Million Dollas Bobby

Nos plus plates excuses sont adressées aux familles des victimes pour ce titre dont l’auteur mériterait d’être pendu haut et court. Comme l’impitoyable duo de Cold Facts avait déjà dégainé à peu près toutes les vannes possibles et imaginables ayant trait de près ou de loin au patronyme du nouvel entraîneur-assistant-miracle des Félidés du Quartier des Abattoirs, on a dû gratter le fond du baril. Le fond, c’est aussi ce que ceux qui s’étaient jusqu’alors rendus coupables de 9 défaites en 15 matches depuis leur dernier retour de quarantaine ont failli toucher la semaine dernière. Fort heureusement, et pour quelques Dollas de plus, le LHC a pu mettre Craig MacTavish sous tutelle promouvoir le coach de ses M17 au poste fort prisé d’adjoint du shérif en pré-retraite Craig MacTavish. Certains racontent même qu’une poignée (de main) de Dollas aurait suffi à conclure la transaction. C’est donc forts de deux victoires aussi convaincantes que la ligne de défense de Nicolas Sarkozy – la première face au HC Nygren (présent en power play, en box play, sur toutes les lignes, au découpage de citrons, à la comptabilité et à la buvette) et la seconde aux dépens de la meute hurlante chère au coeur de Geoffrey Vauclair – que les Lions s’apprêtaient à accueillir le Eh Ha Tsé Biou dans leur tanière de Malley.

Sur sa lancée de calembours douteux scandaleusement empruntés au répertoire de Sergio Leone, notre envoyé un peu spécial se proposait de vous résumer cette rencontre face à un adversaire direct au rythme (certes fort lent) du Western avant de se raviser et de trouver un autre dénominateur commun à explorer: Clint Eastwood. Voilà qui tombe bien, rien de tel qu’un vieux réac’ pour aider les Vaudois à lutter contre les progrès récents des hommes de Lars Leuenberger et prôner un retour de la suprématie lausannoise au classement.

Le canard(eur)

On avait déjà mentionné Bobby Dollas dans cet article ? Pas encore ? Figurez-vous que ce brave homme est le nouvel arrivant sur un banc lausannois dont la taille dépasse bientôt les nouvelles normes édictées par le Conseil fédéral en termes de rassemblements. Comme personne n’en a encore parlé cette semaine, on en profite pour vous le glisser ici.

On ne peut s’empêcher d’ajouter que celui dont le nom en fait la punchline idéale de plusieurs centaines de blagues cinématographico-télévisuelles a fait partie de la première équipe de l’histoire des Anaheim Mighty Ducks en 1993. On s’en tamponnerait le coquillart au lustre aussi éperdument que les électeurs genevois se branlent des décisions des tribunaux si la franchise californienne ne devait pas son (ancien) nom et son existence à la Walt Disney Company et au film The Mighty Ducks (Les Petits Champions en France, Jeu de Puissance au Québec – on imagine que les clubs qui auraient pu découler de ces traductions fort libres auraient eu un peu moins la classe) sorti en 1992. Voilà qui ne s’invente décidément pas.

Un peu comme le « nouveau » nom de l’ancienne équipe de Jonas Hiller, les Anaheim… Ducks (depuis 2006). Et dire que la rédaction épicène et la disparition prochaine des chiffres romains sont qualifiées de révolutions linguistiques. Petits joueurs.

Un monde parfait

On apprend entre deux bouchées en tribune de presse que la Vaudoise aréna, en plus d’être de loin la plus belle enceinte de l’univers, a également le meilleur service à table de la galaxie en ce moment. Notre combo habituel taboulé – Balisto – pomme est même monté en grade pour se transformer en salade de pâtes – M&M’s – banane d’une taille impressionnante. On sent que la rencontre du jour est importante. Ou alors on profite du stock naïvement prévu par le Bellerive Beach Café en cas de réouverture de sa terrasse en ce 22 mars.

Oui, au moment même où le Prince Harry a presque failli devoir penser à envisager trouver un travail faute d’argent de poche royal, Carton-Rouge a décidé de se lancer dans le placement de produits histoire de survivre pendant la crise en continuant d’exploiter ses rédacteurs tout en ne leur versant pas un sou. Un modèle économique qui a fait ses preuves.

Le jour le plus long

Les interminables 479 premières secondes (heureusement qu’on a eu tout le dimanche pour finir le calcul) du match. Seuls trois arrêts de jeu ont pu interrompre la possession quasi continue des visiteurs, dont… leurs deux premiers buts.

Voilà qui nous rappelle également le fait que Marc-Antoine Pouliot, auteur du 0-1 (4ème) et du 2-4 (29ème) attend sa naturalisation depuis 2015. On commence tout juste à se rendre compte que cette attente à rallonge n’était qu’un plan machiavélique pour n’obtenir le statut de joueur suisse que lorsque la réforme de la National League entrera en vigueur en 2022. En attendant, le fer de lance seelandais reste aussi utile à son équipe qu’une imprimante et une bonne réserve de papier en cas de sortie en famille un samedi après-midi en Île-de-France.

Allégorie du rythme et de l’intensité lausannois en début de partie.

Le bon, la brute et le truand

Ronalds Kenins. L’ailier letton est décidément fait d’un drôle de métal. Connu surtout pour sa rugosité et ses exploits en tant que Schönwetterspieler jusqu’à l’année dernière, le numéro 81 a ajouté une facette à sa personnalité: celle d’artificier régulier.  L’ancien pensionnaire du bout du banc des Vancouver Canucks  a ajouté 2 points (1 but, 1 assist) à sa fiche personnelle de 29 points cette saison, record en carrière égalé. Au bout de l’Avenue de Provence, ce genre de truc vaut une reconduction de contrat pour 5 ans. Dis donc, Petr, on parle bien d’un joueur déniché par Jan Alston dont la licence de jeu helvétique risque de devenir fortement périssable aux environs de 2022 ? Non, c’était juste pour être sûr.

American Canadian Sniper

Un titre…

Dans la ligne de mire

… de film…

La dernière cible

… par but de Charles « One-Trick Pony » Hudon samedi soir (1-3, 17ème / 3-4, 34ème / 5-5, 57ème). Le slapshot surpuissant du Québécois est aussi prévisible que les meilleurs moves l’unique move du Arjen Robben de la grande époque, et ça fonctionne (comme dirait John Fust) !

La relève 

Emilijus Krakauskas. Auteur d’un tir sur le poteau à la 48ème minute, alors que le score était de 4-4, ce grand fan de l’oeuvre de Peyo nous plaît décidément beaucoup. Attention à ne pas abuser d’engrais au cours de son développement toutefois.

Les pleins pouvoirs

Ceux de Denis Malgin. Présent sur tous les bons coups (1 but, 3 assists dont une passe pour Hudon en power play dont la luminosité aurait suffi à réparer le réseau électrique meurtri de l’Etat du Texas) comme rarement dans un passé récent, le joueur qui appartient toujours à l’organisation des Toronto Maple Leafs et qui y retournera certainement la saison prochaine semble posséder les clés de la plupart des phases de jeu de ses couleurs d’adoption. Pas sûr que Benjamin Baumgartner et le fort chafouin Jason Fuchs suffisent à le faire oublier la saison prochaine. Les départs de Benjamin Antonietti et d’Etienne Froidevaux permettront par contre à Petr Svoboda de se débarrasser de deux cadres choisis par son prédécesseur et faisant naturellement de l’ombre à son joug sans partage sur le vestiaire de la Vaudoise aréna.

Verra-t-on un Benjamin en franc déclin à Genève la saison prochaine ?

Jugé coupable

Le jeu défensif des deux équipes, porté disparu pendant plus de 60 minutes. A en croire les gesticulations de Svoboda depuis la zone VIP pendant la première période, notre ami Bobby Dollas (vous vous souvenez peut-être de lui, on l’a brièvement cité plus haut) a probablement failli atteindre le sommet de l’organigramme vaudois 5 jours après avoir intégré le staff de la première équipe.

Non, pas lui, l’autre.

Mémoires de nos pères

Bon OK, Elvis Schläpfer joue en Swiss League (ce qui n’est pas très rock ’n’ roll), mais il nous fallait bien quelqu’un pour se faire le porte-drapeau de cette rubrique, et qui d’autre que le fils d’un HockRRRReygott de sinistre mémoire dans les travées de Malley pour remplir ce rôle de composition ?

Pale Rider, le cavalier solitaire

Josh Jooris s’était fait porter… pâle il y a un peu plus d’un mois. Tout va mieux quand le couteau suisse de Burlington est de retour sur la glace, a fortiori lorsqu’il marque le but décisif en prolongation (6-5, 62ème). Il faudra que l’une des plus fines lames du club lémanique soit sacrément affûtée pour tenir le rythme des prochaines parties de son équipe qui enchaînera 9 sorties en 14 jours dès demain, après avoir profité de sa toute dernière plage de plus de 24 heures de repos de la saison. De quoi arriver en (pré-)playoffs un tantinet émoussé.

L’assurance tous risques du LHC se charge de mettre 2 points en banque en finissant pied au plancher.

La corde raide

Le récit des aventures des Rouge et Blanc samedi soir. Gagner en prolongation en marquant le onzième but du match sans avoir jamais mené au score au préalable, c’est un peu comme ne pas assister à la cérémonie de mariage de son meilleur pote, se pointer juste à temps pour le vin d’honneur, se ruer sur le buffet pour remplir son assiette à ras bord et repartir sans saluer personne. La grande classe. 

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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