La Camisa Negra

Le tenant du titre tire sa révérence avec une victoire en maillot noir, au terme d’un match aussi palpitant qu’un épisode de Joséphine, Ange Gardien. La routourne a tourné, c’est la fin d’un cycle pour la Roja. L’européenne, hein, pas la sud-américaine qui prend la seconde place du groupe B.

1. Le résumé.Entre des Australiens limités, qui ne pouvaient pas ou si peu, et des Espagnols qui n’en avaient absolument rien à branler mais qui ont livré le minimum syndical, autant dire que le seul truc qui a atteint des sommets en cette après-midi brésilienne, c’est le soleil qui éblouissait tant Philippe von Burg. Le seul éclair de micro-génie de la première période aura été réalisé par David Villa. Un marquage digne d’une équipe de fin de classement de Ligue romande lui aura permis de maintenir sa moyenne de plus d’un but tous les deux matches en réalisant une Madjer au ralenti. La seconde période sera du même acabit, ponctuée par deux autres réussites espagnoles aussi chouettes et bien construites qu’anecdotiques.
2. L’homme du match.
Clairement, celui qui a décidé de ne pas le regarder…
3. La buse du match.
Le public brésilien de l’Arena de Baixada. Non pas que je sois fervent défenseur de l’équipe espagnole, ni même que je vive dans un monde de Bisounours. Mais scander des « E-LI-MI-NA-DO », même si c’est bon enfant, même si c’est de bonne guerre, je trouve ça un peu pathétique. Plus spécialement encore quand l’équipe que tu supportes présente jusqu’à présent un jeu qui ne devrait pas lui permettre de rester une semaine de plus dans la compétition…
4. Le tournant du match.
La 33ème minute, lorsque je suis descendu pour lancer une lessive et m’acheter un paquet de chips au petit magasin en bas de chez moi. Je suis remonté à la 39ème. L’Espagne avait marqué, le match avait tourné, pour la seule et unique fois de ce début de soirée. Mais léger le virage, très léger.
5. Le geste technique du match.
Le changement de maillot de Fernando Torres à la 27ème minute. Les nanas présentes dans le stade et les rares devant leur télé en salivent encore…

6. Le geste pourri du match.
Le remplacement d’Adam Taggart à la mi-temps. Moi qui me réjouissais de le voir marquer, à la rigueur se procurer une occasion de goal, pour pouvoir parler de lui et me rappeler aux bons souvenirs d’Axel Foley et de ses deux compères de Beverly Hills…
7. Ce match m’a fait penser à…
A un cours de répèt’ : ça sert absolument à rien, mais faut bien le faire quand même.
8. L’anecdote.
En plus du soleil, Philippe von Burg avait apparemment trois caméras devant lui. Alexandre, lui, était sans doute tranquillement installé à l’hôtel en train de siroter une caïpirinha… Voilà, la différence entre un commentateur estampillé RTS et un consultant, elle est là !
9. Le tweet à la con.
« Muy bueno partido para la centesima ! » @andresiniesta8. Compte Twitter réellement inactif depuis une certaine défaite face aux Pays-Bas…
10. La rétrospective du prochain match.
Vol IB6824, départ de Saõ Paulo le mercredi 25 juin à 15h05. Arrivée à Madrid Barajas le lendemain à 6h20. Compter environ 3’800 francs par personne en business class. Les billets commandés pour le 14 juillet ne sont évidemment pas remboursables, puisque la compagnie exige un certificat médical pour les 23 joueurs. Les Australiens, qui comme prévu finissent fanny, se sont montrés plus clairvoyants. Le coup était prévu et ils comptent bien rester quelques jours dans le pays pour profiter du soleil et des plages sans requins avant de remettre le cap vers leur hiver austral.

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2 Commentaires

  1. ce match m’a fait penser à …

    A un cours de répèt’ : ça sert absolument à rien, mais faut bien le faire quand même

    Grandiose !

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