Election du Pigeon d’Or 2018 – Groupe 2

Comme on pouvait l’attendre, l’inénarrable Alex Miescher a dominé le groupe 1 de la tête, du cul et des épaules, après avoir remporté le Pigeon du Mondial 2018 haut la main, et arrive lancé pleine course pour la finale.

Simone Rapp accroche une méritoire deuxième place, mais il aura du mal dans le groupe final, à moins d’un important report de voix des fans de Saint-Gall, qui vont bien finir par se rendre compte qu’il y a tromperie sur la marchandise.

Rolf Fringer, sa tête à claque et son cul à coup de pied se classent troisièmes, devant Xavier Hochstrasser, bon dernier comme dans une puissante parabole de sa fin de carrière.

Election du Pigeon d’Or 2018

Dans le deuxième groupe se trouvent les 5 derniers pigeons à départager, que je vous liste ci-dessous :

Février : René Fasel

Avril : Christophe Grau

Août : Pascal Mancini

Septembre : Romain Grosjean

Octobre : Yann Marti

 

Voici comment le vote est organisé :

  • Dans le groupe 1 « Football », Alex Miescher et Simone Rapp sont donc qualifiés pour la grande finale.
  • Dès aujourd’hui et jusqu’au au samedi 2 février, vous pouvez voter pour élire les deux finalistes du second groupe de cinq Pigeons, avec zéro morceau de ballon rond dedans.
  • Enfin, vous aurez tout le mois de février pour départager les quatre finalistes. Rappelons que dans le mesure du possible, il s’agira ensuite pour la Rédac d’aller remettre le trophée du Pigeon d’Or 2018 à l’heureux vainqueur (même que si c’est Mancini, va falloir courir vite)

Aurons-nous le plaisir de remettre le pigeon à notre victime en personne, comme cela avait été le cas en 2013 pour Pascale Blattner et en 2007 pour Christian Constantin ? Rappelons par exemple qu’en 2008, sa Seigneurie Pierre-Alain Dupuis avait refusé de nous rencontrer…

A vos votes chers lecteurs !

Cliquez sur les titres ci-dessous pour lire les présentations des quatre pigeons « Foot » de l’année 2018

Février : René Fasel

Février : René Fasel

Février : René Fasel


Et dire qu’un beau pigeon d’or allait venir poser une fiente méritée sur la cravate du mauvais Patrick Fischer après le minable tournoi des hockeyeurs helvètes en Corée. Et que non! Tonton René, le Blatter de la IIHF, réussit à venir ouvrir son clapet pour ôter cet honneur au plus mauvais coach de notre Nati qui patine lamentablement dans le kirsch depuis de longs lustres.

Mais comment Fasel a-t-il pu oser sortir une ineptie aussi énorme qu’une gifle constantinienne ? « J’ai été déçu du comportement des Suissesses qui auraient pu lever le pied avant de jubiler après le 7-0 et d’en marquer un huitième. Quand j’ai demandé aux dirigeants derrière moi de les freiner, ils m’ont répondu que c’était le sport. Les Suissesses ont un peu manqué de respect à la Corée, c’était ridicule. » Fustiger sa propre patrie est véritablement d’une crasse bassesse mais bon, quand on sait que le Fribourgois préfère être le joujou diplomatico-sportivo-financier de Poutine, tout finit par s’expliquer… mais pas pour autant se justifier. Aller remettre en question les fondamentaux de son sport en encourageant une triche « galante », cela en devient indubitablement « Hanouna », pardon, vulgaire. Bon, c’est vrai qu’en tant qu’ex-arracheur de dents, Fasel en connait tout un plat sur les mensonges diplomatiques.

Mon cher René, laisse-moi t’expliquer ce que manquer de respect dans ton sport signifie : c’est ne jouer que sur un patin, se moquant par là même des cochons de spectateurs (qui paient leurs places aux JO, contrairement à toi assis bien au chaud et nourri de canapés au caviar ou foie gras). Lever le patin sur la glace, c’est se moquer de ses co-équipières qui sont restées en tribune, voire pire, à la maison en Suisse. Faire semblant de patiner, c’est se moquer des coaches qui essaient de trouver les bons alliages dans leurs lignes. Jouer pour « du beurre » sur glace, c’est se foutre de la gueule des sponsors qui tiennent à bout de bras ta Fédé qui doit pourtant se battre pour plus de reconnaissance mondiale (à ce propos, Gary Bettman grand manitou de la NHL, doit ricaner quand il voit comment tu traites ton sport et ne sûrement pas regretter d’avoir gardé ses stars en Amérique du Nord pendant tes JO sans neige, ni spectateurs).

Et espèce de tas de neige fribourgeois, tu parles de manque de respect à la Corée. Mais laquelle ? Celle du Nord ou du Sud ou plutôt cette Corée Equatoriale faite de clownettes qui n’avaient rien à faire aux JO, à part donner des espoirs benêts à des faiseurs de paix improbables. Divaguer sur une éventuelle réunification des Corées grâce à l’entremise de cette joute « sportive » saumâtre, c’est un peu comme si tu croyais que Roland Collombin pouvait résoudre le conflit israélo-palestinien à coup de raclettes et topettes de Fendant. La Twittosphère ne t’a d’ailleurs pas loupé mon vieux René, notamment l’excellentissime Robin Carrel : « Mr Fasel, vous ne pensez pas que la Russie aurait dû laisser gagner l’Allemagne pour la beauté du sport ? »

Allez René, dégage de ta Fédération et passe ta retraite à te souvenir du temps où tu as fait de l’excellent boulot à l’IIHF, mais sur cet épisode antisportif, tu ne mérites rien d’autre qu’un énorme pigeon d’or de Carton-Rouge.ch car tu as été insultant, autocrate et… RIDICULE.

Paul Carruzzo

Avril : Christophe Grau

Avril : Christophe Grau

Avril : Christophe Grau


Mais où s’arrêtera le « Crésus » du BBC Monthey aux poches aussi remplies que les caisses du Zimbabwe de Tonton Mugabe ? Déjà épinglé par Carton-Rouge.ch l’an passé pour son comportement pitoyable en Finale de Coupe, Christophe Grau est à nouveau nominé pour sa gestion « Echenardesque » du club de basket chablaisien. Ayant acheté le titre de champion suisse 2016/17 en dépensant l’argent du beurre de la femme du laitier, notre cigale s’est retrouvée pelée au printemps 2018, mettant par là même le BBC Monthey au bord de l’extinction.

Comme d’habitude, avec ce type de « gestionnaire » à quatre sous et sans vergogne, on se fait resservir toujours les mêmes rengaines : « Je ne peux pas à la fois gérer mon entreprise et donner quatre heures par jour au club »… ou pire « Les sponsors n’ont pas tenu leurs promesses »… avant de finir sur le désormais somptueux « Il n’y a personne pour reprendre le club ». Ces apprentis comptables sportivo-déconneurs qui cumulent le syndrome de personnes indispensables à leur club si « cher » et de pleurnicheurs à la Calimero quand la sauce tourne au vinaigre ne sont décidément que de petits Schneider-Amman : tristes et incompétents.

Et au bord du gouffre, le bon Grau remet du braquet pour s’embarquer dans le chantage émotionnel afin de convier des violonistes fortunés sur son Titanic : « À l’heure actuelle, il y a 30% de chances que nous nous sauvions et 70% de risques que la faillite soit prononcée. » Tout penauds, les clubs de supporters sont venus cracher au bénitier. Les joueurs se sont fait racketter quelques mois de salaires et les politiciens du cru ont bien sûr brûlé l’argent des quidams pour boucher les petits (120’000 à l’Office des Poursuites) et les plus gros trous (700’000 selon le Nouvelliste). On dit merci, qui ? Merci Monsieur le Président des paniers (poches) percés pour votre gestion ubuesque et enfantine.

Un pigeon d’or pour Christophe Grau ? Pourquoi pas, car ça pourrait lui rapporter de la thune sur eBay. Il en a urgemment besoin.

Paul Carruzzo

Août : Pascal Mancini

Août : Pascal Mancini

Août : Pascal Mancini


Coup de projecteur sur les fédérations sportives suisses cet été. Si l’ASF n’a pas brillé par son courage face aux déclarations controversées, voire abjectes, de ses dirigeants, la Swiss Athletics l’a joué plus dur vis à vis de Pascal Mancini et l’a suspendu à quelques semaines des championnats d’Europe. Une décision qui pourrait mettre une fin soudaine à sa carrière. Ses faits d’armes devraient tout de même lui rapporter un dernier trophée : quoi de mieux qu’un bon vieux pigeon pour mettre à l’honneur une cervelle de moineau?

Se pencher sur le cas de Pascal Mancini, c’est accepter de descendre dans les affres de la fachosphère, là où la bêtise et la mauvaise foi croisent le fer avec la malhonnêteté intellectuelle. Condamné « à l’insu de son plein gré » pour dopage en 2012, le sprinter fribourgeois avait célébré son retour en 2014 à grand coup de quenelles. Comme souvent dans ces cas-là, il avait justifié son geste en lui donnant une dimension anti-système. À l’écouter, il n’y avait aucune portée raciste ou antisémite à reproduire un salut nazi à peine modifié. Il le clamait d’ailleurs ouvertement dans la presse: « Je suis quelqu’un d’équilibré, de fondamentalement antiraciste. »

Un antiracisme chevillé au corps que « Pascal le grand frère » a pu prouver par la suite en soutenant une personne se décrivant elle-même comme un suprémaciste blanc, en faisant des vidéos de soutien pour Civitas, un parti politique catholique intégriste dirigé par des militants d’extrême droite, ou encore en publiant des citations de nazis sur sa page facebook.

Quelle injustice dès lors de le retrouver suspendu par la Swiss Athletics, tout ça à cause d’un journaleux du Blick qui a relayé un post facebook de Mancini dans lequel il avait partagé une vidéo de singes, peu après la victoire en coupe du monde de l’équipe de France. Parce que quoi, il n’y avait bien sûr rien de raciste là dedans, c’est quand même pas de sa faute à Pascal l’humaniste si, après toutes ses démonstrations de tolérance, il est encore suivi sur les réseaux sociaux par des fachos qui viennent déverser sur sa page leur haine de tout ce qui est un peu moins blanc qu’eux. Parce qu’il ne voyait rien de mal avec cette vidéo, il nous le jure Pascal, c’est lui la victime.

Alors si vous aussi Pascal vous fait pleurer, et qu’à défaut d’avoir participé aux deux cagnottes de soutien financier qu’il a lui-même créées et relayées après sa suspension, vous voulez encore faire un geste, allez-y, c’est gratuit et ce sera votre meilleure marque de soutien : un pigeon pour Pascal !

Alex Desandre

Septembre : Romain Grosjean

Septembre : Romain Grosjean

Septembre : Romain Grosjean


Si vous suivez la Formule 1, vous êtes probablement déjà familiers avec la réputation de démolisseur qui colle, un peu justement, à la peau de Romain Grosjean depuis quelques années déjà. Comme le bonhomme est plus proche de la fin de sa carrière que du début et vu toutes les conneries qu’il a faites, particulièrement cette saison, on s’est dit qu’une nomination aux pigeons pour l’ensemble de son œuvre était amplement méritée.

Car c’est un fait, Romain Grosjean est bien plus connu pour ses accidents souvent spectaculaires que pour ses rares exploits au volant. Le plus français des Genevois (oui, c’est un pléonasme) compile tout de même 39 abandons, dont un nombre non négligeable à la suite d’accidents qu’il a lui-même provoqués, en 138 grands prix de formule 1. Et ce chiffre ne comprend pas ses nombreux french kisses aux murs des circuits qu’il a effectués en essais ou en qualifications. Si vous croyez que j’exagère, allez donc jeter un coup d’œil sur cette compilation loin d’être exhaustive.

Mais si l’on ne se concentre que sur l’exercice en cours de notre Romain binational, on se rend compte qu’il s’agit d’un très grand cru. Pour faire simple, il pointe après 15 courses à la 14ème place du championnat du monde (sur 20 pilotes…) avec pourtant l’une des meilleures voitures derrière le trio Mercedes-Ferrari-Red Bull, en se faisant mettre régulièrement la misère par son coéquipier, le redoutable, que dis-je la légende danoise Kevin Magnussen, 1 podium en 75 grands prix en carrière (obtenu lors de sa toute première course pour la petite histoire, ce qui fait 74 GP sans podium depuis, pour situer un peu la comparaison).

En 2018, Grosjean c’est autant d’arrivées dans les points que d’abandons en GP (4). C’est trois crashs mémorables en course – je vais y revenir – et plusieurs autres aux essais. Et même quand il n’y peut rien, il doit abandonner en Australie parce que son équipe a mal serré une roue et est disqualifié à Monza pour voiture non conforme au règlement.

Mais revenons sur sa sortie la plus incroyable de la saison. Grosjean a réussi l’exploit, lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan, de se planter alors qu’il faisait tranquillement chauffer ses pneus derrière la voiture de sécurité. Parce qu’aucun mot ne remplace la visualisation de cette performance, voilà le lien.

En 2018, le pilote fou a également été engagé pour une campagne de sécurité routière lancée par TF1 ! Avouez qu’ils auraient pu trouver un pilote plus adapté que le franco-genevois pour parler de sécurité. Cette campagne a été bien évidemment parodiée, je vous laisse apprécier cette perle

Pour terminer, le pire avec Grosjean, ce ne sont pas ses crashs mais bel et bien son égo. On pourrait se dire qu’au vu de ses résultats il se fait petit, mais c’est mal connaître le bonhomme. L’an dernier, il a déclaré que sans l’évolution technologique de son sport, il aurait « éclaté » Kimi Räikkönen, son ex-coéquipier chez Lotus, ancien champion du monde et ayant un palmarès long comme une conférence de presse de Stéphane Henchoz, pour rappel. Et que par conséquent, il serait actuellement chez Ferrari, à la place du même Räikkönen. Le mieux, c’est qu’il croit toujours au fait de rejoindre Ferrari, même après de nombreux vents de la part de l’écurie italienne et à 32 ans passés.

Afin de d’offrir à Romain Grosjean sa seule victoire en Formule 1 et de légitimer un peu son égo à la Serena Williams, il vous appartient de voter pour lui décerner notre précieux pigeon d’octobre.

Joey Horacsek

Octobre : Yann Marti

Octobre : Yann Marti

Octobre : Yann Marti

Nous n’avons pas l’habitude de proposer plusieurs fois la même personne dans des pigeons à un rythme aussi rapproché (Yann Marti a été sélectionné dans la volée d’août, mais n’a pas pu lutter contre notre joyeux démocrate préféré, Pascal Mancini), mais nous avons deux passions sur CR : le sport, et la rigolade.

Alors forcément quand on tombe sur un sportif qui nous fait marrer, on craque. Ainsi en est-il de Yann Marti, qui a déclaré au Nouvelliste, dans un article paru le 23 août, qu’il entendait être dans les 100 premiers du classement mondial dans 18 mois.

Comme il était 807ème au classement mondial, on a prudemment attendu quelques semaines au cas où Marti remportait l’US Open, le Masters 1000 de Shangaï et celui de Bercy avant de s’inviter aux Masters. Mais comme il est aujourd’hui (fin octobre) 820ème avec un total faramineux de 23 points ATP, on s’est dit qu’on pouvait y aller.

C’est intéressant au passage de constater que Marti est derrière des gars dont personne n’a jamais entendu parler, mais qui ont juste une moins grande gueule (et qui accessoirement n’ont pas le culot de revendiquer une place dans l’équipe nationale de Coupe Davis).

Mais Marti est probablement en train de reculer pour mieux sauter, on ne voit pas vraiment comment ni pourquoi il échouerait. Aussi nous allons tout au long de ces prochains mois garder un œil sur le compte à rebours ci-dessous, qui nous accompagnera jusqu’au 22 février 2020, date à laquelle Yann Marti sera donc dans le Top 100 mondial.

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Et nous irons régulièrement constater sa lente et inexorable progressions sur le site officiel de l’ATP World Tour. Après, si parmi vous il reste quelques rares mesquins qui ne croient pas cet inévitable exploit possible, ils peuvent toujours pigeonner notre nouvel ami, mais ce serait foncièrement injuste.

Yves Martin


Qui est le Pigeon d'Or 2018 ? Groupe 2
198 votes · 198 answers
A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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