Avec une Toone qui en fit, une Hemp si relax qu’on put se demander si elle n’en n’avait pas fumé et une Kelly qui courut tout le match à 7.25km/h de moyenne (Messi, c’est possible), les Lionnes finirent par dévorer des Wallabies du ballon rond un peu en dedans durant cette demi-finale, probablement en raison de l’enjeu. Laissant un peu trop d’espace aux attaquantes anglaises, l’arrière-garde australienne emmenée par Carpenter scia maladroitement le momentum qui semblait avoir changé de camp dans le money time. Toutefois, la Reine Russo et la MVP Hemp se chargèrent d’expliquer au Land Down Under que le Marmite est qualitativement supérieur au Vegemite. Ce match fut fort goûteux, Mesdames, soyez-en fières, vous nous avez bluffés !
Le match en deux mots
Claude François.
Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens. Une lucarne millimétrée de Toone, un missile au cordeau de Kerr… et un broutage de slip inconvenant de Carpenter pour ouvrir une voie royale à la superbe Hemp. Elles se croyaient Belles, Belles, Belles ces Matildas… et patatras, au final, elles se sont pris une douche anglaise provocant une électrocution fatale.
La femme du match
Lauren Hemp ! What a stunning game, pardon, quel match ahurissant. Avec son pressing, ses contre-pressings, sa protection de balle impeccable et ses ballons délivrés dans le rythme du jeu, l’attaquante de Man City a semé un véritable chaos dans l’arrière-garde des Socceroos Girls. Pour tout dire, les Australiennes Polkinghorne et Carpenter avaient tellement perdu le cap durant la rencontre qu’elles pourraient sans autre postuler comme pilotes chez Malaysian Airlines. Rien que pour son sublimissime solo pris des 60 mètres du but d’Arnold et son slalom spécial avant de servir Russo sur un plateau en or pour le 3-1, l’élégante Lauren mériterait une cargaison de coussins offerts par Bernard Rappaz (hint : voir hemp dans le dico anglais-français). Si Pepe cherche un remplaçant pour Erling, il n’a qu’à se baisser.
Spot la nana en beige qui se bouche les oreilles ! Priceless.
La méduse du match (y’a pas de buses en Océanie)
Clouer au pilori l’Australienne Carpenter serait un raccourci facile. Toutefois, son mélangeage de pinceaux sur le 2-1 de Russo à la 70ème a sûrement bien fait rigoler Daly mais ce but gag fut tout simplement fatal pour l’ensemble de Gustavsson. Et dire qu’un drop kick à la David Campese dans le troisième anneau du stade de Sydney aurait suffi pour déblayer ce satané ballon rond. Décidément, Carpenter aurait vraiment dû ôter la poutre de son œil sur cette action ultra mal négociée.
Le tournant du match
La mi-temps du match. La défenseuse australienne Ellie Carpenter (décidément, c’est de l’acharnement…!) se rattache rapidement le soulier gauche avant de repartir sur la pelouse de l’Accor Stadium et… oublie stupidement de faire le double-nœud à son lacet. Arrive cette fatidique 70ème minute, où le lacet de la joueuse de l’OL lui crée des nœuds au cerveau tout en lui faisant oublier de mettre une mine magistrale à peu près partout, sauf dans les pieds de la sublimissime Hemp. Et les Ashes de retourner vers l’Angleterre et la vente de Kleenex d’exploser à Sydney.
La Perth de balle catastrophique du match
Copy & Paste « Le tournant du match ».
Le chiffre Hamilton (parce que c’est quand même mieux qu’une stat’ à deux balles)
1, comme le nombre d’assist de la joueuse des Rugissements de Brisbane, Katrina Gorry. Gare au Gorry ont dû se dire Bright et Greenwood sur la passe délicieuse amenant le 1-1 de Sam Kerr.
In need of Kerr ?
L’anecdote qu’on aurait pu entendre à Bondi Beach…
… si seulement on y était.
La haine réciproque entre ces deux nations en matière sportive est tenace. Dans les bars de Bondi Beach, on nous expliqua qu’elle était l’équivalent du désamour que se vouent la Section Grenat et le Gradin Nord de Tourbillon. A ce propos, ce désamour ne risque pas de s’arranger avec le dernier slogan débile issu du département communication du Servette FC. Pendant la rencontre contre les Rangers, on a pu lire sur les panneaux digitaux longeant la ligne de touche : La Praille, le seul stade de Romandie à accueillir du foot européen. Le 12 septembre à venir, Tourbillon accueillera le match qualificatif pour l’Euro 2024 Suisse-Andorre. La provoc’ à deux balles des Servettiens ne peut guère nous surprendre (après tout, les plaques de leurs bagnoles commencent toutes par GE), mais leur infime connaissance des évènements sportifs à venir est inversement proportionnelle à notre énorme jubilation de les voir éliminés de la course à la qualification pour la CL.
Si le match avait été une citation de Zlatan Ibrahimovic
Juste arrivé à ManU, Zlatan fit du Zlatan en conférence de presse : « Je ne serai pas le roi de Manchester, je serai le Dieu de Manchester ». Bon cela ne date pas d’hier que les Anglais sont les rois et reines de l’Australie, mais de là à ce que les Lionnes deviennent les déesses de l’Australie, y’a encore une sacrée marche à franchir. Déjà que même la Reine Elizabeth II et Ladi Di n’y étaient pas parvenues lors de leurs tournées baise-mains de l’époque post-colonialiste…
Ce que vous allez regretter d’avoir manqué si vous dormiez encore (comme chacun sait, « qui dort Dunedin »)
Les tacles de bucheronnes des anglaises Greenwood et Stanway en début de match. L’excellente directrice de jeu et probablement conservatrice Tori Penso leur infligea étonnamment des cartons oranges, d’après le jugement averti de Jérémie Henriod. Ce qui me fait penser qu’il faut que je change ma télévision Sony qui semble beuguer sérieusement au niveau des couleurs.
Dis donc Carpenter, je pointe ou je déblaie ?
La minute Johan Djourou
Ce match fut commenté de main fiches de maitres par le plaisant Jérémie Henriod. Probablement titillé par le spectacle jouissif offert par les Matildas ainsi que les joueuses anglaises, il confessa de manière émouvante son béguin temporaire pour ces dames en crampons : « J’en ai des frissons ». Puis, revenant hélas à son coté analytique et à ses maudites fiches remplies de statistiques superflues, le commentateur de la RTS nous fit son Monsieur Jourdain en nous apprenant que « l’équipe australienne avait des accents fortement anglais ». Il poursuivit en nous exhortant au milieu de cette demi-finale de CM (!) de ne pas manquer le match phare de la Coupe Suisse du week-end, Saint-Blaise contre le FC Bâle. Après cet interlude publicitaire aussi utile qu’un suppositoire à un serpent et certainement déboussolé par le rythme énergétique du match, Henriod nous confia penaudement ne plus avoir le temps de consulter ses fiches. Et les millions de téléspectateurs romands devant ce match de s’exclamer « Trop bonnard ! ».
La rétrospective du prochain match se jouant dans le même fuseau horaire
100ème minute du match, frappe puissante de Hemp en dessous de la barre transversale ronde, le ballon retombe sur la ligne. L’arbitre suisse hésite, il demande à son juge de touche soviétique russe si la balle est bien rentrée dans le but. « Oui », répond-il. Le but est accordé et tous les héritiers de St. George chavirent dans l’ale et l’allégresse malgré les protestations des joueuses espagnoles. « Encore un but dont on reparlera dans 57 ans de cela », s’alarme Jérémie Henriod encore perdu dans ses fiches parlant d’incidents similaires dans le passé.
Ah, ben non, j’oubliais, on a ce superbe match-killer qu’est la VAR. Le but sera annulé.
Que les meilleures gagnent dimanche. Merci Mesdames pour cette WC 2023. Le foot féminin est sympa et devient franchement passionnant. L’avenir vous appartient.
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