Vive la Ligue Magnus !

On ne peut pas rester sur un échec dans la vie. Il y a un an, CartonRouge.ch s’était déplacé pour un certain HC Mont-Blanc – Gap (1-11), qui a largement dépassé les limites du grotesque. Il convenait donc d’aller suivre un vrai match pour être sûr que la Ligue Magnus était vraiment infâme ou voir si nous étions simplement mal tombés…

C’est donc parti pour un Chamonix – Grenoble de tous les dangers. Les Chamois sont premiers à égalité avec Rouen, mais avec un match en plus. Les Brûleurs de Loups sont quant à eux un peu à la traîne, mais toujours dangereux. Après un petit tour sur Bwin et 23 francs 76 judicieusement placés sur les Isérois (bonne cote de 3,5/1), le match prend tout de suite un peu plus d’intérêt… Et comme il faisait moins 22° dehors, autant aller là où il y a de la glace.

A peine arrivés à la patinoire Richard Bozon, après un détour à la Brasserie du coin, la surprise est totale. Dans l’enceinte, il fait près de 15 degrés de plus qu’à Malley un soir de derby. Le sourire aux lèvres et après avoir commandé une première bière (une Nastro Azzuro, bon point), un spectateur local met une mine gratuite à Benoît Laporte, coupable à ses yeux de «dégueuler sur Luciano Basile». Deuxième bon point, ça part fort. Dans l’enchaînement, le numéro 52 du «CHC» (et va, et va, et va chier, éructeraient certains) nous fait bonne impression. Un certain Arnaud Hascoët, 25 ans et formé à Caen. Dans les prix de Chris McSorley, mais sans doute un peu court (1m67) pour son système-de-la-mort-qui-tue.

Le déplacement aurait sans doute aussi valu pour la coupe de cheveux du portier haut-savoyard. Ce dernier a réussi à nous proposer une crête cristianoronaldesque, tout en ayant un masque par dessus. Un bien bel effort qui vaut largement un troisième bon point ! Mais qui ne l’empêche toutefois pas de prendre des buts casquettes, comme sur l’ouverture du score de Grenoble inscrite par Aquino. Un but après lequel il n’oublie évidemment pas de se recoiffer.

Cette rencontre nous a également fait plaisir au niveau des noms improbables de certains joueurs. Ainsi, le club recevant est coaché par le bon Stéphane Gros et a eu la bonne idée de marquer son premier but par un certain Laurent Gras, pendant que Hardy multipliait les parades. Les journalistes locaux doivent s’en donner à coeur-joie tout au long de la saison, comme le nombre de jeux de mots à la con que nous avons pu faire grâce à ce bon Masson, qualifié après quelques bières de bon fabricant de jeu et de véritable architecte de la tactique chamoniarde. Nous n’avons en revanche pas eu l’occasion de vérifier si Arthur Cocar était vraiment nul en baston (tandis que le surnom officiel de son coéquipier Tom Charton est Mr Muscle). Et que de regrets en constatant qu’Alexandre Rouleau est défenseur et non gardien !

Première période terminée, retour à la buvette et nouveau fou-rire. Un type commande sans sourciller un rosé-melon et un demi-citron. On hésite à attribuer un nouveau point positif, mais on finira par en attribuer deux d’un coup. Un banc de demoiselles russes en goguette vient de faire son entrée. L’une d’entre elles s’offusque d’entrée des vodka de seulement 4 cl. qui sont servies au bistrot de la patinoire. Dans ce restaurant d’ailleurs, on peut manger une fondue tout en regardant le match depuis derrière une des deux cages, directement collé au plexiglas. Le bonheur…

On ne manquera pas de relever aussi, au premier rang des places assises, une barrière en bois dont l’étage supérieur est traversé par un câble métallique. L’objectif de cette ingénieuse invention ? Empêcher le quidam d’y reposer son gobelet de bière. Par contre, il est possible de le faire sur la poutre inférieure, là où on peut également reposer ses pieds. Logique.

La deuxième période est un peu molle et ce salaud de Korenko fait évoluer le score dans le mauvais sens pour le porte-monnaie. Il convient donc d’aller rechercher un peu de liquide pour encourager de plus belle les Brûleurs de Loup au troisième tiers-temps. Il faut croire que les «Grenoblois ! Grenoblois ! Grenoblois !» chantés à tue-tête en compagnie d’un junkie affublé d’un drapeau américain ont payé. Menés 3-2, les Isérois retournent la situation en trois minutes, finissent par l’emporter 3-5 et me remboursent largement les 11 euros payés à l’entrée. Une bien belle soirée.

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2 Commentaires

  1. Enorme. Dire que j’envisageais d’aller à Chamonix ou à Morzine pour aller voir les « Brûleurs de Loups ». J’ai bien ri et ça me donne encore plus envie d’y aller 🙂

    Un petit tour sur le site de la Fédération Française de Hockey est également à conseiller : les noms des équipes et leurs logos sont à mourir de rire (Bélougas de Toulouse Blagnac; un must)

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