Bienvenue au Trophée à la Conz : une draft des joueurs du LHC 2005-2020

En ces temps de confinement, c’est tous les jours dimanche. Impossible donc de vous dire quand nous est venue l’idée complètement folle de se muer en directeurs sportifs d’un LHC fictif et de confronter nos talents de stratèges autour d’une draft tout aussi imaginaire. Le temps de décapsuler la huitième bière de la journée en finissant notre petit-déjeuner et on vous explique tout.

La genèse

Lockdown, Jour 30. Après un pénible réveil en sursaut de notre sieste – probablement au moment où DJ et les siens allaient marquer en prolongation du septième match de la finale – nous tombons sur un article de The Athletic. Deux de leurs reporters chargés de couvrir les Vancouver Canucks, rapidement imités par leurs homologues des Dallas Stars, ont décidé de simuler une draft rassemblant tous les joueurs ayant porté le maillot de leur franchise entre 2005 (année de la création du plafond salarial en NHL) et 2020, histoire de créer deux équipes fictives prêtes à s’affronter. La marche à suivre est simple : chaque journaliste tire 23 joueurs dont le salaire combiné se trouve entre le plancher et le plafond salarial pour former son équipe. Les choix s’effectuent un par un, à tour de rôle, un peu comme si la vraie draft du mois de juin se jouait entre deux GMs seulement. Un même joueur ne peut être sélectionné qu’une fois, comme dans la réalité. Comme à Carton-Rouge on s’ennuie au moins autant que chez nos confrères nord-américains, on a décidé de sauvagement s’approprier cette riche idée et de l’adapter au Lausanne Hockey Club, à quelques nuances près.

Les règles

Nos deux spécialistes hockey, Pierre Diserens et Raphaël Iberg, s’affrontent selon les modalités suivantes:

  • 1 joueur drafté à tour de rôle pour arriver à un contingent de 22 (2 gardiens, 7 défenseurs et 13 attaquants), choisis parmi les Lions des années 2005-2020 pour des raisons totalement arbitraires (et aussi parce que nos deux rédacteurs ne sont pas en âge de se rappeler grand chose qui précède la dernière descente aux enfers vaudoise) ;
  • 4 étrangers maximum ;
  • interdiction de sélectionner un joueur prêté en licence B par le GSHC au temps où les rapports de force entre les deux clubs étaient inversés (les supporters d’Ajoie peuvent donc rester avec nous, Tony Salmelainen ne sera pas mentionné dans cet article) ;
  • interdiction de sélectionner Gianni Donati parce qu’il était vraiment tout pourri et que l’objectif est d’avoir l’équipe la plus compétitive possible.

Il restait encore à trouver un nom à ce repêchage (comme on dit sur MySports au Québec) spécial quarantaine. A Vancouver, on a opté pour la Sedin Cup (du nom des jumeaux Henrik et Daniel Sedin, duo légendaire de la franchise de Colombie-Britannique) alors qu’à Dallas le Benn Bowl (on parle ici du capitaine Jamie Benn et de son frère Jordie) était né. Pour suivre cette tendance, la rédac’ de Carton-Rouge a décidé de rendre un vibrant hommage à une autre fratrie, dont l’aîné a porté le maillot rouge et blanc pendant 14 saisons, en vous présentant le Trophée à la Conz.

La draft

Rendez-vous est donc pris sur Zoom, distanciation sociale oblige, pour effectuer cette draft. Reste à savoir qui aura le redoutable honneur d’ouvrir les feux avec le tout premier choix. Comme Barthélémy Constantin en période de mercato, on va jouer ça à pile ou face.

Pile. Le premier choix crucial échoit donc à Raphaël. Le notaire officiel de la rédac’ a eu un souci de connexion et n’a donc pu valider ce tirage au sort. On ne saura donc jamais si le docte préposé au lancer de la pièce a effectué son geste dans les règles de l’art. D’autant que la webcam de notre tablette ne couvre pas toute la surface de jeu, comme toute bonne enceinte de National League qui se respecte.

Numéro 1 : Dustin Jeffrey

Raph: Si Wayne Gretzky était « The Great One », on pourrait appeler ce premier choix « The Obvious One ». Gros soulagement chez nos scouts qui attendaient ce lancer de pièce avec autant de ferveur qu’un astreint de la Protection Civile attend qu’on lui propose de faire quelque chose d’utile et efficace. Si le brave soldat orange-kaki attend toujours, dans notre cas ce moment a non seulement fini par arriver mais a tourné en notre faveur.

On sent la tension – que dis-je, la terreur – monter dans l’équipe adverse.

Numéro 2 : Cristobal Huet

Pierre : Remporter le pile ou face pour perdre directement l’avantage de la glace, quel talent ! S’il y avait un seul bonhomme à attirer dans ses filets, c’est bien Tonton Cristobal. La montée, c’est lui. La stabilité en National League, c’est lui. Le tout avec plus d’infiltrations dans ses genoux désHuets que dans l’immeuble de ma grand-mère.

Pleure pas Raph, Caminada est toujours dispo pour défendre tes cages.

Numéro 3 : Colby Genoway

Raph : Un profil semble assez rapidement se dégager pour cette équipe : des centres créateurs qui ne savent pas marquer et encore moins défendre. Ah oui, et ils ont tendance à se blesser en plus. Blague à part, si d’aucuns osent dire que la promotion n’est le fait que de Cristobal Huet, on n’a pas oublié les 26 points en 13 matches de Genoway lors des playoffs 2013, nous ! D’autant que son compère Oliver Setzinger avait passé l’intégralité – sauf le dernier match, joué au bluff – de ces séries à l’infirmerie. D’accord, l’ami Colby est fait en papier mâché et a laissé le mode d’emploi du goal à égalité numérique en LNB, mais quelle classe dans la passe. Et en tant qu’habitant du quartier de Sévelin, on s’y connaît.

Au fait, pour la dernière fois : ça se prononce « Guenoway ».

Numéro 4 : Josh Jooris

Pierre : Christophe Darbellay m’a dit un jour : « Si le centre est stable, alors la famille est soudée. » Inutile de préciser que nous nous sommes croisés il y a un certain temps. Cependant, j’ai retenu sa leçon. Ces 15 dernières années, il n’y a pas eu 150 centres dominants au LHC, surtout dans la colonie des Suisses. Alors il faut absolument mettre la main sur la crème de la crème, notre ami Josh, plus hybride que la dernière Toyota et plus complet que le blé qu’il perçoit.

Numéro 5 : Alexandre Tremblay

Raph : Que de nostalgie ! Si vous avez plus de 25 ans, vous vous rappelez forcément d’Alex et de son fameux tour de la cage adverse aussi imprévisible que le(s) sujet(s) abordés au téléjournal ces jours. Rien qu’en se remémorant ces instants bénis, on est aussi heureux que Simonetta Sommaruga lors de son annonce d’une baisse de la redevance de trente francs. Et en plus on a un ailier rapide capable de transformer les offrandes de DJ en goals au sein de notre ligne de parade digne de la fameuse triplette totalement bilingue Koch-Berset-Parmelin (tout lien avec une story Instagram de Thomas Wiesel serait purement fortuit).

Numéro 6 : Petteri Lindbohm

Pierre : Comme notre adversaire tombe dans la nostalgie qui lui fait oublier que Tremblay a toujours été meilleur à la Tchaux qu’à Lausanne, cette draft va être une simple formalité… Assurons toutefois nos arrières avec un patron, un roc, un pic, que dis-je un cap, une péninsule, finlandaise qui plus est. Monsieur le Champion du Monde. Rien à ajouter si ce n’est lui filer les clés du camion de la défense. PetteRinault Truck.

Numéro 7 : Tobias Stephan

Raph : On va pas se mentir, ça commence déjà à sentir la merde défensivement de notre côté… Vite, un goalie, juste au cas où nos trois premiers choix marquaient moins de 12 buts par match. Tobias Stephan : ses 11 matches de NHL au sein d’une franchise à peine plus titrée que lui et sa tendance naturelle à lâcher prise en playoffs en faisaient un candidat évident à la place de portier numéro 1 de notre Dream Team. On vous voit venir : oui, on a fortement hésité entre lui et Cory Pecker pour ce septième choix.

Numéro 8 : Christoph Bertschy

Pierre : Certes, quand il n’est pas en réussite, il peut lui arriver d’être insupportable. Son côté Christoph Dechavanne, sans doute. Mais autrement, c’est du régal. Plus beau patinage depuis Andreï Bashkirov. Ses accélérations lui permettent de découvrir avant tout le monde des coins de glace jamais explorés. Christoph Colomb, en fait.

En plus, comme mon adversaire ne porte son attention que sur la légion étrangère, ça me permet de lui voler les meilleurs éléments helvétiques. Vas-y Raph, continue de creuser ta tombe !

Numéro 9 : Zarley Zalapski

Raph : Notre stratégie top secrète à été mise au jour ! Même quand on engage des Suisses, c’est en fait des étrangers infiltrés. Le mythique Canadien à licence helvétique Zarley Zalapski sera le capitaine de cette non moins mythique équipe. Drafté en 4ème position en 1986. 384 points en 637 parties de NHL. Participation au All-Star Game en 1993. A failli tuer Jérôme Bonnet d’un coup de lame involontaire. A joué en Italie, en Autriche, à Viège, Coire, Olten et Bienne. Non, ce ne sont pas des extraits de 5 pages Wikipédia prises au hasard. L’homme aux mille vies et à l’absence de visière ne pouvait que finir sa carrière surréaliste – post-mortem ! – dans une équipe fictive. Comme à son habitude, ce sera aussi rapidement que possible, mais aussi lentement que nécessaire.

Rest in peace, Zarley.

Numéro 10 : Alain Miéville

Pierre : Doris Leuthard m’a dit un jour : « Ne t’éparpille pas à jeter un coup d’œil à droite ou à gauche, regarde plutôt droit vers le centre ». Enfin quelqu’un qui appliquait ses propres conseils ! Je bois ses paroles et recrute donc le précieux Alain Miéville. Génial Top Scorer en LNB, solide deuxième ou troisième ligne à l’échelon supérieur. Un souvenir ? Son but puis sa célébration sur le 2-1 lors du 7ème match des barrages 2009-10 contre Bienne. Ça n’a servi à rien mais qu’est-ce que ça fout les frissons.

Numéro 11 : Thomas Rüfenacht

Raph : Christoph Bertschy et Alain Miéville ne sont plus des options, mais on a beaucoup plus solide (comment ça « encore un étranger déguisé » ?) En plus de savoir manier le puck, Thomas Rüfenacht représente ce qui a toujours manqué au LHC depuis son départ en 2009 : juste assez de malveillance et de roublardise pour faire disjoncter l’équipe adverse lors d’une série de playoffs indécise. Aucune chance qu’il soit surnuméraire puisque même incapable de patiner, il se traînera jusqu’au cercle d’engagement histoire de casser les noisettes du Top Scorer adverse.

Numéro 12 : Joël Genazzi

Pierre : Il est temps d’engager un blueliner dans cette équipe. Et pas n’importe lequel, celui qui fut il n’y a pas si longtemps meilleur défenseur compteur du championnat (saison 2017-18). Présent depuis la remontée, il est presque le plus romand du vestiaire. Malgré quelques étourderies par-ci par-là qui me donneront envie de le Genazzigouiller, il fera le job ! En plus, il cumule plusieurs casquettes vu qu’il est quasiment responsable de la communication du club. Aussi précieux qu’un rouleau de PQ en mars 2020.

Numéro 13 : Julien Staudenmann

Raph : C’est le moment de sortir notre atout cœur de notre manche. Un organe qui a fortement manqué aux Lausannois cette saison. Celui qui a sa propre chanson et qui est le seul arbitre ayant été acclamé à Malley n’était d’ailleurs jamais le dernier à promettre de faire du petit bois de ses adversaires (notamment Olten).

Ah et accessoirement il peut jouer au centre.

Numéro 14 : Harri Pesonen

Pierre : Il a cette qualité rare dans son pays mais observée dans toute autre contrée que la Finlande : permettre aux autres gens d’apercevoir des émotions sur son propre visage. Heureusement qu’il s’est barré avant l’arrivée de Peltonen. Harrivé sur la pointe des pieds, il s’est fait un nom dans le championnat. Parfois brouillon, souvent décisif, il met du piment dans une équipe. Plutôt Harrissa que Harricot. Il complétera mon premier trio avec Jooris et Bertschy. Arrête de saliver Raph…

Numéro 15 : Lukas Frick

Raph : Il est temps de relancer l’économie de notre défensive en y injectant un Lukas Frick. On pensait vraiment que le plus prometteur et polyvalent défenseur du club nous coûterait plus cher que ça. Sûr qu’il fera rapidement fructifier son duo avec le bankable Zalapski. Stephan est maintenant certain qu’il ne se retrouvera jamais à découvert.

Désolé pour le chèque contre la bande, Pierre ! Notre Frick en poche, on se dit quand même que le capital défensif vaudois restant est fort pauvre.

Numéro 16 : Joël Vermin

Pierre : Comme j’ai un temps d’avance sur mon concurrent au niveau des Suisses, je lui empêche la possibilité de prendre le dernier qui a le niveau pour ses deux premiers trios. Vermin sera-t-il un jour un leader dominant ? J’y crois. Capable d’inventer des passes ou des dribbles venus d’ailleurs, il est toujours en train de réfléchir à ce qu’il pourrait mijoter pour nous surprendre. Joël Robuchon.

Numéro 17 : Oliver Setzinger

Raph : Le fameux « Gretzky des Alpes » est notre quatrième et dernier joueur importé.

Pour le reste, comme on a la flemme, on vous propose de relire la description du choix numéro 8 de notre adversaire. En mieux.

Numéro 18 : Florian Conz

Pierre : Ce bon vieux Iberg qui grille tous ses étrangers et qui me permet de garder mes deux dernières cartouches pour la fin de la draft. C’est le moment de continuer à harponner les Suisses.

François Bayrou m’a dit un jour : « Ce qui m’attire le plus dans la vie, c’est le centre. Mais pas ceux de David Beckham. » Poursuivons notre tactique en sécurisant ce poste clé. Florian Conz, celui dont tout le monde dit qu’on devrait retirer son numéro 61 mais sans en être 100% convaincu, ni même 50% d’ailleurs. Figure du club, dominant dans l’antichambre du hockey suisse, valeureux dans un autre style en National League. Passé de la 1ère ligne à la 4ème, il a tout vu. L’idole d’Etienne Froidevaux en quelque sorte. Florian mènera ma quatrième triplette en appliquant les Conzignes à la lettre.

Numéro 19 : Gianluca Mona

Raph : Tobias Stephan a été habitué à jouer 150% des matches d’une saison régulière (surtout quand son second était Federico Tamò dont personne ne saura jamais s’il était bien joueur de hockey). Ce LHC-là aura une assurance tout risque au cas où ça barde (elle est technique celle-là, je vous laisse réfléchir) en playoffs pour notre gardien numéro 1. Plus qu’un backup, nous sommes ici clairement en présence d’un numéro 1B. Celui qui est maintenant gérant de fortunes (ça ne s’invente pas) jouera également le rôle habituellement dévolu à Ignazio Cassis en remplissant notre quota de minorités linguistiques.

On oubliait: ce sera l’occasion de se décider entre les deux versions de sa chanson éponyme. « Gian-lu-ca-Monà, lalalalala » ou plutôt « Giaaanluca Mooooona, lalalalala » ? Le mystère reste entier.

Numéro 20 : John Gobbi

Pierre : Spéciale dédicace à Cold Facts. Il est là mon défenseur droitier dont l’agent va se gaver juste parce que son poulain est défenseur ET droitier. Dans ces cas-là autant que ça soit un leader. Avec son prénom d’acteur américain, il en jette ! Entre deux-trois slaps, il aura la mission de motiver mes troupes. Capitaine mais consensuel. Plus mesuré qu’un UDC tessinois. Normal Gobbi.

Numéro 21 : Sven Ryser

Raph : Le Björn Borg du LHC. Le sex-symbol du EV Dielsdorf-Niederhasli a pris sa retraite à 27 ans à la surprise générale. Eric-Ray Blum se sent drôlement seul au rayon shampooing depuis. A Prilly, son mètre 92, ses 98 kilos, sa Rygueur et son goût du Rysque n’ont pas non plus été remplacés. On profite de cette occasion pour le rappeler, en espérant que sa tentative de come-back sera moins pathétique que celles d’Ice Borg dans les années 90.

Numéro 22 : Ronalds Kenins

Pierre : Je suis transparent et je dois avouer que la prise de Sven Ryser me fait considérablement de mal. Belle pioche ! Alors à mon tour de récupérer un ailier de tempérament. Selon Wikipédia, le Letton laiton sert à faire des tubes et tuyaux, des pièces de fonderie, des pièces mécaniques comme les engrenages, de la boulonnerie, de la robinetterie, et des pièces de serrurerie. En bon patriote, Kenins apporte un peu de tout ça. Mieux, il fabrique tout à double lors des playoffs. Gros élément pour ma troisième ligne !

Numéro 23 : Etienne Froidevaux

Raph : On précise d’emblée que c’est sa version pré-2018 qu’on veut. Avant que ce grand « C » bien trop lourd pour lui divise son nombre de points saisonnier par trois. Son passage du top 6 à la quatrième ligne voiture-balai interroge. Est-il devenu une vraie Merz ou le prend-on simplement pour un Conz au sein du directoire de la capitale olympique ? Sa promotion en qualité de centre de notre troisième trio devrait lever toutes ces interrogations.

Numéro 24 : Ralph Stalder

Pierre : 1 mètre 78 selon sa taille officielle. Mais est-ce avec ou sans ses patins ? On ne saura sans doute jamais. Reste qu’avec son centre de gravité si bas pour un défenseur, il en a emmerdé plus d’un. 7 saisons au club, c’est un pilier. Et le type qui décide d’aller vivre au Canada dès sa retraite officielle, ça me plaît. Il reviendra dans quelques années avec des tartares de wapiti pour concurrencer Alain Reist. En attendant, il a largement sa place dans mon équipe malgré son quotidien au milieu des caribous et des élans. Ralph le renne (© Alain Chabat).

Numéro 25 : Larri Leeger

Raph : Si le père Diserens a son blueliner, en raclant le fond des tiroirs du bureau du Chemin du Viaduc on est tombé sur le plus proche équivalent : Larri « tir en cloche » Leeger. Notre demande d’élévation de la barre transversale à 2 mètres 10 est en cours d’examen – via Zoom – par la Ligue.

On a surtout engagé un vrai clubiste, celui que Staudi lui-même avait désigné comme son successeur, un vrai amoureux du Lausanne Hockey Club. Celui qui a tout vécu ici, des atrocités biennoises de 2009 et 2010 aux premiers playoffs de l’histoire locale en passant par la promotion. Trois saisons sous le joug de l’abominable Heinz Ehlers auront eu raison de lui, mais il est de retour pour notre plus grand plaisir virtuel. Après avoir repassé deux ans au service du maître du catenaccio à Langnau. Le masochisme, on adore ça du côté de la Vaudoise aréna.

Numéro 26 : Alexeï Dostoinov

Pierre : 16. AVRIL. 2013. Pas besoin d’autre explication pour justifier sa présence. Un moment qu’on racontera à nos gosses, pour les éduquer en bonne et due forme. Françoise Doltoinov.

Numéro 27 : Tyler Moy

Raph : Sept cent millions de Chinois (oui, c’est à peu près ce qui reste à l’heure actuelle malgré la désinformation du gouvernement local), et Moy, et Moy, et Moy. Bon d’accord, après notre seizième conférence de presse de l’OFSP en live, on a clairement perdu les pédales. On n’a néanmoins pas perdu tout espoir de voir le cerveau de Malley finalement faire taire certains de ses détracteurs qui se font de plus en plus insistants (oui, Pierre, j’écoute quand même Cold Facts, même si la notion de défenseur droitier m’est aussi étrangère qu’un cours de biologie évolutionnaire de l’humain à Harvard). Notre thèse semble tenir la route, surtout si Tyler « Ivy League » Moy est accompagné des PhD de l’offensive Genoway et Setzinger dans notre deuxième ligne d’attaque.

Numéro 28 : Jérémie Kamerzin

Pierre : Pris de panique, mon adversaire est obligé de faire les fonds de tiroir en attaque. Alors on va lui bloquer les possibilités en défense. Viens chez moi Jérémie ! Tu n’as jamais connu la LNA avec le LHC mais tu as grandement contribué à y parvenir (16. AVRIL. 2013). Stalder-Kamerzin, solide troisième triplette.

Numéro 29 : Jannik Fischer

Raph : Comme dirait Stéphane Rochette, « Il est grand, il est gros » (on vous met au défi de lire ça à haute voix sans accent). Le reste de notre défense étant un peu volatile pour l’instant, Jannik Fischer sera son centre de gravité. Le défenseur défensif par excellence, le Dr Anthony Fauci de l’arrière-garde vaudoise. Celui qui rattrapera les conneries de ses coéquipiers plus flamboyants.

OK Pierre, c’est encore un défenseur gaucher. On défendra en mode dahu, à flanc de montagne.

Numéro 30 : Dario Trutmann

Pierre : Alors que notre Raph préféré n’a toujours pas écouté les conseils de Cold Facts sur les défenseurs droitiers, voici que je sécurise mon troisième élément de ce type de raretés. Autre type de rareté, cette transversale qui a découpé les Vernets en décembre 2018 et que j’ai mis 4 jours à retrouver. Suffisant pour figurer dans la Wunderteam que je construis en ce moment. D’ailleurs, lors de son départ pour Zurich, j’aurais bien voulu que le transfert de Trutmann capote.

Numéro 31 : Alain Reist

Raph : On allait vous dire qu’on comptait sur l’expérience du roc biennois, du haut de ses 6 points marqués en une saison aux ZSC Lions en 2009/2010. Ou encore sur  son palmarès qui force le respect du vestiaire (une troisième place aux championnats du monde junior en l’an de grâce 1998). En vrai on a faim et on se ferait bien un tartare à la fin du match. Voilà.

Eh mais en fait il est d… *checks Eliteprospects.com* non, rien.

Numéro 32 : Benjamin Antonietti

Pierre : On se concentre désormais sur la quatrième ligne et les compagnons de corvée de Florian Conz. Comment ne pas y inclure le fidèle Benji ? Son maillot ne sera jamais retiré non plus (sauf chez les Dragons de Rouen peut-être) mais son énergie et sa volonté au travers de tant de saisons font de lui un élément indispensable. Caution francophone du vestiaire, il doit être le seul homme de Suisse romande à avoir appris l’anglais en restant chez lui. Antoniett’ a cette vertu de connaître ses qualités et ses défauts tout en restant régulier. Benjamin Constant.

Numéro 33 : Josh Primeau

Raph : Vous devez commencer à vous dire qu’on choisit nos joueurs comme Emmanuel Macron choisit ses ministres de la santé. Ou Ted Mosby ses femmes.

Josh Primeau, c’est notre cinquième joueur binational ou étranger à licence suisse. Notre diplôme de la doucereuse école Chris McSorbet est en cours d’acheminement.

Josh Primeau, c’est son mètre 94 et ses 95 kilos qui accompagneront Julien Staudenmann dans une nouvelle version de la ligne des 747.

Josh Primeau, c’est ce type qui serait calife à la place du calife si Tim Traber – le deuxième de ces gars (is) no good – n’existait pas. En effet, il n’y a la place que pour un seul enforcer de ce type en National League. Dany Gélinas disait d’ailleurs de lui aux Puckalistes l’année dernière: « Sans puck, il est incroyable. » Tout est dit.

Josh « Magnum P.I. » Primeau, c’est surtout ce mec dont la tronche mériterait d’orner les timbres officiels du club. Jugez plutôt:

On vous encourage d’ailleurs fortement à le googliser pour avoir accès à une banque de données complète de ses différentes moustaches, barbes et autres mulets.

Numéro 34 : Stefan Schnyder

Pierre : Celui-ci ça t’en bouche un coin, hein Raph ? Un de mes chouchous de l’époque du maillot noir. Bulldog sur patins, sorte de Wayne Rooney du hockey, un brin de talent en moins. Il avait de l’énergie à revendre tout en étant habile de ses mains. Sa vie doit être moins heureuse depuis qu’il envoyé le pauvre Ronnie Keller en chaise pour le restant de ses jours sur une charge accidentelle. Mon bon Stefan, viens donc te remonter le moral au sein de mon équipe, je t’y ferai la place que tu mérites. Dans mon cœur, tu n’es jamais Patty, Schnyder.

Numéro 35 : Yannick Herren

Raph : Le fait que celui qui a vécu trois saisons d’Herrence depuis ses 36 points (dont 18 goals) en 2016/17 ne soit tiré que maintenant illustre le désamour entre lui et les fans vaudois, malgré un potentiel énorme. Il ne reste qu’une chose à faire : reformer le duo pack Jeffrey-Herren, l’équivalent de notre indispensable kit pâtes-PQ, et les goals redeviendront ces filles faciles qu’elles étaient naguère pour le Haut-Valaisan grâce à son pimp préféré.

Numéro 36 : Bernie Sigrist

Pierre : 13ème attaquant, quel rôle ingrat. Juste 2-3 shifts pour foutre une charge par-ci, par-là. Alors autant y mettre un intermittent qui n’a pas toujours envie de jouer. Bernie, tu es beau, artiste de la passe que tu es. S’ouvrent à toi, les portes de mon power-play !

Numéro 37 : André Baumann

Raph : Et dire qu’on aurait donné à Bernie la place qu’il mérite. Non, ceci n’est pas une citation de la frange progressiste du parti démocrate. Qu’à cela ne tienne, on a quand même récupéré deux tiers de la ligne des 747 pour accompagner Josh Primeau. Ce beau bébé de 100 kilos ne sera pas de trop dans notre quatrième trio chargé de museler les stars adverses et de marquer en contre.

Numéro 38 : Olivier Schäublin

Pierre : Comme ça fait à peu près huit ans que le LHC n’a pas recruté un type capable de tirer sur réception à la bleue, c’est la nostalgie qui parle. Olivier, je ne te demande pas d’huiler toute cette défense mais juste de la jouer extra fin quand il faut !

Numéro 39 : Benjamin Chavaillaz

Raph : Depuis qu’on a vu sa photo torse nu sur un vieux calendrier du HCAP au fond de la pizzeria La Montanara, il ne nous est plus indifférent. Bon, en même temps il faisait tellement froid qu’on aurait même laissé Franck Ribéry briser la glace ce jour-là. Il fera chaud au sein de notre troisième paire défensive.

Numéro 40 : Juha-Pekka Hytönen

Pierre : Alors que mon camarade est en train de récupérer les raclures de bidet qui restent, je suis pépère pour choisir mes deux derniers étrangers. Au centre de ma deuxième ligne, l’homme qui m’a émerveillé un soir de septembre 2013 contre Kloten, date de la première à domicile en Ligue A. Vista, travail, sens de la passe, tout y était. En feu pendant une saison avant une lente érosion. Certains disent que tu étais un peu une arnaque et ça ne m’Hytöne pas, t’avais Pekka être aussi bon au début. Une sorte d’histoire d’amour de vacances. Parmi les plus belles.

Numéro 41 : Jérémy Gailland

Raph : What if… Part 1: Jérémy Gailland. Que se serait-il passé si le Xherdan Shaqiri du hockey suisse avait un jour pu jouer plus de 7 matches en LNA en une année sans se blesser ? On ne le saura jamais. A tout hasard, on l’engage comme treizième attaquant, histoire de diluer son temps de jeu au maximum pour le faire tenir une saison entière.

Numéro 42 : Nicklas Danielsson

Pierre : Alors je mets qui comme dernier étranger ? Mika Partanen ? Marco Charpentier ? Martin St. Pierre ? Teemu Pulkkinen ?

Trève de plaisanterie, il y a un profil qui manque au sein de mon équipe gagnante. Le sniper. Viens donc claquer quelques rafales de buts cher Nicklas. Tu viendras parfaitement compléter le duo Vermin-Hytönen dans la seconde triplette. J’avais déjà trois Finlandais, il fallait un petit peu d’exotisme dans cette équipe.

Numéro 43 : Nicolas Villa

Raph : Franchement on s’attendait à Tim Smith ou Niko Mikkola comme dernier étranger adverse, quelle occasion manquée ! Blague à part, nous avons nous-mêmes longtemps eu une petite pensée pour Eric Himelfarb avant d’opter pour Oliver « poil dans la main » Setzinger.

What if… Part 2: Nicolas Villa. En ce qui concerne l’ancien élève du Gymnase de Chamblandes que nous venons de drafter en tant que défenseur surnuméraire, c’est un hommage à celui qu’il aurait pu être. Qui sait ce qui aurait pu se passer si celui qui avait été sélectionné en équipe de Suisse M16, M18, M19 et M20 et était capable de claquer 22 points en LNB à 20 ans avait persévéré ? Il se retrouvait même sur certaines listes de scouts NHL à l’âge de 18 ans, c’est vous dire.

Comme le principal intéressé est maintenant doctorant en physique à l’EPFL, on ne lui demandera que de couper les citrons vu son emploi du temps chargé. Il s’agira également de tenir compagnie à Tyler Moy qui doit commencer à se dire qu’étudier la théorie de l’évolution dans le vestiaire lausannois est sans espoir.

Numéro 44 : Michael Tobler

Pierre : Huet indéboulonnable et infatigable, ce choix permettra simplement à Michael de connaître les joies d’une draft. Et c’est dit, cher Tobler, ohne méchanceté aucune.

Les Lions de Raphaël Iberg:

Ailier 1 Centre Ailier 2
Alexandre Tremblay Dustin Jeffrey (A) Yannick Herren
Oliver Setzinger Colby Genoway (A) Tyler Moy
Sven Ryser Etienne Froidevaux Thomas Rüfenacht
Josh Primeau Julien Staudenmann André Baumann
Jérémy Gailland
Défenseur 1 Défenseur 2
Zarley Zalapski (C) Lukas Frick
Larri Leeger Jannick Fischer
Alain Reist Benjamin Chavaillaz
Nicolas Villa
Gardiens
Tobias Stephan Gianluca Mona

Les Lions de Pierre Diserens :

Ailier 1 Centre Ailier 2
Harri Pesonen Josh Jooris (A) Christoph Bertschy
Joël Vermin Juha-Pekka Hytönen Nicklas Danielsson
Ronalds Kenins Alain Miéville Alexeï Dostoinov
Stefan Schnyder Florian Conz (A) Benjamin Antonietti
Bernie Sigrist
Défenseur 1 Défenseur 2
Petteri Lindbohm Dario Trutmann
Joël Genazzi John Gobbi (C)
Ralph Stalder Jérémie Kamerzin
Oliver Schäublin
Gardiens
Cristobal Huet Michael Tobler

Crédits photographiques:

Cristobal Huet: Mafue/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://www.flickr.com/photos/mafue/

Colby Genoway: LHC88/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/w/index.php?title=User:LHC88&redlink=1

Alexandre Tremblay: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Petteri Lindbohm: DarDarCH/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:DarDarCH

Zarley Zalapski: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Julien Staudenmann: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Harri Pesonen: Fabien Perissinotto/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Fabienp

Oliver Setzinger: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Florian Conz: Fabien Perissinotto/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Fabienp

Ralph Stalder: Fabien Perissinotto/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Fabienp

Benjamin Antonietti: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Bernie Sigrist: Fanny Schertzer/CC0/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Inisheer

Juha-Pekka Hytönen: Fabien Perissinotto/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:Fabienp

Nicklas Danielsson: Frankie Fouganthin/CC-BY-SA/Wikimedia Commons https://commons.m.wikimedia.org/wiki/User:FrankieF

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"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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7 Commentaires

  1. Merci pour ce chouette message! On a beaucoup ri en le faisant et si on peut en faire sourire certains c’est tout bonus! 😃

  2. Pierre marquera autant de points que le HC Julien Sprunger cette saison contre ce LHC de Raphaël! Vous avez oublié Robin Grossman, Thomas Deruns, Paul Savary Daniel Bang et aussi Louhivaara?
    Excellent article et bel exercice!

    • Merci pour ton sympathique commentaire ! J’ai hésité à opter pour Bang ou Louhivaara comme dernier étranger…Grossman aura sa place dans mon équipe à la fin de l’année prochaine si tout se passe comme prévu. Contrairement aux deux derniers, et principalement Thomasinho. Je pense que j’aurais pu choisir Marvin Frunz et Codey Burki avant lui. Et c’est bien évidemment totalement gratuit 😉

    • Merci pour ce commentaire qui nous fait chaud au cœur! Je tiens à ajouter que le HC Raph vendra certainement plus de maillots! Ce qui permettra à ses fans de sécher leurs larmes dans du tissu de qualité après chaque défaite… 🤪

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