Tour de France : pas de tournée du patron

Ce Tour, qui ne connaît pas de patron, est dominé par les rumeurs et les bulletins de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. Mais la course en elle-même est poignante et le grand public ne devrait retenir que l’acharnement des six premiers coureurs au classement général qui se tiennent en 46 secondes au classement général plutôt que les couillons qui se font prendre la main dans la poche de sang.

Oui, je l’avoue, comme un grand benêt que je suis, j’ai vibré pour les démarrages de Ricco en côte. Comme un physionomiste, j’ai voulu – encore une fois – croire en la pureté des âmes. Comme un bobet, j’ai cru à la rédemption des pratiquants d’un des sports les plus exigeants qu’il est donné de pratiquer. Naïveté ? Peut-être. Amour du sport. Surtout.
 
Alors, certes, j’ai pris une belle baffe avec les divers contrôles positifs du vilain Ricco et de ses collègues tricheurs, mais l’étape vers Prato Nevoso m’a quelque peu – rererebelotte – réconcilié avec le Tour. Sous réserve des prochains contrôles urinaires et sanguins, et bien je dois dire que j’ai pris un pied non-négligeable devant ma télé en ce dimanche après-midi. 

Une semaine pour y croire

Des hommes qui démarrent puis qui n’arrivent pas à faire la différence en payant leur accélération, des chutes en montée, en descente ou dans un rond-point, une tactique de l’équipe CSC qui enthousiasme le suiveur, Cadel Evans qui craque en fin d’ascension, une échappée qui va au bout et un puncheur qui s’impose en-haut d’un col… Des ingrédients qui ont pimenté la retransmission totale des 183 km de l’étape.


Cadel Evans fait partie des grands favoris

Après un contre-la-montre, trois étapes pyrénéennes et une étape alpestre, ils sont donc six coureurs en moins de 50 secondes et tout autant à pouvoir rêver de voir la vie en jaune à Paris. Si Cadel Evans et Denis Menchov sont les grands favoris de par leur régularité et leur passé dans l’épreuve, l’homogénéité des CSC (Sastre et Frank Schleck) et l’insouciance de Vandevelde ou de Kohl peuvent faire basculer l’épreuve lors des deux prochaines étapes dans les Alpes. Il sera alors temps de supputer sur le verdict de l’avant-dernière étape. Ce contre-la-montre de 53 km à la veille de l’arrivée à Paris sera l’ultime occasion pour les favoris d’inverser la tendance ou de confirmer leur domination.

L’Alpe d’Huez en juge de paix

Mardi, les coureurs retrouveront les routes françaises. Pour cela, ils vont devoir affronter les pentes du Col de la Lombarde (hors-catégorie) avant de s’attaquer à la terrible Cime de la Bonette-Restefond (hors-catégorie aussi). Cette dernière culmine à 2802 mètres et son sommet se situe à 23,5 km de l’arrivée. De quoi donner des idées aux grimpeurs afin de creuser encore un peu plus l’écart sur les spécialistes du contre-la-montre.
 
Mais c’est véritablement mercredi que se jouera le Tour. Après le Col du Galibier (hors-catégorie…) comme apéro, les coureurs devront affronter le mythique de la Croix-de-Fer (hors-catégorie) avant de se mesurer une fois de plus à l’Alpe d’Huez. C’est la 26ème fois que le Tour de France va faire étape en haut des lacets interminables domptés par un certain… Frank Schleck en 2006.

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