Tu parles d’un choix !

Le 15 février dernier, les prétendants à l’organisation de l’Euro 2016 ont remis leur dossier de candidature respectif à l’UEFA. Après le retrait des projets gallo-écossais et suédo-norvégien, la France, l’Italie et la Turquie restent seules en lice. Aucune des trois candidatures ne suscite un enthousiasme délirant. Décision le 28 mai prochain.

France : l’outsider devenu favori

Les atouts :
Alors qu’elle partait avec le handicap de n’avoir pas été candidate pour les dernières éditions, la France a sans doute fait le meilleur parcours dans la course à la candidature.
Le projet bénéficie d’un certain impact médiatique et d’un relatif soutien populaire.
Le président de l’UEFA est français et, malgré une neutralité de façade, on devine où vont ses préférences. Reste à savoir si les 13 membres (de nationalités chypriote, anglaise, allemande, maltaise, danoise, slovaque, espagnole, israélienne, portugaise, roumaine, hollandaise, ukrainienne et lituanienne, les membres français, italiens et turc s’abstenant) du comité exécutif qui prendront la décision oseront désavouer leur président.
Onze ville française et douze stades se pressent au portillon pour accueillir la manifestation, alors que l’UEFA n’exige que neuf stades (2 d’au moins 50’000 places, 3 d’au moins 40’000 et 3 d’au moins 30’000). Du coup, l’éventuel échec de l’un ou l’autre projet en cours (notamment Lille, Lyon et Bordeaux, qui sont un peu enlisés), ne devrait pas remettre en cause la bonne tenue de la manifestation.
La France a l’expérience des grands rendez-vous et bénéfice d’une infrastructure de pointe en matière d’hôtellerie et de transport (enfin, sauf si quelque obscur syndicat décide de prendre l’Euro en otage avec l’une ou l’autre grève).
La gastronomie française garantit quelques bonnes tables aux membres de l’UEFA pendant la compétition. A priori, l’argument est moins décisif que par le passé, sinon Londres n’aurait jamais eu les JO 2012.
Si la France est qualifiée d’office, elle n’aura pas besoin d’un coup de main pour arracher ce ticket qu’elle ne parvient  pas à obtenir à la régulière, ça évitera des polémiques.
Les défauts :
A part le Stade de France, la plupart des stades devront être rénovés ou reconstruits, avec encore beaucoup d’incertitudes sur les projets en cours.
Nos voisins tricolores n’ont pas vraiment résolu le problème de la violence dans leurs stades : les enfantillages qui entourent chaque OM-PSG ou la déification d’un «supporter» qui s’embrouille avec les flics à Madrid montrent que la France est complètement larguée en la matière.
A l’heure où la mode est aux investissements durables, il n’est pas très flatteur de constater que, 12 ans après la Coupe du Monde, presque toutes les enceintes rénovées à l’époque ont déjà atteint leur date de péremption. Finalement, France 1998 c’était presque autant du bricolage que son concurrent de l’époque, le Mondial sur tubulaires en Suisse de Frédy Rumo.
Malgré un soutien rhétorique convaincu, le gouvernement n’a pour l’heure promis des fonds n’équivalent même pas au 10% du montant nécessaire à la modernisation des infrastructures ; c’est peu au pays de l’étatisme roi.
Déjà hôte de plusieurs grands événements fixes (Roland-Garros, Tour de France), l’Hexagone veut tout rafler en matière d’organisation de manifestations sportives. Il y a eu Albertville 92, France 98, l’athlétisme à Paris en 2003, le rugby en 2007, Paris 2012, Annecy 2018, éventuellement Marseille 2020 ou 2024… Cette boulimie peut agacer, surtout que les dernières compétitions majeures organisées par la France (JO d’hiver 1992 et Coupe du Monde 1998) ont plutôt été cataloguées bas de gamme par rapport à ce qui s’est fait ailleurs. La quantité plutôt que la qualité, telle semble être la devise tricolore.
La France n’a jamais été, n’est pas et ne sera jamais un pays de football ; en 1998, il avait fallu attendre la victoire finale des Bleus pour qu’un réel engouement se crée autour de l’événement.
Les chances : 50%

Italie : qui veut sauver le Calcio ?

Les atouts :
 
Grandissime favorite pour 2012, l’Italie s’était fait souffler la politesse par l’Ukraine et la Pologne. Pas sûr que l’UEFA ait envie d’infliger une nouvelle humiliation à l’une des fédérations les plus puissantes du continent.
Le Calcio est dans un état déplorable, entre des stades vétustes et de plus en plus vides, des clubs endettés et des résultats en chute libre en Coupes d’Europe. Seul un électrochoc comme l’organisation d’un Euro pourrait permettre au foot italien de relever la tête. L’UEFA pourrait donc avoir pitié et faire dans le social en aidant un ex-grand d’Europe à revenir au premier plan.
L’Italie est dirigée par un président de club, ancien vainqueur de la Ligue des Champions.
Malgré ses difficultés actuelles, l’Italie reste l’une des nations historiques phares du foot.
Grand pays de tourisme, l’Italie a sans doute les capacités d’hébergement et de transport pour accueillir une telle manifestation.
L’ancien staff de la Juve pourrait être appelé à la rescousse : grâce à un mélange de stéroïdes anabolisants, d’hormones de croissance et de manipulations génétiques, les bulletins (achetés bien sûr) en faveur de l’Italie vont se démultiplier dans l’urne. Le hic, c’est que 48 suffrages pour la candidature transalpine alors qu’il n’y a que 13 votants, ça risque d’être un brin suspect mais on en a déjà vu d’autres avec le foot italien.
Les défauts :
L’Italie a pensé qu’après son échec pour 2012, l’Euro 2016 lui était promis et a un peu négligé son dossier. Aujourd’hui le projet italien est le moins abouti des trois pays en lice.
L’état des stades italiens est déplorable et les projets de rénovation ou de reconstruction ne sont guère avancés. Dans certaines villes, le site du nouveau stade n’est même pas encore défini ! Il paraît donc illusoire que l’Italie puisse livrer ses stades neufs dans le délai fixé par l’UEFA (été 2014), surtout que le pays n’a jamais été réputé pour son efficience en matière de travaux publics. Pire, certaines villes pressenties pour accueillir des matchs seraient aujourd’hui réticentes.
La violence dans les stades reste endémique : comment un pays qui n’a d’autres recours que d’interdire certains déplacements aux supporters dans son championnat national peut-il prétendre accueillir des fans de toute l’Europe ?
Italia 1990 reste peut-être comme la pire Coupe du Monde de l’histoire, et pas seulement au niveau du jeu, avec un public italien qui s’était uniquement focalisé sur son équipe nationale et avait snobé le reste de la compétition ; le souvenir d’images de stades vides et de villes transformées en camp retranché est encore dans toutes les mémoires.
Silvio Berlusconi ne fait pas l’unanimité.
Le gouvernement a longtemps rechigné à soutenir le projet, préférant tout miser sur une candidature de Rome aux JO 2020. Finalement, il s’est ravisé et a soutenu l’Euro 2016 mais le crédit alloué de 600 et quelques millions est généralement considéré comme insuffisant vu l’ampleur des travaux à effectuer.
Corruption, violence, dopage, tricherie, racisme, le foot italien a plus que tout autre été gangréné par les fléaux du football moderne (ce qui explique aussi les stades vides) et on n’a pas l’impression que les dirigeants aient mis beaucoup de zèle pour aller aux fonds des choses et réellement nettoyer tout ça, puisque diverses personnes qui ont trempé dans les scandales susmentionnés figurent encore aux postes clés du foot italien.
Pour l’heure, la candidature ne suscite guère d’engouement populaire ou médiatique. Le syndrome Turin 2006 ressurgit.
Les chances : 30%

Turquie : jamais deux sans trois ?

Les atouts :
La Turquie a déjà été candidate pour 2008 et 2012, un troisième échec serait sans doute assez mal ressenti dans un pays plutôt chatouilleux sur son orgueil national.
Porté par une authentique ferveur pour le foot, le dossier turc est celui qui est le plus à même de surprendre (en bien ou en mal d’ailleurs) par rapport aux candidatures plus conventionnelles de la France ou l’Italie.
La Turquie bénéficie de solides appuis en haut lieu, ce qui explique d’ailleurs qu’elle n’ait toujours écopé que de sanctions symboliques, malgré les innombrables débordements dont ses supporters, entraîneurs et joueurs se sont rendus coupables. Istanbul a même accueilli deux finales de Coupe d’Europe au cours des cinq dernières années (Ligue des Champions 2005 et UEFA 2009).
L’Euro en Turquie, ce serait un coup politique comme les affectionnent souvent les fédérations sportives.
La taille et le potentiel de croissance du marché publicitaire turc ne laissent sans doute pas indifférents les sponsors.
Etonnamment, le dossier turc est le plus abouti au niveau des stades : le stade Atatürk d’Istanbul (75’000 places) pourrait déjà accueillir la finale si elle avait lieu demain, un stade flambant neuf a été inauguré à Kayseri et la construction du nouveau stade du Galatasaray est bien avancée.
Avide de reconnaissance internationale, le gouvernement turc mettra sans doute les bouchées doubles pour faire de la manifestation une grande réussite.
En dernière minute, Fatih Terim pourrait être appelé comme ambassadeur de charme : au programme, manifestations bruyantes sous les fenêtres de l’hôtel des votants la nuit précédant le scrutin, jets ininterrompus d’objets divers durant la séance et présence de gros bras de la mafia à la sortie de la salle.
Les défauts :
Si l’on recense les actes de violence et les débordements dans les stades européens ces trente dernières années, la Turquie arrive largement en tête et l’on n’a pas l’impression qu’il y ait une immense volonté de changer les choses.
Attribuer l’Euro à une fédération dont les dirigeants ont dans un passé récent cautionné l’usage de la violence pour intimider arbitres et adversaires serait un scandale.
Il semblerait que certaines craintes sécuritaires découragent les supporters de se rendre en Afrique du Sud pour la prochaine Coupe du Monde. Pas sûr que l’UEFA souhaite renouveler l’expérience dans un pays où manifester sa joie dans la rue peut représenter un péril mortel.
Les manquements en matière de droits de l’homme, de respect des minorités ou de gouvernance démocratique n’ont jamais empêché un pays d’accueillir une grande manifestation sportive ; en revanche, le manque de stabilité, si. La question kurde, l’islamisation du pays, l’interdiction récurrente du parti vainqueur des élections pour menace à la laïcité du pays, les immiscions de l’armée dans la vie politique ou encore une situation tectonique délicate sont autant de facteurs d’instabilité qui pourraient décourager l’UEFA.
La finale de la Ligue des Champions 2005 avait donné lieu à une monumentale gabegie sur le plan des transports ; on imagine ce que ça peut donner lorsqu’il s’agira de convoyer des supporters à travers cet immense pays (même si la quasi-totalité des sites se trouvent dans la moitié ouest du pays).
Après l’aventurisme d’Ukraine-Pologne et les soucis en découlant, l’UEFA sera sans doute tentée de revenir à quelque chose de moins exotique ; ce d’autant plus qu’après la Belgique, la Hollande, le Portugal, la Suisse, l’Autriche, la Pologne et l’Ukraine, il doit y avoir quelques pressions pour revenir dans un grand pays d’Europe occidentale.
Vous auriez tout été déçus si je n’en avais pas parlé : un Euro en Asie (7 stades sur 9), de qui se moque t’on ? Et pourquoi pas des JO d’hiver au Bangladesh, le Superbowl au Stade de la Pontaise ou l’Oktoberfest à Téhéran ?
Les chances : 20%

La préférence de CartonRouge.ch

Tu sais que, sur CartonRouge.ch, nous sommes plutôt adeptes des avis tranchés et des opinions péremptoires, on nous le reproche d’ailleurs bien assez souvent. Mais là, en l’occurrence, je sèche, j’ai beau peser les pour et surtout les contre de chaque dossier, je n’arrive pas à établir une préférence. Bien sûr, des matchs à Strasbourg, Saint-Etienne, Lyon, Turin, Milan ou Gênes nous permettraient de faire un aller-retour le jour même, sans avoir à s’éterniser sur place, mais c’est un peu court comme argument. Du coup, une fois n’est pas coutume, on ne va fâcher personne (si ce n’est pas déjà fait) et on va se contenter d’un fade «sans opinion ni préférence». Enfin, si, une opinion tout de même : on est bien contents d’avoir profité à fond des grandes kermesses germano-austro-helvétiques de 2006 et 2008 et vivement England 2018 !

Écrit par Julien Mouquin

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18 Commentaires

  1. Entre la peste et le choléra… je soutiens quand même la candidature de l’Italie.

    A part ça je trouve quand même gonflé de critiquer l’état des enceintes françaises et italiennes quand on voit les stades suisses qui ont accueilli l’Euro 2008 : la Praille est un échec à tous les niveaux, le Letzigrund est un stade d’athlétisme, seuls Bâle et Berne tiennent la route. Et encore, Berne ne fait vraiment pas rêver avec ses minuscules 30’000 places.

  2. Interessant… par contre la partie sur la Turquie est un peu « limite »… tu parles des problèmes plus politiques, pas de problème mais dans ce cas il faut aussi les aborder pour la France et l’Italie. Soit tu le fais pour tous soit pour aucun…

    Sinon, il est vrai que le choix est pas forcément facile… La France : ouais pourquoi pas, mais bon comme tu l’as très justement dit il y a un gros travail avec les stades. Rien que l’idée de revivre 98 me fout les boules 🙂
    L’Italie : bof bof…
    La Turquie : bah mine de rien (et tu le dis) c’est le pays le plus avancé sur la question des stades (tu as oublié le stade de Fenerbahce). Par contre sur la question de la sécurité (fan grecs, anglais en turquie),…. je suis pas certains que les supporters fassent la fete ensemble…

    Faudra aussi arreter avec cette histoire d’Asie… on a compris. La Turquie est affilié à l’UEFA (au même titre que l’Azerbaïdjan et Israel) et punk schluss…

  3. c’est quoi un pays de foot selon toi ? En france par exemple , les écoles de foot existent depuis des décénies , l’équipe nationale remplit les stades à chaque match , te les gens achètent et lisent la presse spécialisée…tu sais ce qu’il te reste à faire ! et la violence hormis OM(op.magouille) – PSG( payés sans gagner), elle n’existe pas.

  4. Fantastique l’histoire du superbowl à la pontaise et de l’oktoberfest à Teheran, j’en suis encore plié en quatre :)…
    De l’humour à la carton rouge qu’on redemande!

  5. l’image du tifo de galata ne représente pas à ça juste valeur la ferveur du galta. Il faur plus d’une heure depuis le centre pour se rendre à ce stade froid et sans émotions.
    J’ai eu la chance de voir des matchs dans les 3 « grands » stades stanbouliotes, c’est de la folie pure. Sans mensonge. Ma copine est venue avec moi voir Besiktas en chmpionnat, 1 heure avant le match le stade, enfin le kop, était plein, elle était tendue. Rien n’a faire 2 mecs sont venus nous donner leurs sièges spontanèment. Bon dès le début du match tout le monde debour, une ambiance à mon humble estime incomparable en europe.
    Ah vvvvvvouis, en 1999 contre l’inter^, on devait porter des parapluies pour éviter la merde qui venait d’en haut. PUTA INTER. Scholes a équalisé sur une passe de Roy Keane et 1 mois plus tard nous sommes devenus champion d’europe à Barcelone.
    ONE UNITED

  6. Désolépour les « fautes » d’ortho mais je suis enasie et les claviers sont difficilrs…par contre le reste…
    Pays de foot…y a du foot euroopéen par tout, en tant que fan extreme de ManU je suis accueilli comme un dieu, ça change de téléooooooot hiiiiihiiihhhiiiihhhiiiihiihhii.
    Besitos les amis Suissophones 😉

  7. Je suis pour la France. On peut reprocher beaucoup de choses à nos voisins mais ils sont quand même très fort quand il s’agit d’organiser un grand évènement sportif!

    La Turquie? Jamais chez ces sauvages!

  8. @bora-bora

    J trouve ton post sauvage.
    Limite rasciste …. de toute manière la France vous êtes des bouffons ahhahahah si vous gagnez la coupe du monde, ce qui est possible, coment vous aller accueillir l’Albanie en Septembre? Peuple de faux culs va!
    Torrant de savoir que votre stade des exploits se trouve dans un lieu de non-droits…..
    NTM!
    Peuple de misère……

  9. Tellement de clichés, d’invraisemblances et de préjugés dans l’article… que ce soit sur la France, l’Italie ou la Turquie. C’en est même assez embarassant pour l’auteur.

  10. Raciste moi? Si ça peut vous faire plaisir…C’est vrai qu’en Turquie, quand on parle de foot, on est très accueillant envers les autres équipes. Les anglais, allemands ou suisses peuvent en témoigner…

  11. @henri leconte:
    Avant d’arriver à ton message, j’étais en train de me dire que les lecteurs de CR avaient mûri et qu’il était désormais possible de
    publier ce genre d’article sans faire bêler un troupeau de gamins ulcérés qu’on puisse égratiner l’infaillibilité et la perfection absolues de leurs pays/équipes favorites, quelque part c’est rassurant de constater qu’il reste quand même une valeur sûre en la matière.
    Ce qui va être embarassant pour toi (note, ce ne sera ni la première ni la dernière fois), c’est que tu vas avoir de la peine à donner un exemple concret dans l’article ci-dessus d' »un cliché, préjugé ou invraisemblance » qui ne soit pas tiré d’un fait avéré. Enfin, sauf si tu as pris au 1er degré l’hypothèse d’un Superbowl à
    la Pontaise et que tu sois maladivement jaloux que j’aie pas mentionné la Praille à la place.
    Bon week-end et surtout bon Téléfoot dimanche !

  12. Sacré Mouquin, tu nous feras toujours rire.

    Il est vrai qu’après avoir dû se taper des villes au top au niveau de l’ambiance, de la culture ou la joie de vivre, comme Berne ou Genève, les supporteurs doivent se taper le cul par terre lorsqu’ils entendent qu’ils seront peut être forcés à se rendre à Rome, Naples, Istanbul ou Marseille.

    Il est vrai qu’après être allé dans un pays avec une telle culture footbalistique que la Suisse, ces supporteurs ne doivent pas comprendre que l’on pourrait les envoyer en Italie ou en France, où cette culture est inexistante.

  13. un pays de football, c’est un pays qui passe souvent le premier tour des grandes compétitions et surtout celles qu’il organise. C’est en tout cas pas la Suisse, donc on devrait arrêter de donner des leçons aux autres…

  14. ça vous ennuie toujours qu’on ait gagné la coupe du monde hein?! lol, et l’euro 84 aussi.
    Quand on organise, on gagne, et ça vous fait mal. Pays de racistes jaloux replié sur lui-même.

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