L’autre fléau du cyclisme

Déjà malmené par les affaires de dopage, le cyclisme doit encore faire face à un autre problème majeur : le conflit institutionnel qui oppose l’UCI et les organisateurs des grands tours, en particulier du Tour de France. Principal, voire unique objet de la discorde : la prétention d’Amaury Sport Organisation d’organiser la plus grande compétition cycliste du monde tout en désignant arbitrairement, au mépris de toutes considérations sportives ou éthiques, les équipes autorisées à y participer.

Malheureux cyclisme ! Après avoir consenti des efforts considérables pour tenter de sortir de la spirale du dopage, le sport cher à Bertrand Duboux se retrouve confronté à une guerre des chefs entre l’Union Cycliste Internationale et Amaury Sport Organisation, la société qui chapeaute le Tour de France. Le conflit est né lorsque l’UCI a créé l’UCI Pro Tour, sorte de super division du cyclisme réunissant les plus grandes courses du calendrier. Cette division était ouverte à un nombre limité d’équipes, désignées sur des critères autant sportifs qu’économiques, qui se voyaient ainsi octroyer le droit mais aussi l’obligation de participer à toutes les courses estampillées Pro Tour. Sans doute, ce système, créé par l’UCI sans véritable concertation, avait pas mal de défauts mais il répondait à un double objectif louable : garantir aux meilleures équipes du plateau l’accès au Tour de France mais aussi assurer aux organisateurs des autres courses une participation décente.

Montceau-les-Mines en Ligue des Champions ?

L’UCI Pro Tour réduisait presque à néant la marge de manœuvre des dirigeants du Tour de France quant au choix des équipes appelées à disputer l’épreuve. C’est la seule et unique raison du clash. Car Amaury Sport Organisation veut organiser la plus grande épreuve cycliste du monde mais n’est pas prête à y accueillir toutes les meilleures équipes de la planète. C’était l’heure de gloire de Jean-Marie Leblanc, l’ancien patron du Tour, lorsque, au mois d’avril, il annonçait que quelques-unes des plus grandes équipes du vélo allaient rester devant leur télévision en juillet pour des motifs le plus souvent complètement farfelus. On se souvient de la Phonak, plusieurs fois recalée malgré un budget considérable, ou de la Saeco de Mario Cipollini, exclue parce que trop efficace pour condamner les échappées, qui constituent souvent le seul moyen pour des coureurs français dépassés de gagner une étape. A l’inverse, des équipes françaises de 3e zone sont régulièrement invitées, telle la fameuse formation RAGT Semences, dont les coureurs étaient tellement dépassés qu’ils se faisaient lâcher au train dans les étapes de transition. Pour comparer, c’est comme si la France organisait chaque année la Champions League de football et que la Fédération française refusait Liverpool (4e du championnat anglais c’est pas assez bien), Barcelone (leur ancien joueur Maradona s’est dopé), Bayern Munich (ils sont allemands) et l’AC Milan (ils ont trempé dans une affaire louche par le passé) pour les remplacer par Nantes (ils ont un bon système de formation), PSG (ils sont nuls mais ils ont du fric), Libourne Saint-Seurin (c’est important pour leur sponsor) et Montceau-les-Mines (c’est sympa les petites équipes). Inimaginable ? C’est pourtant pour défendre ce genre de privilège qu’Amaury Sport a coupé les ponts avec l’UCI et a plongé le cyclisme dans une nouvelle tourmente.


Malheureusement, le cyclisme a d’autres
problèmes que le dopage…

Le culte des dirigeants à la française

Jean-Marie Leblanc et son successeur font partie de ces dirigeants du sport français, à l’instar de Christian Bîmes en tennis ou Frédéric Thiriez en football, imbus d’eux-mêmes et jaloux de leurs petites prérogatives, qui ont tendance à croire qu’ils sont plus importants que les sportifs qu’ils sont sensés servir. Le court central de l’Australian Open se nomme Rod Laver Arena, du nom d’un tennisman onze fois victorieux en Grand Chelem, celui de l’US Open Arthur Ashe Stadium, en l’honneur d’un ancien vainqueur de l’US Open, Wimbledon et l’Australian Open. Et à Roland-Garros ? Philippe Châtrier, un ancien dirigeant de la fédération française. Le plus haut sommet du Tour de France se nomme lui Souvenir Henri Desgranges, en l’honneur du fondateur du Tour, celui du Giro, Cima Coppi, en mémoire d’un illustre champion. Et inutile de chercher le palmarès de Geoffroy Guichard, Jules Deschaseaux ou Jacques Chaban-Delmas… Ce déplorable culte des dirigeants à la française est parfaitement illustré par le site de la Ligue de foot, www.lfp.fr, qui ressemble à un blog de son directeur Frédéric Thiriez.

Le cyclisme en danger

Aujourd’hui, le Tour de France et son exposition médiatique unique sont incontournables pour rentabiliser l’investissement considérable que représente une équipe de cyclisme. Les incertitudes et le caractère discrétionnaire de la sélection pour le Tour commencent à décourager les investisseurs potentiels aussi sûrement que les affaires de dopage. Pléthorique il y a quelques saisons, le contingent d’équipes italiennes de 1ère division est désormais réduit à deux. Certes, comme en football, le renforcement des contrôles anti-dopages a péjoré les résultats transalpins mais certainement pas au point d’être notoirement sous représentés dans la première division du cyclisme par rapport à la France, qui voit aujourd’hui son nombre d’équipes exploser ; logique, la nationalité française est synonyme de sésame assuré pour le Tour de France, même en alignant des résultats sportifs médiocres et en bâtissant une équipe composée de coureurs de 2e zone à moindre frais. Dans les autres nations, en revanche, il sera de plus en plus difficile de trouver des sponsors prêts à investir dans le cyclisme sans avoir la certitude de participer au Tour. Et sans sponsor, pas d’équipe, et sans équipes, pas de cyclisme professionnel.

L’antidopage à géométrie variable

Le Tour 2008 est parti sans l’une des meilleures équipes du monde, les kazakhs d’Astana. Certes, cette équipe a été éclaboussée par des scandales de dopage en 2007 mais les coureurs incriminés ne sont plus là et l’encadrement a changé, avec un programme antidopage validé par l’UCI. Et pourtant, Astana, à l’instar de plusieurs autres équipes non françaises ces dernières saisons, s’est faite recalée par ASO pour son passé sulfureux. En revanche, Festina, en 1999, une année après le scandale de 1998 et un système de dopage organisé bien plus grave que les cas isolés d’Astana, était admise au départ du Tour. En mai 2005, l’équipe Cofidis est frappée par une affaire de dopage de grande ampleur impliquant de nombreux coureurs et plusieurs membres de l’encadrement. Quelques semaines plus tard, l’équipe française est au départ du Tour, comme si de rien n’était… Le droit à l’oubli et à la rédemption ne s’applique manifestement qu’aux formations tricolores.


Lance Armstrong, un ancien vainqueur
qui n’a pas fini de faire couler de l’encre…

En 2007, les organisateurs du Tour font pression sur l’équipe Astana pour qu’elle se retire de la course mais pas sur la Cofidis, elle aussi frappée par un cas de dopage (Moreni). Le Danois Rasmussen est poussé à l’abandon sur la base d’indices et de rumeurs par ces mêmes organisateurs qui ont défendu becs et ongles Lance Armstrong, malgré les révélations troublantes à son sujet. Evidemment, ils n’avaient pas trop envie de reconnaître que leur épreuve n’avait été qu’une vaste supercherie durant sept longues années. Bjarne Riis et Erik Zabel se sont vu retirés leur maillot jaune et vert respectif après des aveux plus ou moins spontanés de dopage, Richard Virenque n’a lui jamais été inquiété pour ses maillots de meilleur grimpeur conquis entre 1994 et 1997. Encore une fois, deux poids, deux mesures. Il est regrettable qu’un combat aussi vital pour le cyclisme que la lutte contre le dopage puisse être instrumentalisé à des fins de chauvinisme exacerbé. Le refus ou l’exclusion d’une équipe du Tour de France pour question de dopage devrait dépendre de critères objectifs et applicables à tous, indépendamment de la nationalité ou de la renommée des coureurs.

Une kermesse provinciale

Trois prétendants sérieux au podium (le vainqueur sortant Contador, Klöden et Leipheimer) ont ainsi été refusés au départ de ce Tour 08, sans jamais avoir été personnellement impliqués dans des affaires de dopage. A leur place, les équipes françaises prolifèrent. Fatalement, étant donné que la plupart des équipes étrangères sont là pour jouer le classement général ou les sprints massifs, les coureurs tricolores sont plus ou moins les seuls à s’intéresser aux échappées dans les étapes de transition. Cela permet aux commentateurs de France Télévision de s’égosiller et de s’extasier sur la grandeur du cyclisme tricolore ou sur le petit Français porteur du maillot à poix (qui perdra 25 minutes dans le premier col) mais dès que les choses sérieuses commenceront, les coureurs de l’Hexagone seront aux abonnés absents. C’est un peu regrettable que la plus grande épreuve du calendrier tourne en partie à la kermesse provinciale pour des raisons patriotiques tout en laissant quelques grands champions à la maison. Malheureusement, Amaury Sport Organisation, détenteur de plusieurs monuments du cyclisme (Paris-Roubaix. Liège-Bastogne-Liège, Flèche Wallonne…), tient le couteau par le manche dans le combat qui l’oppose à l’UCI. Il appartient aux équipes de faire pencher la balance en faveur de l’organisation faîtière pour obtenir une sélection objective et impartiale pour le Tour de France, sinon elles risquent toutes (à l’exception des équipes françaises) de se retrouver un jour ou l’autre exclues du Tour pour quelques motifs fallacieux. Et le cyclisme a tout à y perdre.

Écrit par Julien Mouquin

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28 Commentaires

  1. très bon article. Du pain (de la baguette) et des jeux (truqués), cest tout ce que demandent les bedonnants agglutinés sur les routes du tour… Et pourvu quà la fin, ce soit un français qui gagne… triste.

  2. Javais jamais vu la position dASO sous cet angle là…

    Mais cet article est très convainquant et apporte un éclairage très intéressant.

  3. Gros budget pro tour = crédibilité et propreté ???

    bizarre votre raisonnement, notamment à propos de la Phonak (fait-il citer tous les coureurs tricheurs et ce, malgré les précautions de J. Lelangue ?)
    Quant à saeco, son problèm était quà part Super MArio qui abandonnait au premier col, il ny avait eprsonne. Voilà le véritable argument à lépoque.
    quant à Astana, désolé mais Leipheimer, Contador et Klöden, cest pas vraiment clair comme de leau de roche ! il suffit de regarder les équipes quils ont fréquentées dans leurs carrières !

    Votre article est à charge – pourquoi pas ? – mais avec des arguments tous très constestables.

  4. @ François

    « bizarre votre raisonnement, notamment à propos de la Phonak (fait-il citer tous les coureurs tricheurs et ce, malgré les précautions de J. Lelangue ?) »

    Lorsque lauteur parle des non-participations de la Phonak, il parle dune période antérieur aux épisodes qui ont éclaboussé cette équipe..

  5. Cest sur la plupart des dirigeants sportifs français (et ça me fait mal de ladmettre) sont plus ou moins des gros beaufs imbus deux-mêmes (et cest à peu-près pareil pour lensemble des journalistes sportifs -mon préféré étant Patrick Montel qui appelle tout les athlètes « petits »…).

    Ceci dit je tiens a apporter une précision:
    Il me semble que léquipe Cofidis sétait justement retirée delle-même du tour lannée dernière quand un de ses coureurs a avoué sêtre dopé, afin déviter toute polémique.

    Enfin concernant Contador, il a quand même était plus ou moins mélé à des affaires + ou – louche au début de sa carrière et cest tout de même le « fils spirituel » de Manolo Sainz…

  6. Quelques observations en vrac que jai vérifiées, mais pouvant être revérifiées par les septiques, (si les français sont assez chauvains pour être trop subjectifs, que dire des auteurs de tels articles, submergés par leurs ressentiments contre ces mêmes français…):

    1. « La Phonak, plusieurs fois recalée « pour des motifs le plus souvent complètement farfelus »: cest vrai ca, regardons quelques membres de léquipe: Santiago Pérez Fernández, Oskar Camenzind et Hamilton contrôlé positif en 2004; Landis et Enrique Gutierrez positif en 2006; sans oublier les Óscar Pereiro et autres Oscar Sevilla.

    2. « En 2007, les organisateurs du Tour font pression sur l’équipe Astana pour qu’elle se retire de la course mais pas sur la Cofidis »: FAUX, la Cofidis se retire du tour le 24 juillet 2007.

    3.  » (a) Le Danois Rasmussen est poussé à l’abandon sur la base d’indices et de rumeurs par ces mêmes organisateurs (b) qui ont défendu becs et ongles Lance Armstrong »
    FAUX: a) Rasmussen est limogé par son équipe Rabobank le 25 juillet; déjà exclu de léquipe nationale par la fédération danoise de cyclisme le 19 juillet 2007 b) De mauvaise fois ou de stupidité, il faudrait être fou de croire ça avec la MEGA-affaire Armstrong, à coup dexpertise et contre expertise sur les résultats de 1999, reportage de france 2, article du monde ect…

    3. Equipes autorisées à rouler malgré des affaires de dopage lannée davant: la Festina en 1999, Cofidis en 2005, mais aussi la T-mobile en 2006 (équipe allemande) malgrès le dopage de Ullrich et Sevilla dans laffaire Puerto. Ceci dit, si la pratique nexistait pas le passé, ce nest pas une raison pour ne pas évoluer..

    Enfin, je pense que les critères de lUCI pour imposer certaines équipes aux grandes courses sont aussi subjectifs que ceux du grand méchant Amaury Sport Organisation pour celles du tour, et soit dit en passant aussi subjectifs que lauteur de cet article 🙂

  7. Le problème soulevé par Mook est ce qui tue la France depuis 1789… Lamour du « chef », le culte de la méritocratie, ladmiration délites qui ne le sont pas, cest ce qui gangrène ce magnifique pays depuis longtemps. Ca se retrouve partout : de la recherche scientifique à la politique en passant par léconomie. A quand une ENA pour les sportifs français, une X pour cyclistes, une École des Mines pour les entraîneurs de léquipe nationale ?

    La France pleure son Roi… elle en trouve des substituts jusque dans des activités aussi nobles que le Sport dans toute son essence.

    Quant aux considérations « chauvinistes » dont nous Romands affublons généralement le Grand Frère, elles ne sont que conséquences de ce problème (et démontrent aussi un certain complexe dinfériorité propre à chaque « petit » face à un « grand »).

    A+

  8. Cet article sent bon la rancoeur (accumulee ?) contre larrogance francaise. Du coup, ca melange des argument parfaitement valables a dautre un peu grotesques (Que vient foutre dans le debat, le fait que le stade bordelais sappelle Chaban Delmas ?). Cest un article a charge qui minimise completement la responsabilite de lUCI, organisation qui a couvert le dopage pendant 20 ans.

    Alors decryptons:

    [b]1/ les origines du conflit: [/b]
    Effectivement, la crise provient de ce systeme extremement mal fagote quest le pro-tour. Qui la mis en place sans consultation ? LUCI, pas ASO.

    [b]2/ La selection des equipes: [/b]
    Mouai, cest ignorer que cest le cas dans pleins dautres sports, cet aspect arbitraire de la selection. Exemple:

    -Pour favoriser Luniversalite » du foot, on va permettre a des representants de tous les continents de se qualifier pour la coupe du monde. Resultat des petites equipes dAmerique centrale participent alors que des equipes nettement superieures (En Europe generalement) ne se qualifient pas.
    -Au tennis, les tournois fonctionnent par invitation. On va donner des wild cards a des personnes capables dattirer les medias (le chouchou francais classe 517e mondial, lex champion sur le retour, etc.)
    -Je ne parle pas des ligues fermees nord americaines.

    Laspect arbitraire parlons en. LUCI a etabli un pro-tour qui nest rien dautre quune ligue fermee. Une equipe dans le protour est assuree pour quelques annees dy rester quels que soient ses resultats. Pas le moindre systeme de montee/descente. On a fait mieux en matiere dequite sportive.

    Enfin, cest oublier que ca a toujours ete comme ca dans le cyclisme. Au giro ou sur la Vuelta cest exactement pareil. Les equipes nationales sont favorisees egalement. Je ne dis pas que cest juste.

    [b]3/ Les dirigeants a la francaise[/b]
    Ce paragraphe est sans interet. Franchement, que ce soit a lUCI ou au CIO, je pense quon fait nettement pire en matiere de dirigeants.

    [b]4/ Le cyclisme en danger[/b]
    La il y a un vrai argument. Les equipes francaises, sont plus nombreuses,
    car effectivement, il est plus facile de trouver un sponsor en France
    qua letranger, du fait dune participation facilitee au tour.
    Cependant, nier la correlation entre le niveau moyen des equipes francaises
    et lintensite variable de la lutte anti-dopage dans chaque pays,
    cest etre soit naif soit de mauvaise foi.

    Quand a la certitude de participer au tour, il ne faut pas exagerer, toutes les grosses equipes sont la. Il ny a quune exception, cest Astana.

    Astana, cest une equipe indefendable, pourrie jusqua la moelle.
    LUCI voulait lui permettre de participer au tour, ASO ne voulait pas.
    Qui est irresponsable dans laffaire ?

    [b]5/ Lantidopage à géométrie variable[/b]

    Cest la faiblesse de la position dASO. A leur decharge, leur position a quand meme evolue dans le bon sens ces dernieres annees. Donc comparer un cas vieux de 10 ans (Festina) a aujourdhui na pas grand sens. Ce qui compte cest ce que lon fait aujourdhui. Ce nest pas parce quon a ete hypocrite pendant 20 ans que lon doit continuer a letre.

    Le cas de cofidis en 2005 est effectivement plus discutable. On est avant la crise actuelle et le conflit ASO-UCI.

    Rappelons une evidence: ASO na pas la charge de la politique anti-dopage, cest un organisateur devenements. On ne peut pas non plus reprocher a ASO de vouloir ecarter les cas les plus gros ou les plus genants. Leur but cest quand meme de proteger leur poule aux oeufs dor et de gagner de largent.

    Mettre au meme niveau Astana 2007 et laffaire Moreni de lequipe Cofidis en 2007, cest vraiment melanger les choses.
    Dun cote on a un dopage dequipe organise avec les plus grosses chaudieres du peloton pour jouer la gagne, de lautre on a un cas isole, avec un dopage du pauvre par un coureur a la peine.
    Jai un temoignage assez direct de quelquun qui etait proche de lequipe a ce moment la. Les coequipiers de Moreni voulaient lui casser la gueule a la fin de letape. Pas vraiment le signe dun dopage organise.
    Je rappelle que Cofidis sest retiree delle meme cette annee la. Festina a ete exclue en 98 mais larticle le passe aussi sous silence, puisque le but est de montrer que les equipes francaises sont « protegees ». Par ailleurs, je doute que ce soit par chauvinisme que les organisateurs du tour aient defendu Armstrong pendant des annees. Bref, on melange un peu tout la.

    Je ne nie pas laspect incoherent, et le cote deux poids deux mesures de la politique dASO, mais encore une fois, lessentiel nest pas la. Cest lUCI qui a eu une politique de lautruche pendant 20 ans sur le dopage qui est responsable de cette situation.

    [b]Une kermesse provinciale[/b]

    [i]Trois prétendants sérieux au podium (le vainqueur sortant Contador, Klöden et Leipheimer) ont ainsi été refusés au départ de ce Tour 08[/i]

    Et tant mieux. Cette equipe est indefendable. Largument qui consiste a dire que si on nattrape que 10% des voleurs on devrait les remettre en liberte parce que leur sort est injuste par rapport au 90% qui passent entre les mailles du filet nest pas recevable.

    Euh cest quoi le sens de la suite de ce paragraphe ? A part une haine a peine cachee contre ces fichus francais je ne vois pas.

    [i] les coureurs tricolores sont plus ou moins les seuls à sinteresser aux echappees dans les étapes de transition. [/i]

    Nimporte quoi. Bon en fait lauteur ne connait rien au cyclisme. Les echappees sont realisees par des coureurs qui ne jouent pas le general, qui nont aucune chance au sprint, qui ne sont pas specifiquement au service dun leader pour cette etape, etc. Ca correspond a un profil de coureurs type baroudeur. Cela concerne 50 % du peloton.

    Si je comprends bien la suite, lauteur demande que lon reintegre
    des dopes plus legitimes et quon ecarte les equipes qui essaient
    de jouer le jeu. Bravo. Excellent. Vive le tour des pharmaciens.

    +++++++++++++

    Dernier point. LUCI est aussi en conflit larve avec lagence mondiale antidopage et la federation francaise de cyclisme.
    Tiens donc, ASO ne serait donc pas la seule organisation qui soppose a lUCI ?
    LUCI a freine pendant des annees la mise en place dune politique anti dopage volontariste. Elle a laisse pourrir son propre sport.

    En definitive, cest peut-etre salutaire de lire ce genre de chose (quon ne lira jamais dans la presse francais, et surtout pas dans lequipe evidemment puisque le tour et le journal font partie de la meme boutique). Mais cet article est un proces qui ne considere que les arguments a charge et qui dedouane lUCI de ses propres responsabilites. Dommage.

  9. Hum, je crois quil est urgent de vous allonger sur le canapé et de nous raconter ce quils vous ont fait ces « maudits français » pour justifier tant de rancoeur et de mauvaise foi.

    Sur les contre-vérités, Camille a tout dit, votre article est truffé derreurs factuelles.

    Mais si ce nétait que ça. Votre article sent bon le mépris, le mépris pour les petites équipes, le mépris pour ceux qui ne veulent plus déquipes chargées comme des mules même si elles alignent les grands coureurs et les billets de banques, et le mépris pour le peuple, celui qui fait le tour de France, celui qui attend des heures pour apercevoir pendant 2 minutes des coureurs passer, celui qui acclame par leurs noms et encourage les coureurs quils soient français ou étrangers du premier jusquau dernier, celui qui carburent à lEPO (Eau, Pastis, Olive), celui qui galère à la fin du mois, celui qui est fier de voir passer le Tour dans son village, celui qui est tant sujet à la moquerie de gens comme vous, celui qui a bien sûr des défauts (mais qui nen a pas, vous ?) mais aussi des qualités, celui multiple aux mille accents du nord du sud, celui de la pluie, du soleil, du vent, de la montagne ou de la mer. Il y a cette magie du Tour de France qui est dabord là, dans cette proximité charnelle avec les coureurs, dans cette souffrance solitaire du coureur attardé (français ou non) poussé de la voix ou même des mains par les spectateurs, il y a ce rêve ridicule peut-être pour vous du petit coureur fier simplement darriver à Paris même dernier, il y a cette magie du sport qui apparemment vous échappe et ce miracle dun Tour de France qui sent bon les vacances, le camping et le bonheur simple. Et puis il y a ces après-midi que jai passés dans mon enfance, en famille parfois, à scruter les coureurs, les villages, le public, les virages serrés des cols des Alpes ou des pyrénées. Et vous voulez me faire croire que lUCI qui ne rêve que doublier le dopage, de fermer lépreuve aux petites équipes et aux cyclistes moins bons (et moins dopés parce que nayant pas les moyens de consulter les meilleurs spécialistes et dacheter les produits derniers cris indétectables?), de réduire le cyclisme à un simple spectacle télégénique doit être soutenu ? Les dirigeants du Tour de France ne sont certainement pas mieux mais eux sont piégés par leurs spectateurs, ils ne peuvent pas se défiler devant le dopage parce que à tort ou à raison, les millions de spectateurs et télespectateurs français pensent quils sont tous plus ou moins dopés et quil ya une menace qui leur pend au nez, celle de voir disparaitre progressivement lengouement populaire.
    Par ailleurs, au cas où vous lauriez oublier, pour les mêmes raisons que la Suisse et lAutriche ont été sélectionnés à lEuro comme pays organisateurs, il est normal quil y ait une prime aux équipes françaises, le tout évidemment réside dans le juste équilibre. Parce que le tour de France, ce nest pas le Tour du Monde, de Suisse, dItalie ou des Etats-Unis, cest le Tour de France, cest aussi (pas seulement) mais cest aussi les millions de spectateurs de français sur les routes sans qui ce ne serait pas le Tour mais un spectacle bien huilé, bien doté mais froid et sans saveur. Comme il y a des petites équipes italiennes invitées au Giro, des petites équipes espagnoles invitées à la Vuelta et peut-être jespère en tout cas, des petites équipes suisses invitées au Tour de Suisse, il y a aussi des petites équipes françaises invitées au Tour de France. Cela évite de voir toujours les mêmes, cela évite surtout le formatage.
    Un dernier conseil, pour votre santé, évitez de trop regarder le Tour de France. Evidemment si vous haïssez tout ce qui est français, je comprends tout à fait que vous haïssiez le fait que malgré sa place comme épreuve principal du cyclisme professionnel mondial, le Tour de France soit resté un peu français et avec tous les défauts mais aussi les qualités de ce grand voisin qui semble tant vous importuner.

  10. Mais vive les coureurs qui montent les cols à 45 km/h, accélèrent encore en virage, et surtout, arrivent toujours sur la ligne à 17h00 !
    Quand au fait que plein déquipes franco-françaises participent au tour, cest assez logique, il faut bien arriver par un moyen comme un autre dattirer les foules.
    Je nai rien contre les kazaks et les norvégiens, mais je doute que leurs popularité soit au top en france.

  11. Le passage stigmatisant le « culte des dirigeants » – qui serait lapanage de la France – est assez hilarant.

    Il est vrai quArtemio Franchi, Sanchez Pizjuan, Gottlieb Daimler, Renato DellAra, Ismet Inonü et le Roi Baudoin (entre autres) sont tous de grands joueurs de football…

    Au fait, cest pas en Suisse quévolue un club dont le propre nom trouve son origine dans celui de lun de ses dirigeants-fondateurs ?

    Mais je dois me tromper: cest bien connu, Neuchatel Xamax évolue en Ligue de Franche-Comté.

  12. Cela dit, pour Xamax, nos amis chuiches vont nous expliquer que le choix du nom sest fait avant tout en raison de ses mérites sportifs 50 auparavant, et non en sa qualité de fondateur du club…

    … un peu comme Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, en fait. Car entre son passage dans la résistance et sa carrière politique, lintéressé fut aussi joueur de rugby à Bordeaux… et international.

    Eh ouais, les gars.

    Love.

  13. Cet article est assez affligent, ça ne vaut vraiment pas la peine de perdre daller au bout, vive la neutralité,le despotisme, vive le dopage, vive luci,vive verbrugen, quel bea symbole jaimeri trop vivre dans ce pays des droits de lhomme…

  14. Je dévie un peu du sujet de larticle, mais à quand des équipes sponsorisées par des labos de pharma??
    Qui croît encore honnêtement au mythe du sport de compet propre (que ça soit du vélo ou autre chose), quil soit franco-francais (à limage de ce tour) ou inuits…

  15. Je ne mattarderai pas sur les nombreuses inexactitudes mises en exergue par plusieurs blogueurs, et qui illustrent le manque de sérieux et surtout lapproche sectaire de son auteur.

    Je parle dapproche sectaire car il sagit simplement dun exemple de plus du besoin ontologique des Suisses de vomir constamment sur leurs voisins (les tessinois font de même avec les Italiens et les germanophones avec les Allemands), quitte à manipuler les faits pour ce faire.Cest apparemment le seul ciment culturel national que les Suisses ont trouvé. Cet article est en fait une énième itération des articles francophobes que lon voit poindre dès que se déroule une manifestation sportive. LEuro 2008 en a été un exemple, où les journaux romands ont crée polémique sur polémique afin de démontrer par a + b comme le Français est détestable.

    Mais pourquoi les Suisses détestent-t-il tellement leurs voisins respectif. Et bien, parce quils vivent à leur crochet culturellement parlant, et ça, ils le supportent pas. Parce que si vous enlevez la culture française en Suisse romande (télévisuel, littéraire, cinématographique….) et bien il ne reste pas grand chose. Il reste la culture anglo-saxonne. Les Romands sont convaincus du chauvinisme français parcequils regardent les retransmissions sportives sur la tv française plutôt que sur la Suisse, et quils sont confrontés aux commentateurs français qui sont chauvins. Dans leur francophobie, il oublie bien volontier que les commentateurs anglais et américains, espagnols ou italiens sont tout aussi chauvins sur leurs chaines respectives, sans parler des B. Jonzier quant un suisse est en lice ou des commentaires ultra chauvin lors de la coupe de lAmerica. Plutôt que de remercier la France pour ces chaines de télévision additionnelle, ils la regardent à longueur de journée puis crachent sur les Français.

    Selon lauteur, il est inadmissible que les Français, qui ont créé le Tour et fait sa légende, prétendent le gérer. Cest la preuve que le Français est arrogant et insupportable. Ces maudits français qui ont inventé également les jeux olympiques modernes, la coupe du monde de foot, le championnat deurope de foot, les coupes dEurope de foot ou de rugby… Ces maudits français qui osent même donner des noms de dirigeants à des coupes ou des stades, ce qui démontre leur ignominie. Mais ne vous en faites pas, sils avaient nommé un prix cycliste du nom de Hinault ou Bobbet, cela aurait alors été la preuve de leur arrogant chauvinisme. Cest dailleurs un argument qui est utilisé ici à Genève – le fait que le Stade de France sappelle le Stade de France démontre le chauvinisme français.

    Alors, Monsieur lauteur, un dernier mot. Le Tour de France est un événement français, qui est ce quil est principalement à cause de lengouement des Français à son endroit, et quil appartient aux Français den faire ce quils désirent. Et que si cela ne vous convient pas, rien ne vous oblige à le regarder et rien noblige les courreurs suisses à y prendre part.

  16. « Quand tu parles de culture télévisuelle, litéraire et cinématographique tu veux dire Julie Lescault, Beigbeder et « seul two » ? »

    La culture est un tout, qui inclut le meilleur et le pire. Pour la France, ça va de Persepolis à Astérix aux jeux olympiques, de ç dans lair à Mireille Dumas et de Pétré-Grenouillaud à Beigbeder. Bien sur on peut se gausser du bas de gamme. Le fait reste quen labsence de loffre française, dans ce quelle a de meilleures et ce quelle a de pire, la Suisse Romande est un désert culturel, où il ne resterait plus que la production anglo-saxonne. En fait, cest pas très compliqué, si vous entendez tourner par exemple la production littéraire française en dérision, donnez moi une alternative suisse aux écrivains français (Dumas, Zola, Voltaire, Montesquieu, Sartre, Lyotard, Foucault…)???

  17. Calvin, Rousseau, Cendrars, Bouvier, Ramuz, Balthus, Le Corbusier, cest du pipi de chat jimagine…Jaime beaucoup lexemple de Voltaire, réfugié à Genève…

    Et puis comparer la production culturelle dune région d 1.3 millions dhabitants vieille dun siècle à une population de 60 millions vieille de 1000 ans pour une histoire de promenade en vélo sous narcotiques, cest petit.

  18. Et bien, voyez-vous, ce que je trouve personellement petit, cest cette triste tendance (qui est aujourdhui devenu une marque de fabrique) des Suisses de cracher continuellement sur leurs voisins. Ce que je trouve petit cest cet article qui désigne les instances sportives françaises comme un fléau, parcequelles osent lutter contre le dopage (ce que lUCI a tenté dempêcher pour nombre dannées).

    Cela ne se limite en aucun cas à cet article, mais est bien aujourdhui une tendance générale illustrée par celui-ci qui nest quune itération de ce phénomène.

    Jétais à Berne pendant lEuro, et quai-je vu? Que de nombreux suisses se promenaient avec un T-shirt sur lequel il était inscrit (je paraphrase, cétait en suisse allemand): Ich bin für der Schweiz und alle, die Deutschland schlagen. La version francophone de cet accoutrement a rêgné lors de la coupe du Monde 2006 en Suisse romande. Je ne parle pas des Tessinois, qui se plaignent quotidiennement du fait que lItalie a gagné la coupe du monde en 2006 et en est encore plus insupportable que dabitude. Et il ne sagit là que dun example de ce qui est devenu un triste sport national. Ceci alors que les échanges entre ces pays sont toujours plus importants et que tous bénéficient de ces interactions. Quelque part, on a limpression que lon ne peut plus déverser son fiel sur les noirs ou les homosexuels (pas politiquement correct), alors on attaque ce que lon peut encore. En loccurence son voisin. Cest plutôt pathétique.

    Par ailleurs, les examples que vous avez donné sont à ce titre frappant. Rousseau? Un Genevois qui a quitté sa ville à lage de 16 ans pour acquérir ses lettres de noblesse en France et qui nest jamais revenu en suisse. Le Corbusier, un neuchatelois qui a quitté quasi définitivement la Suisse pour Paris à 30 ans et a acqui la nationalité française pour y faire carrière. Cendrars, un neuchatelois qui a quitté la Suisse pour Paris tôt dans sa vie et qui a pris la nationalité française et qui y a réalisé son oeuvre (en ce qui concerne Balthus, il est arrivé en Suisse de France à lage de 69 ans – votre soucis de nationaliser son oeuvre me paraît tiré par les cheveux). Tout pour dire que la France permet, ou a permis, à plusieurs francophones suisses de se réaliser.

    Doù mon incompréhension pour cet animosité généralisée qui caractérise aujourdhui la Suisse romande.

    Mais ce voisin est à mépriser.

  19. mmmm lanimosité ici, cest plutôt des Français outré de la moindre critique à lencontre de leur pays. Ca doit titiller le paternalisme culturel françaisà légard de lensemble de la francophonie.

    De toute manière mon propos était de mettre en perspective labsurdité de la compétition (type question pour un champion) culturelle/nationale entre deux pays incomparables par leur taille et leur histoire.

  20. Vous avez mal compris mon propos où je me suis mal exprimé. Je nai jamais cherché à comparer la production culturelle française et la production culturelle suisse. Pour de simples raisons démographiques, il est en effet naturel que la production française soit plus importante.

    Ce que jai essayé dexprimer est que je trouve singulier que les différentes communautés linguistiques suisses, qui sappuient tant sur la production culturelle de leurs voisins respectifs (cest vrai des Tessinois et des Romands, un peu moins des Alémaniques), ont en même temps un profond mépris ou une profonde animosité pour ces mêmes voisins. Ce trait na fait que se renforcer au cours de ces dernières années.

    Ce ne sait pas sil sagit de schyzophrénie, dhypocrisie ou de jalousie, mais en tout état de cause, je trouve cela relativement désagréable.

    Sur le fond, je nai pas de problèmes que les Romands critiquent les Français à longueur de journée. Je trouve simplement par exemple quelque peu spécial de regarder les retransmissions sportives sur la télévision française plutôt que sur la Suisse et ensuite se gausser des Gaulois pour leur chauvinisme. Premièrement, rien nempêche les Suisses de regarder les retransmissions sur la TSR si les Français les dérangent tant. Peut être quils se rendraient alors compte que les commentateurs suisses sont encore plus barré que les Français en matière de chauvinisme. Avez-vous seulement entendu un Bernard Jonzier, un Dupuis ou des retransmissions sur Alinghi?

  21. Vous devriez lire ce que les gens disent des commentateurs suisses sur ce site, notamment sur Pierre-Alain Dupuis, cest bien pire que sur les commentateurs français.

    Quant au vide culturel romand, cest vrai que ce nétait pas vous mais dans dautres posts au-dessus.

    Dautre part, les romands nont pas de mépris pour la France en général, simplement un agacement devant les clichés(petits Suisses, lents, tous riches etc…) mis en avant par les français rencontrés en Suisse ou ailleurs, et un certain paternalisme culturel récurrent.
    Je ne sais si les romands font pareil, néanmoins cest ce genre de sentiment qui les animent vis-à-vis des français.

    Vous en êtes un exemple(très léger je ladmets) lorsque dès quon vous affichent des personnalités suisses, vous argumentez directement pour les détacher de toute influence leur pays dorigine et les rattacher à la culture française, personnalité qui ne seraient rien sans elle (même si cest en parti vrai dans le cas despèce(mea culpa Balthus), le réflexe est assez illustrateur il me semble).

  22. La culture ne connait pas ce genre de frontière et vu le passé commun, notre langue commune, les romands sont en francophonie et il me semble quon critique ici autant les suisses-allemand que les français…ou les italiens. Si vous avez limpression que lon sacharne sur les français, cest peu-être dû au complexe dinfériorité de la francophonie par rapport aux anglo-saxon, ou au reste du monde…en tout cas, ici en romandie, on a hérité de votre côté contestataire (ce dont perso je suis fier)…dailleurs, il me semble avoir lu sur ce site bcp de français amer suite à lEuro…

  23. Je trouve un peu surprenant que, parceque jose un commentaire sur la Suisse, je suis nécessairement un frouze. Et bien, non, je suis né à Genève et y ai grandi. Jai un passeport suisse, et suis de plus doté dun passeport italien et français (aléas de lhistoire).

    Et en ce qui concerne les personnalités suisses, je n’essaie pas de les rendre française et démontre ainsi le paternalisme de cet Etat. J’essaie juste de démontrer que les Français ne sont pas simplement ces voleurs qui viennent nous piquer notre boulot (comme je l’entends régulièrement) mais que la France offre aussi des débouchés et des opportunités aux suisses. Et comme j’ai déjà essayé de l’exprimer, que la France fournit à la Suisse une importante offre culturelle dont nous bénéficions quotidiennement.

    Alors je comprends que les français ont des clichés à lendroit de la Suisse et que cela peut agacer. Cela étant, les clichés sont tout aussi importants dans l’autre sens – le Français est forcément râleur, désagréable, hautain, arrogant, chauvin…. Pour aller régulièrement en France dans d’autres régions que Paris, je peux vous affirmer qu’il s’agit là en effet de clichés. Pour avoir vécu dans d’autres pays (notamment Grande-Bretagne et USA), je peux également vous affirmer que le chauvinisme français n’est de loin pas le pire de tous.

    Toutefois, la différence à mon sens est qu’en France, on en reste au niveau du cliché, alors qu’en Suisse on en est arrivé à un état d’esprit et à une sorte de rancœur envers son voisin. En effet, je ne semble pas me tromper en ce qui concerne lacharnement. Les Tshirt « je suis pour la Suisse et tout ceux qui battent la France » qui ont fleuris en Suisse romande, ce nest pas moi qui les ai inventé. La multiplication des articles dans le Matin et la TDG pendant l’Euro afin de surfer sur une vague francophobe, je ne les ai pas inventé non plus (ex. – les dizaines darticles ayant porté sur le fait que les mesures de sécurité autour de l’équipe de France ont incommodé certains riverains et qui démontrent l’arrogance des Français – alors que toutes les équipes ont mis en place le même type de sécurité engendrant les mêmes désagréments).

    Personnellement, je trouve cette rancœur puérile et désagréable. Parce que, en effet, si la France a des mauvais côtés, elle en a également des bons et que nous bénéficions tout de même fortement de ceux-ci. Et qu’il y a actuellement en Suisse romande un certain manque de perspective, où on est passé de la moquerie de son voisin à une sorte d’animosité.

    Je comprends que les français ont des clichés à lendroit de la Suisse et que cela peut agacer.

    En ce qui concerne lacharnement sur son voisin direct, je ne semble pas me tromper. Les Tshirt « je suis pour la Suisse et tout ceux qui battent la France » qui ont fleuris en Suisse romande, ce nest pas moi qui les ai inventé. La multiplication des articles dans le Matin et la TDG afin de surfer sur une vague francophobe, je ne les ai pas inventé non plus (ex. – les dizaines darticles

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