Juillet : le Tour déconne encore

Cette fois c’était sûr, en-dehors de l’UCI Pro Tour le Tour de France allait être propre, transparent, dans les règles. Mais en fait non. Les méchants coureurs pas beaux en ont décidé autrement. Ils avaient une nouvelle EPO, la CERA, qu’ils pensaient indétectables et imaginaient passer encore une fois entre les gouttes. Résultat ? Carlos Sastre gagne le Tour…

Comme presque tout les cyclistes en vue lors des éditions précédentes ont disparu de la circulation pour cause de dopage, il fallait bien trouver des favoris. Au départ, on voyait bien Cadel Evans, le suceur de roue australien, Alejandro Valverde – oui celui qui perd régulièrement 20 minutes dans au moins deux étapes de montagne par grand tour -, ou encore l’infect Denis Menchov se livrer un beau duel sur les routes de l’Hexagone. Je sais, je sais, ça ne fait pas rêver, mais avec l’interdiction de départ d’Astana, qui regroupe quasiment la moitié des gagnants potentiels dans son effectif, il fallait bien se livrer quand même au jeu des pronostics…

Trois étapes et deux maillots

La bonne nouvelle pour les organisateurs était venue d’Italie. Après un Giro réussi (deux étapes gagnées), le fantasque et talentueux Riccardo Ricco se trouvait en forme. Tu m’étonnes avec tout ce qu’il prend. Il décide donc de prendre son copain Leonardo Piepoli dans ses valises et se dit que ce serait sympa de tester le mode juillettiste en France comme tant de Hollandais. Clairement sur une autre planète que les autres, les hommes de Mauro Gianetti à la Saunier-Duval ont survolé l’épreuve dès que la route s’élevait. Ricco s’est adjugé les 6ème et 9ème étapes, le maillot à pois et le maillot blanc de meilleur jeune, rien que ça, alors que le vétéran Piepoli gagnait la 10ème épreuve.
Mais bon, voilà, le "Cobra" ne prendra même pas le départ de la 12ème étape. Il est inculpé pour "utilisation de substances vénéneuses". Son pote Piepoli prendra le même chemin car il aurait avoué à Gianetti "avoir pris la même chose que Riccardo"… Mais en fait on sait pas vraiment quoi, parce que le Riccardo en question il dit qu’il a rien pris ! Finalement, le vilain Italien avouera s’en être mis plein les veines devant le Comité olympique transalpin… En v’là un Tour qu’il commence bien. Ensuite, Stefan Schumacher, Dmitri Fofonov, Manuel Beltran, Moises Duenas et toute l’équipe Saunier Duval ont tous quitté le Tour pour des raison pharmaceutiques.

Carlos qui ?

Pendant ce temps, Mark Cavendish gagne au sprint quatre des 13 premières étapes alors qu’il n’a que 23 ans et un physique de pistard-haltérophile. Schumacher remporte quant à lui les deux contre-la-montre mais sera finalement lui aussi confondu pour dopage. Mieux encore et comme quoi tout peut arriver dans le cyclisme, trois Français (Samuel Dumoulin, Cyril Dessel et Sylvain Chavanel) gagnent une étape. Sisi.
A l’arrivée c’est donc le "quasi-anonyme" Carlos Sastre qui s’est imposé sur les Champs-Elysées. Régulier à défaut de partir dans des grandes épopées en montagne, l’Espagnol de 33 ans a surtout profité à merveille de la supériorité écrasante de son équipe CSC, au sein de laquelle même Fabian Cancellara arrivait à tirer le peloton dans la dernière ascencion des étapes de montagne.
Nul doute que l’édition 2009 fera bien plus rêver les foules. Entre Contador qui aura à coeur de confirmer son succès de 2007 et le retour dans le peloton de Lance Armstrong, les spectateurs français devraient vibrer plus qu’à l’accoutumée. Enfin, si l’Américain ose venir, lui qui a avoué qu’il ne se sentait pas en sécurité sur les routes hexagonales…

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