Caminagoal

Le LHC est un club à part, on le sait. Outre le fait d’être le club le plus populaire de Suisse romande, c’est le club où il y a toujours un petit détail qui grippe les rouages. Si le sportif fonctionne, alors c’est l’administratif qui merde ; si l’administratif roule, alors c’est le sportif qui déconne, et si les deux fonctionnent, alors il y aura toujours un problème dans l’équipe. Ces temps, c’est le gardien.

Tout avait pourtant bien commencé

Faut bien l’avouer, depuis quelques semaines les affiches des matchs à domicile ne sont pas très engageantes pour les supporters lausannois. GCK, Thurgovie, Bâle ou Langenthal, que cette ligue B pue d’la gueule. On est obligé de faire quelques déplacements dans les montagnes neuchâteloises pour voir un match avec de l’ambiance (et quelques mouflets qui veulent jouer les gros bras se faire corriger par le seul vrai groupe ultra de la Suisse francophone déguisé en Halloween pour l’occasion). Alors bon, ce n’’est pas avec la plus grande impatience qu’on s’est déplacé au Temple du Hockey Romand en ce samedi soir. Mal nous en a pris, parce que le match fut plaisant, engagé et osons le dire, d’excellente facture. À un (gros) détail près.

Dès l’entame de la partie, les choses étaient claires : les Bernois allaient jouer sur la défensive au possible, espérant lancer leur atout majeur en la personne de Brent Kelly et sa première ligne alors que les Lausannois lanceraient offensives sur offensives contre l’excellent Marc Eichmann. Ce fut le résumé d’un premier tiers absolument incroyable. Physique mais toujours correct, engagé mais toujours dans le respect de l’adversaire, arbitré d’un sifflet de maître par Monsieur Wiegand. Poteau à la 5e du Gretzky des Alpes, actions dangereuses du second bloc, même Reist a parfaitement joué son rôle à la bleue.

Un rouleau pour empêcher le blanchissage

Alors que Lausanne dominait très légèrement le match, une première alerte bernoise tombait en début de deuxième tiers. Il a fallu tout l’art du renard Staudenmann pour déplacer la cage de Caminabuse histoire de laisser aux siens le temps de récupérer. Mais Caminagoal reste Caminachèvre, les Bernois dégagent depuis la rouge en direction de la cage de Caminastrophe le temps pour les Davosiens du pauvre de changer de ligne, le puck fini au fond des filets. C’est 0-1 sur une bourde lausannoise, sur une bourde du maillon faible de l’équipe. Quand on sait que l’assist est de Marc Grieder, on se dit que définitivement, pour pouvoir espérer sortir quelque chose face au Servette de Genève en avril prochain, Sacha Weibel devra casser sa tirelire rapidement pour trouver un remplaçant au «gardien» lausannois. Le dernier rempart doit être le moteur de la confiance de l’équipe, aujourd’hui, celui qui a pris la place du banquier tessinois ne remplit pas le contrat. Et en a-t-il les capacités ?

Remonter au score et gagner

Après le rouleau de Caminanul, les Lausannois ont petit à petit remonté le niveau de leur jeu. Égalisation trois minutes plus tard d’un missile et en situation de supériorité numérique, Benjamin Chavaillaz rappela aux 4603 spectateurs le bon souvenir de Serge Poudrier. Le jeune du cru serait-il le fameux «blueliner» que Malley attend depuis le départ de l’ancien numéro 27 québecois ? On l’espère. Puis ce fut le 2-1 par Setzinger dans la confusion, 3-1 par Dostoinov et finalement 4-1 via Setzinger en solo et dans la cage vide. L’équipe a rempli le contrat, les Bernois étaient cuits.

 

Mardi, Lausanne se déplace sur les bords du lac de Zurich, John van Boxmeer serait bien inspiré de lancer dans le jus son second gardien. Bays avait fait bonne impression lors de ses dernières sorties, et il ne peut pas faire pire que le «numéro 1». Ou pas.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne – Langenthal 4-1 (0-0 1-1 3-0)

Malley, 4603 spectateurs.
Arbitre : M. Wiegand.
Buts : 33e Gruber (Grieder) 0-1; 36e Chavaillaz (Stalder, Augsburger/6c5) 1-1; 41e Setzinger (Genoway, S.Fischer) 2-1; 50e Dostoinov (Leeger/4c4) 3-1; 59e Setzinger (cage vide) 4-1.
Pénalités : 4 x 2’ contre Lausanne ; 5 x 2’ contre Langenthal.
Lausanne: Caminagoal; Stalder, Chavaillaz; Leeger; J.Fischer; Kamerzin, Reist; Borlat; Setzinger, Genoway, S.Fischer; Helfenstein, F.Conz, Le Coultre; Antonietti, Augsburger, Staudenmann; Primeau, Dostoinov, Sigrist; Ulmer.
Langenthal: Eichmann; Schefer, Müller; Guyaz, Cadonau; M.Leuenberger, Grieder; Kühni, Meyer; Kelly, Campbell, Tschannen; Gruber, Brägger, Carbis; Wolf, Weber, Kämpf; Hobi, Bodemann, Holenstein.
Notes : Lausanne sans Barbero (blessé) ni Mottet (surnuméraire) ; Langenthal sans Châtelain (blessé).

Écrit par Vincent Keller

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9 Commentaires

  1. @Billy Boy,

    Un peu d’indulgence avec la relève que diable ! Des gardiens de 20 ans avec un pourcentage d’arrêt de 95% y en a pas des masses en Suisse…

    (haaaaa Hiller …. )

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