AdBienne que pourra

Vous avez Balmoral ces temps ? Rassurez-vous, même les choses les plus immuables ont apparemment une fin. Si la Reine Elizabeth II peut soudainement disparaître après 70 ans de règne, il n’y a aucune raison de penser que le Lausanne Hockey Club ne peut pas interrompre l’hégémonie zougo-zuricho-berno-davosienne établie sur 16 misérables hivers, non ? Bon d’accord, il y a probablement une foule de raisons aussi compacte que celle qui doit se rendre à Westminster lundi d’en être absolument persuadé. Malgré tout, votre site préféré a décidé d’être bon prince et d’attendre au moins un match avant d’abdiquer. Quoi de mieux donc que la venue de l’invariablement sinistre Eh Ha Tsé Biou et son cortège de souvenirs douloureux pour faire le deuil de ses derniers restes d’optimisme estival ?

C’est très pratique: si vous êtes plutôt patriote, vous pouvez relire ce chapeau, substituer les mots « Elizabeth II », « 70 ans de règne » et « à Westminster lundi » par « Roger Ier », « 24 ans sur le trône » (une sacrée courante, on vous l’accorde) et « à l’O2 Arena le week-end prochain ». Ouf, on n’avait vraiment pas envie de tout réécrire, on le trouvait cool ce texte jusqu’à jeudi après-midi aux environs de 15h18.

Le match en deux mots

Jiří Sekáč.

Ben oui, il est malade. On se serait aussi tapi sous notre couette à sa place.

🥁 

Promis, c’est la deuxième et dernière fois qu’on a recours à ce jeu de mots épouvantable.

Les trois étoiles du match

⭐️ Laurent Bernoulli, speaker de son état. Il fallait oser annoncer sa retraite après 23 ans de bons et loyaux services à la fin d’une semaine marquée par les disparitions (parfois partielles) de la Reine d’Angleterre, de Roger Federer, et surtout de l’immense (et néanmoins souvent hors-jeu) Mario Gavranović. Sans parler de la reconduction du contrat de Ken « Timing »  Jäger qui a fait autant de bruit qu’un air body check contre un mur capitonné.

⭐️⭐️ Daniel Audette. Il nous a paru très bon, mais c’est peut-être parce qu’on avait usé notre nerf optique à force d’essayer (en vain) de déceler la présence de Robin Kovács et Michael Hügli sur la glace. Toujours est-il qu’il a marqué (2-2, 37ème) et s’est fait l’auteur d’un sauvetage sur la ligne. De là à dire qu’on a une (Au)dette envers lui…

⭐️⭐️⭐️ Miika Salomäki. Franchement, on a trouvé le numéro 22 de la nouvelle carte présentée par le Spot Café plutôt succulent dans l’ensemble. Un peu plus et on vous dirait qu’on en Raffl. 2 points (1 but, 1 assist) au Gault&Millau.

A propos du Spot, si quelqu’un a compris pourquoi les serveurs y étaient déguisés en John McEnroe hier soir, on prend volontiers l’info.

La nouvelle recrue lausannoise dans ses oeuvres.

Le tournant du match

Veuillez avoir l’obligeance de vous référer aux 60 secondes dédiées à notre défenseur suédois préféré et légende immortelle du club en fin d’article.

« – Tu vois quelque chose ? – Tais-toi et creuse ! »

Le slapshot en pleine lucarne du match

La magnifique triangulation seelandaise qui a débouché sur l’égalisation de Tino Kessler à la 26ème minute (1-1). Oui, on a sciemment ignoré les braves Bioulois dans notre rubrique des trois étoiles, mais il faut bien avouer, le canon d’un revolver sur la tempe, qu’ils étaient supérieurs dans l’ensemble. Quand on sait que la majorité des suiveurs voient les « Rouche et Chaune » en queue de classement, voilà qui est encourageant pour les ouailles de John Fust. 

Pendant ce temps-là, Michael Raffl (qui file comme le vent) était occupé à courir derrière sa gloire passée.

Le vieux rotoillon en cloche du match

On hésite, pêle-mêle, entre le power play (sic !) lausannois (certaines choses seraient-elles tout de même éternelles ?), sa capacité à se créer des opportunités d’échouer dans cet exercice (1×2’ + 1×5’ sur la rencontre), sa discipline (5×2’ passées en box play), la performance globale de Ronalds Kenins (2×2’ à lui tout seul en un petit quart d’heure et une relégation en quatrième ligne pour se(r)vices rendus en fin de match) et le toujours très aérien Emilijus Krakauskas, qui a réussi à mettre à profit ses 24 secondes de jeu pour y laisser des plumes et se blesser au genou sur une charge administrée à… l’arbitre. Quand rien ne va…

Le désormais fameux jeu d’impuissance local dans ses oeuvres.

Le chiffre à la con

712. C’est le nombre (approximatif) d’attaquants sous contrat à la Vaudoise aréna. Une voie de garage Un partenariat a donc été conclu avec les Brûleurs de Loups (mais toutefois Caresseurs de Lions dans le sens du poil) de Grenoble histoire de dégraisser le contingent lausannois. Mission accomplie pour Makai Holdener et Floran Douay en Champions Hockey League avec les lauréats de la dernière Ligue Magnus: 0 victoire, 4 défaites, 20 buts encaissés.

Le prêt de Guillaume Maillard à un adversaire direct pour une place en (pré-)playoffs est aussi compréhensible que les allégeances politiques de Lucas Moura par contre.

L’anecdote

Les supporters lausannois ont été Liberec, délivrés du redoutable Maïqueule Frolik et ses 14 points en 23 matches (oui, oui, mine de trois fois rien) cet été. Carton-Rouge est en mesure de vous annoncer en exclusivité mondiale qu’avec le budget rendu disponible par ce transfert, le LHC s’est offert les services de la cellule communication qui se cache derrière les changements d’identité nominative et visuelle de Swissair en 2002.

Ci-dessous, les moutures 2021/22 et 2022/23 du maillot des Lions. Saurez-vous repérer les deux détails qui font toute la différence ? Détails qui n’en sont évidemment pas puisqu’ils justifient aisément les 350.- que vous débourserez au shop quand vous aurez décidé qui de Kovács ou Raffl vous a le plus tapé dans l’œil. Ben oui, vous ne l’avez pas encore ce maillot-là. En plus on fête le centenaire une deuxième fois, c’est tout bonus. #EncoreUneSaisonUnique

Non, ce n’est pas la qualité du repassage (enfin pas que).

Blague à part, on a une proposition. Faisons comme en NHL: FERMONS LA LIGUE ET INSTAURONS UN PLAFOND SALA… ah non pardon, ça c’est un autre sujet. Acceptons qu’on a de très loin le plus beau maillot du pays et n’y changeons plus rien dans ce cas. Parce que passer de Arial Bold à Arial Black au niveau du flocage juste pour s’offrir un reveal est une coutume qui risque de perdre quelques couleurs en cas de lavage répété.

Prenons en de la graine: le design du maillot du Canadien est absolument immu… ah non.

Bref, vous l’aurez compris, à la rédac’ on est très attaché au contenu.

Et sinon dans les tribunes ?

Des foules presque aussi impressionnantes que le nouveau light show vaudois (quelque chose a vraiment changé ? 🤔) ont malheureusement été refoulées à l’entrée du stade. A l’heure où l’on écrit ces lignes, l’attente s’élève encore à 14 heures pour espérer apercevoir quelques secondes du décrassage matinal des Rouge et Blanc.

Le LHC prend les économies d’énergie hivernales très au sérieux.

La minute Jonas Junland

Tobias Stephan était déjà aussi suspect qu’un revers de Casper Ruud sur le 1-2 de Beat Forster (27ème, 46 secondes après l’égalisation de Kessler), mais que dire du game-winning goal que la défensive vaudoise, son portier en tête la tête la première sur une sortie aussi hasardeuse qu’inutile, s’est fabriqué toute seule comme une grande (2-3, 45ème) ? Comme dirait Olofsson, Jesper que cela ne se reproduira plus. Oh ça va, on a fini tard.                                                                                 

La rétrospective du prochain match

Les Vaudois prennent le car pour Davos aujourd’hui. Enfin on imagine qu’ils prennent le car. On vérifiera quand même avec le Cercle de la Voile de Vidy au cas où certains de leurs véhicules manqueraient à l’appel.

Et sinon, vous jouez à Hockeymanager ? En ce qui nous concerne, on a bien peur que nos (déjà fort médiocres) compétences de directeur sportif virtuel ne soient bien mises à mal par le passage à 6 étrangers et l’arrivée d’une brochette d’imports aussi prometteurs que coûteux cette saison. N’hésitez pas à laisser un commentaire de soutien au bas de cet article si vous aussi vous avez une première ligne à 5 mercenaires qui pompe 80% de votre budget et vous laisse juste de quoi engager l’équivalent de la deux du HC Renens Vipers en guise de blocs 2 et 3.  

 

Crédit photographique :

Salomäki sushi : Tim Reckmann/CCO/Flickr https://flickr.com/photos/115225894@N07/14908024406

A propos Raphaël Iberg 175 Articles
"Chaque matin on prend la plume parce que l'on ne peut plus faire autrement sous peine de malaise, d'inquiétude et de remords." Maurice Leblanc

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