Prêt, Ambühl ?

Ça part sur de bonnes bases, tout ça ! En prolongeant de deux matchs ses différentes séries en cours face à Zurich, Gottéron démarre sa demi-finale de la meilleure des manières sur le plan comptable. Et le plus réjouissant, c’est qu’il y a encore une certaine marge.

Pas besoin de sortir le match parfait, seule la victoire compte, mais pour la quatrième fois en huit matches de play-off, Gottéron a montré mardi soir une forme de suffisance en baissant de plusieurs niveaux une fois l’avantage pris en début de match. Parlons-en, de ce début de match de classe mondiale: on n’a tout simplement pas vu les Zurichois durant le premier quart d’heure. Tout allait trop vite pour des champions en titre pour qui le 2-0 après vingt minutes tenait du miracle. Un peu de maladresse et de malchance en moins, et c’était 4-0 pour le même prix. Même si l’honnêteté me pousse à reconnaître que nos deux buts lui doivent pas mal, à la chance: deux shoots totalement ratés de Kiwi pour une feinte de déviation de Beni sur le premier et un pas de deux ahurissant Blindi-Flüeler sur le deuxième. On prend volontiers, merci.

Réveil zurichois ou syndrome Gottéron-Bienne? Alors que les seuls pucks vus dans notre camp jusque-là étaient des dégagements interdits de Lions aux abois, les visiteurs parvenaient enfin à s’installer chez nous dans le tiers médian jusqu’à ce qu’Andres «Elbow» Ambühl ne fasse taire l’ex-ex-ex-ex-meilleur public de Suisse sur une inspiration de Seger. La peur d’un scénario à la Bienne allait grandissant jusqu’à ce que le Fils profite d’un deux contre un pour nettoyer la lulu au lieu de donner à Juju comme Flüeler et quelque 6700 autres s’y attendaient. Fini? Non, par le truchement d’un shoot en box-play de Blindi transformant Benji en fantôme, rouleau heureusement sans conséquence.
La première coche est pour nous en ayant donné l’impression d’en garder sous la pédale. Par ailleurs, je ne sais pas si c’est le fait qu’Andrei survole les débats qui lui fait de l’ombre, mais notre Julien national est quand même en dedans depuis son retour de suspension. Sa célèbre feinte n’a pas marché une seule fois en sept sorties si j’ai bonne souvenance, la réussite ne l’accompagne pas autant que d’hab, et il commet des imprécisions inhabituelles. Combien de contrôles manqués mardi, de pucks qui lui échappent? (Ce paragraphe s’autodétruira bien sûr après son sextuplé de samedi.)

Seger épais

Le ZSC et nous, c’est un couple spécial, et c’est nous qui portons la culotte depuis le 4 mars 1980 (je m’en souviens hyper bien, j’avais cinq mois). Gottéron est au club de Walter Frey ce que Rafa est à Roger, à ceci près que toute la saison de hockey se joue sur la même surface. Lorsqu’ils dominent légèrement les débats, les Stadtzürcher finissent tout de même par s’incliner, comme jeudi au Hallenstadion.
Devant leur public de théâtre, Seger & Co. avaient pourtant pris le Dragon par les cornes dès le début du match, meilleur moyen d’éviter une tornade fribourgeoise du même genre qu’au match numéro 1. Plier sans rompre, et mettre au fond une de nos seules occases: ça aussi, on sait désormais faire. En profitant d’une absence de Flüeler pour égaliser à 1-1, Hasani confirmait être sur la voie de la guérison de son syndrome du ratage de but vide.

«Tamisiech, cette fois non plus, ça ne va pas jouer», semblaient déjà se dire les futurs ex-champions. Le momentum était passé de notre côté pour ne plus nous quitter: une dernière frayeur sur l’occase de Trachsler en début de prolongation, puis le moment de grâce d’Abplanalp qui se prend pour Andrei en le décalant magnifiquement. Placés à l’extrémité opposée de la «patinoire», on a tous vu le puck entrer. Le Fils aussi, évidemment, sûr de son coup, qui fêtait déjà la victoire auprès de notre banc pendant que Messieurs Rochette et Wiegand consultaient la vidéo. Un seul regret: il aurait fallu laisser le puck aux Zurichois au lieu de le sortir, ça aurait été beaucoup plus drôle avec un but du ZSC dans l’enchaînement !

Écrit par Hilde Blatter

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1 Commentaire

  1. Voici enfin son apparition! Cet article tant attendu par tout un peuple aura eu le mérite de nous faire patienter autant que le Fils en prolongations. Merci pour lui.
    C’est d’ailleurs le futur défenseur étranger zurichois, L. Tolstoï , qui doit bien se poiler devant le deuxième titre, tout comme le fera Thibaut top-dragon-scorer l’année prochaine.
    Concernant Juju, il est vrai que ses trente-trois chirurgicaux tirs en play-off n’ont fait trembler les filets (depuis l’intérieur…) que deux fois, mais c’est certainement parce qu’il a un peu peur de péter la rondelle ou un truc comme ça. Ça va passer.
    En attendant, même Roger (mais pas Stan…) rêve d’un probable 15-0 dans le match Dragons-Lions, afin que ces premiers se qualifient facile.

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