Ligue 1 : les trois coups ce week-end

Le Trophée des Champions vierge de but a «lancé» la Ligue 1 version 2008-2009. Si Lyon part encore une fois favori de la compétition, on peut affirmer les doigts croisés dans le dos que, comme chaque année, la concurrence n’a jamais été aussi vive. Bordeaux, Marseille et dans une moindre mesure Saint-Etienne ou Paris paraissent mieux armés que les saisons précédentes pour tenter de rivaliser avec l’ogre lyonnais.

Voici la présentation cartonrougesque de la L1 nouvelle. Celle-ci se fera en trois épisodes : le premier, ci-dessous, vous conte les nouveautés 2008, les deuxième et troisième articles feront un tour pas exhaustif du tout et encore moins objectif des forces en présence.

Ça va piquer les yeux

Si Canal+ a conservé l’essentiel des droits de diffusion, un petit nouveau s’est toutefois immiscé dans le paysage audiovisuel des footeux. Orange TV diffusera le «Super Grand Match De La Mort Qui Tue» du samedi soir, a acquis les droits «mobiles» et d’un magazine diffusé sur internet et ADSL dès le dimanche à minuit. Si Frédéric «Moustache» Thiriez a réussi son coup en découpant à outrance les lots, c’est bien le fan de ballon rond français qui l’a dans le fion.
Après Téléfoot et le mythique France 2 Foot, c’est Canal+ qui a remporté le lot du magazine du dimanche. Si les supporters de l’OM, de Lyon ou de Nancy pouvaient, à l’époque, voir quand même deux minutes de leur club préféré en clair le dimanche matin ces dernières années, et bien ils devront dès cette saison payer pour voir un résumé des rencontres de leur équipe préférée. Face au tolé général des téléspectateurs, la chaîne cryptée va certes diffuser un magazine en clair le dimanche après-midi. Mais les contours de ce «cadeau aux pecnauds» sont encore bien flous. Nul doute que la machine à fric qu’est devenue la filiale de Vivendi va tout faire pour les faire passer à la caisse. C’est pas/plus le genre de la maison de faire dans le social…

La L1, ce sera sur Canal+ et Orange !

Des arbitres sous pression

On parle depuis longtemps de la pauvreté de l’arbitrage français. La saison dernière a été encore pire et les prestations des directeurs de jeu hexagonaux ont été couronnées par la non-sélection d’un de leurs représentants pour l’Euro 2008. Alors à la LFP on a fait comme toute bonne entreprise moderne : on a créé des commissions et des sous-commissions.
Gérard Houiller a forcément eu des idées de génie et les 23 arbitres, les entraîneurs et les capitaines des 20 clubs de L1 se sont rencontrés lundi à Paris, pour signer des papiers comme quoi tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil et qu’ils le promettent, on les y reprendra plus. Des assemblées pleines de bonnes intentions qui vont forcément voler en éclat dès qu’un homme en noir aura omis un penalty ou qu’un carton rouge litigieux aura été brandi.
Le plus marrant dans l’histoire, c’est la «mise en place d’une commission de visionnage» des rencontres pour détecter ce qui a échappé à l’arbitre et sanctionner à posteriori, un nouveau protocole où tout le monde se rend dans le rond central à la fin du match pour se serrer la main, saluer le public et pourquoi pas se cracher dessus, échanger des arbitres avec les pays voisins ou encore l’instauration sympatoche d’un «plan arbitrage» qui, au fond, ne va pas bouleverser les choses.

Les arbitres seront «surveillés» de près

Le meilleur ventre-mou d’Europe

La saison dernière, le ventre-mou français n’avait jamais été aussi obèse. Entre le quatrième et l’avant-dernier il n’y avait guère que quelques points, de quoi exciter les petits et mettre les gros en crise. Cette année, votre chroniqueur prévoit un certain écart entre les présumés gros et les supposés faibles. En effet, depuis quatre ans et malgré les millions posés sur la table par Canal+, les équipes rechignaient à investir sur le marché des transferts, plus occupées qu’elles étaient à combler les trous creusés les années précédentes ou reconduire les contrats des joueurs du cru.
Cette saison échappe toutefois à la règle et de mémoire de suiveur de L1, jamais les clubs n’ont autant investi lors du mercato. Le FC Lyon, par exemple, a lâché près de 60 millions d’euros lors des deux dernières fenêtres de transfert. Marseille n’est pas en reste avec près de 30 millions sortis de la caisse du Vélodrome, Paris s’est sorti les pouces pour trouver un moyen de régaler les salaires de Giuly et Makelele, St-Etienne a exploité judicieusement l’arrêt Bosman et… même Auxerre a mis la main au portemonnaie ! De quoi imaginer un championnat enfin plus excitant. L’Euro offensif et agréable à l’oeil (enfin, sauf les matches de la France) aura, je l’espère, donné des idées aux frileux entraîneurs hexagonaux.