Rappi New Year !

Et surtout la santé hein !

A Carton-Rouge, on ne fait décidément rien comme les autres. On a donc attendu le dernier match à domicile avant la troisième v… euh le deuxième c… euh pardon, le dernier match de l’année 2020 donc pour enfin retourner à la Vaudoise aréna. Il était plus que temps de se remettre à vous narrer les exploits d’une équipe qui, à l’instar d’Ignazio Cassis, semble bien plus à l’aise à l’abri des regards, comme en témoigne son début de saison aussi ébouriffant que les derniers exploits capillaires de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann. Au programme, le fameux classique des extrêmes entre le Malgin Hockey Club et ses 1,94 points par match et des SC Cervenka Lakers forts de 1,11 unités par rencontre avant l’empoignade d’hier soir. On parle évidemment du bilan comptable des deux équipes et pas de celui de leurs top scorers respectifs, même si on pourrait quasiment s’y méprendre. Comme assister à un match en live s’apparente de plus en plus à de la (science) fiction pour tout un chacun, la rédac’ a décidé de vous décliner cet affrontement en films de Noël.

Jingle All the Way

Ou La course au jouet pour nous autres victimes des traductions plus ou moins folkloriques de l’industrie du film française. Si vous avez notre grand âge, vous avez forcément vu Schwarzie se lancer à la recherche de Turbo Man dans les grands magasins de Minneapolis à un moment ou un autre de votre enfance (on parie sur une TV 4/3 dans un car vous emmenant au camp de ski).

C’est un peu ce à quoi on a cru assister en ville de Lausanne quelques heures avant la partie. En effet, impossible d’accéder au moindre commerce sans passer par une file interminable. Comme vous pouvez d’ailleurs le voir ici:

Ou encore là:

Et même… euh, ah non.

Le fameux pop-up store du LHC, le seul endroit de la cité olympique où on peut encore faire ses courses tranquillement (et toujours pas de maillot #62 en rayon).

Home Alone

Maman, j’ai raté l’avion dans sa version francophone est la phrase à la mode de cette fin d’année si vous êtes résident suisse au Royaume-Uni et avez vu votre billet d’avion pour passer les fêtes dans votre Helvétie natale être déclaré nul et non avenu ces derniers jours. Ou encore si vous êtes un riche sujet de Sa Très Gracieuse (et Vachement à Risque) Majesté et que vous n’avez pas encore rejoint votre chalet de Verbier. C’est donc conscient de notre chance infinie que l’on a effectué notre pèlerinage en direction de la plus belle patinoire de la galaxie, savourant le privilège de ne pas passer la soirée home alone devant notre petit écran, mais bien entouré de Noël Bader et ses fidèles lutins saint-gallois, chargés de cadeaux qui ne demandaient qu’à être déballés par l’offensive lausannoise. Impossible toutefois de suivre l’étoile du berger puisque les habitants du chef-lieu vaudois n’ont pas aperçu le ciel depuis le début du mois de décembre avec ce foutu brouillard.

L’histoire ne dit pas si une gerbe de gui était suspendue à l’entrée du vestiaire vaudois…

Bon OK, Noël Bader a passé la soirée sur le banc et c’est Melvin Nyffeler qui a défendu la cage des Lacustres, mais on aurait vraiment eu les boules de passer à côté de la vanne la plus facile de la soirée.

Miracle on 34th Street

Ou plutôt miracle Chemin du Viaduc 14. La soudaine titularisation de Victor Oejdemark en lieu et place de Benjamin Antonietti et Robin Leone, censés se disputer le rôle de 13ème attaquant. Tout en sachant que l’Helvético-Suédois n’avait pas encore chaussé les patins pour le LHC cette saison, qu’il avait été prêté à Winterthour en Swiss League (très covido-compatible ces allers-retours…) et… qu’il est défenseur.

Crise d’épilepsie garantie pour le visiteur américain qui se serait perdu sur le site Eliteprospects.com.

Die Hard

On imaginait pouvoir placer 58 minutes pour vivre  (Die Hard 2: Die Harder) en cas de but encaissé par les locaux après 120 secondes de jeu, mais malheureusement l’ouverture du score de Kevin Clark n’est intervenue qu’à la 17ème minute. Fort heureusement, l’arrière garde des Rouge et Blanc est venue à notre secours (à défaut de celui de son portier) en laissant un Luca Boltshauser impérial mais livré à lui-même passer une journée en enfer face aux offensives des visiteurs. Pas de piège de cristal devant la cage de l’ancien junior de Prättigau-Herrschaft.

542ème arrêt (aux chanterelles) pour Luca Boltshauser. 

The Holiday

Comme dans le film, Kate Winslet et Cameron Diaz – euh enfin plutôt Josh Jooris et Ken Jäger – ont décidé d’échanger leurs vies au sein de leurs deuxième et troisième lignes respectives pendant deux semaines, histoire de ne plus subir de déconvenues devant le filet adverse pendant les fêtes. Résultat: un assist pour Jooris sur l’égalisation de son équipe (1-1, 18ème) et une pénalité pour obstruction pour Jäger (12ème). Pas sûr qu’il y ait de quoi remplir une carte postale.

Love Actually

Si ce film était tourné en 2020, il mettrait en scène la relation troublée du speaker de Malley avec les sièges vides de l’ex-chaudron. Si ce monsieur nous lit, on aimerait juste lui adresser notre plus sincère admiration. Hurler « ET VOICI LE XÈME BUT POUR LE LAUSANNE HOCKEY CLUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUB !!! » à pleins poumons et à cinq reprises pour le seul bénéfice des deux équipes, de leur staff et des médias n’est pas sans rappeler le travail de l’enseignant devant 20 fenêtres noires sur Zoom pendant le confinement. Chapeau. Tiens, on s’attendait presque à l’entendre entonner « Iiiiil pooooorte le 54… » a cappella à l’entrée sur la glace du corps arbitral.

The Nightmare before Christmas

Igor Jelovac, le local de l’étape formé au centre sport-études de la Pontaise, et son égalisation à 3-3 en breakaway à la sortie du banc d’infamie (45ème). Fort heureusement pour les hommes de Craig MacTavish, Charles Hudon sortait de son hibernation 4 minutes plus tard pour redonner une longueur d’avance à ses couleurs. Ça tombe bien, ça commençait à sentir le sapin.

En parlant de sapin…

How the Grinch stole Christmas

Correction: How the Grinch TRIED TO STEAL Christmas. C’est tout d’abord Julien Staudenmann, pourtant un ancien des lieux, qui revêtait le costume du Grinch et se chargeait de la première tentative de ruiner Noël en convainquant son collègue Anssi Salonen d’annuler un potentiel 5-3 lausannois pour une obstruction d’Hudon sur Nyffeler.

Un dernier but dans la cage vide devant une foule en délire. Indescriptible.

Ce 5-3, il finira tout de même par tomber de la crosse de Denis Malgin dans la cage vide à 5 secondes de la fin. Le Grinch n’aura au final même pas gâché la fête du génial farfadet au casque jaune qui semblait jusqu’alors très peu en réussite, malgré ses fentes (oui, oui) et arabesques habituelles dont la finesse ferait passer Evgeni Plushenko pour une Pierre d’Unspunnen sur patins.

La Grande Vadrouille

Celle de Rapperswil qui quitte Lausanne pour la banlieue éminemment prolétaire de Zurich bredouille. Les 2h44 de car risquent d’être plutôt sympa. On espère surtout que Steve Moses profitera de cet exode vers une terre plus familière à défaut d’être promise pour se remettre de n’avoir pu sauver les siens des eaux malgré moult tentatives en power play.

Pretty Woman

Mais non, on déconne !

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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