Herbstmeisterschaft in Mannheim

Hoffenheim l’a fait : le petit village de 3’300 habitants est devenu champion d’automne du championnat le plus populaire de l’histoire du foot, la Bundesliga 2008-2009 et ses presque 41’000 spectateurs de moyenne par match. Un arbitrage complaisant a suffi au néo-promu pour obtenir le point qu’il lui fallait contre Schalke 04.

Le 1er tour de cette Bundesliga 2008-2009 s’est achevé dimanche par le choc entre Hoffenheim et Schalke 04. Après le match nul de la veille entre Stuttgart et le Bayern Munich, il suffisait d’un point au TSG 1899 pour devancer les Rekordmeister à la différence de buts et s’offrir le titre honorifique de champion d’automne. C’était aussi l’occasion pour le néo-promu de prendre congé de ce stade de Mannheim qui l’a hébergé durant le 1er tour en attendant la construction de la toute nouvelle Rhein-Neckar-Arena à Sinsheim, à côté d’Hoffenheim.

La passion ne s’achète pas !

Le speaker profite donc de l’occasion pour remercier la ville de Mannheim pour son accueil et les «beste Fans der Liga» pour leur soutien. Là, il s’agit d’un cas de mythomanie avancé car les autoproclamés «meilleurs fans de la ligue» mettent une ambiance proche du néant ; heureusement que de nombreux supporters de Schalke 04 avaient fait le déplacement pour troubler le silence du Carl-Benz-Stadion. Il n’y a pas de miracle : l’an passé, en 2. Liga, Hoffenheim ne parvenait pas à remplir les 6’300 places de son minuscule Dietmar-Hopp-Stadion. Dès lors, comment s’attendre à ce que les 20’000 opportunistes débarqués avec la promotion et le succès dans le sillage du milliardaire Dietmar Hopp, le mécène qui a sorti Hoffenheim de l’anonymat, montrent une quelconque ferveur ? Pour reprendre un adage bien connu dans la région lémanique, la passion ne s’achète pas. C’est un bien curieux paradoxe que le titre de champion d’automne de cette Bundesliga aux ambiances de feu se dispute entre les deux formations possédant les supporters les plus tristes et les plus amorphes, Hoffenheim et le Bayern.

Avantage mérité

Le début de match est à l’avantage de Schalke 04 : Asamoah rate l’immanquable sur un centre de Farfan (5e) alors que le portier Haas doit s’interposer sur un tir en pivot d’Altintop (8e). Cette domination peut surprendre au vu des huit points de retard que les Knappen accusaient au classement sur leur adversaire du jour, beaucoup moins au vu des contingents à disposition. Schalke, c’est tout de même le 2e budget d’Allemagne après le Bayern avec un effectif essentiellement composé de joueurs confirmés.
En face, Hoffenheim, malgré les millions de Dietmar Hopp, aligne une équipe de jeunes inconnus et de laissés pour compte (ce qui rend son aventure un peu moins antipathique). Le milieu de terrain et la défense du TSG, en particulier sur les côtés, montrent des lacunes criardes qui rendent d’autant plus incongrue sa première place au classement. Et le gardien Daniel Haas ne donne pas toutes les garanties de sécurité, ce qui explique sans doute que les Badener aient d’ores et déjà engagé l’ancien portier de Stuttgart et Valence Timo Hildebrand pour le 2e tour. En revanche, le trio d’attaque magique du TSG Ba-Ibisevic-Obasi est redoutable et donne l’impression de pouvoir faire la différence sur chaque prise de balle : Demba Ba est tout près de l’ouverture du score sur deux remises d’Ibisevic mais croise à chaque fois trop son tir. C’est néanmoins en toute logique que Schalke va ouvrir le score peu avant la pause sur une belle combinaison Ernst – Altintop – Asamoah qui transperce la charnière centrale d’Hoffenheim avec une insolente facilité.

L’arbitre disjoncte

Si Hoffenheim est le club le plus détesté d’Allemagne après le Bayern, ce n’est pas seulement en raison de son côté artificiel mais aussi du comportement pas très fair-play de son équipe. Cela se confirme en 2e mi-temps, les esprits s’échauffent et l’arbitre va perdre le contrôle du match, pénalisant gravement Schalke : tout d’abord en empêchant Farfan de partir seul au goal pour une faute inexistante, puis en expulsant Jermaine Jones. On se doutait bien que le teigneux milieu de terrain de Null Vier ne finirait pas le match mais le tacle lui ayant valu son 2e avertissement était parfaitement régulier. Evidemment, 0-2 à 11 contre 11 ou 0-1 à 10 contre 11, ce n’est pas tout à fait la même chose. Merci l’arbitre ! Même s’il s’appelle Gagelmann, cet homme ne fait rire personne, surtout pas les entraîneurs adjoints de Schalke Mike Büskens et Youri Mulder, priés de rejoindre les tribunes. Les Knappen ne parviennent pas à garder la tête froide, s’énervent et rendent beaucoup trop vite le ballon à l’adversaire.

Schalke à neuf

Bien qu’emprunté après la sortie sur blessure de son élément le plus créatif, le Nigérian Chinedu Obasi, Hoffenheim met une grosse pression sur la défense königsblaue. Et ce qui devait arriver arriva : l’égalisation sur un coup franc plongeant de Selim Teber, que Neuer ne peut qu’effleurer. Les choses vont encore se compliquer à la 80e pour Schalke avec l’expulsion d’Engelaar. Comme dans le Revierderby à Dortmund, les Knappen vont finir à 9. Hoffenheim presse pour arracher la victoire mais Weis et Salihovic ne cadrent pas, alors que Neuer peut s’interposer devant Luis Gustavo et l’incroyable Vedad Ibisevic, qui devra attendre le printemps pour inscrire son 19e but de la saison. Schalke tient bon et parvient même à desserrer l’étreinte en se créant deux corners dans les arrêts du jeu qui lui permettent de tenir le nul.

Auf Wiedersehen Mannheim !

Au final, même si Hoffenheim peut nourrir quelques regrets de ne pas avoir profité de sa double supériorité numérique pour s’envoler au classement, le néo-promu peut se satisfaire de ce point qui lui permet de terminer invaincu de son exil à Mannheim et d’entamer le deuxième tour dans son stade flambant neuf en pole position. Même si le champion d’automne a été sacré en fin de saison 31 fois sur 45 éditions de Bundesliga, je ne vois pas cette équipe d’Hoffenheim tenir le choc au printemps ni même terminer dans les trois premiers. Quant à Schalke, il peut nourrir de légitimes regrets d’avoir manqué l’occasion de revenir dans la course au titre car, avant les facéties de l’arbitre, les Knappen donnaient l’impression d’avoir le match en main. L’hiver s’annonce donc plutôt morose du côté de Gelsenkirchen, avec huit points de retard sur la tête du classement et surtout deux sur l’éternel rival du Borussia Dortmund. Quant au Carl-Benz-Stadion de Mannheim, après la parenthèse Hoffenheim, il va retrouver les joies de la Regionalliga Süd où évolue le Waldhof Mannheim. On n’est donc pas prêt d’y retourner, surtout que la bière locale, la Eichbaum, n’est pas transcendante. Bon, c’est peut-être aussi qu’on commence à saturer après notre fréquentation intensive des stades allemands ces dernières semaines. La pause va faire du bien à tout le monde !

TSG 1899 Hoffenheim – Schalke 04 1-1 (0-1)

Carl-Benz-Stadion, 26’300 spectateurs (guichets fermés).
Arbitre : M. Gagelmann.
Buts : 40e Asamoah (0-1), 72e Teber (1-1).
Hoffenheim : Haas ; Beck, Jaissle, Compper, Ibertsberger ; Weis, Vorsah (46e Luis Gustavo), Salihovic ; Ba (90e Wellington), Ibisevic, Obasi (49e Teber).
Schalke : Neuer ; Rafinha, Höwedes, Krstajic, Westermann ; Jones, Ernst, Engelaar ; Farfan (93e Rakitic), Halil Altintop (82e Bordon), Asamoah (62e Kobiashvili).
Cartons jaunes : 18e Ernst, 23e Jones, 51e Rafinha, 55e Teber, 56e Asamoah, 58e Engelaar, 94e Luis Gustavo.
Cartons rouges : 57e Jones, 80e Engelaar (tous deux pour 2e avertissement). 

Écrit par Julien Mouquin

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46 Commentaires

  1. Ca commence à me saouler, l’anti-Hoffenheim primaire.

    Parce que c’est bien connu, Cologne, Schalke ou Dortmund, c’est des petits clubs sympas, sans fric du tout et plein de supporters bisounours et que la bière est elle bonne.

    Alors qu’Hoffenheim, ils sont tout méchants, parce qu’ils sont nouveaux, que ça fait pas 138 ans qu’ils gagnent pas grand chose, et que leur président, c’est un pauvre gars qui a eu le culot de faire fortune dans l’informatique et qui a osé d’investir dans le club de son bled natal, au lieu de rembourser les millions de dettes du BVB, et qu’ils ont pas 80’000 personnes de moyenne depuis 25 ans, etc.

    Et Bayern, ils sont tout méchants aussi – la preuve, ils gagnent tout le temps. Et la bière elle est pas bonne.

    En fait, il y a un vent de jalousie de certains supporters de pseudo grands clubs qui ne peuvent pas comprendre que la qualité d’un club, cela se juge pas ses résultats, ses finances et non pas par la qualité du tifo ou du tournicotis de l’écharpe, ou du nombre d’écharpes.

    Je trouve l’aventure d’Hoffenheim magnifique, comme je suis époustouflé chaque fois qu’Energie Cottbus arrive à s’en sortir, avec son contingent de joueurs inconnus repéchés nulles part. Comme je trouvais la victoire de S04 en UEFA contre l’Inter sublime, avec des « non-stars » comme Eigenrauch.

    Ca se résume simplement à la jalousie – S04, ou le BVB sont pathétiques, depuis un moment, même si leurs stades sont pleins. Et ceux qui remplissent les stades de S04 ou du BVB feraient mieux de se poser des questions sur la gestion de leurs clubs respectifs, ou lieu de jalouser la success story d’Hoffenheim.

  2. +1 à Henri Leconte.

    Je trouve également admirable ce petit Hoffenheim qui vient bousculer les grands et termine champion d’automne. De plus, ce néo-promu a basé toute sa politique sur les jeunes (sauf erreur, c’est le club avec la moyenne d’âge la plus faible. Juste M. Mouquin ?) et prône un football offensif.

    Quant à ses supporters, comment demander à un village de 3000 âmes de susciter le même engouement que des clubs tels Dortmund ou Schalke ? Quoi qu’il en soit, le nouveau stade et les résultat aidant, je suis persuadé qu’Hoffenheim va vite trouver un noyau dur de supporters bruyants et festifs !

    En tout cas mille bravo à ce club, à sa philosophie, à sa fraîcheur, à son entraîneur et à son président.

    Dans l’Europe du foot d’aujourd’hui, c’est un véritable cadeau un club comme Hoffenheim !

  3. Que dire de plus que mes deux prédécesseurs? Pour une fois, je ne suis pas vraiment d’accord avec ce qui a été mentionné dans cet article et la façon dont il a été écrit. Dommage… en même temps chacun son opinion ^^

  4. Le plus cliché, c’est la phrase « La passion, cela ne s’achète pas ».

    Chaque fois que je lis ça, je pense à l’OM et au mythique match contre Forbach au Vélodrome en D2, avec 434 spectateurs.

    Et je rigole.

  5. @Henri Leconte …. « La passion ne s’achète pas » ne provient évidemment pas de l’Olympique de Marseille mais d’un tifo du Lausanne HC (club de hockey à l’histoire mouvementée, au palmarès ridicule mais toujours supporté par plusieurs milliers de fans) contre un « club » de hockey situé à 60 kil de là (dans un village appelé Lausanne-Aéroport) qui brille actuellement (heureusement, cela ne durera pas) en ligue A. Ce « club » a été recontruit de toute pièces par un investisseur ricain… des 200 spectateurs habituels de la Ruine des Vernets ils sont passés à 6000; 6000 « supporters » qui sont « passionnés » par le « club » depuis 20 ans.

    Tu vois quoi …. $erviette-OM : même combat

    Cordialement

  6. Intéressant ce débat autour d’Hoffenheim. Personnellement, je partage l’avis de Julien et ne m’excite pas plus que ça pour ce club monté de toutes pièces à grands renforts d’euros. En Allemagne, pays de tradition, Hoffenheim est vraiment détesté. J’ai assisté cet automne à Hambourg-Moenchengladbach, et j’y ai entendu des chants anti-Hoffenheim…

    Le conte de fée du milliardaire qui met ses billes dans le club du coin ne plaît pas à tout le monde, l’arrogance des « fans » d’Hoffenheim non plus.

    Mais je trouve les arguments d’Henri Leconte et François Fellay pertinents. Vu de l’extérieur, et d’un point de vue plutôt neutre, c’est une jolie histoire. Quand on supporte un club allemand en revanche, et surtout s’il est au bénéfice d’un passé riche en titres ou en émotions, les millions de Dietmar Hopp – et le succès insolent de son club – foutent un peu les boules…

  7. Dans 5 ans, peut-etre qu’Hoffenheim sera rachete et sauve par Fabian Salvi, ayant prealablement fait fortune en transformant le charmant petit village de Baulmes en parc d’attraction pour riches avocats maghrebins…

  8. Economie Suisse

    Merci d’illustrer par un autre exemple la frustration basique du supporter lambda par rapport à un autre club, bien géré, mieux géré.

    Carton rouge est certes un site essentiellement vaudois, mais les arguments « la passion ne s’achète pas », c’est le slogan à deux balles usuel de quelques frustrés et non pas uniquement du LHC (des supporters de l’OM jaloux de l’OL, du LHC jaloux du GSHC, du LS jaloux d’Yverdon (quand Yverdon marche mieux, etc), du SFC jaloux d’autres clubs).

    Je suis d’assez loin le hockey, mais je ne peux qu’admirer le travail fait depuis quelques années à Genève par les personnes ayant trouvé Anschutz, Mc Sorley et d’autres.

    Certains supporters du LHC (et aussi de Gottéron d’ailleurs), au lieu de jalouser la situation actuelle du GSHC, feraient peut être mieux (comme les supporters du BVB ou de Schalke par rapport à Hoffenheim) de s’interroger sur la manière dont leurs clubs respectifs sont gérés. Parce que jalouser les clubs ayant réussi, cela n’améliore pas le club que l’on supporte (je ne passe pas ma journée à espérer voir Sion ou Xamax descendre, parce que Servette est dans une mauvaise passe).

    La réalité, c’est que la « passion », la popularité, oui ça s’achète – par les résultats. Genève Servette en est la preuve, Hoffenheim. Le FC Bâle aussi, enlisé en ligue B il n’y a pas si longtemps que ça. Le public suit les résultats, la mode (c’est cool d’aller aux Vernets quand on est ado).

    Et je trouve pathétique que le zozo « qui a la passion parce que tournicotis l’écharpe depuis quinze ans » croit pouvoir regarder de haut le spectateur récent, qu’il ait 85 ans, 40 ans ou qui a 15 ans et envie de voir les copains et les copines à la pato.

    Et la Passion, elle se perd aussi – Genève Servette a joué devant quelques centaines de spectateurs pendant des années, alors que Genève Servette tournait aux alentours de 10’000 personnes lors de sa période faste en LNA, dans les années 60 – pour repartir lorsque les résultats sont revenus, grâce à Anschutz dans un premier temps et surtout Chris Mc Sorley. Si le LHC file en première ligue comme le GSHC pendant des années, il y aure trois pelés et quatres tondus à Malley, et une génération qui n’ira pas voir ce sport.

    La passion autour d’un club, c’est pas en agitant des écharpes qu’on la crée, mais par des résultats.

  9. @ Henri Leconte

    « La réalité, c’est que la « passion », la popularité, oui ça s’achète – par les résultats. »

    Constantin, on t’a démasqué!!!!

  10. Je suis tout à fait d’accord!
    Je rajouterais que s’accrocher à un club dont les résultats ne passionnent pas, c’est plus de la fidélité que de la passion…

    Pour Hoffenheim, c’est juste incroyable et tout à leur honneur de réussir ce qu’ils font avec ce contingent!ü
    Bravo

  11. @ xyz

    Zut, démasqué.

    Pas le temps de répondre, je suis en train de dicter à Nicolas Jacquier son prochain article, de dire à Chassot d’aller tondre le gazon et à Bigon de faire les chambres de l’hôtel à la Porte d’Octodure.

  12. @ ÉconomieSuisse : Faut vraiment être stupide (ou Loz) pour réussir à venir cracher sa frustration par rapport au GSHC dans un article qui parle de la Bundesliga.

  13. Henri, quelque part tu as raison.

    Cela dit, LHC a justement pris exemple sur G$HC. Le club appartenait à ses supporters, il l’est maintenant à deux obscurs canadiens, potes à macsornette. Ce dernier justement, a une influence difficilement lisible dans le club lausannois. Résultat des courses : la moitié des places assises sont maintenant des « business seats », le directoire du LHC – par l’intermédiaire du peu sympathique Scheidegger – mise tout sur les VIP’s, on a rénové vaguement la patinoire (bon c’est vrai, maintenant y a des chopes aux buvettes) et le supporter lambda n’y retrouve plus ses billes. Balade-toi dans les travées de Malley, tu entendras toujours la même rengaine. Et dedjieu ce que je la comprends.

    Ce qui marche à $erviette, c’est le business, pas la passion. C’est pas les ados boutonneux de la tribune piscine de la Ruine qui amènent le pognon au club grenat, c’est tous ceux qui se trouvent derrière le banc des équipes.

    Entre du hockey popcorn pour VIP en balade « d’affaire » (cf site officiel du LHC) et hockey passion avec nos ultras de la SO, des tifos, des litres de bière. J’ai choisi.

    Avec Hoffenheim contre Schalke, BVB ou 1. FC Köln, c’est le même principe.

  14. @a : je suis un pêcheur au bord du lac de G’nèèèèèève et probablement très très stupide. La frustration par contre, je te la laisse avec plaisir.

  15. Tu es « un pêcheur au bord du lac de G’nèèèèèève » et tu t’extasies devant « tes » Ultras de la SO ? Et c’est moi le frustré ? T’es trop fort là….

  16. @ Economie Suisse

    Parce que c’est clair, le BVB, S04 et Cologne, c’est pas des entreprises commerciales, comme Hoffenheim. Pas de sponsors, de loges VIP, de publicité, de merchandising hein – à la bonne franquette, du bon sport amateur avec de la bonne bière. Frei, il joue gratuitement à Dortmund, ou juste pour une bière offerte à la fin du match. Comment on dit bienvenue chez les Bisounours, dans la Ruhr?

    On peut juger cela regrettable, mais la seule façon d’être compétitif, c’est d’avoir des sous, et pour les obtenir, il faut faire du business et être pro. Ce que le GSHC de Mc Sorley a réussi remarquablement, en réussissant à créer un engouement pour le hockey à Genève, alors que les 2 décennies de vaches maigres avaient quasiment tué toute « culture » du hockey à Genève.

    Et si les VIP paient très chers, cela permet au GSHC d’attirer un nombre important de jeunes à la patinoire pour un prix encore correct, permettant au club d’avoir une assise populaire.

    Après, si le LHC ne joue pas bien, les gens râlent. Si le LHC veut gagner le championnat et remonter, il lui faut des moyens, et c’est pas les tournicoteurs d’écharpe qui les apporteront au club, mais un club géré professionnellement. Et être jaloux et frustré de la réussite d’un autre club situé dans une ville voisine ne fera pas remonter le LHC en ligue A, comme être jaloux d’Hoffenheim ne permettra aux supporters du BVB d’assurer au BVB une période glorieuse similaire à celle des années 90 avec Sammer, Möller, Ricken, etc.

  17. P’tain Henry Leconte, t’es vraiment un peu trop manichéen. Tu sais, y a des couleurs entre le blanc et le noir.

    T’es déjà allé à Gelsenkirchen ? Dortmund ? Cologne ? Bien évidemment qu’il y a des loges, des VIP, du marchandising à en plus voir la fin. Evidemment !!! Tu devrais lire entre les lignes des articles de Julien, tu comprendrais peut-être que la vie ne se résume pas à « $erviette ils réussissent et LHC c’est des nuls ».

    Mais ce qui fait la différence, c’est qu’autant dans la Ruhr qu’à Lausanne, tu sens la passion, la vraie, celle qui fait vibrer, celle qui fait retourner dans l’arène des supporters mêmes dépités du parcours parfois ridicule de leur club (LHC jamais champion suisse, ou Schalke depuis 50 ans sans titre). Tu parles du FC Servette, là je reconnais, même après les déboires qui ont fait rire la Suisse entière (l’ahuri Marc Roger et son pote pompier du Koweit), il y a encore des vrais supporters, ceux qui suivent ce club contre vents et marées. Jamais cela se passera ainsi à la Ruine …. jamais !

  18. @ Economie Suisse

    Euh, le gars qui a lancé le débat Genève Servette (après un article sur le match Hoffenheim), en crachant sa bile de supporter frustré/jaloux du LHC, c’est pas moi. Avant de traiter les autres de manichéens, achète un miroir…

    Et sur le GSHC, oui, la plupart des spectateurs aux Vernets n’ont pas vu les matches à Grindelwald ou à Wiki Münsingen, il y a 15 ans. Et alors? Quelle importance?

    Oui, le GSHC est reparti avec du fric US. Et alors? Il fallait refuser l’aubaine et leur dire « allez au LHC, ils ont la Passion »?

    Oui, McSorley est par moment horripilant, mais c’est un gars qui amène un club en finale du championnat, avec un effectif de joueurs suisses de 3ème zone et un budget plus limité que beaucoup d’autres, à part quelques exceptions. Et alors? si McSorley partait au LHC, le supporter lambda du LHC serait extatique…

    Hoffenheim est néo-promu et devant Schalke, et alors? Y’a-t-il une obligation que les résultats des clubs soient influencés par le nombre de bobets tourniquant des écharpes, ou le nombre d’années qu’ils le font?

    Le LHC ou le SFC devraient avoir un « droit » à être en première division, parce qu’ils ont une « tradition », ou quelques supporters plus bruyants que Rapperswil ou le FC Vaduz?

    Bref, ceux qui jugent la qualité d’un club ou d’un match par la « Passion » (ça veut dire quoi d’ailleurs), c’est un peu pathétique… C’est sympa un stade bruyant, festif, mais c’est vraiment pas le plus intéressant (passé 13 ans et demi…) (j’ai eu nettement plus de plaisir à voir des matches de première ligue avec 100 personnes que Brésil-Nouvelle Zélande, avec 30’000 spectateurs.)

  19. «  » »Hoffenheim est néo-promu et devant Schalke, et alors? Y’a-t-il une obligation que les résultats des clubs soient influencés par le nombre de bobets tourniquant des écharpes, ou le nombre d’années qu’ils le font? «  » »

    merci pour l’insulte gratuite M. Leconte…

    continue comme ça tu es sur la bonne voie!

    signé: un bobet qui fait tourner son écharpe, et même qui chante et tape des mains aussi…. fou ça!!

  20. votre suffisance toute genevoise est attendrissante.

    Sinon, vous avez essayé de lire (et comprendre) les posts précédants ?

    Cordialement

  21. @ EconomieSuisse

    Plein de monde, y compris un arrogant Genevois arrogant dernier au classement Pisa et allant très rarement visiter la Ruine, aura identifié une certaine aigreur ou jalousie de votre part concernant une certaine équipe de hockey, et ce dès le premier message. La suite de haut niveau n’a fait que confirmer…

    @ Dazzy

    Oui, le terme de bobet est déplacé et je m’en excuse. Mais je persiste à dire que classifier la qualité d’un club en fonction de la qualité de son « tournicotage d’écharpes » (pour en revenir à l’article qui dénigre (un peu) Hoffenheim par rapport à Schalke pour ce type de raisons), c’est un peu à côté de la plaque.

  22. tu n’es pas le seul à être irrité par cette résistance (au changement) à la simple réalité…et c’est bien dommage que les surprises des autres championnat n’ont pas confirmé comme Hoffenheim.

    L’argument des supporters/clubs adverses qui « détestent » le nouveau champion pèse de tout son poids…

    Je ne peux qu’être admiratif devant cet exploit SPORTIF ! sur le terrain, ils ont gagné avec des paires de couilles aussi balèzes que des pastèques bien mûres…et ils ont été exemplaires pour être là où ils sont. Force est de constater qu’ils ont été meilleur partout, y compris, comme le dit si bien Henri, dans la gestion du club…

  23. @ Henri Leconte

    Les ricains d’Anschutz sont d’abord allés du côté de Lausanne car le potentiel en terme de public et de rentrées financières étaient bien plus importantes qu’à Genève. Seul hic, le projet de fusion entre les 2 clubs lémaniques.

    Les Lausannois n’ont pas voulu perdre leur identité, leur hisoire et leurs couleurs dans l’histoire alors que Servette oui. Econduits, ils sont allés du côté des Vernets du coup.

  24. Sans entrer dans le débat, oui McSorley fait un bon boulot, cependant il faut avoir l’honnêteté de dire que Anschutz a laissé 16M au GSHC en 4 ans (chiffre officiel, donc surement plus important).

    Donc prendre en modele la gestion du GSHC, ca demande la possibilité de terminer 4-5 exercices avec 3-4 millions de déficit.

    C’est bien sûr un bon exemple, mais avouons que ca n’est pas donné à grand monde (disons même à quasi personne…).

  25. @ a:
    L’allusion à Genève-Servette était dans mon article, désolé si tu es trop jeune pour avoir saisi.

    @ henri leconte:
    comment peux-tu être aussi sûr de détenir la vérité absolue alors que la somme d’ineptie que tu sors dans chacun de tes post montre que tu n’a jamais mis les pieds dans un stade allemand et que tu ne dois connaître la Bundesliga qu’à travers les résumés de Canal+ ou Telefoot ?

    Par exemple:
    La popularité s’achète, et tu cites le FC Bâle en exemple ! Pour info, avant Gigi Oeri et Novartis, le FCB a joué des matchs de LNB dans le vieux St. Jacques avec une équipe de loosers devant plus de 30’000 spectateurs. Et tu oses dire que c’est un public qui suit la mode ?

    La « bonne gestion » d’Hoffenheim et du GSHC: comme l’a justement relevé roger, Servette HC a été le pire gouffre à millions du hockey suisse. Je me souvenais de 15 mio sur 5 ans mis à fonds perdus par Anschutz. Soit que Servette a dépensé 15 millions de plus qu’il n’a gagné, c’est bien davantage que les traditionnels paniers percés LHC, Gottéron et Langnau réunis, sauf qu’eux n’avaient pas de mécènes. Avec Hoffenheim, c’est pareil mais avec des chiffres plus importants. UBS était donc bien gérée selon tes critères, elle a perdu des milliards et la Confédération a bouché le trou.

    « Et ceux qui remplissent les stades de S04 ou du BVB feraient mieux de se poser des questions sur la gestion de leurs clubs respectifs »
    Rassure-toi, ils le font: la démission de Müller est régulièrement réclamée à Gelsenkirchen (lis mon article sur S04-Hertha); à Dortmund, Watzke bénéficie actuellement d’un peu de répit mais a connu des moments difficile et a encore récemment subi une attaque en règle de son prédécesseur Meier. Et qu’est-ce que tu essayais de nous dire au juste par là ? Parce que le management de S04 et du BVB a commis des erreurs, les supporters devraient laisser tomber leur club et devenir fan d’Hoffenheim ?

    « Les fans de Dortmund et Schalke sont jaloux d’Hoffenheim »: tu dois converser régulièrement avec des fans des deux clubs pour affirmer cela. C’est pourtant pas l’impression que j’ai eu sur place. Va voir un match à Dortmund et à Hoffenheim et tu comprendras pourquoi un fan du BVB ne sera jamais jaloux d’Hoffenheim, il préférera supporter son équipe en 3e division plutôt que d’aller à Sinsheim. C’est juste une vision différente du foot: ça t’échappe sur ton canapé devant ta TV, mais en Allemagne l’histoire, le ferveur, la tradition sont très importants pour les supporters: beaucoup de clubs ont leur année de fondation dans leur nom et des clubs comme Cologne ou Gladbach attirent beaucoup de monde en déplacement, malgré des résultats modestes depuis 20 ans, juste sur la tradition. Hoffenheim est l’opposé de tout cela, puisque seul le fric compte, l’emportant sur toutes autres valeurs, d’où sa détéstation unanime.

  26. @Henri Leconte toujours:
    J’ai pas l’habitude de commenter les commentaires mais j’en remets une couche tellement tu as dit d’âneries:

    Hopp a « osé d’investir dans le club de son bled natal, au lieu de rembourser les millions de dettes du BVB »:
    3 erreurs grossières en une phrase:
    – Hoffenheim n’est pas le bled natal d’Hopp mais le club où il a joué en amateur;
    – le BVB a épongé ses dettes et vient d’aligner trois exercices bénéficiaires d’affilié; avec des sponsors, des loges, du merchandising mais sans mécène;
    – renseigne-toi sur la clause 50+1 adoptée lors de la dernière AG du Borussia ou sur ce qu’il est advenu du maillot Evonik déployé l’an dernier sur la Südtribüne et tu comprendras ce qui se serait passé si Hopp avait voulu faire du BVB son jouet.

    L’équipe d’Hoffenheim: je n’ai jamais nié, et personne ne le fait en Allemagne, que Rangnick fait un boulot incroyable avec une équipe jeune et sans expérience. Cela n’enlève rien au côté artificiel du club et au manque de faiy-play de l’équipe: regarde Köln – Hoffenheim l’an dernier et cette saison, ou Bochum – Hoffenheim et tu comprendras. Mais ça doit pas passer à Téléfoot.

    Ton mépris pour les supporters: là ça devient pathétique. Dis-toi bien que ce qui a fait la légende du foot ce sont ce que tu appelle les « tournicoteurs d’écharpe » et pas les comètes comme Dietmar Hopp ou les donneurs de leçons sur canapé comme toi. Evidémment, pour celui qui ne connaît le foot qu’à travers sa TV, une ambiance style NHL où tu applaudis quand l’écran géant le demande, ou une vraie ambiance passionnée, ça fait pas une grande différence. Pour ceux qui font 1500 km tous les week-ends pour aller dans les stades, c’est pas complétement anodin. Serais-tu étouffé par la jalousie parce que le club que tu supportes, quel qu’il soit, ne suscite aucun engouement ?

    En soi, Hoffenheim ne me dérange pas, ça durera quelques années, le mécène se lassera de son jouet, ça partira en faillite et on aura un superbe stade vide de 30’000 places en 6e division (on a actuellement 2 parfaits exemples en Suisse, un en foot, l’autre en hockey, de ces clubs artificiels en train de couler avec des installations flambant neuves).
    Le problème, c’est que pendant ce temps, Hoffenheim prend la place d’autres clubs, pas de Schalke ou Dortmund, mais des Cottbus (dont tu souhaites pourtant le maintien, une contradiction de plus), Gladbach, Karlsruhe ou Bochum qui ne peuvent eux compter que sur leurs propres ressources.

    Pour terminer, Hoffenheim (joueurs, dirigeants, supporters…) est arrogant. Au lieu d’arriver avec humilité, ils ont immédiatement voulu donner des leçons, avec le cigare que leur confère les millions de Dietmat Hopp, à des gens qui sont là depuis des décennies. Un peu comme toi quoi, avec tes 15 post sur un sujet que tu ne connais pas parce que, si l’exemple d’ambiance bruyante et festive que tu cites, c’est l’entraînement public Brésil – Nouvelle-Zélande avec 30’000 footix qui se sont fait arnaquer 150 francs pour aller voir trottiner Ronaldinho, c’est que tu as encore beaucoup à apprendre sur la ferveur dans les stades.

    Va une fois au Westfalenstadion ou au Betzenberg et après on en recause.

  27. Wouaaahh Julien…ça me fait penser au petit marchand d’oranges Zorrino qui s’adresse au capitaine Haddock qui vient de subir les foudres humides du lama dans Tintin et le Temple du Soleil : « Quand Julien fâché, Henri, lui toujours faire ainsi »

    Non, sans rire, tu as tout mon soutien sur ce coup là, ta réponse est à la hauteur des mégathéories lecontesques, rien à dire, c’est propre, net et sans bavure !

    P.S. : six semaines sans Bundesliga, ça va être long, non ?

    Mes amitiés.

    Christophe

  28. @christophe:
    Même pas fâché, mais faut pas laisser dire n’importe quoi 😉
    Si seulement c’était que six semaines mais ce sera 10 mois, trop de boulot et des examens à préparer… Mais à partir d’octobre prochain, c’est reparti !

  29. Tu voulais dire « null vier-BVB » je suppose ? 🙂

    Je suis partant, en tout cas. Et si Julien réussit ses exams, on lui offre le week-end, d’acc?

  30. Je voulais effectivement dire FC SCHALKE 04 – 1. FC Lüdenscheid Nord

    Y a pas de « si Julien réussi », il va réussir.

    OK pour lui payer le week-end. Mais arme-toi d’euros, la dernière fois à 3 on en a grillé 100 sur nos knappenkarten. Et ce n’était qu’un match…

    A+

  31. OK je note tout ça sur mon agenda :

    Octobre 2009, Gelsenkirchen, null vier-BVB Borussia Dortmund. Prendre des Euros. Arriver tôt, y aura au moins 10’000 spectateurs. Ne pas oublier d’appeler Henri Leconte pour lui demander s’il veut venir avec nous. (Quoi, qui a dit…noooooooooooooooooooon ?!)

  32. Ben moi je serai de retour en Suisse en mars et ca me ferai vachement plaisir d’aller voir ce genre de match avec des connaisseurs (pour autant qu’on accepte ma modeste presence), malgre que je ne boive pas de biere… Bis bald ~!!!

  33. Bravo Julien, déjà excellent dans ton article, et ensuite bien inspiré face à Henri  » Jean-Paul Loth  » Leconte.

    Dis voir Sathip, ne comprenant pas le terme Bis bald de la fin de ton post, peux-tu me (nous) donner des explications…J’ai bien pensé à la seule marque de bière que tu ne boirais pas, mais ça doit-être plus fin que ça…

  34. @Sathip

    j’suis pas (et de très loin) un spécialiste, juste amateur de bonne ambiance et de bonne bière. Passe une fois dans la région, on ira se faire un Schalke, et boire quelques Veltins.

  35. ….toujours pas de réponse de Riton? Je pense qu’après la brossée qu’il vient de se prendre de Julien (qui en a lui, des arguments!), ‘leconte’ est bon….

    Son silence peut etre pris comme son méa culpa tout penaud …. à moins qu’il ne soit en route pour Hoffenheim pour voir ses potes qui vivent leur passion achetée à gros coup de millions….

  36. Hoffenheim n’est pas le premier concept du genre en Allemagne mais c’est le premier qui fonctionne correctement.
    En Allemagne, il y a une très grande passion  »Fussball’ et cela voit son origine principale dans la victoire en 54 où la plupart des joueurs étaient originaires de la région de la Ruhr. C’était (est) une région pauvre où le football est une passion et pas juste un  »biz »…

    Actuellement la plus grande différence entre Schalke et Hoffenheim c’est la politique de transferts. Ces deux clubs ont énormément de moyens mais Schalke, depuis quelques années déjà, engagent des joueurs qui n’ont pas réussi à arriver au même niveau de jeu que dans leurs clubs précédents. C’est aussi le grand problème de Dortmund, la politique de transferts et des entraîneurs (Je ne dis pas cela parce que M. Frei ne joue plus ). Le moment à partir duquel cela allait moins bien à Schallke coincide avec le licenciement d’un certain…Ralf Rangnick, actuel entraîneur de Hoffenheim.

    Leuquel des deux clubs a vu juste? Je ne critique pas les fans mais simplement la gestion des clubs de la Ruhr qui n’ont (trop) souvent pas la notion des réalités comme p.ex. Podolski à Köln?!? ce qui signifierait une descente prévisible du Karnvalsverein!

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