Filet de perf’ – Avril 2022

Rames, eaux en avril et pas que : j’ai bien galéré (salut Morges) pour dégoter un exploit sportif digne d’un minimum d’intérêt pour cet épisode no 2. L’option visant à voir Killian Mottet brandir un vase s’étant limitée à sa seule sphère privée, la piste fut (très) vite abandonnée. Celle aspirant à plaindre ou admirer, selon notre affection aux petites reines, les forçats du mot laid et les mots tards du TdR, sous la flotte et les flocons, m’a été sucrée par le climat (je trouve ça ballot ou ça sot). Il y a bien eu le Crité, mais comme tout Jurassien qui se respecte, je n’ai eu que trop peur de dévier sur la dama, le HCA, les SRD ou le Chantdu. Comme la F1, le curling mixte, la chasse aux œufs et le foot suisse ne sont toujours pas des sports dignes d’intérêt pour moi, la page blanche tant redoutée m’a longuement fait cogiter.

Y a pas plus fort que … Lausanne Sport…s

Pour un exploit, il fallait penser à sortir de chez soi, quitter sa zone de cons forts (ma mauvaise foi m’a fait détester ce choc de titans entre les deux « Z »), reprendre goût aux voyages. Même Stan l’a fait (les voyages, pas l’exploit). Bon quand tu es l’égérie d’une chaîne de casinos virtuels et que tu recommences à Marbella et Monte Carlo, as-tu plus la tête aux balles jaunes ou à la bille blanche (deux, perd et manque) ?

Après toutes ces insomnies, à revoir l’intégrale de Benny Hill pour m’inspirer, c’est à Londres que j’ai trouvé la perf’ que je cherchais.  Et elle porte la patte du … Lausanne Sports ! Eh oui, le LS s’exporte, sort de l’eau et triomphe au pays d’INEOS. Evidemment, il ne s’agit pas ici de vous compter une fantasmée ½ finale européenne entre l’inoffensive escouade franco-valdo-lémano-anglophone qui, malgré un inattendu retour de palpitant épisodique en ce mois d’avril, s’en va prochainement rejoindre son voisin à consonance lacustre en 2ème division. Cissé pas beau tout ça (les effets des somnifères pour ce jeu de mot répétitif et pourri, mais comme il pourrait encore traîner par là le bougre, j’en profite) !

Non, il est question du Lausanne Sports, avec un « s » », section Aviron dont, hasard avec ce qui précède, le siège se trouve à deux pas du Stade Juan Antonio Samaranch, ancienne demeure dudit voisin à consonance lacustre ; séquence SLO motion.

Le thème Thames ou The Boat Race

Que celui qui se souvient de la première passe de rames entre ces deux vénérables institutions académiques, ces deux temples du savoir, que sont Oxford et Cambridge, se manifeste. Même la nouvelle doyenne de l’humanité, Lucille Randon (soeur André pour les intimes), qui aurait elle aussi mérité un filet de perf’…usion, est bien trop jeune avec ses 118 printemps pour nous narrer un tel événement qui s’est produit en .. 1829. Anecdotiquement et pour votre culture générale, cette même année se déroula la première course de … locomotives entre Liverpool et Manchester, train-train qui, près de 200 ans plus tard, perdure toujours, avec des passages par temps de bruine en gare d’Iola. Ça là, n’est pas le sujet, il semble que je mets gare n’importe où.

Lucille Randon, nouvelle fraîche doyenne de l’humanité.

Back to London. Sur un fleuve qui mesure entre 244 et 731 mètres Delarze, sur la partie qui sépare Putney de Mortlake, après quasi dix-sept minutes d’effort continu, la 167ème Boat Race a consacré cette année le bateau d’Oxford dans lequel avaient pris place deux compatriotes issus de ce Lausanne Sports qui lui … marche sur les eaux. Barnabé Delarze et Roman Röösli en étaient de cette croisière, pas là pour s’amuser. Sur cette embarcation, ce n’était pas huit rats morts mais bien des forçats de la pagaie, synchronisés sans pagaille, pour arriver à leurs fins et décrocher une suprématie ponctuelle qui échappait aux « Dark Blues » depuis 2017. Misson largement accomplie et occasion méritée de sabrer le Chapel Down, péteux local (on n’est pas en F1 au niveau choix des mousseux) et de revenir à quatre longueurs du rival au nombre cumulé des victoires (81 contre 85).

Comme quoi si, confinés en deux de couple, il est difficile de ramer synchro, qui plus est en home rameur-office, notre duo helvétique, frustré en finale pandémiolympique à Tokyo en 2020 (5ème), aura eu le bonheur de trouver six camarades prêts à quitter leur littérature architecturale, médicale, religieuse ou artistique pour affûter quadriceps, biceps et abdos et manier la rame avec précision dans le seul but de rafler « Tamise ».

Granit & Cameron

Nul doute que ce succès, au quart helvétique, saura redonner un semblant de vie au drapeau rouge à croix blanche dans la cité de Queen Mum, car attendre sur les sursauts de notre « men here », unser Granit, peut nous amener à viser le frais (terme adapté au sujet ?) record de Sœur André dans les tabelles de longévité.

Et comme il y a un peu de gloire sportive lausannoise dans ce succès, pourquoi ne pas tirer un parallèle du côté de Bruxelles, où la Royale Union Saint-Gilloise (si quelqu’un connaît un chant à la gloire de ce nom de club, je suis preneur) pourrait décrocher un titre de champion de Belgique (arbitre, changement ! Jean Barque cède sa place à Jean Balle) avec un ancien du … Lausanne Sport dans ses rangs. Ah oui, Cameron Puertas ! Mais là-bas, il ne joue pas, il rame !

The film of the race

 

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