Place aux jeunes !

Depuis le début de saison, plusieurs «rookies» émerveillent le championnat de NBA par leur classe, leur culot et, simplement, leur science du jeu. Pour faire bien en société lors d’une prochaine discussion basket (j’ai envie de croire que certaines personnes s’intéressent à ce magnifique sport), je vous propose de faire un petit tour d’horizon des futures stars du meilleur championnat du monde. Sous peu, vous pourrez rétorquer à un ami qui veut vous épater en parlant de Derrick Rose ou d’O.J. Mayo: «tu ne te souviens pas? Je t’en avais parlé il y a une année pourtant». Tout ça grâce à CartonRouge.

Après une dizaine de matches pour chaque équipe, une tendance est en train de se définir petit à petit et le classement prend doucement forme. Mais pour mon deuxième texte de la saison, je vais plutôt m’intéresser aux individus plutôt qu’aux équipes. Si le système et la tactique sont très importants, au final, ce sont toujours des stars que l’on se souvient, non ? Au hasard, qui peut me citer un autre joueur que Shaquille O’Neal et Kobe Bryant lors du triplé réalisé entre 2000 et 2002 ? Les plus pointus me parleront de Robert "Big Shot" Horry ou de Derek Fisher, mais force est de constater que l’histoire efface les fantassins, seuls les généraux restent dans les mémoires.
 
Derrick Rose (Chicago Bulls/19,5 points, 5,9 assists, 4,8 rebonds). Cette semaine, il est devenu le premier rookie de Chicago depuis Michael Jordan à inscrire plus de dix points par match lors de ses dix premières rencontres en NBA. Impressionnant n’est-ce pas ? Si la performance mérite d’être relevée, elle n’étonne personne. En effet, lors de la dernière draft, le meneur de jeu avait été sélectionné par les Chicago Bulls au premier rang. Hormis quelques ratés notoires (Kwame Brown, si tu me lis…), les joueurs repêchés en numéro 1 n’ont que très rarement déçu – entre 1979 et 2004 (de 2005 à 2008 ce n’est pas encore significatif) seuls 4 joueurs n’ont jamais participé à un All star Game. Le joueur originaire de Chicago porte même l’équipe de "notre" Thabo Sefolosha sur ses épaules. Avec 38 minutes de jeu par match, le nouveau coach Vinny del Negro semble lui faire une confiance aveugle. Et c’est tant mieux pour le spectacle.
 
O.J. Mayo (Memphis Grizzlies/20,1 points, 5,6 rebonds, 1,5 assists). Le joueur sélectionné initialement par Minnesota s’est fait un nom en moins de dix matches. Pour sa huitième rencontre professionnelle, il inscrivait 31 points face à Denver le 9 novembre. Le lendemain face à Phoenix, il récidivait avec 33 points à son compteur. De l’histoire, seuls quatre joueurs de première année avaient marqué plus de 30 unités durant deux matches consécutifs: Wilt Chamberlain (en 1959), Sidney Wicks (1971), Bernard King (1977) et Darrell Griffith (1981). Hormis King, tous sont devenus rookie de l’année, est-ce un signe?
 
Greg Oden (Portland TrailBlazers/15,3 points, 9,7 rebonds, 3 blocks). Premier choix de la draft en 2007, le joueur d’Ohio State a manqué sa première saison à cause d’une grave blessure à un genou. A nouveau en forme, le numéro 52 des Blazers revient peu à peu au jeu et, après un début de saison troublé par un cheville tordue, il refait surface. Récemment, il a même réalisé sa meilleure performance avec 22 points, 10 rebonds et 2 block face à Golden State en 30 minutes. Certains le comparent déjà à "l’amiral" David Robinson. S’il reste en bonne santé, nul doute que Greg Oden va se faire un nom dans la ligue.
 
Michael Beasley (Miami Heat/15,4 points, 5,6 rebonds). Numéro 2 de la draft de 2008 derrière Derrick Rose, Beasley peine encore à être constant. Aux côtés de Dwyane Wade et Shawn Marion, il apprend pourtant très vite et lorsqu’il aura gommé ses défauts de jeunesse, il sera également un joueur d’impact comme il l’était à Kansas State dans le championnat universitaire. Ses moyennes de 26,2 points et 12,4 rebonds parlent en tout cas en sa faveur.

Écrit par George Baudry

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4 Commentaires

  1. Bel aperçu… Je me demande ce que va devenir Chicago si le « mur des Rookies » venait à frapper… Concernant la (courte) référence à Minnesota, ça démontre juste que le froid ne convient VRAIMENT pas au basket…

  2. Merci à l’auteur pour cet article sur la NBA.
    Je tiens simplement à poser une question: George, d’où tires-tu tes chiffres au sujet des statistiques de Greg Oden? De tes rêves et/ou désirs de fan des Blazers, non? Oden n’a absolument pas l’abattage que tu lui prêtes – même à la mi-novembre il n’avait pas ces stats, ou alors c’était en occultant la moitié de ses parties. Son potentiel est immense et effectivement, s’il reste en bonne santé, il deviendra l’un des seuls intérieurs vraiment dominants de la ligue, capable de rivaliser avec les meilleurs, Dwight, Amaré, Bosh et Cie. Mais pour l’heure, c’est plutôt l’inconstance qui le caractérise, il fait un bon match pour 4 matches moyens voire médiocres. Et il est très (trop) souvent sur le banc à cause des fautes…
    Quant à la remarque d’un lecteur sur l’absence des Espagnols Rudy et Marc Gasol, je suis d’accord. Si on parle d’Oden alors il faut parler de Gasol, qui a des meilleures moyennes que lui (mais moins d’exposition médiatique, il est vrai, sauf dans le Tennessee où, soit dit en passant, son ancienne high school a retiré son maillot, honneur rare)… Quant à Rudy, après un départ en fanfare il s’est un peu tassé, mais reste incontournable et pourrait bien décrocher au bout du compte le titre de meilleur 6ème homme. J’avoue, cela dit, que là, c’est le fan de l’Espagne qui parle… 😉
    Mais merci pour ce papier, c’est bon de lire sur la NBA!!! J’espère te relire bientôt

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