Ceinture noire de football !

Annoncés comme trop gourmands dans leurs objectifs, les Japonais ont néanmoins su se concentrer sur leurs qualités et leur football discipliné pour frapper un grand coup dans cette troisième ronde du groupe E. Ils se qualifient «sans sushis» et renvoient une nouvelle équipe européenne chez elle. Qui veut jouer le Japon en huitièmes ? Pas moi.

1. Le résumé.Si on attendait les Danois le couteau entre les dents, on n’avait pas forcément imaginé qu’ils allaient rapidement faire pâle figure face aux samouraïs bleus. Dès le coup d’envoi, les deux formations se montrent entreprenantes. Le Danemark maîtrise la balle, mais ça manque d’imagination et petit à petit l’obstacle japonais devient de plus en plus grand. Tomasson découvre à peine qu’il va vivre une soirée de merde, que Honda inscrit un coup-franc d’anthologie. Le match s’enchante, mais le Danemark s’enlise, se marche dessus. Les insolents Japonais persécutent le pauvre Sörensen et prennent le large sur un nouveau coup-franc majestueux. Au 3e coup-franc, on serre les fesses pour le portier danois, mais ouf ! Soupe à la grimace des vikings, qui sans gloire inscriront le but le plus ridicule du tournoi (à égalité avec plein d’autres) à dix minutes du terme. Le mot de la fin ? Honda, sa tenue de route, et son sens civique : il sert un caviar pour Okazaki et elle est belle. Domo Arigato !
2. L’homme du match.
Je parlerai assez de Honda dans les autres rubriques. Moi j’suis fan de Tulio Tanaka. Pourquoi ? Déjà la tronche juste mythique de ce samouraï. Mais «Marcus» est aussi la teigne qu’il fallait à cette équipe souvent «trop gentille». L’Italo-Brazilão-Nippon est un melting-pot ambulant : la roublardise d’un Italien, le feeling d’un Brésilien et la modestie d’un Japonais. Pourtant sa Coupe du Monde était bien mal partie, après avoir blessé Drogba au poignet en match amical. Mais ces pépins sont oubliés et il ne devrait s’en sentir que de plus en plus libéré.
3. La buse du match.
Sörensen a juste vécu une soirée infernale. Deux missiles en 30 minutes à aller chercher au fond de ses filets, plus une cagade qui a presque failli rendre sa dignité à Green. «John Doe» Tomasson aurait aussi largement le droit d’être mentionné ici. Impliqué dans tous les gros coups, il a réussi à tout foirer, y compris son pénalty, heureusement sauvé dans un deuxième temps, non sans se blesser.

4. Le tournant du match.
80e minute, l’arbitre vient de couper un contre kamikaze fulgurant au prétexte d’un hors-jeu (discutable ?), dans l’enchaînement il accorde un pénalty re-discutable, au profit d’Agger qui se lance comme on se lancerait sous un train (enfin j’imagine). Revenir à 2-3 en 10 minutes j’y croyais pas trop, mais j’avais surtout peur pour le pari de Xavier Gravelaine.
5. Le geste technique du match.
Fin de match, les Japonais sont cuits comme d’hab’. Petites natures ces… – Attention, Honda s’empare du ballon, se la glisse à lui-même tel un Eric Hassli face à Servette, élimine un deux, on arrive plus à suivre et offre le 3e but sur un plateau à Okazaki, fraîchement rentré à la place de l’excellent Matsui. Jap Attack ! Ou encore, bien entendu le coup-franc sublime de Honda qui lance ce match débridé. On savait que le Japon avait préparé ses matchs en visionnant des vidéos, mais on ignorait qu’ils avaient maté les coup-francs de «Olive et Tom».
6. Le geste pourri du match.
Le coup de la savonnette de Sörensen, cloué sur place, le pauvre portier danois a 20 secondes pour reculer de deux pas et capter ce ballon paisiblement. Or non, déjà aux abois, le gardien danois est figé, hypnotisé, et parvient tout juste à envoyer la patate chaude sur les montants de son propre but. Les vikings boivent le calice, mais laissent la lie pour plus tard.
7. L’analyse tactique.
Tactique ? On ne peut qu’admirer et se régaler de l’efficacité du football proposé par les Nippons. Capables de gérer et d’attendre aux trente mètres, puis de placer une banderille, tout comme capables de défendre plus bas, le Japon a brillé par sa sérénité et sa polyvalence. L’idéal pour assister à un match complet, comme on en a trop peu vu jusqu’à présent dans cette Coupe du Monde.

8. L’anecdote.
Je veux pas faire le gars qui raconte sa vie, mais pour avoir été à Tokyo récemment, j’aurais donné cher pour voir l’émeute au Pays du Soleil Levant. Pas sûr qu’ils aient tout compris, mais ça doit pas être triste.
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Il n’y avait même pas la place pour une saucisse de Montbéliard entre les gants de Sörensen et le poteau.
10. La rétrospective du prochain match.
Ça se passera donc le 29 juin face au Paraguay. Si les Japonais déploient une telle grinta, ils vont encore mettre le bordel face à des Paraguayens trop suffisants jusqu’ici, un peu comme les Danois. Et finalement, l’objectif des Japonais c’est les demi-finales, alors cela ne devrait être qu’une formalité.

Écrit par Roby Steedman

Commentaires Facebook

5 Commentaires

  1. ホープは、我々が勝つ。パラグアイの目標は非常に強力なチームです。
     ファームウェアは、かなりの速度と3選手強い!
      と私はパラグアイ本当に良いチームだと思う。彼らは本当に1つです。私たちがテレビのニュースを見た。 FWの手はパラグアイから1人のプレーヤー銃でパブで撮影しなく証左として愛されました。回復のET目的の手のコートは »戻って….来る可能性がだから彼らは彼らが愛されているとfeeling.so本当に強いプレイ!とパラグアイの多くの美しい女性!
    テレビ番組で

    また、パラグアイベストは16日本のように初めて!私は日本のホープ、パラグアイ同様に最高です

  2. Paratte, PAD et le con-sultan Henchoz (à vomir), trois candidats pour le goulag nord-coréens. Vu la défection de trois joueurs, les sièges du retour sont libres….

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.