A 120 minutes du bonheur

Bien sûr, Genève-Servette n’est pas encore champion. Bien sur, il reste deux matches à gagner pour les Genevois avant de soulever le trophée. Mais honnêtement, vu la tournure des événements, comment serait-il possible de ne pas s’enflammer, ne serait-ce qu’un peu ? Personnellement, je ne vois pas.

Car si le plus dur reste à faire, la force tranquille actuellement dégagée par les joueurs servettiens laisse penser que le meilleur est à venir.  Car tout comme lors du match de samedi aux Vernets, les Genevois ont peiné pour venir à bout de teigneux Zürichois. Mais alors qu’on les croyait au plus mal, ils ont su revenir encore plus forts pour porter un deuxième coup – sévère – à la troupe d’Harold Kreis. Jugez plutôt.Après avoir rapidement mené 2-0, les Grenat ont subi le jeu des Lions, bien décidés à ne pas perdre leur premier match de ces séries à domicile. Et dorénavant, la question n’était pas de savoir si les locaux reviendraient dans le match, mais bien quand ils le feraient. Un premier élément de réponse tombera peu avant la fin du premier tiers quand Forster, après un joli relais avec Alston pouvait transpercer l’arrière-garde genevois et profiter d’un renvoi de la barre sur le dos de Mona pour réduire le score. Le reste du match s’annonçait dès lors difficile.


Kolnik et Genève à 2 marches du sacre…

D’autant plus que le public local, habituellement si silencieux, décida de se réveiller quelque peu pour pousser les siens, et accessoirement pour tenter de concurrencer le public fribourgeois dans le challenge du meilleur lancer de bière sur les supporters adverses. La deuxième période ne sera donc qu’un long monologue zürichois. Bien regroupés devant Mona, les Grenat ne laissent cependant que très peu de possibilités aux deux lignes adverses. Nombreuses ont été les situations chaudes devant Mona, mais paradoxalement, rares ont été les réelles occasions. La preuve, Monnet et ses potes n’ont cadré que 5 tirs durant ces 20 minutes. Mais l’un d’entre eux allait quand même faire mouche. Krutov parvenait à glisser le puck entre les jambes du cerbère genevois et égaliser. Il restait alors 30 minutes à jouer et bien malin qui, à ce moment là, aurait misé un kopeck sur une victoire genevoise.
Mais comme samedi, les Genevois ont su se ressaisir. Ils ont su trouver les ressources pour ne pas se laisser passer devant dans ce match. Et même si le 3ème tiers a été territorialement dominé par Zurich, les Grenat semblaient avoir retrouvé cette force tranquille. Rarement mise hors de position, la défense tenait bon. Malgré la forte intensité physique imposée notamment par Forster et Seger (quelle surprise…), les Genevois ont su répondre présent. Et ont encore trouvé le moyen de faire la différence sur la fin.
Nous jouons la 55ème minute quand Fedulov récupère un puck dans sa zone. Vigier et Meunier, les deux hommes en forme, l’accompagnent pour le contre. Ces derniers nous inventent un joli une-deux et le Manitobain, bien chanceusement et du patin, parvient à glisser le puck au fond. 2-3, puis bientôt 2-4 par Meunier dans la cage vide, alors que Zurich abattait ses dernières cartes.


Conz, auteur du 1er but !

Cette victoire au forceps confortait les supporters grenat présents dans ce sentiment euphorique, cette sensation terrible et si agréable que désormais, plus rien ne pourrait nous arriver. Que quelles que soient les circonstances, ce titre ne nous échapperait pas.
Oh, je vous vois arriver en me disant que rien n’est fait, que ce genre de discours est typiquement genevois, que nous sommes des « Gueules Élastiques » et j’en passe. Eh bien oui, nous sommes des grandes gueules, et en plus de l’assumer, on le revendique. Car ici, c’est Genève !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

ZSC Lions – GS 2-4 (1-2, 1-0, 0-2)

Hallenstadion : 10 298 spectateurs.
Arbitres : MM. Mandioni, Simmen et Sommer.
Buts : 5e Conz (Aubin, Kolnik) 0-1. 9e Aubin (Conz, Kolnik) 0-2. 18e Forster (Alston) 1-2. 30e Krutov (Lakhmatov) 2-2, 55e Vigier 2-3. 59e Meunier (Kolnik, Gobbi, dans la cage vide) 2-4.
Pénalités : 3 x 2’ contre chaque équipe.
ZSC Lions : Sulander; Seger, Suchy; Leeger, Forster; Stoffel, Schnyder; Gardner, Wichser, Sejna; Monnet, Pittis, Alston; Krutov, Gloor, Lakhmatov; Murovic, Grauwiler, Bastl.
Ge/Servette : Mona; Mercier, Bezina; Gobbi, Keller; Höhener, Breitbach; Schilt; Conz, Aubin, Kolnik; Vigier, Meunier, Vigier; Lussy, Trachsler, Déruns; Rivera, Augsburger, Jérôme. Bonnet; Rufenacht.
Notes : les ZSC Lions sans Blindenbacher (malade); Ge/Servette sans Cadieux (blessé) ni Savary (touché à la cheville , ne chaussera plus les patins cette saison) et Law (étranger surnuméraire). 23e Augsburger reste groggy sur la glace. Il est transporté à l’infirmerie. Tirs: 22-24 (6-10, 5-9, 11-5).

Écrit par Robin Dousse

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7 Commentaires

  1. Cest pas tout davoir une grande gueule, encore faut-il avoir loccasion de louvrir, mais là je reconnais que je louvre toute grande et avec fierté.
    ICI CEST GENEVE, GENEVE CEST BIENTOT PARTOUT ! 🙂

  2. Cest vrai quen ce moment on a limpression que rien ne peut arriver a Servette, la preparation mentale de lequipe est sans equivalent en Suisse. Que ce soit pour le Blick ou la RTSI, des media sans sympathie particuliere pour GSHC, leur victoire semble deja dans la poche…Quand a la cote de McSorley, il peut bientot commencer a ouvrir un magazin de vin avec juste un robinet pour lapprovisionement…

  3. Quon chante « ici cest Genève » aux Vernets, je conçois.

    Quon chante « ici cest Genève » en déplacement alors que lambiance est morte et que les Grenat gagnent je conçois également.

    Mais alors le « Genève cest partout », faut pas abuser. Ca veut juste rien dire.

    Jaimerais bien rencontrer le gus qui a trouvé laccroche, ya sûrement de quoi passer de bonnes soirées avec lui.

    🙂

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