All in !

La reconversion des joueurs de foot a toujours posé problème. On dit souvent que l’arrêt d’une carrière d’un sportif est considéré comme une «petite mort». Dorénavant, le footeux a trouvé quoi faire : le poker.

Avant, ils ouvraient des bars, des magasins de sport, faisaient des dépressions ou battaient leur femme. C’était pas toujours terrible, souvent voué à la faillite ou à un séjour en tôle, mais voilà, de l’ultime rupture des ligaments à 34 ans et demi jusqu’à 73 ans et l’entrée en maison de retraite, il fait bien trouver une occupation. Il y en a bien qui finissent entraîneurs ou directeurs sportifs, voire recruteurs, mais on a pas tous le sens du jeu. Vous imaginez Taribo West négocier des contrats ? Comment le prendre au sérieux ?Le poker en ligne et avec les «teupo» est devenu le passe-temps favori des joueurs de ballon. Avant c’était la Playstation (ou lire Kant pour Hatem Ben Arfa), maintenant plus un seul déplacement à Lorient ou à Strasbourg ne se fait sans que les équipiers ne lâchent quelques dizaines – voire plus… – d’euros à leurs coéquipiers. La vie d’un footballeur est si longue en dehors du près vert, que pas mal d’entre eux tombent dans l’addiction au jgaeu. Le magique Teddy Sheringham et son compatriote Matthew Etherington, par exemple, ont perdu des fortunes à ce «petit» jeu…
La tête de pont de ces joueurs partis faire (ou «perdre leur», rayez la mention inutile) fortune autour d’un autre tapis vert est Vikash Dhorasoo. Après s’être fourvoyé dans le cinéma via Substitute et dans un autre film où l’ancien Havrais joue un rôle de lutteur (!), l’ex-petit préféré de Raymond Domenech joue aujourd’hui à fond sa carte au Texas Hold’em et a même réussi à prendre la troisième place du dernier Grand Prix de Paris, avec à la clé plus de 200’000 dollars de prize-money. Bon, OK, c’est à peine un mois de salaire qu’il touchait pour s’asseoir sur le banc du Milan AC, mais quand même !

Autre ancien joueur à se reconvertir dans le poker : Tony Cascarino. Honnête attaquant passé en France par Marseille, Nancy et le Red Star (humpf…), il a tenté de faire des théories dans la presse écrite. Mais voilà, à force de dénoncer tout et n’importe quoi, il n’en a pas gagné en crédibilité. Alors il s’est mis au jeu de cartes et là, il est plus crédible car dans sa carrière, il a plus souvent été vu autour d’une table ou d’un bar qu’à l’entraînement. Comme quoi l’expérience paye…
Mais le plus beau joueur de cette brochette de footeux-pokéristes est sans conteste Tomas Brolin. Celui qui nous avait fait rêver à la pointe de l’attaque suédoise lors de la Coupe du monde 94 avec Martin Dahlin, mais un peu moins lors de son passage au FC Zurich en 1996-1997, est aujourd’hui un joueur crédible comme en attestent ses deux places payées en EPT en 2007 à Prague et en 2008 à Monte Carlo. Le truc c’est qu’avec les 54 kilos qu’il a pris depuis qu’il a arrêté de courir, personne ne le prend plus au sérieux. Alors il vous bluffe facile.
Les longues soirées d’hiver passées entre deux apparitions comme consultant sur Canal +, TF1, France 2, 3, 4, M6, W9, Direct 8 ou Eurosport permettent aux anciens joueurs comme aux éléments encore en activité de se prendre au jeu. Ainsi, puisque Fabien Barthez facture 7’000 euros ses apparitions pour chauffer Mandanda et Lloris lors des rassemblements de l’équipe de France à Clairefontaine, il a tout loisir de vous les redonner autour d’une table sur le net.
Pareil pour Jérôme Alonzo, barré à Nantes par l’«immense» Lubos Kamenar. Il n’est d’ailleurs pas rare pour le pékin moyen de croiser certains de ces gaillards sur le net. Pas de bol, puisque tout le monde veut se «payer» une star, ils doivent souvent avoir à faire à des types bourrés partis «all in» avec 7 et 2 dépareillés. Disons que de cette manière, c’est plus facile de faire du pognon…

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