Saga 1994 : vedette en Allemagne, Stéph est resté simple

Un nouveau portrait dans notre saga, et non des moindres : celui de Stéphane Chapuisat, le meilleur joueur suisse de tous les temps et vainqueur de la Ligue des Champions avec le Borussia Dortmund.

Stéphane Chapuisat, fleuron du football suisse en Bundesliga depuis novembre 1990, ne s’est jamais départi de sa simplicité. Lui qui est l’un des seuls joueurs au monde à pouvoir dribbler trois adversaires dans une cabine téléphonique,  vit sa passion avec raison. Si, en vrai professionnel, il ne néglige aucun détail, il ne se laisse pas non plus dévorer par son statut de vedette. «Deux semaines de break  pour faire autre chose, c’est suffisant, je suis vite en manque de ballons…» Surtout quand il s’agit de prendre un vol pour la phase finale de la Coupe du Monde. Sa petite soeur Carole le trouve tout de même un peu paresseux de  nature, Stéph apprécie le farniente. Il privilégie toujours des lieux de villégiature tranquilles, comme la Corse par exemple : «Je peux y goûter la tranquillité. C’est plus cool, cela correspond bien à mon tempérament.»
Jeune papa, Stéph admet volontiers qu’un bébé, ça change la vie : «Bien sûr, notre existence est conditionnée d’une autre manière. On découvre d’autres valeurs et on n’a plus tout à fait les mêmes activités qu’auparavant.»

Taper le carton

De caractère très conciliant, «Chappi» ne se met pas en colère outre mesure : «Je ne me mets pas toujours hors de moi pour une défaite, même si cela ne fait jamais plaisir de perdre. Cela dépend du contexte. Parfois, on s’y attend et on doit accepter.»

Petite enquête au sein de l’équipe nationale, le spécialiste du jass, c’est bel et bien Chapuisat junior : «Je ne sais pas si je suis un grand joueur mais j’aime beaucoup taper le carton. On se retrouve entre copains, avec Marc Hottiger et Christophe Ohrel et on passe de bons moments de détente.  En Allemagne, ce n’est pas le même système que la poutze ou le schiber, c’est un peu plus compliqué. Là, j’accepte plus volontiers de perdre.»
Grand amateur de tennis – comme tous les footballeurs – «Chappi» échange régulièrement des balles : «Cela me permet de faire de l’entraînement en vacances, de changer les mouvements, mais je n’ai pas souvent le temps.»
En matière de football, c’est Marco Van Basten qui fait rêver notre idole : «En règle générale, j’aime avant tout les sportifs qui offrent du spectacle. Je regrette que Marco ne puisse plus enchanter les stades.» Chapuisat met un point d’honneur à donner la meilleure image : «Il y a partout des problèmes dans la vie. Le football, ça fait tout oublier le temps d’un match. J’ai à cœur de montrer aux jeunes une image du sport la plus saine possible et de mettre ainsi un peu de baume au cœur.»
Chapuisat regrette de ne pas pouvoir accorder plus d’attention à l’hymne national : «J’en connais les paroles mais on dispose en général de trente secondes pour l’entonner et je suis déjà très concentré sur le match. Le temps de trouver le temps et on passe déjà à celui de l’adversaire.»

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1 Commentaire

  1. Chappi, l’idole de ma jeunesse, c’est lui qui m’a fait devenir fan du BVB. La classe, ca va etre difficile de trouver un meilleur joueur suisse que lui. Merci de nous avoir fait rever pendant toute ta carriere!

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