La capitale, le rocher… et les autres

Comme en Allemagne et en Espagne, le titre du plus palpitant des championnats d’Europe devrait se jouer entre deux clubs. Derrière le Qatar SG et l’AS Rybolovlev, les 16 autres clubs devront se battre pour les miettes. Rapide tour d’horizon de quelques forces en présence.

Ils vont jouer le titre

Sur le papier, on ne voit pas trop comment le titre pourrait échapper au Paris Saint-Germain. Sur une équipe déjà ultra-compétitive sont venus se greffer des joueurs de classe mondiale. Tous les postes sont doublés, voire triplés, et même un long parcours en Ligue des Champions ne devrait pas émousser leur effectif pléthorique. Fort de son expérience de l’an passé, le club de la capitale verrait tout autre résultat que le titre (voire plusieurs titres, Trophée des Champions exclu) comme une catastrophe. Toutefois, les blessures simultanées de onze titulaires, un accident du bus du club ou un retour inattendu de Leonardo-je-peux-faire-perdre-des-points-par-forfait-à-mon-club-en-bousculant-un-arbitre pourraient entraver leur marche en avant. Scénarios peu probables vous en conviendrez.
Adversaire déclaré des Parisiens, l’AS Monaco, malgré un recrutement cinq étoiles et l’indéfectible soutien de son nombreux public embourgeoisé, ne devrait pas ravir la première place aux joueurs de Paname, mais pourront raisonnablement viser la deuxième place et une qualification directe en Champions League, en attendant mieux l’année prochaine.

Ils vont viser le podium

Avec le recrutement de Dimitri Payet, l’OM possède avec Mathieu Valbuena deux des meilleurs passeurs du championnat. Problème, pour les mettre au fond, les Phocéens comptent sur André-Pierre Gignac, blessé entre trois et cinq mois par saison, et la nouvelle recrue Saber Khlifa, fraîchement rentrée de deux mois de vacances en Tunisie, dont un de Ramadan, et qui mettra donc vraisemblablement 4 mois et demi pour être compétitif. Ajoutez à cela que les Marseillais ne pourront que difficilement avoir la même baraka que l’an passé (18 victoires par un but d’écart), la saison à venir sera certainement plus compliquée que la précédente.
Mêmes problèmes offensifs du côté lyonnais. Lisandro parti pour plus riche, Bafétimbi Gomis avec la réserve dans l’attente d’un transfert qui ne se fera peut-être jamais, Michel Bastos définitivement transféré et Yoann Gourcuff toujours pas au meilleur de sa forme, l’OL s’est clairement affaibli. Il sera donc compliqué pour les Gones d’arracher une place sur le podium.
Ils tiendront les seconds rôles
Cinquième l’an passé après avoir longtemps flirté avec la Ligue des Champions et vainqueur de la prestigieuse Coupe de la Ligue, l’AS Saint-Etienne veut faire aussi bien cette année. Les Verts ont certes perdu leur attaquant vedette Pierre-Emerick Aubameyang, parti rejoindre un championnat bien plus attractif que la Ligue 1, mais ils peuvent toujours compter sur Brandao pour enfiler quelques vieux buts bien moches et sur Stéphane «gros melon» Ruffier pour quelques prouesses dans les cages du Chaudron. Toujours est-il qu’une nouvelle place dans les cinq premiers cette année sera un excellent résultat pour l’équipe du Forez.

Les Girondins de Bordeaux, détenteurs de la Coupe de France, auront également une carte à jouer. L’effectif est resté stable, récession oblige, et contre toute attente on laisse Francis Gillot travailler plus ou moins tranquillement, ce qui devrait permettre aux Bordelais d’accrocher une place européenne au mois de mai prochain.
Enfin, pour autant que rien ne bouge avant la fin du mercato, Lille pourrait également tirer son épingle du jeu. Les Ch’tis ont, pour le moment, su garder dans leur effectif les joueurs essentiels, à l’exception de Dimitri Payet. Si René Girard a pu être champion il y a deux ans avec un effectif de bras cassés, il peut sans autre amener les Dogues dans les hauts du classement. Les joueurs du Nord auront également l’avantage de ne pas jouer de coupe d’Europe cette année et ainsi pouvoir recharger complètement les batteries entre deux palpitantes rencontres contre Reims et Guingamp.

Ils vont décevoir

L’OGC Nice va inaugurer son nouveau stade en septembre, ce qui porte généralement la poisse. D’ici là, ils auront certainement passé le cap des barrages de l’Europa League et seront qualifiés pour les phases de poule. Dario Cvitanich est finalement resté (pour le moment), mais semble l’avoir fait contre son gré. Renato Civelli, pilier de la défense et buteur à ses heures, lui, est parti. Quatre excellentes raisons pour que les Aiglons ne réitèrent pas l’exploit de l’an passé qui les a vus terminer le championnat à une probante quatrième place.
Montpellier, lui, va devoir négocier l’après-Girard. Loulou est joueur, puisque son choix s’est porté sur Jean Fernandez, qui n’a jamais rien gagné de mieux qu’une Coupe Intertoto. Toute l’ambition de ce dernier a d’ailleurs pu être mesurée à son arrivée dans l’Hérault, lorsqu’il a clamé haut et fort qu’en étant dixième, le MHSC était à sa place. Younès Belhanda a succombé aux sirènes ukrainiennes et Rémy Cabella est encore un peu tendre pour devenir le vrai patron de cette équipe. Bref, la saison s’annonce compliquée pour les joueurs de la Paillade, et ce n’est pas le (bon) point pris contre un PSG en rodage lors de la première journée qui nous fera penser le contraire.

Ils vont devoir sauver leur peau

Plus ou moins les onze autres clubs. L’an passé, seuls 11 points séparaient le 10ème et le premier non-relégable, soit moins de quatre victoires. Nancy, quasiment condamné à Noël, avait failli créer la sensation en se sauvant in extremis. Brest avait fait le chemin inverse et l’ETG s’était sauvé dans un ultime sursaut lors des trois dernières journées. Ainsi, si le championnat s’annonce presque sans surprise dans le haut du classement, tout le monde peut être sous la menace d’une relégation. Nantes et Guingamp tenteront de surfer sur la vague de la promotion pour éviter un aller-retour. Reims, Valenciennes mais également Sochaux, qui frise la correctionnelle presque chaque année, paraissent être les plus menacés par la culbute en Ligue 2.

Commentaires Facebook

4 Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.