Du spectacle… ou pas !

La soirée s’annonçait bien… L’eau pour le pastis était au frais, les bières de côté pour le cas où le 51 ne ferait pas long feu, les olives dénoyautées, les chips ouvertes et prêtes à être dégustées. Le choc OM-PSG se présentait sous les meilleurs auspices. A ma gauche, une équipe qui alignait deux bons derniers résultats (pour la manière, il faudra repasser…). A ma droite, le club de la capitale en crise et amoindri par les blessures et la maladie. Et voilà que plouf, trois cas de grippe A et une bonne dose de parano plus tard, le match et ma soirée tombent à l’eau…

Le Clasico… voilà bien un match qui fait parler de lui une semaine avant le coup d’envoi, et dont on parle encore de nombreux jours après le coup de sifflet final. Cette année, encore plus fort, on va même réussir à en parler alors que le match n’a pas eu lieu. La faute aux trois petites natures parisiennes – Giuly, Sakho et Clément – qui ont probablement pris froid dans une salle trop climatisée du Camp des Loges. La faute, surtout, à l’incompétence et à la peur panique de la LFP, inquiète de propager le terrible virus de la grippe A qui fait trembler le monde entier dans tout l’Hexagone, et qui prouve une fois de plus son incompétence et son amateurisme. Le temps d’un week-end, le championnat français avait tout pour passer aux yeux du monde entier, voire de l’Europe, voire simplement de la France, voire peut-être même pour les deux départements directement concernés, comme un championnat plaisant à suivre et offrant un spectacle de qualité. Le coup de publicité avait été soigneusement préparé la semaine précédente, grâce au bilan parfait des clubs engagés en Ligue des Champions, qui plus est face à des adversaires aussi prestigieux que Liverpool, le Bayern et… Zurich. C’est finalement en eau de boudin que s’achève cette dixième journée du championnat.


Le dimanche à Marseille, c’est entraînement plutôt que match !

On entend dire dans les médias que les OM-PSG ne sont plus ce qu’ils étaient au début des années 90. La LFP l’a bien compris et cet incident pourrait bien relancer les hostilités. D’un côté, le club de la capitale s’estime lésé par les sanctions prises à l’encontre de son agneau de milieu de terrain, j’ai nommé Claude Makélélé. De l’autre, des dirigeants marseillais qui, à grands renforts de déclarations tapageuses, veulent jouer le match à une date très précise, soi-disant la seule qui trouve grâce dans leur calendrier surchargé. A tel point qu’ils menacent déjà de faire jouer la CFA2 en lieu et place de la première équipe, au bon souvenir du match nul obtenu par les Minots au Parc des Princes en 2006. Au milieu de tout ça, des supporters des deux camps qui provoquent des incidents dans la cité phocéenne. Forcément inévitable quand on renvoie un match si tard, à quelques heures du coup d’envoi, alors que plus de la moitié des supporters adverses est déjà présente sur les lieux du présumé match. Et comme tout le monde sait que les voyages en train et en car donnent soif… Qu’on se le dise, le feuilleton est loin, mais alors très loin de son épilogue…
Rassurons-nous, il y a quand même eu quelques matches lors de cette dixième journée. Les Girondins ont repris la tête du championnat grâce à une probante victoire face au Mans. Marouane Chamakh a les oreilles qui ont dû siffler lors de sa nomination aux Pigeons d’Or. Muet depuis le 15 août dernier, le Marocain a permis à son équipe de prendre une deuxième longueur d’avance peu après l’heure de jeu, scellant définitivement l’issue de la rencontre. Lyon, lui, a pris une claque, une vraie ! Défaite sans appel à Nice, face à une équipe en mal de points. Entre les deux favoris s’intercale Monaco. Les protégés d’Albert continuent de surprendre leur monde. Tenus en échec à Boulogne, il aura fallu deux inspirations de Néné dans les dernières minutes pour faire basculer la rencontre. Deux coups-francs à faire pâlir Georges Bregy qui permettent au club du Rocher de s’emparer, provisoirement, de la deuxième place. Autre bonne surprise, Auxerre et son indéboulonnable Stéphane Grichting en défense centrale s’imposent à domicile face à Lille, après avoir été menés à deux reprises au score.

 
Néné, le coup de patte qui fait mouche… deux fois !

Enfin, la dernière surprise vient de Grenoble. Non pas que les Isérois aient, enfin, signé leur première victoire, mais plus par le fait que Mécha Bazdarevic soit toujours en place, malgré une dixième défaite en autant de rencontres. Même classement et même maillot qu’une équipe allemande entraînée jadis par un célèbre et compétent entraîneur vaudois. Lucien, le challenge t’intéresse ?!

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2 Commentaires

  1. Dans le cas du « classico », on peut aussi remercier Canal+ d’avoir mis la pression sur la ligue pour rendre son verdict le plus tard possible (voir les pubs offre « Cannal week-end », abonnement week-end du vendredi soir au dimanche soir, qui permet de voir le match du dimanche sans être abonné toute l’année…décision le dimanche, plus de gogos pour prendre l’abo en croyant que le match se jouerait).

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