Bundesliguide : Bayer 04 Leverkusen

Troisième l’an passé, Leverkusen sera à nouveau dans le coup pour une place sur le podium, à défaut d’aller chercher le premier titre de son histoire. Si l’on excepte le départ de Schürrle et l’arrivée de Son, l’effectif est resté stable et devrait à nouveau figurer aux avant-postes.

2012/2013 :

3e. Leverkusen restera comme la seule équipe à avoir battu le Bayern en 2012-2103 en Bundesliga, qui plus est à l’Allianz Arena. On a pensé en fin de premier tour que Vizekusen filait tout droit vers un énième titre de vice-champion derrière le Bayern mais il a dû laisser passer Dortmund au début du printemps et ne l’a jamais revu. Au final, avec une troisième place derrière les deux meilleures équipes d’Europe et un ticket garanti pour les millions de la Champions League, Leverkusen boucle sa saison sur un bilan très satisfaisant, même si le deuxième tour, isolé à la troisième place du classement, a manqué un peu d’exaltation. Le regret, vu la situation relativement tranquille en championnat, c’est de ne pas avoir joué l’Europa League avec davantage de conviction.

Objectifs :

Conserver la troisième place ou à tout le moins assurer la quatrième pour enchaîner deux C1 consécutives. Depuis 2005, Neverkusen n’a participé qu’une seule fois à la plus lucrative des compétitions européennes (2011-2012), un retour du club au tout premier plan passe par une présence beaucoup plus régulière à ce niveau-là, ne serait-ce que financièrement. 

L’effectif :

A part le changement de latéraux et le remplacement de Schürrle par Son, l’effectif est resté assez similaire. Leverkusen confiera donc toujours les clés de sa défense au jeune trio Leno-Töprak-Wollscheid ; au milieu de terrain, beaucoup de densité physique et d’abattage avec Rolfes, Bender, Reinartz et Castro, quatre joueurs qui vont devoir sortir une très grosse saison s’ile veulent aller au Brésil avec la Mannschaft, plus Hosogai et Hegeler. Le côté plus créatif sera confié à Sam, Son et Bellarabi, la finition à Kiessling, Kruse et Milik. Avec Emre Can, arrivé en fin de mercato, en joker, l’effectif a de l’allure, même s’il manque peut-être un peu de profondeur, notamment en phase offensive, pour jouer la gagne en Champions League et en championnat.

Le mercato :

L’événement de mercato est bien sûr le départ d’André Schürrle à Chelsea : vu que le bailleur de fonds du club Bayer est un peu moins généreux que par la passé, il faut bien faire rentrer des sous dans les caisses. Mais la Werkself ne perd rien au change avec l’arrivée du Coréen Heung-Min Son, un talent fou et qui peut prendre une dimension supplémentaire dans un contexte plus favorable qu’Hambourg. On parle d’un mec qui a inscrit quatre buts en deux matchs au vice-champion d’Europe la saison passée… L’autre arrivée majeure, c’est l’espoir du Bayern Emre Can, considéré comme un futur grand mais barré par le contingent pharaonique du Rekordmeister. Seulement prêté à Leverkusen, il tentera de marcher sur les traces de Toni Kroos qui, lors de son prêt à la Werkself en 2009-2010, avait bien failli priver le Bayern du titre, avant de revenir par la grande porte à la Säbener Strasse. Sinon, Neverkusen a complètement changé ses latéraux (Donati, Stafylidis et Boenisch pour Carvajal, Kadlec et Schwaab), alors que l’Australien Kruse et les anciens sévillans Palop et Spahic viennent surtout comme solutions de rechange. 
Départs : Schürrle (Chelsea), Kadlec (Fenerbahçe), Carvajal (Real Madrid), Rensing (Düsseldorf), Hosogai (Hertha BSC), Schwaab (Stuttgart), Friedrich (?), Fernandes (Dinamo Zagreb).
Arrivées : Can (Bayern Munich), Son (Hambourg), Spahic et Palop (Séville), Donati (Inter Milan), Kruse (Düsseldorf), Stafylidis (PAOK Salonique).

Entraîneur :

Sami Hyypiä. On ne présente plus le joueur, légende de Liverpool. L’entraîneur lui a débuté sa carrière en avril 2012 de manière impromptue après le limogeage de Robin Dutt. Complètement néophyte, le Finlandais s’était vu adjoindre le concours d’un co-entraîneur, Sascha Lewandowski, au palmarès beaucoup moins impressionnant mais au bénéfice d’une longue expérience d’entraîneur et de formateur. Présentée comme idéale, la formule du tandem a montré ses limites au cours de la saison dernière avec des relations tendues entre les deux entraîneurs de la Werkself, surtout lorsque les dirigeants ont laissé entendre qu’il n’y aurait la place que pour un la saison suivante. C’est finalement Sami Hyypiä qui a été confirmé comme seul maître à bord. A priori, ses quinze premiers mois sur le banc et son immense carrière de joueur devraient lui permettre d’assumer la fonction en solo sans trop problème et la situation sera sans doute beaucoup plus saine qu’avec deux entraîneurs pas toujours sur la même longueur d’onde. 

Atouts :

Un entraîneur enfin seul maître à bord. La stabilité. L’arrivée de Son, qui peut être la star de la Buli cette saison. Le Torjäger Kiessling. Leno, Wollscheid et Töprak prennent de la bouteille. Sidney Sam semble revenir à un bon niveau après des blessures. La puissance physique du milieu de terrain. Une pression moindre qu’à Dortmund, Schalke ou Bayern. Le joker Emre Can.

Faiblesses :

Assumer la charge de la Ligue des Champions. Après des débuts tonitruants, le gardien Leno peine à confirmer, à témoin son Euro M-21 catastrophique. Les absences parfois coupables de la charnière Wollscheid-Töprak. L’inconnue des latéraux. L’irrégularité de Sam et Son. Le départ de Schürrle. Le faible soutien du public. Un banc moins fourni que les autres prétendants au titre, surtout en attaque. Depuis plusieurs saisons, le Torjäger de la Bundesliga connaît toujours une saison difficile ou un transfert l’année suivant sont titre. La première saison d’Hyypiä seul sur le banc. La malédiction historique de Neverkusen.

Inconnue :

Stefan Kiessling peut-il devenir le premier joueur à devenir deux saisons d’affilé seul Torjäger de la Bundesliga depuis Ulf Kirsten (déjà Leverkusen) en 1997 et 1998 ?

A suivre :

Stefan Kiessling. Longtemps étiqueté éternel espoir du foot allemand, Stefan Kiessling connaît une consécration tardive avec un titre de meilleur buteur de la Bundesliga (25 buts), raflé sur les dernières journées au nez et à la barbe de Robert Lewandowski (24 buts). A 29 ans, cet attaquant longiligne, longtemps mis en concurrence avec Derdiyok et trop inconstant, a enfin trouvé une place de titulaire et une certaine régularité, tout en assumant le rôle de leader qu’on attendait de lui. Il n’entend pas s’arrêter en si bon chemin et, après la consécration individuelle, il veut maintenant gagner des trophées avec Leverkusen. Pas sûr que ce soit la meilleure adresse pour enrichir un palmarès mais il lui faudra peut-être passer par là s’il veut convaincre Joachim Löw, qui continue curieusement à le snober au profit du duo Gomez/Klose. Privé d’équipe nationale depuis la Coupe du Monde 2010, Stefan Kiessling sait dorénavant qu’il lui faudra marquer plus de 25 buts cette saison s’il veut avoir la chance de fêter une septième sélection (seulement) et de faire partie du voyage au Brésil. 

Sur nos monts, quand le soleil… :

Schwegler, Barnetta et Derdiyok ne sont plus là : jadis repaires de joueurs suisses, Leverkusen ne compte plus de nos compatriotes dans ses rangs. Mais l’entraîneur Sami Hyypiä est l’ancien partenaire de Stéphane Henchoz dans l’axe central de Liverpool. Leur carrière d’entraîneur respective n’ont pas connu le même essor…

Stade :

Bay-Arena, 30’210 places.

Abonnés :

18’300.

Equipe type présumée :

Leno ; Hilbert (Donati), Wollscheid, Toprak (Spahic), Boenisch; Reinartz; Bender, Rolfes (Can); Son, Castro (Sam); Kiessling.

Agenda :

24 août 2013, 15h30 : Bayer Leverkusen – Borussia Mönchengladbach. Köln et Düsseldorf en Zweite Liga, Mönchengladbach est l’adversaire le plus proche géographiquement de Leverkusen. Mais aucun fan des Fohlen ne reconnaîtra le caractère de derby au déplacement vers le seul échangeur d’autoroutes du monde à posséder une équipe de foot de première division.

En résumé :

Contrairement à certaines élucubrations que l’on a pu lire cet été, il n’y a jamais eu de big four en Allemagne, pas plus que de Clàsico entre deux rivaux qui se disputeraient invariablement le titre, la hiérarchie est beaucoup plus fluctuante. Toutefois, force est de constater que les quatre premiers de la saison dernière partent cette année avec une longueur d’avance sur la concurrence. Mais s’il devait y avoir une surprise et il serait surprenant qu’il y en ait pas, Leverkusen est sans doute le plus vulnérable du quatuor de tête de la saison passée.

Pronostic :

4e.

Écrit par Julien Mouquin

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