On s’attendait vraiment au meilleur, compte tenu des déclarations de Zlatan Ibrahimović qui se vantait de pouvoir porter à lui seul la pression de son équipe. Force est d’avouer qu’on est un peu restés sur notre faim…. La faute à des Irlandais vaillants mais limités tout de même et à un Ibrahimović en demi-teinte, surtout dans la première heure de jeu. Les gros matches, on le sait, ne sont pas sa tasse d’aquavit !
Le résumé
Sous le ciel de Paris moche et gris, l’ambiance était toutefois grandiose à St-Denis, dans une enceinte colorée et bonne enfant à souhait. Pour le reste, un vilain remake de ce qu’on a un peu vu depuis le début de cet Euro. L’Irlande n’a nourri aucun complexe et a su manœuvrer habilement en première mi-temps principalement. Ne se contentant pas d’un kick and rush des familles, les hommes de Martin O’Neill ont su mettre les Suédois dans leurs petits souliers. Ibrahimović et Marcus Berg (préféré d’entrée de jeu à John Guidetti) ont cumulé 53 buts en championnat cette saison. De belles promesses qui rendent les fous joyeux. Sur la pelouse parisienne, leurs compteurs étaient grippés. Perso, j’ai encore dû déchanter à la sortie des équipes : aucun échange de maillot pour Zlatan, donc voilà ! Pas pu admirer ses biscoteaux, son torse bombé et ses tatouages ésotériques. Soirée de m…
L’homme du match
Oulalala… Wes Hoolahan ! On ne va pas se montrer très original sur ce coup et suivre l’UEFA… qui l’a désigné pour son engagement. Et naturellement pour son but de la 48e minute.
La buse du match
On osera prétendre que Zlatan méritait ce titre au vu d’une première période assez insipide. Il a tout raté. Mais pourquoi diable n’a t’il pas opté pour une position plus avancée, histoire de peser sur l’arrière garde irlandaise et la mettre davantage en difficulté. Quand Zlatan a le rhume c’est toute l’équipe qui tousse. Il a quand même sauvé la face en amenant le but égalisateur. Et on partagera logiquement ce titre de buse et tête à claque avec… Clark, auteur de ce fameux but contre son camp à la 71e minute.
Le tournant du match
L’ouverture du score de la 48e qui a eu le mérite de secouer les Suédois et les sortir un tant soit peu de leur torpeur. Enfin, c’est tout relatif, vu que la première sérieuse alerte signée Zlatan n’est arrivée que dix minutes plus tard, pratiquement à l’heure de jeu…
Le geste technique du match
Le but de Wes Hoolahan. Sur un centre en retrait de Seamus Coleman, le milieu de Norwich City conclut d’une demi-volée parfaite du pied droit. Rien à redire.
Le geste pourri du match
Bien pourri pour les Irlandais, l’autobut de Clark, mais qui a au moins servi à relancer sérieusement les affaires des Suédois… qui jusque-là se demandaient sérieusement s’ils n’allaient pas devoir écourter leur séjour à Pornichet et rentrer chez eux à la fin du premier tour !
Ce match m’a fait penser à..
Aux montagnes russes de la Foire du Trône… Avec plus de bas que de hauts. Et au barrage contre la France en 2009 et à la main de Thierry Henry qui se trouvait juste au même emplacement que Clark et sa malheureuse tête piquée dans ses propres filets.
L’anecdote
En début de match, pour ne pas tomber de sommeil comme dans un concert de Vincent Delerm, on a potassé un peu le site du journaliste canadien Declan Hill et trouvé cet excellent article dans lequel il explique comment arranger les résultats des matches de cet Euro.
La minute Pierre-Alain Dupuis
« Le prochain qui marque il a gagné ! » Vu qu’on a quand même eu droit à 93 minutes de Develey… une minute de Dupuis c’est pas le pire.
Le tweet à la con
Celui de Romain Anquetil :
Composition de la Suède :
…
Ibrahimovic
…
On ne va pas se mentir, le reste on s’en fout un peu.
La rétrospective du prochain match
Un match nul qui n’arrange pas ces deux formations qui vont devoir batailler ferme… dans ce groupe E de la mort. A Toulouse, la Suède en découdra avec l’Italie et souhaite répéter le scénario de 2004 au Portugal. Avec une jolie aile de pigeon, Zlatan Ibrahimović avait laissé Buffon pantois. Les Nordiques avaient décroché le 1-1. Samedi à Bordeaux, l’Irlande gardera son bel enthousiasme et elle en aura bien besoin face à la Belgique, deuxième au classement FIFA. La Belgique n’a encore jamais perdu contre la République d’Irlande, mais le nombre de matches nuls récents entre les deux équipes suggère une rencontre serrée. Groupe de la mort quoi !
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