Bundesliguide : Hannover 96

Après deux très bonnes saisons, Hanovre est un peu rentré dans le rang en 2012/1023. Sechsundneunzig n’aura qu’une idée en tête pour ce le championnat qui débute incessamment sous peu : retrouver l’Europe.

2012/2013 :

9e. 4e en 2011, 6e en 2012, 9e en 2013, on ne parlera pas de dégringolade mais d’un recul pour un club qui s’est découvert des ambitions nouvelles depuis trois ans. Si l’on y ajoute une campagne européenne bien moins enthousiasmante que la précédente, on conclura donc à un bilan 2012-2013 très mitigé pour Hanovre et un fort goût d’inachevé. Car Sechsundneunzig disposait de l’une des offensives les plus puissantes de la ligue et s’est montré redoutable à domicile. En revanche, la défense a été catastrophique durant toute la saison et les résultats à l’extérieur dignes d’un relégué en puissance. Et l’entraîneur Mirko Slomka n’a jamais paru en mesure de corriger le tir. Un contingent pléthorique mais peu équilibré et un turn-over mal géré ont empêché l’équipe de trouver les automatismes et d’afficher l’homogénéité nécessaire pour exploiter un potentiel pourtant intéressant. Au final, Hanovre rate l’Europe au profit d’équipes comme Freiburg ou Frankfurt qui semblaient sur le papier beaucoup moins bien lotie. 

Objectifs :

Retrouver une place en Coupe d’Europe constituera le principal objectif d’Hanovre, c’est-à-dire une place dans les six premiers du championnat. Entre trois et six, d’après le président Martin Kind.

L’effectif :

Plus resserré que l’an passé, l’effectif semble toujours manquer d’homogénéité. Il y a beaucoup de solutions offensives avec les Huszti, Sobiech, Ya Konan, Diouf, Bittencourt, Schlaudraff et autres Nikçi ; par contre, le secteur défensif offre beaucoup moins de garanties, surtout dans l’axe : Schulz est un ancien latéral reconverti en défenseur central, Haggui était la doublure d’Eggimann la saison dernière, Sané est un pari incertain et Felipe n’a rien prouvé depuis son arrivée en Buli. La principale garantie que semble offrir cet effectif, c’est qu’on verra beaucoup de buts dans les matchs d’Hanovre cette saison, ça tombe bien je les ai mis deux fois à mon programme lors des trois premières journées. Par contre, pour arriver à retrouver la même efficacité collective que lors de la saison 2010-2011, l’entraîneur Slomka a du pain sur la planche. 

Le mercato :

Le nouveau manager Dirk Dufner avait réalisé des miracles à Freiburg mais son premier mercato à Hanovre laisse assez circonspect. 96 laisse filer quatre éléments qui étaient certes en perte de vitesse mais qui ont tout de même joué un rôle clé dans les succès des saisons 2010/2011 et 2011/2012, Pinto, Eggimann, Rausch et Abdellaoue et ils n’ont pas franchement été remplacés. Il y a bien l’arrivée de deux grands espoirs de la Buli, Edgar Prib et Leonardo Bittencourt mais ceux-ci viennent densifier des postes déjà bien pourvus. En revanche, le secteur défensif, si problématique l’an passé, ne reçoit qu’un seul renfort, le Franco-Sénégalais Salif Sané, fraichement relégué avec Nancy. Le président Martin Kind est plutôt près de ses deniers et, en l’absence de Coupe d’Europe, il y avait une volonté manifeste d’alléger l’effectif et la masse salariale. Soit mais il n’est pas certain que les priorités aient été correctement ciblées. 
Départs : Pinto (Levante), Eggimann (Union Berlin), Abdellaoue et Rausch (Stuttgart), Giesselmann (Fürth), Djourou (Hambourg), Radlinger (Rapid Vienne), Chahed (?).
Arrivées : Bittencourt (Dortmund), Prib (Fürth), Sané (Nancy), Ballas (Nürnberg II), Avevor (St. Pauli), Fuhry (Stuttgart).

Entraîneur :

Illustre inconnu lorsqu’il avait repris les rênes de Schalke 04 en 2006, Mirko Slomka avait amené les Knappen aux portes du titre (finalement perdu à Dortmund lors de l’avant-dernière journée) en 2007 puis en quart de finale de Ligue des Champions en 2008. Mais, comme tout entraîneur de Schalke qui se respecte, il finira par être viré après deux ou trois résultats un peu moins bons. Après une période de chômage, il reprend début 2010 une place dont personne ne voulait à la tête d’une équipe d’Hanovre traumatisée par le suicide de son gardien Enke et en grand danger de relégation. Après des débuts très pénibles et une série de déroutes monumentales qui conduiront ses dirigeants à lui adjoindre les services d’un psychologue, Slomka finit par redresser la barre et arracher miraculeusement le maintien lors de l’ultime journée à Bochum. C’est le début d’un conte de fées de deux saisons, avec deux qualifications européennes à la clé. Forcément, Mirko Slomka devient très convoité, son nom est même évoqué du côté de la Säbener Strasse munichoise et il rechigne un peu à prolonger son contrat en Basse-Saxe. Ces tergiversations provoqueront un conflit ouvert avec le manager Jörg Schmadtke qui a sans doute nui aux résultats de la saison passée. Finalement, Slomka prolongera à Hanovre jusqu’en 2016 et Schmadtke s’en ira tenter de redresser le 1. FC Köln. Désormais homme fort du club, Mirko Slomka va devoir prouver qu’il peut retrouver l’état de grâce des saisons 2010-2011 et 2011-2012.    

Atouts :

Hanovre conserve l’un des secteurs offensifs les mieux garnis de la ligue. Sans Coupe d’Europe, plus besoin d’opérer un tournus trop marqué, ça permettra de retrouver des automatismes et une condition physique optimale, comme en 2010-2011. La fin du conflit entre l’entraîneur Slomka et le manager Schmadtke et la levée des incertitudes sur le futur de l’entraîneur. Les arrivées prometteuses de Bittencourt et Prib. La vitesse de Diouf et Ya Konan. L’affirmation du Polonais Sobiech qui peut être davantage qu’un joker. Les qualités de passeur d’Huszti.

Faiblesses :

La défense, pas franchement renforcée, sera toujours le souci majeur, surtout si le gardien Zieler continue d’alterne le bon et le beaucoup moins bon comme lors du dernier championnat. Quelques-uns des héros de la saison 2010-2011 semblent plafonner, voire régresser, à l’image de Ya Konan, Schmiedebach, Zieler ou Schlaudraff. Les blessures à répétition de Pander et Andreassen. La difficulté de trouver la bonne formule en phase offensive. L’équipe pourrait devenir un peu lisse après le départ du teigneux Pinto. Il ne sera pas toujours possible de finir dans la première moitié de classement en ne marquant quasiment aucun point à l’extérieur.

Inconnues :

La défense d’Hanovre peut-elle retrouver une certaine crédibilité ?

A suivre :

Mame Biram Diouf. Longtemps remplaçant à Manchester United (un seul but marqué, juste devant moi contre Burnley), Mame Diouf a montré de belles qualités depuis son arrivée à Hanovre en janvier 2012. A tel point qu’il a fait (et fait encore, Stoke n’a pas renoncé) l’objet de pas mal de sollicitations durant l’été mais il semble préférer rester en Basse-Saxe pour éviter de retrouver un banc de touche en visant trop haut. Le départ d’Abdellaoue fait de lui le leader unique à la pointe de l’attaque hanovrienne, on attendra de lui un rôle de leader. Et qu’il taquine les vingt buts à la saison.

Sur nos monts, quand le soleil… :

Djourou et Eggimann partis, il ne reste plus qu’Adrian Nikci pour assurer une présence helvétique au Niedersachsenstadion. Et a priori plutôt une présence sur le banc ou dans les tribunes car l’ancien Zurichois n’a de loin pas encore fait sa place à Hanovre. Peu utilisé pour sa première saison en Basse-Saxe malgré le tournus opéré par Slomka, Adrian Nikci ne paraît pas devoir entrevoir du temps du temps de jeu supplémentaire face à une concurrence qui semble s’être plutôt raffermie durant l’été et sans matchs européens à disputer. De là à dire qu’il perd son temps à Hanovre et qu’un prêt serait peut-être une solution dans l’attente de jours meilleurs…

Stade :

HDI-Arena, 49’000 places.

Abonnés :

24’500.

Equipe type présumée :

Zieler ; Cherundolo, Haggui (Sané), Schulz, Pocognoli; Stindl (Schmiedebach), Hoffmann (Andreasen); Ya Konan (Bittencourt), Schlaudraff, Huszti ; Diouf (Sobiech).

Agenda :

4-6 avril 2014 : Hannover 96 – Eintracht Braunschweig. Depuis de longues années, Hanovre ne jouait que des derbies de substitution contre Wolfsburg. Cette saison va marquer le retour du vrai, du seul Niedersachsenderby. La police est déjà sur les dents.

En résumé :

On ne semble pas avoir complètement tiré les leçons de la saison dernière en Basse-Saxe et le secteur défensif risque de demeurer un frein à l’ambition. Néanmoins, avec un entraîneur aux pouvoirs renforcés, des objectifs plus lisibles en l’absence de coupes européennes et un contingent plus resserré, Hanovre a clairement le potentiel pour terminer dans la première moitié du classement. Après, pour finir dans le premier tiers, l’objectif avoué, cela dépendra en grande partie de la capacité de l’entraîneur Slomka à recréer une dynamique positive et à mettre en place une défense qui tienne la route.

Pronostic :

8e.

Écrit par Julien Mouquin

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