Ces victoires qui font peur…

Décidemment, y en a point comme nous : les merveilleux dirigeants du football suisse ont réussi à mettre sur pied des règlements tellement ubuesques qu’ils donnent des cheveux gris à nombre de dirigeants de clubs de 1ère ligue parce que leur équipe est… trop bien classée. Explications.

Le championnat de 1ère ligue reprend dimanche avec le match en retard entre Sion M-21 et Guin. Dans le groupe romand de la catégorie, neuf clubs sont suffisamment bien classés pour pouvoir encore plus ou moins lorgner sur une place de finaliste en fin de saison. On pourrait donc penser que les dirigeants de ces clubs-là ont passé un hiver plutôt serein en attendant la reprise. Eh bien, pas du tout : en effet, peu de temps après la reprise, à la fin du mois de mars, les dirigeants de tous les clubs qui se trouvent encore en position de briguer une place en finales vont devoir faire face à un dilemme insoluble : faut-il ou non déposer un dossier de candidature pour avoir le droit de participer à ces fameuses finales ?

De quoi s’agit-il ?

Pour pouvoir participer aux finales, les clubs doivent non seulement terminer dans les deux ou trois premiers de leur groupe respectif mais aussi présenter un dossier prouvant qu’ils seront capables, dans l’éventualité très hypothétique d’une promotion, de présenter la saison suivante des infrastructures et des structures conformes aux exigences exorbitantes de la LNB. Voici un petit florilège des conditions à remplir :
– zone de séchage d’au moins 6m2 devant les douches ;
– capacité d’accueil d’au moins 3’000 spectateurs, dont au moins 300 places assises ;
– escaliers d’accès aux tribunes avec une largeur minimale de 1m20 ; la hauteur des marches ne doit pas dépasser 19 cm et la largeur ne doit pas être inférieure à 26 cm ;
– l’élément déterminant lors de la construction pour la ligne de vision est la norme SN EN 13200-1:2003 «Installations destinées aux spectateurs», partie 1, critère pour l’organisation des places pour les spectateurs ;
– chaque secteur fermé sur lui-même doit disposer des locaux annexes suivants :
–  1 WC dames, 1 WC hommes et 4 urinoirs ;
–  un kiosque/une buvette (notoirement sous-équipé en sanitaires et en buvettes, le stade San Siro ne serait sans doute pas homologué pour accueillir Kriens – Wohlen selon les normes de la Ligue suisse !)
–  un local d’entreposage ;
– les espaces de détente et les chemins d’accès doivent être construits en dur ; le
revêtement doit être sûr et pas glissant ;
– suivant la disposition du stade, les entrées et les sorties sont situées à la transition
entre l’espace public et le périmètre extérieur du stade, c’est à dire sur l’enceinte
du stade, ou, pour des stades fermés, directement sur la façade du stade.
Et on en passe, le règlement fait 15 pages et il ne concerne que le stade, il y a des exigences tout aussi tatillonnes et exorbitantes en matières de personnel (notamment un secrétariat ouvert tous les jours), juridique, structurelle ou financière…


Il faut être équipé pour accueillir les 50 fans de Winterthour

Le dilemme

Dès lors, tous les clubs encore en lice au mois de mars pour une place en finales vont devoir s’engager à présenter un stade et des structures répondant aux exigences exorbitantes susmentionnées dès la reprise en juillet. Cela laisse trois alternatives aux dirigeants, aussi peu engageantes les unes que les autres :
– renoncer à déposer un dossier et ainsi ne pas pouvoir participer aux finales, même en obtenant ce droit sur le terrain ; mais alors comment annoncer à des joueurs généralement amateurs qui s’entraînent jusqu’à quatre ou cinq fois par semaine, qu’ils seront privés de la cerise sur le gâteau (voire même du couronnement d’une carrière, devant un public dix fois plus nombreux qu’à l’accoutumée) que constituent les finales parce que les dirigeants n’ont pas fait le nécessaire sur le plan administratif ? En terres vaudoises, l’exemple de Concordia-Folgore est encore dans toutes les mémoires : le club lausannois, promu sportivement en LNB, avait refusé sa promotion, provoquant un exode massif de joueurs déçus par ce manque d’ambition ; quelques saisons plus tard, l’ex néo-promu en LNB se retrouvait en 4e ligue ;
– prévoir l’adaptation du stade ; pour certains clubs, cela peut se faire relativement facilement mais pour d’autres cela représente des investissements pouvant se chiffrer en millions ; sachant qu’un budget d’un club de 1ère ligue ordinaire tourne aux alentours des 200’000 à 400’000 francs, une promotion peut nécessiter une augmentation de 1000% du budget juste pour conformer le stade, avant même d’avoir renforcé l’équipe et répondu à la hausse des charges d’une ligue qui, en revanche, ne garantit guère des recettes supérieures ;
– s’exiler dans un stade répondant aux normes, comme l’a fait le FC Le Mont ; avec bien sûr l’inconvénient d’une perte d’identité et d’une aventure à l’échelon supérieur dans l’anonymat, sans parler des frais souvent élevés pour louer un stade dans une autre ville ; ainsi, Le Mont perd de l’argent en jouant ses matchs à domicile. D’accord, l’exemple est extrême, ce n’est pas la faute de la ligue si Le Mont propose un «spectacle» et un état d’esprit de nature à faire fuir tout amoureux de football mais ça ne change rien au fond du problème : même pour un néo-promu sympathique, l’exil serait un gros manque à gagner et rendrait l’aventure de la LNB plus triste.


Le Mont et ses nombreux supporters ont dû s’exiler

Le gaspillage

Le dépôt des candidatures intervenant très tôt dans la saison et comme les classements sont généralement serrés, ce sont en tout, dans les trois groupes de 1ère ligue, les dirigeants de 20 à 25 clubs qui doivent se poser la question exposée ci-dessus et déposer un dossier, alors qu’au final seul deux seront promus ! Imagine le gaspillage de temps et d’argent (le dépôt d’un dossier entraîne un émolument de plusieurs milliers de francs et représente des dizaines d’heures de travail). Aujourd’hui, le football suisse connaît des heures glorieuses, entre les qualifications successives de notre équipe nationale pour les grands rendez-vous ou les succès de nos équipes juniors, et les pontes de Muri sont les premiers à s’en gargariser. Il ne faudrait toutefois pas que ces messieurs oublient que ces succès ne sont possibles que parce qu’à la base il y a des milliers de bénévoles qui donnent sans compter de leur temps pour faire vivre les clubs et s’occuper des jeunes qui débutent. Or, multiplier les contraintes financières et administratives est sans doute le meilleur moyen de décourager les vocations. Quand j’entends des dirigeants de club me dire «j’espère qu’on va perdre ce week-end, pour perdre le contact avec la tête du classement et éviter de devoir déposer un dossier» ou encore «on aurait plus besoin d’un juriste que d’un directeur sportif», c’est qu’il y a un malaise quelque part.

La preuve par l’absurde

On demande aux clubs de déposer ces dossiers en mars mais, le temps pour la ligue de les traiter et avec les délais de recours, les clubs autorisés à participer aux finales ne sont connus que quelques jours avant le début de celles-ci, avec comme l’an passé un calendrier des finales qui reste provisoire et virtuel en attendant les décisions des tribunaux. La Ligue s’autorise plus de 2 mois juste pour examiner des dossiers, alors que les clubs n’ont eux droit qu’à quelques semaines pour effectuer des travaux parfois conséquents. Aujourd’hui le club qui voudrait tenter l’aventure LNB sans renforcer son équipe ni mettre en péril ses finances, quitte à redescendre immédiatement, ne peut plus le faire, les exigences d’infrastructures imposant un gonflement exponentiel et immédiat du budget. C’est d’autant plus absurde que le club en question peut ne rester qu’une saison en LNB et ensuite se retrouver avec des infrastructures démesurées pour de la 1ère ligue (suivez mon regard…). Pourquoi ne pas laisser aux clubs un délai de 3 ou 5 ans pour adapter leurs infrastructures ? Cela permettrait de diluer les investissements dans le temps et d’éviter des frais inutiles pour le club qui ne va rester qu’une année dans la catégorie supérieure. Ce d’autant plus que l’on n’a pas vraiment l’impression que la LNB est une ligue de pointe se jouant dans des enceintes ultramodernes et devant des milliers de spectateurs.
L’automne dernier, le bucolique stade des Trois-Sapins d’Echallens a accueilli sans problème, moyennant quelques petits aménagements, le FC Sion et ses fans réputés plutôt turbulents, mais il ne serait pas conforme pour recevoir Gossau ou Wil et leurs trente supporters ? Va-t-on vraiment risquer un nouveau Heysel si l’on autorise l’ES Malley à accueillir pendant quelques saisons des matchs de LNB avec seulement 4 mètres d’espace de séchage devant les douches ou sans buvette séparée pour les 17 partisans du Mont ? Si vraiment on veut une ligue fermée, alors qu’on ait le courage de le dire mais qu’on arrête de mettre en place des règlements qui, potentiellement, peuvent mettre en faillite ou poser de gros problèmes aux clubs. Ces exigences imposées aux clubs modestes paraissent d’autant plus exorbitantes que, dans le même temps, la ligue autorise quelques-uns des cadors du pays à jouer leurs matchs sur des «pelouses» s’apparentant à de véritables champs de patate, mettant en danger l’intégrité physique des joueurs. Manifestement, à force de vouloir tout règlementer, on en a oublié l’essentiel du côté de Muri : le terrain.


La tribune provisoire lors de Echallens – Sion

Rire ou pleurer ?

Si tu as encore quelques doutes sur le délire législatif des dirigeants de notre football, je ne résiste pas à l’idée de te ressortir quelques perles issues de la jungle règlementaires de la Ligue nationale :
– le «formulaire pour l’enregistrement d’un mégaphone», qui doit impérativement être présenté pour entrer dans un stade avec un tel engin ;
– la «directive de la SFL concernant les rapports avec les représentants des médias», qui prévoit notamment le nombre de places de parc réservées aux médias, l’emplacement de la tribune de presse, l’heure des interviews et… la largeur des sièges réservés aux journalistes ;
– la «directive du comité de la SFL portant sur l’introduction non autorisée d’objets lors de l’entrée dans les stades des clubs de SFL du 17 janvier 2005», qui interdit les armes à feu (sans blague !) et les… cierges magiques ;
– le «règlement pour la publicité sur l’équipement des joueurs», lequel stipule notamment que «la surface totale consacrée à la publicité sur l’équipement ne doit pas excéder 1260 cm2, dont 1180 cm2 réservés aux sponsors du club et 80 cm2 au sponsor principal de la catégorie de jeu (Super League, Challenge League) concernée de la SFL; la surface réservée aux sponsors du club se répartit à raison de 820 cm2 au maximum sur le maillot et de 300 cm2 au maximum sur le short et 160 cm2 au maximum sur les bas» ;
– et enfin, ma préférée, la mythique «Directive du comité de la SFL – speaker», qui nous apprend que le speaker doit suivre des cours de formations (payants, bien sûr), doit «tenir compte du fait que le public et les acteurs sur le terrain se composent d’équipes et de supporters de deux clubs qui s’affrontent dans une compétition sportive» (j’imagine qu’il a fallu douze juristes, trois sous-commissions et quatre après-midis de travail pour imaginer cette phrase) et que «les annonces par haut-parleurs du speaker doivent être effectués en français, en italien ou – au choix – en bon allemand ou en dialecte».
 Reste à savoir s’il vaut mieux en rire ou en pleurer.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Julien Mouquin

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22 Commentaires

  1. Echallens ne peut tout de même raisonnablement pas penser pouvoir accéder à la Challenge League avec des installations aussi piteuses.
    Je suis déjà surpris qu’on puisse tolérer la mise à disposition de celles-ci pour les matchs de 1ère ligue !
    Non, il faut pas pousser le bouchon trop loin. Les vestiaires sont dans un état lamentable. De plus, il n’y a pas assez de place et les joueurs doivent faire un tournus un tournus pour se changer.
    Ils se situent en plus dans une cave où il est pratiquement impossible d’accéder pour le service médical.
    Impossible , le cas échéant de descendre une civière pour secourir un éventuel blessé ou autre.
    Sans compter que dès la sortie des vestiaires, les joueurs doivent slalomer au milieu des spectateurs pour accéder au terrain.
    Rebelote à la mi-temps et à la fin du match.
    Je pense que si Echallens veut prolonger son séjour ne serait-ce qu’en 1ère ligue, il aura fort à faire pour présenter une infrastructure digne de ce nom !
    Cher Julien , malgré ton grand amour pour ce club, tu ne peux que constater qu’en 1ère ligue il n’y a rien d’aussi désuet !
    La qualité du stade (!) des 3 Sapins est inversément proportionnelle à celle de tes écrits …

  2. Je reviens sur ton récit sur la non promotion du FC Concordia-Folgore gagnée sur le terrain contre un certain FC Thoune…
    La promotion a dû être tout simplement refusée le lendemain du match, car le sponsor principal (un certain M. Bezzola..) pour la saison suivante avait tout simplement décidé de sponsorisé le voisin au palmarès plus prestigieux, LS !!

    Suite à cela, le président n’ayant pas les moyens financiers pour assumer un club dans l’Elite « B », a décidé de refuser la montée permettant au FC Thoune d’avoir connu par la suite, la fameuse « Champion’s League ».

    ABE

  3. Encore une fois d’accord avec toi !
    La politique de l’ASF (non la SFL ça fait plus pro – encore 3 types marketing à 80’000/an pour nous pondre ça) n’a pas de politique de clubs à long, même moyen terme. Je ne parle pas de la formation (bons résultats depuis 20 ans au demeurant), mais bien des clubs actifs.
    Comment justifier le besoin de telles infrastructures pour de foot de campagne (désolé pour ceux qui croiraient mérité plus !). Le niveau en Suisse ne justifie malheureusement pas tout cela. Nos pontes du foot devraient zapper un peu les chaînes allemandes, espagnoles et anglaises et adapter notre foot à ses réalités économiques. Y a pas besoin d’avoir des pompes à 300 balles pour jouer au foot, bordel !!! Y a plus qu’à entendre qu’un match a été renvoyé parce qu’un joueur a dû attendre 3 min pour pisser…

  4. Magnifique article de Julien qui reflète parfaitement et avec précision la situation grotesque dans laquelle se trouvent actuellement nombre de clubs de 1ère ligue (je dis ça en connaissance de cause, étant moi-même impliqué dans la gestion d’un club vaudois de 1ère ligue).

    L’ASF fait tout, et c’est chaque année pire, pour décourager les clubs à monter en Godasse Ligue (ex LNB). Je crois que le grand rêve d’Edmond Isoz 9000 et de ses sbires est une ligue pro fermée sans promotions et relégations, et que les autres restent à jouer à la baballe dans leur bled !

    Afin de rendre attentifs tous les amoureux de foot sur cette grave dérive en gestation, cet article mérite la plus large audience possible ( bon, les 3000 lecteurs de CartonRouge c’est déjà pas mal 😉 ) et devrait être publié partout ou c’est possible. Parlez-en en tout cas !

    @tiberius : au lieu de s’acharner uniquement sur les vestiaires, il est vrai le point faible des installations des 3 Sapins à Echallens, il aurait aussi été correct de parler du reste : 4 terrains, tous éclairés, dont le principal est presque toujours un billard et un synthétique de la dernière génération permettant de s’entraîner en hiver dans de bonnes conditions, un restaurant très apprécié loin à la ronde, après bien sûr on peut faire encore mieux, comme dans un village du Pied du Jura, tribune, top vestiaires, salle de muscu et de presse, sièges Recaro et tout le reste, mais avec à la fin des créanciers impayés et un club au bord de la faillite, c’est une question de choix, il se trouve que le FC Echallens en a fait un autre, celui de dépenser uniquement l’argent qu’il avait, car il ne croit pas aux messies type Bernard Mouthon et autres sheiks arabes désintéressés.

  5. Bien parlé, étant moi-même dans un club de 1ère ligue, je suis souvent venu à Echallens, où effectivement le restaurant je l’ai apprécié et en ce qui concerne le vestiaires, c’est amplement suffisant pour cette catégorie de jeu, a entendre certain, il faudrait comme au stade de suisse à Berne et en plus un jacuzzi, arrêter donc, le foot ce passe sur le terrain et non ce qui a autour, pratiquement tous les stades des équipes de 1ère ligue sont vétustes, mise à part Meyrin, le stade de Suisse et à la rigueur Sion, donc avant de dépenser des sommes astronomiques comme le demande l’ASF, ça serait bien plus utile de le dépenser dans la formation et trouver une place noble dans le football européen.

  6. C’est vrai.
    Assez d’accord avec Ch. Logoz sur certains points.
    Les plus :
    Il n’y a pas meilleur que le steak qui est cuisiné au restaurant des 3 Sapins.
    L’état du terrain principal est 9x sur 10 top.
    Les moins :
    L’état des 2 autres en herbe par contre pas terrible, pour être gentil.
    Les plus/moins :
    Le synthétique nouvelle génération est, c’est vrai, un atout majeur, un outil indispensable pour le travail du football, malheureusement beaucoup trop petit.

    Dans l’ensemble endroit assez sympa pour un football campagne mais au delà des jalousies que d’autres stades suscitent, je pense qu’en 1ère ligue on trouve tout de même mieux dans plusieurs endroits :

    1. Meyrin
    2. Carouge
    3. Naters
    4. Bulle
    5. Fribourg et Martigny
    7. Chênois
    8. Malley
    9. Bavois

    puis à peu près dans le même panier Guin,Grand Lancy et Echallens.

    Hors catégorie Le stade de Suisse à Berne, le stade Sous-Ville à Baulmes et le stade de Tourbillon à Sion.

  7. C’est tout à fait normal que l’ASF exige ces choses la.

    Tout d’abord parc qu’on passe d’un statut amateur à professionel et ce n’est pas normal des vestiares pareil à ce niveau (echallens).

    Le règlement devrait être déja plus stricte pour la première ligue, parce que même au niveau inférieur il y des meilleures stades que celui d’Echanllens (vevey), (Montreux).

    Et surtout parce qu’un club qui veut monter en challenge league doit avoir l’ambition de faire plus qu’une saison à ce niveau, Même le Stade Nyonnais qui était le club de 1ère ligue avec les meilleures infrastructures à de la peine en Challenge league.

    La promotion en challenge league c’est pas juste un match avec 10x plus de spectateur que d’habitude, il ya qqch après.

    Et il y en marre de toujours entendre que le FC Echallens c’est toujours la victime.

    l’ASF est contre eux,

    le FC Le Mont ne joue qu avec des français alors qu’Echallens à la majorité des ses joueurs suisse qui plus est joue pour le plaisir pas pour l’argent.

    C’est ce qu’on lit à chaque fois sur ce site.

    On peut supporter une équipe mais il faut un minimum d’objectivité.

  8. Que de malheur pour ces pauvres footbaleurs, pas des vestiaires à leur niveau, mais arrêter donc de divaguer une fois pour toute. Regarder dans nos pays voisins, la plus part des clubs sont en dessous de ce que nous nous offrons, en revanche eux donnent du spectacles et du vrai foot, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans notre pays malheureusement. Vous parler du stade sous-ville de Beaume, quel exemple à suivre effectivement, endetté jusqu’au cou, le pauvre SALVI qui croyait au football ne s’en sort plus, alors effectivement vive le football Suisse et ces dirigeants, faisons une ligue fermée ou seul les gros pourront y accéder et restons dans notre football de campagne ou à la fin du match nous buvons tous un verre et mangeons uine saucisse entre amis, c’est plus simple et plus saint surtout.

  9. @ Ch. Logoz

    Intéressant post – mais indépendamment des questions un peu triviales de vestiaire, Echallens souhaite-t-il réellement monter en ChL, et le cas échéant, aura-t-il les moyens de le faire (ce n’est pas gratuit d’aller jouer à Locarno et les joueurs doivent pouvoir aller se déplacer à Vaduz un mercredi…) ou de s’en donner les moyens?

    On peut trouver ridicule l’inventaire des exigences de la ligue suisse, mais le but n’est-il pas de s’assurer que les clubs montant ont réellement les reins suffisamment solides pour évoluer à ce niveau là (d’un point de vue non exclusivement sportif), et faire autre chose que de la figuration? Sinon, quels seraient les critères minimums que l’on souhaite avoir, notamment en matière d’infrastructure?

    Si la priorité d’Echallens (contrairement au Mont) n’est pas de vouloir avoir une équipe quasiment semi-pro, mais plutôt de jouer entre gars du coin et de manger des steaks aux Trois-Sapins, ne faut-il pas simplement rester en première ligue (ceci dit sans aucune animosité envers Echallens, soyons bien clair).

    A titre de comparaison, on peut aussi se poser la question si un Etoile Carouge n’a pas quasiment délibérement fait le choix de ne pas monter en ChL, pour des raisons similaires.

  10. @jeanjean , logoz et passionné

    Apparemment pour vous le football s’apparente plus au restaurant, la saucisse, et autre.

    Je ne vois pas de problème à ce niveau. Par contre et puisque c’est ce football-là qui est défendu becs et ongles par tous les partisans du FC Echallens, évitez de parler de Challenge League.

    Je viens avec mon équipe chaque année pour jouer contre Echallens. C’est sûr qu’on se rend immédiatement compte qu’on est plongé dans la basse campagne. Avec les traditionnelles insultes du bon vieux terroir vaudois. Ce n’est pas si grave puisque dans le fond ce n’est au grand maximum qu’un après-midi sur 365.Et puis çà a l’air de soulager certains, puisqu’évidemment à Echallens, à part les 3 Sapins, çà doit pas être folichon tous les jours …

    Votre foot est uniquement lié à la broche des champs, vous n’avez qu’à instaurer un tournoi ou un championnat de la  »Saucisse Football League » et ainsi vous serez totalement dans votre élément.

    Pourquoi être si jaloux des autres ? Etes vous aussi mal dans votre peau pour ne pas reconnaître que la capitale du football ce n’est en tout cas pas Echallens ?

  11. Jeanjean je ne vois pas ce que vient faire Baulmes là-dedans.
    Je crois savoir qu’Echallens a eu pas mal de problème non plus à tel point que la dette sur son centre sportif n’est pas tout-à-fait éteinte … ! Ne l’oublions pas.

    En plus , je ne sais pas qui parle avec fierté du terrain synthétique. Je crois qu’il serait intéressant de savoir qui l’a financé. Et d’autre part comment peut-on construire une nouvelle surface de jeu de dimmension aussi lamentable !

  12. @ Madjer

    Le pire, c’est quand Echallens se déplace pour jouer à l’extérieur, nos belles voitures sont toutes bloquées par les tracteurs boueux des nombreux supporters d’Echallens, qui ne manquent jamais une occasion d’aller découvrir la ville.

  13. du grand Mouquin 🙂

    j’ai adoré les nuances, c’était Mont strueux…

    je me réjouis d’en discuter avec toi ce soir sur les travées du temple….

    ++

    denis

  14. Franchement si le problème est que les joueurs sont mal assis dans les vestiaires…. je veux bien leur offrir des coussins pour leurs petites fesses et qu’ils arrêtent de se prendre la tête sur le terrain ! la première ligue est le plus haut niveau AMATEUR ! pas CL ! Qeulle horreure… se changer dans une cave !!!

  15. Merci à Henri Leconte pour son commentaire constructif. Je peux répondre comme suit :

    Le FC Echallens ne tient pas spécialement à monter en LNB. Il se trouve que le classement actuel de l’équipe (2ème) ou de n’importe quelle autre équipe qui serait classée à ce rang à ce point du championnat rend cette éventualité tout à fait possible. En 1994, avec Lulu Favre à la barre, le EFC avait d’ailleurs déjà connu cette situation et avait été promu en LNB. Il n’y était resté qu’une saison, mais sans être du tout ridicule (24 points si je me rappelle bien) et ce avec le même budget qu’en 1ère ligue.

    La question de fond en fait est : veut-on un foot vivant avec chaque saison des promus et des relégués, les uns et les autres acceptant et assumant leur changement de ligue ou un foot cloisonné ou le critère sportif (les points réalisés en fin de championnat) n’a plus grande importance puisque ce sont uniquement des critères financiers qui comptent ? Je pense que la SFL a clairement choisi la deuxième option en mettant aux clubs de 1ère ligue des exigeances volontairement inatteignables. Je peux vous montrer le cahier des charges hallucinant que chaque club qui souhaite participer aux finales reçoit, bien du plaisir pour le lire, et si vous n’êtes pas dégouté du foot après ça, c’est que vous êtes fait pour aller travailler à la SFL ( ce ne sera que du bonheur avec Isoz comme chef 😉

    L’assemblée des présidents de clubs de 1ère ligue qui s’est tenue récemment a d’ailleurs commencé à explorer de nouvelles pistes, puisque la très grande majorité des clubs la composant ne peuvent selon les exigences actuelles pas monter en Ligue nationale : un championnat de 1ère ligue revalorisé avec un vrai CHAMPION SUISSE DE 1ère LIGUE ( soit l’honneur d’être le champion et avec une prime substancielle à la clef) et tant pis s’il ne peut pas monter, on enverra le 8ème du classement en LNB puisque c’est le seul qui remplit les exigeances fixées (par exemple et pour rappel : « zone de séchage d’au moins 6m2 devant les douches » ou « capacité d’accueil d’au moins 3’000 spectateurs, dont au moins 300 places assises » ).

    Voilà, chers amis, la reflexion actuelle du comité du Echallens FC mais aussi et très probablement de nombreux autres clubs de la 1ère ligue…

    Quand aux joueurs, les pauvres, qu’ils jouent et arrêtent de regarder le classement, voilà ce que la ligue leur demande, en fait. Vachement motivant vous ne trouvez pas ?

  16. @ El Nino

    Ce qui me fait marrer, c’est l’absence totale d’humour ou de second degré chez certains… vous vous prenez hyper au sérieux dans vos bleds d’outre Versoix…

    @ Ch. Logoz

    Merci pour la réponse intéressante – la politique de la ligue suisse semble effectivement aller vers une professionalisation maximale des deux premières divisions (Ligue A à 10, ligue B réduite à 16), et cela implique une certaine difficulté pour les petits clubs de rester à terme dans ces deux ligues (je pense à Nyon ou au Mont par exemple actuellement) – et Echallens est un petit club (ceci dit sans aucune connotation péjorative). La même chose est vraie s’agissant de leur accession à la ChL (mais le Mont tant hai par certains s’est donné les moyens…)

    La ligue veut éviter d’avoir trop d’équipes n’ayant clairement pas leur place en ligue nationale (par exemple un Gossau ridicule la saison passée et cette saison, ou un Cham il y a deux ans), et vouée à redescendre (ou à tomber en faillite…). Sur ce point, cela me semble assez logique, surtout si on constate que le niveau du foot suisse semble s’être élevé avec ce système (resserrement de l’élite), si on regarde les résultats des équipes nationales (adultes et jeune) – y a-t-il un rapport de causalité entre les deux?

    Sur la première ligue, si l’hypothèse est de faire un groupe unique, cela me semble une aberration totale, économiquement parlant. Les clubs tirent déjà la langue pour tenir en Challenge League financièrement (les revenus sont proches du néant, en matière de sponsoring et d’entrées), j’ose même pas imaginer comment Chenois ou Echallens pourront financièrement tenir pour aller jouer à Rapperswil ou à Biasca (sans compter que le charme de la première ligue est largement dans les nombreux derbies locaux – cela m’amuse plus d’aller voir un Carouge-Meyrin qu’un UGS-Schötz…). Je serai tenté de dire que si les clubs veulent être vraiment ambitieux, qu’ils s’en donnent les moyens, mais que monter en ChL « à l’insu de son plein gré », c’est pas vraiment une solution.

    Bon fin de championnat à Echallens…

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