CartonRouge.ch lance son propre Ballon d’Or !

Ton site préféré innove en ce début d’année 2012 : vu le sketch ridicule qu’est devenue l’élection du Ballon d’Or FIFA/France Football, nous avons décidé de désigner nous aussi les meilleurs joueurs du monde. Mais non pas sur le bling-bling et le glamour comme la FIFA, uniquement sur une analyse impartiale et rationnelle des performances des stars du foot mondial. Depuis le temps, tu nous connais, notre objectivité n’est plus à démontrer…

Ainsi donc, la FIFA et France Football ont attribué leur Ballon d’Or lundi dans une relative indifférence. Contrairement au scandale de l’an passé, cette année l’identité du lauréat ne suscite guère de controverses. En revanche, déjà largement discréditée dans le passé par des désignations incompréhensibles ou des oublis coupables, la distinction chère à Sepp Blatter a perdu le peu de crédibilité qu’il lui restait avec la liste des 23 sélectionnés. Il serait trop long de relever ici la somme interminable des incohérences de ladite liste, on se contentera d’en relever quelques-unes.

N’importe quoi…

Comment se fait-il, par exemple, que les meilleurs buteurs des championnats classés 1, 3 et 4 dans la hiérarchie UEFA, soit la Premier League, la Bundesliga et la Serie A ne soient même pas représentés ? Pourquoi le FC Porto et ses stars Hulk et Falcao, auteurs d’une saison quasi parfaite, n’ont pas eu droit à la citation ? Par quel miracle les deux seuls représentants de la Bundesliga, Müller et Schweinsteiger figurent-ils dans la liste des 23 meilleurs joueurs du monde alors que le très sérieux Kicker les classe respectivement 43e et 48e de la Bundesliga 2010-2011 ? Alors qu’en revanche leur coéquipier Gomez, dont la moyenne de buts par match en 2011 égale presque celle de Messi et Ronaldo, meilleur buteur de l’actuelle Ligue des Champions et impérial en équipe nationale, est absent ? Autant Sneijder méritait amplement le Ballon d’Or en 2010, autant on ne voit pas trop ce qu’il a fait en 2011 qui justifie ne serait-ce que sa présence dans la liste. Et on pourrait multiplier les exemples…

Le Bling-Bling d’Or

Bref, force est de constater qu’aujourd’hui, le Ballon d’Or FIFA/France Football ne récompense plus vraiment les joueurs en fonction de leur performances sur le terrain et des titres qu’ils ont gagné dans l’année mais bien davantage en fonction de leur prestige, de leur palmarès passé et de leur salaire. A part son transfert très lucratif au Daghestan, qu’a donc réussi ou gagné Samuel Eto’o en 2011 qui justifie son rang de 8ème meilleur joueur mondial de l’année ? Le Ballon d’Or est bel et bien devenu le Bling-Bling d’Or. Partant de ce constat, on a décidé de ne plus s’énerver en découvrant les aberrations de la sélection annuel de ce trophée et de le prendre pour ce qu’il est, ni plus ni moins : soit un simple prétexte pour un événement mondain visant à l’autocongratulation de la grande famille du football qui permet aux principaux dirigeants de la planète foot de parader aux côtés de joueurs issus exclusivement de cinq ou six clubs prestigieux et sélectionnés davantage pour leur glamour que pour leurs exploits sportifs.

Scientifique et infaillible

Pour pallier à la faillite du Ballon d’Or officiel, on a décidé de créer notre propre distinction, dont nous n’avons pas encore trouvé de nom (si tu une idée, ami lecteur…). Mais nous, malgré tout le respect que l’on a pour eux, on ne va pas simplement aller demander à Biplob Bhattacharjee, capitaine du Bangladesh, Ung Chamroeun, entraîneur du Cambodge, ou Pierre-Alain Dupuis, journaliste suisse (il a voté Messi-Xavi-Ronaldo, sans doute en pensant voter Frei-Streller-Ronaldo) d’aller cocher trois noms en vitesse sur une liste dirigée. Non, on va faire ça de manière rigoureuse et scientifique, de manière à aboutir à un classement infaillible qui ne souffrira bien évidemment pas de la moindre contestation.
Le principe est simple : on a découpé l’année en périodes de généralement une semaine, parfois un peu plus, parfois un peu moins, selon la richesse de l’actualité footballistique. Durant chaque période, l’un de nos rédacteurs (on alternera) décortiquera tous les matchs disputés (championnats, coupes, coupes d’Europe, équipes nationales…) et attribuera des bons et des mauvais points aux joueurs qui se sont particulièrement illustrés. Bien entendu sans jamais se départir de l’objectivité absolue et de l’affranchissement de toute considération partisane qui font la légende de CartonRouge.ch depuis sa création. 

On commence bientôt

Pour chaque période, douze joueurs se verront attribuer des bons points, entre 1 et 25 pour leurs exploits Et comme on n’est pas à l’école des fans, trois joueurs qui se seront particulièrement illustrés par des performances médiocres, un comportement anti-fairplay ou tout autre acte contraire à l’esprit du jeu se verront retirer de 5 à 15 points. Et pour tenir compte du fait que le football est avant tout un sport collectif, les joueurs ayant inscrits des points recevront des bonus en fonction des titres gagnés avec leur équipe (par exemple, 50 pour une victoire à l’Euro ou en Ligue des Champions). Je ne vais pas t’embêter plus longtemps avec les détails techniques, il y a un semblant d’esquisse de règlement mais tu verras au fur et à mesure. Et à la fin de l’année, on fait les comptes, on a notre classement scientifique et rigoureux, on le compare avec la sélection FIFA/France Football et on rigole un bon coup. Vu que tous les championnats n’avaient pas encore repris, la première période durera exceptionnellement deux semaines. Donc le premier classement, ce sera en début de semaine prochaine pour les grands débuts de cette nouvelle rubrique.

Écrit par Julien Mouquin