Coupe du Monde : petits mais costauds

Beaucoup de nations s’insurgent contre une formule de Coupe du Monde où les «petits» viennent en France prendre une valise et s’en aller. Toutefois, des équipes amateurs telles que le Canada, les Etats-Unis, la Namibie ou la Géorgie ont longtemps tenu la comparaison avant de s’effondrer physiquement.

Mais le «big-bang» de ce début de Mondial a eu lieu au Stade de France. L’Argentine est venue à bout de la France 17 à 12. En fait, il n’y a eu de tremblement de terre que pour les incultes. En effet, les Pumas avaient remporté quatre des cinq dernières confrontations contre les Bleus. De plus, la récente victoire française sur les Argentins n’était due qu’à un ballon chipé en touche à quelques encablures du coup de sifflet final et à un drop contré dans les arrêts de jeu par Serge Betsen… La troupe de Bernard Laporte, qui est devenue favorite de la compétition au bénéfice de ses victoires en préparation contre l’Angleterre et le Pays-de-Galles, n’a pas tenu son rang. Tout d’abord les Anglais et les Gallois sont loin d’être des foudres de guerre quand on voit la peine qu’ils ont éprouvé à venir à bout des équipes d’Amérique du Nord lors du premier match de poule (Angleterre – Etats-Unis 28-10 et Galles – Canada 42-17 après avoir été menés à la mi-temps). De plus, les nombreux essais tentés par le futur secrétaire d’état de Sarko ont bouleversé l’équilibre de la sélection hexagonale. Quand on voit Heymans, ailier de métier, prendre la place de Poitrenaud à l’arrière, on se demande si le binoclard n’avait pas déjà la tête à son ministère.

Les Néo-Zélandais sont quant à eux entrés dans le tournoi de la meilleure des manières (76-14). Après 20 petites minutes, ils avaient déjà passés 30 points à des Italiens médusés. Ils ont encore renforcé leur emprise mentale sur leurs adversaires, mais les autres nations de l’hémisphère sud ne sont pas en reste. Malgré des débuts laborieux, l’Australie a fini par exploser le Japon (91-3) et l’Afrique du Sud a disposé des Samoans (59-7).
La Coupe du Monde est encore une compétition très jeune et certains réglages restent nécessaires. Avec des groupes de cinq équipes, l’Argentine a par exemple été obligée de jouer à deux reprises en cinq jours, alors que la France a neuf jours pour préparer le match contre la Namibie. De plus, pour d’évidentes raisons de télévision, les matches des «gros» sont systématiquement programmés à des heures «vendables», ce qui oblige les petites nations déjà terriblement limitées à se coltiner un calendrier fatiguant et d’évoluer à des heures compliquées (allez jouer à 13h30 à Marseille ou à Montpellier quand vous n’avez pas la préparation physique de professionnels).
Alors que certains bien-pensants imaginent déjà une formule à 12 équipes maximum pour la prochaine édition, les exploits et l’abnégation des Américains, des Namibiens ou des Canadiens doivent donner à réfléchir. Avec une bonne répartition des droits TV qui connaissent une progression exponentielle, des programmes de développement du ballon ovale à travers le monde et l’exode de plus en plus massif de joueur «exotiques» dans les championnats professionnels, le niveau global du rugby s’en trouvera homogénéisé. Comme en football.

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4 Commentaires

  1. Cest clair, faut laisser le rugby à sa place. Cest pour ça quil est populaire. Quand tu vois les différents publics applaudir léquipe adverse….

    Cest pas comme les pseudo supporters de foot qui sifflent les hymnes….

    (Tu veux des photos de Ecosse-Nouvelle Zélande Gary??)

  2. Le rugby doit suivre lexemple du foot dans la démocratisaion. Quon puisse dire tel Jean-Michel Larqué: « Ouhlalala Thierry, il ny a plus de petites équipes ».

    Fais péter les photos!!

  3. Je tenvois tous ca dès mon retour….départ vendredi 21 pour ce qui risque dêtre un tout grand match de cette coupe du monde.

    Je trouve que le foot, sans les petites équipes qui créent des surprises, cest moche. Sérieux, avant tavais un club inconnu bulgare qui te battait Dortmund ou la Roma, ca cétait sympa.

    Il y avait des styles de jeux différents, des « tactiques » différentes, des mentalités différentes. Aujourdhui en foot, tout se ressemble trop, à mon goût…dommage

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