Maudit Comunale !

En déplacement au Tessin, l’équipe valaisanne revient bredouille. Auteur d’une prestation assez moyenne, la bande à Tholot a été frappée par la malédiction du Comunale. A la peine offensivement, les deux équipes n’auront pas réchauffé un public gelé par le vent et la pluie qui n’ont pas cessé 90 minutes durant…

Fallait aimer le football !

Se taper 4 heures de bus pour arriver dans un stade pourri avec une seule tribune couverte, un vent glacial et deux équipes patinant sur une pelouse détrempée, faut vraiment aimer le foot ! Le fait est que beaucoup de Valaisans avaient trouvé bon d’occuper leur dimanche de cette manière et le gradin sud du champêtre stade tessinois était bien plus garni que le reste du stade ! 3100 personnes s’étaient donc réunies aux pieds des châteaux pour admirer les 22 acteurs de ce Bellinzone – Sion.
La composition sédunoise renfermait quelques surprises comme la première titularisation du jeune Rochat et la présence de Serey Die (menacée d’une suspension). Débuté par une domination sédunoise, le match va vite s’équilibrer entre deux équipes visiblement gênée par un terrain glissant et des conditions de jeu dantesques. Puis arriva cette 39ème minute, l’arbitre  – jusque-là irréprochable – siffle un coup-franc très généreux sur la ligne des 16 mètres sédunois. Tiré une première fois sur le poteau, M. Wermelinger va juger bon de refaire tirer le coup de pied arrêté sous prétexte d’une sortie de mur trop rapide d’Alioui. La suite vous la connaissez ! Secoué, le collectif valaisan ne va pourtant pas tarder à réagir pour rétablir la parité juste avant la pause par Dominguez.

La malédiction a frappé

Puis le jeu va gentiment se gripper, les passes s’égarer et les amorties se rater. Auteurs d’une bonne première mi-temps, les deux équipes vont accuser le coup et Sion se rappeler à ses mauvaises habitudes. Constamment défaits au Comunale, les Sédunois vont une fois de plus faire le voyage pour rien. Malgré un excellent Vanins (qui sauvera l’équipe d’une humiliation), la bande à Tholot va encaisser deux buts. Quelques sursauts d’orgueil suite au 2-1 vont animer cette seconde mi-temps mais les Valaisans n’ont pas été souvent dangereux. Dur d’être dangereux sans tirer au but…

A l’approche des 16 mètres adverses, les pieds valaisans étaient comme paralysés. Incapables de prendre l’initiative de shooter, les marionnettes de CC ont constamment fait la passe de trop. Individuellement, la prestation n’est pourtant pas désastreuse. La défense a surnagé grâce à un excellent Alioui et un Rochat convaincant pour sa première titularisation. Obradovic a bien distribué le jeu soutenu par un duo Mitreski-Die assez solide. Les ailes étaient bien animées par un Marin remuant et un Dominguez volontaire. En avant, malheureusement, Mpenza a présenté une prestation plutôt moyenne. Ce n’est ni l’entrée de Yoda, ni celle de Adeshina qui a revigoré l’attaque sédunoise, encore moins celle de Fermino. Un coaching plutôt surprenant en sachant que le banc sédunois comptait Zambrella et Chihab notamment.

Rêves éphémères

Un article que j’avais écrit il y a longtemps faisait état de la «Machine à régresser» dans un article du même nom. Celle-ci a à nouveau frappé. Arrivés en grandes pompes, Mpenza et Marin sont les nouvelles victimes de cette engrenage infernal qui veut que chaque joueur, excellent à son arrivée, régresse peu à peu pour se tasser au niveau global de l’équipe. Bien que de retour de blessure, Mpenza ne semble plus aussi remuant qu’à l’entame de saison. Marin n’est, lui, plus que l’ombre de lui-même. Aucun de ses centres n’est dangereux et ses percées ne transpercent plus grand-chose… A l’instar d’un Monterubbio l’an passé, nos mercenaires n’auront été qu’un feu de paille. Parmi les nombreuses recrues, ceux-ci pourront au moins se vanter d’avoir été quelque chose… Ce n’est pas le cas de tout le monde !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bellinzone – Sion 3-1 (1-1)

Stadio comunale, 3100 spectateurs.
Arbitre : M. Wermelinger.
Buts : 39e Hima 1-0. 43e Dominguez 1-1. 69e Lima Sola 2-1. 81e Ciarrocchi 3-1.
Bellinzone : Gritti; Thiesson (70e Siqueira-Barras), Lima Sola, Mangiarratti, Raso; Gashi (86e Conti), La Rocca, Hima, Feltscher; Sermeter, Lustrinelli (62e Ciarrocchi). Entraîneur: Cavasin.
Sion : Vanins; Rochat, Alioui, Nwaneri, Paito; Mitreski; Marin (79e Yoda), Obradovic (68e Adeshina), Serey Die (76e Fermino), Dominguez; Mpenza. Entraîneur: Tholot.
Cartons jaunes : 38e Alioui, 57e Mitreski, 85e Mangiarratti, 88e Conti.

Écrit par Ernest Shackleton

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3 Commentaires

  1. Hey Ernest, soit un peu patient avec Mpenza et Marin. C’est parce qu’il passe à coté d’un match que tout est foutu ! Tu vas souvent un peu vite en besogne !

  2. Emile est decu de jouer a Sion, il veut repartir au plus vite…. Alors imagine son etat d’esprit quand il vient jouer au Comunale.

    C’est dommage car Sion aurait pu espérer qqch au 2ème tour. Le championnat est serré – j’parle pas pour le titre – et Sion peut semer le trouble. Une victoire contre St Gall pour oublier ce dernier couac (Couac?? Sion ne gagne jamais a Bellinzone) laissera augurer d’un printemps plus gai du côté de Tourbillon.

    Ne parlons pas de machine à regresser. N’importe quel joueur aurait eu de la peine dans les conditions tessinoises. Marin va faire un bon 2ème tour, malgré son inconstance.

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