On s’en Bâle les couilles

Ainsi donc, le FC Bâle est parvenu à créer l’exploit en boutant l’ogre Manchester United hors de la Ligue des Champions, générant ainsi son lot d’envolées dithyrambiques de la part du simple pékin footeux aux journalistes en passant par les techniciens de tous bords. Au-delà de l’exploit, ce résultat met surtout en évidence une caractéristique bien connue dans le milieu : la versatilité du fan.

Si tu n’as pas passé ta soirée de mercredi soir planté devant la télévision, la grande nouvelle a pu aisément t’échapper. Si tu n’as pas ouvert les journaux ce matin ni allumé la radio, dans ce cas aussi tu pouvais ne pas être au courant de cette information capitale. En revanche, si tu t’es connecté à Facebook, il était difficile de passer entre les statuts, les vidéos, les images, les prises d’écrans du classement de ce fameux groupe C, et tout le toutim que tes 96% d’amis – pardon, de contacts – se sont empressés de balancer sur le réseau social sitôt la victoire des Rhénans acquise. Maintenant tu le sais, Bâle est incroyable, magique, magnifique, hallucinant, l’équipe a fait un super match. Tu peux même passer ta journée à visionner les buts de Marco Streller et d’Alex Frei sous tous les angles possibles, sauf sous leurs shorts. Justement, parlons un peu des deux buteurs bâlois qui ont permis à la Suisse entière de s’extasier.Si ma mémoire est bonne, Marco Streller est ce grand pin muni de deux pieds gauches et carrés qui affole les défenses adverses lorsqu’il est capable de dominer ses adversaires mesurant 1 mètre 12 dans le jeu aérien. Celui qui a grandement contribué à mener la Suisse sur le chemin des désillusions lors des récentes campagnes et autres grandes compétitions, bien qu’ayant été le buteur providentiel à Istanbul lors d’un fameux match retour d’un barrage contre la Turquie. Celui qui a violemment ramassé dans la presse nationale et qui, fort d’un mental en acier trempé, a courageusement tourné le dos à l’équipe nationale suite à cette cabale orchestrée par les médias et les fans de la Nati.

C’est donc la tête de Turc patentée du football suisse qui a permis à son club d’ouvrir la voie du succès de prestige. Avant cette 9e minute, on pouvait encore entendre moult quolibets et autres remarques désobligeantes à l’égard de l’attaquant bâlois. Et sur un coup de pied – similaire à celui qui lui ferma les portes de l’équipe suisse –, le voilà propulsé idole de tout un peuple et surtout de tout un pays. Le même qui l’a conchié durant de longs mois. Certes, il fallait encore attendre le coup de sifflet final afin d’entériner cette nouvelle dimension et ne pas retomber dans une réalité moqueuse. Car voilà, hier soir, ce n’était pas seulement Bâle qui jouait l’un des matchs les plus importants de son histoire, mais la Suisse tout entière qui, désenchantée par la déconfiture de son équipe nationale, s’est ralliée à la cause rhénane.
Le constat est identique pour Alex Frei. Asticoté plus durement encore que son compère du fait de son plus grand talent, ses erreurs ont été davantage attaquées mais le résultat fut le même avec la rupture entre le numéro 13 et le public helvétique. On ne jugera pas ici le personnage Alexander Frei – faisons confiance aux plus fervents partisans de la Nati qui ont accompagné les Rouges des Îles Féroé jusqu’au Portugal en passant par la Géorgie et l’ont directement côtoyé. Le joueur Alexander Frei suit la même trajectoire, passant du zéro au héros en une seule rencontre ; lui non plus n’a pas échappé à cette vague exubérante générale qui a suivi la qualification du FC Bâle pour les huitièmes de finale de la Coupe aux grandes oreilles.
Forcément, certains se sentent aujourd’hui un peu couillons. Une grande majorité de Suisses qui ont émis leurs indubitables théories à ce sujet à dire vrai. La question de savoir si un retour des deux lascars en équipe suisse était envisageable a même effleuré certains brillants esprits, c’est dire le niveau. Autrefois démolis, les voilà portés aux nues, placés sur un piédestal indéboulonnable. Honte à nous, miséricordieux que nous sommes pour avoir fait à l’époque preuve d’une telle inélégance et de tant de bassesses à l’encontre de leurs êtres ! Demandons le pardon pour nos offenses et péchés. L’état de grâce est à nouveau à son apogée, iridescent et indivisible. Du moins, jusqu’à la prochaine déconvenue…

Car l’homme n’apprend et n’apprendra jamais de ses erreurs. Cela fait partie de son patrimoine génétique, atténuant ainsi sa responsabilité directe. Faisons aussi mention à un troisième homme cher à Graham Greene et grand artisan du succès bâlois (lisez suisse) : Xherdan Shaqiri. Nous avons tous le souvenir de nos maintes complaintes et éructations au sujet de l’origine multiethnique et bigarrée de l’équipe de France lorsqu’elle raflait tout sur son passage. C’était trop facile, pas assez… national. Et voilà qu’il va falloir maintenant compter sur une génération aux consonances pas franchement helvétiques pour ramener le pays en direction du gotha du football. Naturellement, cela ne pose plus aucun problème maintenant. Belle ironie qui nous fait sentir encore un peu plus cons. Le brun, ça tache mais il existe toujours un moyen pour que ça parte ; tout comme la mémoire sélective.
Il n’est nullement question de remettre en cause la performance réalisée par le FC Bâle, mais juste de mettre en lumière le décalage comportemental du fan suisse de base et de ses rapports ambivalents et paradoxaux face à certains cadres qui représentent – ou représentaient – l’équipe nationale. Nous avons tous la mémoire courte. Une mémoire de poisson rouge. Mais est-ce vraiment une surprise aux pays des Rougets ?
Photos joueurs copyright Pascal Muller, www.mediasports.ch, et du stade Gil Tonic

Écrit par Mathieu Nicolet

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25 Commentaires

  1. Tu confonds Bâle et Nati. Dans la Nati, Frei et Streller ne faisaient pas grand-chose, alors que dans leur club c’est autre chose.

    Il n’y a pas de mal à penser du bien de joueurs qui jouent bien dans leur club, sans pour autant oublier leur piètre performance dans la Nati. Personne ne retourne sa veste dans ce cas.

    Tu comprends?

  2. Frei et Streller ont bien joué hier, même si sur le premier but un Manchunien est à terre mais que nos amis bâlois jouent encore (ce qui a évidemment échappé au bon docteur Débonnaire et à Develouais qui, hier, se sont pris pour Rolland/Larqué de la pire époque) et que le deuxième n’aurait pas été raté par Moussilou, c’est tout dire.
    Ils ont bien joué mais ils ne sont pas (ou plus) des joueurs exceptionnels et qu’à tout prendre, ce printemps, j’aurais préféré Nani et Rooney à ces deux solides gaillards.
    Bref, ne confond pas le fan de base avec Develouais, c’est une insulte au fan de base qui vit dans les bonheurs de l’instant et se sait versatile tandis que l’autre se croit savant et ne fait que barboter dans les banalités.

  3. Mouai, article pas terrible.

    J’ai surtout l’impression que Cartonrouge voulait être les seuls à ne pas penser comme les autres…mais c’est habituel sur ce site quand ça concerne Bâle!

    Moi je m’en fous, j’ai trouvé Bâle, Frei, Streller, Shaquiri et tous les autres « incroyable, magique, magnifique, hallucinant, l’équipe a fait un super match » et merde bien!

  4. 1) Frei et Streller sont les mêmes gars, qu’ils jouent pour le FCB ou la Suisse.

    2) Frei est toujours le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de Suisse. Plutôt intéressant comme piètre perfomance

    Tu comprends ?

  5. Pas tres chic de la part du FCB de continuer l’action alors qu’un Mancunien est au sol depuis dix secondes… Si le FCB aurait été fair-play et arreté le jeu, le 1-0 ne serait peut-etre jamais tombé et cet article pas eu lieu d’etre.
    C’est pas une excuse, mais on voit bien que la défense mancunienne arrete de jouer.

    Le FCB n’a pas été malheureux sur ce match que Manchester remporte 9 fois sur 10…

  6. Oh mais arrêtez avec vos conneries! Vous savez tous autant que vous êtes que le 95% des suisses (moi compris) qui suivent le foot ont pensé tout ce qui est dit dans cet article (et les 5% restant c’est les bâlois et leurs fans à travers le pays…). Et à ceux qui disent que l’article confond Bâle et Nati, regardes 2 secondes la formation de l’équipe nationale, et tu remarqueras que près de la moitié de l’équipe est bâloise. Donc on se calme, les lunatiques!

    Sinon, immense respect au FCB pour la perf’ de hier soir (même à Park Joo, qui a probablement fait son premier bon match de sa vie), en espérant un tirage Nicosien pour les 8èmes =)

  7. Article nul ! Carton rouge une belle bande de rageux cette fois ! Je me rappelle dans vos précédents articles, à chaque résumé de soirées de la champion’s league, vous répétiez sans arrêt que bâle ne passera pas les phases de groupes. Frei Streller ont encadré une jeune génération montante tu foot hélévtique ce qui fait que Bâle gagne et non l’équipe de Suisse ! Frei est le meilleur attaquant que la Suisse n’ait jamais connu !

    Tu comprend ?

  8. Et oui, quoi qu’on en dise Frei reste le meilleur buteur de l’équipe de Suisse. Sauf qu’à Bale, ils ont fait ce qui n’a pas été fait à la nati, les expérimentés qui encadrent et aide les jeunes montants. Mais comme les résultats ne suivaient pas, tout le monde a préféré leur cracher dessus en oubliant tous les bons moments…
    Le problème dans le monde du foot suisse, et surement dans les autres pays, ce sont les « Footix » qui y vont chacun de leurs théories fumeuses, ont la mémoire courte et on évidemment déjà tout vu tout vécu, mais n’ont certainement jamais touché un ballon, couru sous la pluie ou assisté à un mauvais match par un temps à ne pas mettre un footballeur dehors…

  9. Tres mauvais article, desolé.

    Arrete d’etre aussi Suisse (et je le suis), soit un peu heureux, fan de Bale ou non, c’est un plaisir supplementaire depuis la victoire de la Nati contre l’Espagne. De la a dire que c’est la plus belle victoire du football suisse, c’est perdre la memoire et franchement non, mais ca reste une superbe performance.

    Moi ca m’a plu, Frei, Streller, Suisses ou non Suisse, je m’en tape, c’etait un superbe match, avec un beau vainqueur. Nicosie, Bale, Zenith, Napoli, Leverkusen en 1/8, quel bon vent de fraicheur dans cette CL. Pour une fois que Platini fait qqch de bien dans ces decisions…

  10. Purée le niveau intellectuel des commentaires…

    c’est écrit noir sur blanc dans le dernier paragraphe que l’auteur ne remet nullement en cause la portée de l’exploit, mais bien le traitement vis-à-vis de Frei et Streller notamment.

    À quand un test de QI en lieu et place des kaptchas pour pouvoir poster un commentaire ?

  11. L’article a certes le mérite de rappeler quelques vérités à propos de la versatilité des fans mais était-ce vraiment nécessaire?
    En revanche, il passe à mon humble avis à côté du principal, à savoir pourquoi une telle différence de comportement et de performance des deux bâlois lorsqu’ils portaient le maillot rouge à croix-blanche. A l’inverse des coachs successifs du FC Bâle, Hitzfeld n’a jamais su trouver le bon mélange entre sévérité et gentilesse pour gérer les 2 rhénans au sein de la Nati. A mon avis, c’est lui le principal responsable de ce fiasco. Une meilleure gestion de ces 2 lascars n’aurait pas conduit à l’isolement des intéressés qui soit dit en passant n’ont jamais rien fait pour faciliter les choses.

  12. Le commentaire de Goldorak est clairement le plus avisé.

    Personne n’a oublié ce que Frei a apporté à la Nati (pour Streller, c’est une autre histoire, parce que hormis Istanbul, il sera toujours resté l’espoir décevant, au même titre que Vonlanthen dont on était en droit d’attendre monts et merveilles). N’empêche que, avant sa retraite international, ça faisait deux bonnes années qu’il n’apportait plus rien à l’équipe nationale, alors que dans le même temps, il cartonnait, et cartonne toujours, avec le FCB. La question est donc: pourquoi? Et là, j’ai pas de réponse.
    Dans le cas de Strellette, c’est encore différent, car j’ai la sensation qu’avoir quitté l’équipe suisse l’a bonifié. Il n’a jamais été aussi bon que depuis qu’il ne joue plus avec la Nati. Dans son cas, il avait peut-être besoin de cela pour se libérer. Dès lors, on ne va quand même par réclamer son retour!

    Sinon, à chaque match du FCB depuis un an, j’ai une pensée pour Stocker dont j’étais grand fan. Avec l’éclosion de F. Frei, de Shaquiri, de Xhaxa, j’espère qu’il aura encore l’opportunité de retrouver sa place dans l’équipe après sa blessure. C’est un peu comme s’il avait raté le train en marche et que d’autres lui étaient passés devant. Bon, si Shaqiri est transféré cet hiver, il devrait y avoir une place pour lui.

    Quant à ceux qui prétendent que Bâle aurait dû arrêter le jeu, là, je suis estomaqué! 2 mancuniens se téléscopent. l’un tombe. Dans le même temps, Shaqiri va récupérer le ballon (il ne peut rien voir de ce qui se passe dans son dos) puis centre. Bref, le jeu se poursuit, on est à l’orée des 16 mètres,, Streller va quand même pas contrôler le ballon pour la mettre dehors! Faut pas pousser. C’est un fait de jeu et si ça s’était produit de l’autre côté du terrain, on n’en parlerait même pas! C’est malheureux pour la défense, mais ça s’arrête là!

  13. Je pense que la presse est plus versatile que les fans et cela faut pour Carton Rouge.
    Ce que l’auteur ne comprend pas, c’est que ceux qui critiquaient hier ne sont pas forcément les mêmes que ceux qu’on entend aujourd’hui !
    C’est le même problème que les sifflets dans un stade. Quand les 20% du stade sifflent, les commentaires ne parlent jamais des 80% qui ne sifflent pas mais d’un tout !

  14. Le problème est qu’on nous a floué avec ce type qui est arrivé en trombe, qu’on nous a promis avec lui la culture de la gagne, le beau jeu. Alors qu’en réalité il n’apporte rien, n’a pas inculqué la moindre jouerie à notre Nati. Le problème est qu’on a fait le procès des mauvaises personnes, en l’occurence Frei et Streller. Ils n’étaient peut-être pas bons avec la Nati, mais le résultat est que la Nati n’est clairement pas meilleure sans eux.

    Cette performance incroyable nous amène à un constat des plus graves, à quand le limogeage de « notre » « séléctionneur » « national » ?

    Je salue la perf’ réalisée par les Bâlois, j’en reste néanmoins convaincu que les deux zigotos pouvaient apporter plus à la Nati lorsqu’ils étaient décriés.

  15. @ PACA:

    La presse est plus versatile, mais elle, est la même…

    80% qui ne sifflent pas, mais une grande fraction qui n’en pensent pas moins…

  16. Merci Goldorak et Olmat de remettre un peu l’église au milieu du village et de remonter un peu le niveau des commentaires.
    Je pense aussi qu’il n’y avait aucune raison d’arrêter le jeu sur le premier but bâlois, ce sont deux joueurs de ManU qui se collent un coup de boule en ratant tous deux un ballon aérien – surtout que quoi qu’en disent certains, c’est A L’ARBITRE et non aux joueurs d’arrêter le jeu. La prochaine fois qu’il y a une situation chaude et que tu es défenseur, tu te roules par terre pour que l’action s’arrête?!?
    Et puis, c’est vrai, la vraie question est de savoir POURQUOI il a y eu une telle différence entre les Frei-Streller de la Nati et les Frei-Streller du FCB. Je suis là aussi d’accord: s’ils n’ont pas été foutus de faire les vétérans sages qui encadrent les jeunes, cela doit forcément être autant de leur faute (ils se la jouaient quand même sacrément divas en sélection), que de celle du coach – qui lui aussi se la raconte pas mal.
    Cela dit, maintenant qu’ils sont partis, qu’ils laissent les jeunes tenter de se qualifier tous seuls. Après tout, comme beaucoup l’ont dit, le tirage de la WC 2014 est sensé être « facile » et « abordable » pour la Suisse. Bon courage!

  17. bah de la part d’un site qui nous parle plus que de foot allemand à longueur d’article, chier encore une fois sur le foot suisse ou ces club ne me surprend même pas.

  18. Pas terrible l’article du petit professeur M.Nicolet donneur de leçons…
    Bâle a gagné un match contre le prestigieux MU dans le doute pour se qualifier,bravo…
    On dirait que le petit prof s’est défoulé dans son enthousiasme débordant !

  19. Superbe article, bien démonstratif du fan opportuniste: le fan suisse (oxymore?). A commencer par la presse, première à avoir démonté le meilleur attaquant de l’histoire du pays et le buteur providentiel de Turquie. Honte à nous! Beau doigt d’honneur dans notre gueule.

  20. Être fan c’est A ) pleurer tout les joueurs la disparition de l’émission de Séverine Ferrer sur M6 et B ) n’être pas forcément tout le temps dans une logique de recul, on gardera ça pour le bureau. Là on s’amuse, on s’enflamme, on critique, on encense, ça fait partie du voyage.

  21. Il me semble que, plutôt que de parler des lacunes de Frei et Streller en équipe de Suisse (qui n’ont jamais eu la chance d’y côtoyer Xhaqka), il faudrait avant tout souligner l’exploit extraordinaire du FCB. On a de quoi être fiers. Bâle alignait 7 joueurs suisses dans son onze de base, pour la plupart tous issus de son centre de formation. A part le Barça, il y a peu d’équipes qualifiés pour les 8e qui peuvent s’en vanter. Alors prétendre que Moussilou aurait mis le but que Frei a marqué, je pense pas que ça ait quelque chose à faire dans cette discussion. Bâle a démontré qu’en travaillant avec du coeur et avec ses propres armes, avec un soutien de toute une ville, on pouvait renverser des montagnes. Voir Streller et Frei (quels joueurs) venir poser des tacles aux 16 mètres pour défendre le Graal, voir la joie qu’ils éprouvent à enfin pouvoir jouer comme ils le souhaitent sans que tous les gueulets du pays leur reprochent sans cesse les mêmes choses, Cabral courir 15 kilomètres au moins, etc…ça, ça n’a pas de prix !!!!

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