avait annoncé une bombe qui allait secouer le hockey suisse, il ne s’agissait en fait que d’un pétard mouillé, tant l’argumentation juridique apparaît peu convaincante. Au surplus, quelle crédibilité peut avoir un dirigeant qui dépense un demi million de francs pour une série de play-off et qui vient clamer deux semaines plus tard que cette série était illégale et n’aurait jamais dû avoir lieu ? Le manager du HC Bienne, qui a transformé le Stade de Glace en bunker inhospitalier, s’est complètement fourvoyé sur le choix de ses étrangers en 2004 et 2006, alors que son équipe dominait la LNB et que le cancre de LNA paraissait prenable. En revanche, il a mis le paquet cette année, où son équipe n’avait pas survolé sa catégorie et où le dernier de LNA semblait intouchable. En envoyant plusieurs cadres de l’équipe dans les tribunes, en fragilisant la position de leur entraîneur et en engageant tellement d’étrangers qu’ils n’ont jamais pu trouver d’automatismes, Daniel Villard et son comparse Kevin «Hockey-Gott» Schläpfer ont définitivement ruiné les maigres chances d’ascension de leur club. Au final, malgré le parcours magnifique réussi par son équipe, le HC Bienne passe pour le grand perdant de la saison. Même si par miracle les démarches administratives et juridiques en cours devaient permettre au HC Bienne d’accéder à la LNA, le club serait incapable d’aligner une équipe compétitive dans la catégorie supérieure et, au terme d’une saison de cauchemar, serait une proie facile pour le champion de LNB 2007/2008. En cas d’insuccès de ces démarches, les dirigeants biennois auront réussi l’exploit de casser la dynamique du succès en marche dans le Seeland ces deux dernières saisons et d’avoir fait imploser l’équipe double championne de LNB en titre. En plus de s’être fait pas mal d’ennemis dans le petit monde du hockey suisse.

Milan Baros

«Mais, au bout d’un moment, j’en avais marre donc j’ai fait ce geste pour lui dire de me laisser respirer, de me laisser tranquille», a declaré Milan Baros… En ajoutant la ritournelle habituelle : «Je côtoie tous les jours à Lyon des joueurs de couleur, en équipe nationale tchèque aussi.» Comment peut-il à ce point nier l’évidence ? Son geste est clairement raciste et toutes ses explications n’excuseront jamais sa débilité. Plus de dix secondes à se tenir le nez et chasser les mouches avec sa main… Le plus regrettable dans l’histoire est qu’il ne risque que six matches de suspension ! Maximum prévu par le règlement pour un geste ou une parole raciste sur un terrain de foot… Chauffeur de banc attitré à Liverpool avant de passer complètement à côté de son Mondial allemand, le Tchèque n’est plus que le fantôme du grand champion que certains prédisaient ! Il risque de finir au mieux remplaçant à Lyon et au pire petit copain de Marine Le Pen…
(*) Pour des raisons hygiéniques et mentales inhérentes à vos chroniqueurs adorés, le nom du président du FC Lyon ne sera pas prononcé dans ces colonnes. Tu trouveras par contre une bonne dose d’homonymes. Jean-Robert, Jean-Mouloud, Jean-Louison ou encore Jean-Abdelkader Aulas le remplaceront au fil des semaines et de ses pérégrinations.
(**) La Ligue 1 ne pouvant compter qu’un seul club dit «Olympique», tu ne liras sur CartonRouge.ch que FC Lyon pour désigner le club rhodanien. Des variantes sarcastiques telles que ASPPT Lyon, RC Lyon ou encore CP Lyon sont par contre toujours possibles.

Tu as fait ton choix ? Ne te reste donc plus qu’à voter… et à attendre patiemment ! Le sondage sera arrêté au 31 mai et le grand vainqueur dévoilé début mai ! Et ensuite place aux Pigeons de Juin…

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8 Commentaires

  1. Je me délecte de votre texte sur Bienne, fabuleux ! Bienne nest de loin pas un club que je porte dans mon coeur, mais lattitude de son président est clairement grotesque, nulle, conne, non avenue, énervante, triste, à chier, agaçante, bête, inutile, honteuse, afligeante, dramatique !!!!!! Au porte de la gloire, il a fini par « Tremblay » ! Mauvais jeux de mots, je le reconnais…

  2. Pas facile délire le pigeon du mois de mai !!! Tant les candidats sont de classe mondiale ;-)))) Longue vie à CartonRouge.ch

  3. Jaurais bien aimé voir un Lucien Favre, contionant presque le geste dInler sur Kali!!

    Mais le choix sera difficile. Merci CartonRouge.ch

  4. Aulas aurait pu mettre tous les autres dans sa vieille charette aussi, mais ils le sont probablement déjà vu tous les pigeons présents.

  5. Pas facile ce mois!

    Entre Barthez et Bienne on a deux cas bien différents. Le gars qui a un ego sur-dimensionné ou le club de pleureuses…

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