Jocelyn Roux invité de CartonRouge.ch

CartonRouge.ch a rencontré Jocelyn Roux, ancien joueur de l’Etoile Carouge et du Stade nyonnais, aujourd’hui à Bellinzone, en plein centre-ville de la capitale tessinoise. Jocelyn, très ouvert au dialogue et qui s’est bien intégré dans le décor tessinois (la preuve : son plat préféré est le «lapin et polenta»), a répondu avec plaisir à nos questions !

CartonRouge.ch : Salut Jocelyn ! Connais-tu CartonRouge.ch ?Jocelyn Roux : Oui, je le connais ! Je regardais les articles sur la première ligue et aussi le blog de Marc Rosset.
CR : As-tu déjà voté pour le Pigeon d’Or ?
JR : Non, pas pour le Pigeon d’Or. Ce n’est pas trop mon truc de voter pour descendre un mec.  Par contre, j’ai voté pour le meilleur joueur du canton de Vaud.
CR : Tes trois dernières saisons (deux avec le Stade nyonnais et une avec Etoile Carouge) ont été fantastiques : tu as inscris 69 buts ! Qu’est-ce qui t’a fait penser qu’il était l’heure de tenter l’aventure et de partir au Tessin ?
JR : C’est Bellinzone qui est venu me chercher et qui m’a proposé un contrat professionnel. J’ai toujours voulu faire du football mon métier et je n’ai donc pas laissé passer cette opportunité.
CR : Certains, en Romandie, te définissent même le meilleur espoir Romand ! Maintenant que tu as quitté la région, ils ont perdu ta trace, rassure-les…
JR : Je ne sais pas si je suis le meilleur espoir… J’ai gardé pas mal de contacts avec les joueurs de Nyon et l’entourage du club. Je suis très bien soutenu par mes anciens coéquipiers et ça fait plaisir. De mon côté, j’essaye de donner le maximum afin de les remercier de m’avoir aidé à opter pour ce choix : partir au Tessin.
CR : Tu es passé des champs rupestres de la 1ère ligue au légendaire Ali Sami Yen d’Istanbul ! Comment vis-tu cet épatant changement de niveau ?
JR : Quand on passe au niveau supérieur, il n’y a jamais de problèmes. On va de découverte en découverte et c’est toujours positif. Il faut prendre tout ce qui vient en essayant de garder le meilleur et d’engranger de l’expérience. Si tu as la chance de jouer, il faut se donner à fond pour en profiter un maximum.
CR : La coupe de l’UEFA justement, quel parcours ! Vous avez éliminé l’Ararat Erevan et le Dnipro Dnipropetrovsk dans les tours qualificatifs, avant de chuter avec honneur face à Galatasaray…
JR : Si on n’avait pas encaissé le 4ème but à Bâle, le match retour aurait été beaucoup plus intéressant. En Turquie retour il y avait une très grosse ambiance ! Avec un 3-3 à l’aller (Ndlr : Bellinzone s’est incliné 4-3), on aurait vraiment pu y croire et le match aurait été encore plus effervescent.
Mais malgré la défaite subie lors du match aller, on a vécu une très belle expérience en UEFA, et on a été sorti dans un très beau stade avec une ambiance fantastique où j’ai eu la chance de jouer !
CR : En attaque tu es en concurrence avec Lustrinelli, Neri, Kalu ainsi que Ciarocchi. Si le premier semble indéboulonnable, tu as de gros arguments pour t’imposer à ses côtés…
JR : J’ai fait une bonne préparation et aussi un bon début de saison. Maintenant c’est un peu plus difficile mais je bosse un maximum à l’entraînement pour avoir le plus de temps de jeu possible. Même si ce n’est pas évident quand tu ne joues pas, il faut garder le moral pour être à 100% quand il le faut.
CR : Marco Schällibaum ne sait pas ce qu’il perd en te laissant sur le banc de touche !

JR : (Ndlr : il éclate de rire) C’est lui l’entraîneur et c’est à lui qui doit prendre les décisions concernant l’équipe. C’est vrai que s’il pouvait m’oublier un peu moins, ce serait sympa.
CR : Avec ton équipe tu as un beau challenge : réussir à vous maintenir au sein de l’élite. Vous avez un bon groupe et semblez être en mesure de dépasser Vaduz et Lucerne.
JR : Oui, c’est vrai que l’on a un bon groupe. On pratique un bon football mais on n’a pas été bien payés au niveau comptable. Ce serait peut-être mieux de pratiquer un moins beau jeu, en engrangeant plus de points.
C’est vrai que notre groupe a de la qualité et on a aussi de la chance que Lucerne ait disputé un si mauvais début de championnat. Pour l’instant Vaduz est devant nous mais je pense qu’on a les qualités pour les dépasser.
CR : En tant que Genevois, envisages-tu dans un futur proche, un retour en Romandie sous les couleurs du Servette FC ?
JR : Non, pas vraiment. Le Servette ne m’attire pas spécialement. Demandez pourquoi à Fournier (Ndlr : il rit.  Fournier n’avait pas voulu le recruter, car il n’appréciait pas son style de jeu…).
CR : Après 4 mois d’expérience Tessinoise, quelles sont les premières différences que tu as décèlées par rapport à la Romandie ?
JR : Je ne pense pas qu’il y ait de différences avec le foot romand. La seule différence que je remarque est le changement de niveau par rapport à la 1ère ligue. Il y a aussi la fréquence des entraînements qui a augmenté.
C’est sûr qu’il y a plus de qualité technique et physique et que ça joue plus vite. En gros, tout est meilleur. C’est clair que quand on arrive comme moi de la 1ère ligue, il faut réussir à s’adapter à ces changements.
On voit aussi, par exemple, que Nyon a de la peine à s’adapter à ce petit changement de niveau «Challenge League-1ère ligue».
Mais c’est normal, je pense qu’il y a une période d’adaptation naturelle et après si on travaille bien on commence à s’habituer au rythme et on surmonte les difficultés. Le travail paye toujours à la longue.
CR : En quelle langue t’exprimes-tu le plus souvent ici à Bellinzone ?
JR : L’italien commence à venir petit à petit : je n’ai plus trop de problèmes pour ce qui concerne la compréhension mais j’ai de la peine à m’exprimer. Je commence gentiment à communiquer un peu dans cette langue.
Sinon, il y a quand même pas mal de Français et de francophones (Ndlr : Hima, Bernardet, Siqueira-Barras, Diarra) et j’ai donc l’opportunité de parler dans la langue de Molière.
CR : Le Tessin est une région reconnue pour sa gastronomie. Quels sont tes mets et boissons préférés ?
JR : Oui, c’est vrai qu’ici on fait très bien à manger. En plus c’est une belle région. Le plat typique que j’aime aussi manger ici c’est lapin et polenta ; c’est pas mal du tout !
Sinon, pour ce qui concerne ma boisson préférée je vais mettre un joker parce que ce serait Coca-Cola et ce ne serait pas bon pour mon image. Non je rigole ! J’aimerais encore ajouter que les gens sont très gentils ici et qu’il n’y a aucun souci.
CR : Comment occupes-tu ton temps libre ?
JR : Je passe beaucoup de récupération avec les charges d’entraînements qu’on a. Je fréquente souvent les «Français» de l’équipe. On passe pas mal de temps ensemble et on va sur Lugano ou les villes aux alentours.
CR : Jocelyn possède les atouts pour s’imposer au sein de l’attaque «granata». En plus d’être doué, le Genevois est un bosseur, très persévérant, qui même dans les moments les plus difficiles, ne baisse jamais les bras. Côté extra sportif, Jocelyn est une personne très gentille et sociable, ce qui a sûrement facilité son intégration au sein de sa nouvelle équipe. Sans doute Schällibaum le titularisera bientôt et le lecteur de CartonRouge fera des étincelles.
Merci Jocelyn, bonne saison et… Forza Bellinzona !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Grégory Soldati

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5 Commentaires

  1. un énorme joueur qui mérite d être titulariser au plus vite . ci non plus personne ne pourra constater l ampleur du bonhomme. terrible gachette. respect jocelyn. merci à toi et bonne continuation .

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