Le vieil homme et la mer

Après une période tumultueuse, Fribourg Gottéron semble faire à nouveau peur et ses succès du week-end sur deux grosses pointures du championnat prouvent que les ambitions ne sont pas mortes à Saint-Léonard. Coup sur coup, les Dragons sont venu à bout de Berne (samedi, 4-3 tab) et de Lugano (dimanche, 5-1). A cette occasion, l’équipe de Serge Pelletier s’est mise dans la peau d’Ernest Hemingway pour revisiter «Le vieil homme et la mer» à sa manière.

Comme dans le livre d’Hemingway, Fribourg Gottéron avait passé de longues journées en mer sans rien ramener au port. Les railleries des autres pêcheurs étaient de plus en plus fréquentes. Tel le vieil homme Santiago, Fribourg Gottéron était malchanceux. Tantôt les blessures, tantôt les mauvaises prestations invdividuelles, privaient les joueurs de Saint-Léonard de victoire.
 
La pêche est bonne
 
Après une défaite paradoxalement encourageante à Zurich mardi, un week-end terrible se dressait devant Serge Pelletier et ses joueurs. Une de ces double journées qui peuvent se conclure avec un zéro pointé et personne n’aurait rien trouvé à y redire. Les autres «pêcheurs» auraient ainsi pu continuer de se moquer des Dragons après deux nouvelles journées en mer sans résultat probant. Dans le Pays du Lac (Seeland pour ceux qui ne suivent pas), on aurait continué de croire aux play-off. 
 
*** si tu es Biennois, saute ce paragraphe *** A ce propos, vous avez vu le reportage de la TSR sur les joueurs suisses de Biou? «Che troufe que zé fraiment tip top de kagner le match», souriait Emmanuel Peter, alors que Heinz Ehlers nous sortait son plus bel allemand pour nous expliquer sa recette miracle (et le mot et faible). Elle est belle la Romandie.
 
Bref, revenons à nos poissons. Mais voilà, les rencontres entre Fribourg et Berne ne sont plus les mêmes depuis une récente série de play-off. Gottéron ne part plus vaincu et les Ours ne sont plus favoris. Gros changement de mentalité qui explique l’attitude conquérante des Fribourgeois. Rapidement, ils ont senti le fil se tendre. Un gros poisson avait mordu. "LE" gros poisson avait mordu. Au prix d’efforts colossaux, d’une lutte sans merci, Fribourg s’en est sorti avec une victoire après les tirs aux buts. Retour au port de Saint-Léonard avec une grosse prise.
 
 «Mais rappelle-toi quand on a passé tous les deux vingt-sept jours sans rien attraper, et puis tout d’un coup qu’on en a ramené des gros tous les jours pendant trois semaines», rappelait le jeune ami Manolin au vieil homme. Serge Pelletier s’en est peut-être inspiré au moment de préparer ses troupes pour la venue de Lugano, un autre poisson d’un bien beau format. Qui a dit que Helbling était plutôt une baleine ?
 
Aebischer en mode carpe
 
Contrairment à la veille, la prise a opposé bien moins de résistance et un troisième tiers-temps de feu (4-0) a définitivement offert la victoire aux Fribourgeois. Avec plus de 50 tirs en direction de David Aebischer (mention carpe à lui pour les buts 4 et 5), contre une petite vingtaine contre Sébastien Caron, la statistique parle d’elle-même. Deux matches face à Berne et Lugano, 5 points. Peu de monde aurait osé pronostiquer cela.
 
Après le match de mardi à Kloten (une défaite prévisible, si l’on regarde les performances habituelles de Fribourg dans la banlieue zurichoise), Fribourg Gottéron défiera Genève-Servette à deux reprises vendredi et samedi. Et si Gil Montandon et Chris McSorley écrivaient une nouvelle version du livre de l’auteur américain ? «Le vieil homme et l’amer» ou encore «Le vieil homme et la bière» me semblent être des titres tout trouvés.Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par George Baudry

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18 Commentaires

  1. M. Baudry pourquoi tant de haine contre Bienne ? Faudra quând même m’expliquer, parce que la pique n’a rien à faire dans le contexte

  2. J’ai vraiment de la peine Monsieur Baudry, en fait je vais tout simplement arrêter de vous lire. Vous allez juste réussir à me fair détester une équipe que j’aimais bien: Fribourg-Gottéron. Quand au paragraphe sur Bienne ne venez pas me dire que vous vous cachez dans l’humour, parce que je connais un peu le sujet et ça n’y ressemble pas. Quand au lyrisme sur votre équipe c’est tout simplement pathétique.

  3. Cher George,

    si jamais, la ligne de coeur est ouverte sur la RSR. Un dialogue, une écoute attentive et la machine repart! Nous savons tous deux que quelqu’un, quelque part, vous aime et vous apprécie.

    Courage

  4. Quelqu’un pour l’apprécier ?

    Une chose est sûre, ce ne sera pas moi. Cet article est simplement scandaleux de platitude. L’humour et vous, George, cela fait définitivement deux, faites-nous le plaisir de prendre des vacances !

  5. Baudry Baudry Baudry…

    En fait, je te soupçonne d’être victime d’un autre mal, la biennophilie, mais que tu en as tellement honte que, tel l’ado luisant de biactol qui prétend détester celle qui fait battre son coeur, tu fais mine de détester l’objet de ta profonde affection …

    Je ne t’en veux pas, c’est vrai que ce Bienne, on ne peut que l’aimer ;D

    (Ceci dit, mis à part toi et quelques obstinés de la TSR, tout le monde se roille les fosses nasales avec une pelle à tarte eu ce faux débat sur bienne romand ou pas)

  6. etant un fan du vieil homme et la mer j ai beaucoup aimé cet article… malgré le fait que passage sur bienne n apporte en effet pas grand chose au sujet…

  7. @ E. Fernagut

    Le jour où il appelle la ligne du coeur, je veux entendre ça, il parle peut-être mieux qu’il écrit. En plus, je suis sur qu’on aura droit à une vanne bien pourrie sur bienne, ça pourrait être fun ;o)

    Sinon, vivement la double confrontation fribourg-genève de ce week-end, commentée par… des genevois !

  8. @Dragnita
    tout à fait juste ! écart important avec le milieu de classement, mais très mince avec la barre voire les derniers rangs…
    A peine 2 points d’avance sur les petits chouchous de Baudry, les biennois, et sur les suivants !

    Perso, ça me plairait bien que Servette, Gottéron ET Bienne fassent les play-offs.

  9. Et ça y est, un article bien foutu, marrant, et les Grandes Pleureuses rapliquent déjà avec leurs sempiternelles râlleries,
    on croit avoir affaire à des Ayathollas.
    Lisez le Matin. Allez ouste !
    Encore un article sympatique, thanks Mr. Baudry !

    Olivier

  10. Hormis la petite pique aux biennois qui aurait pu être évitée, très bon article. On constate au moins que M. Baudry a une certaine culture. Au contraire d’autre qui se sont certainement rués sur Wikipédia pour voir qui était E. Hemingway.

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