Vers des demi-finales royales

Beaucoup plus que la fade Coupe des Confédérations, la compétition à suivre en ce mois de juin 2009 est l’Euro M-21 en Suède. Les demi-finales de vendredi Suède – Angleterre et Italie – Allemagne vaudront le détour. En tous les cas devant son poste de TV.

La liste des participants de cet Euro espoirs  (Suède, Espagne, Allemagne, Italie, Serbie, Biélorussie, Finlande et Angleterre) réserve quelques surprises, avec l’absence de plusieurs ténors habituels des compétitions de jeunes, comme le Portugal (éliminé en phase de groupe par l’Angleterre), la France (battue en barrage par l’Allemagne) ou les doubles tenants du titre, les Pays-Bas (barrés dans leur groupe par la Suisse). Quant à la Suisse, elle a échoué de justesse en barrage contre l’Espagne malgré un match retour héroïque en terres ibériques.

Groupe A :

L’Italie à l’italienne
Recordman des victoires (5) dans la compétition, l’Italie faisait figure de favorite dans le groupe A. Le jeu proposé par l’entraîneur Pierluigi Casiraghi ne révolutionne pas le style transalpin, avec huit joueurs à vocation très défensive et un tridente offensif composé du petit meneur de jeu Giovinco (Juventus), du grand buteur Acquafresca (Cagliari, futur Genoa) et de l’ingérable Balotelli (Inter). La Squadra Azzurra s’est révélée très dépendante de Mario Balotelli : lors du 1er match contre la Serbie, l’attaquant de l’Inter s’est surtout distingué par ses gestes d’humeur, son refus de faire une passe à un coéquipier et ses tentatives de tir foireuses à 40 mètres. Du coup, l’Italie ne s’est presque pas créée d’occasion de but et s’est contentée d’un 0-0 chanceux après un match médiocre. Ensuite, contre le pays hôte suédois, Balotelli s’est fait l’auteur d’un but magnifique, avant d’être justement expulsé pour voie de fait. A dix, l’Italie, grâce à un 2e but sur balle arrêtée, a pu préserver un succès 2-1 et aborder le 3e match contre la Biélorussie en position de force.
Contre les Russes blancs, les Italiens ont dominé mais ont peiné à se montrer dangereux. Ils ont toutefois assuré la 1ère place du groupe avec une victoire 2-1 qui doit beaucoup à l’arbitre tessinois Claudio Circhetta, qui a oublié un penalty biélorusse en début de match, avant d’offrir l’égalisation à l’Italie sur un penalty généreux. S’il y a un Constantinov du côté de Minsk, M. Circhetta risque d’entendre parler longtemps de sa partialité.
Flamboyante Suède
La Suède prend la 2e place du groupe tout en ayant présenté le football le plus chatoyant des huit participants. Le pays organisateur s’est certes laissé surprendre par l’Italie mais a réussi deux démonstrations de football de mouvement contre la Biélorussie (5-1) et la Serbie (3-1). Solides et athlétiques derrière, les Nordiques ont démontré une remarquable qualité technique et un collectif brillant, avec un jeu souvent à une ou deux touches balles inspiré par un époustouflant quatuor Emir Bajrami (Elfsborg), Ola Toivonen (Eindhoven), Rasmus Elm (Kalmar) et Marcus Berg (FC Groningen). Des noms dont on devrait prochainement entendre parler au plus niveau.
La déception vient de la Serbie, demi-finaliste des quatre dernières éditions et présente avec ses stars Zoran Tosic (Manchester United), Miralem Sulejmani (Ajax) et Gojko Kacar (Hertha Berlin). Après deux 0-0 sans relief contre l’Italie et la Biélorussie, les Serbes ont explosé contre la Suède, se montrant en plus bien mauvais perdant. En terminant le match à 9, ils quittent la compétition par la toute petite porte.
Quant à la Biélorussie, elle n’a pas démérité et confirme les progrès du football biélorusse, symbolisés par la qualification de BATE Borissov en Ligue des Champions et une équipe nationale A toujours en course pour la Coupe du Monde 2010.  

Groupe B :

L’Angleterre déroule
Le Groupe B faisait figure de groupe de la mort avec l’Espagne de Bojan Krkic, l’Angleterre de Gabriel Agbonlahor, Micah Richards et Theo Walcott, l’Allemagne de Manuel Neuer, Marko Marin et Mesut Özil, ainsi que le petit poucet, la Finlande. Emmenés par un intenable James Milner (Aston Villa), les Anglais ont réussi l’exploit de se qualifier pour les demi-finales après seulement deux matchs, une victoire en infériorité numérique contre la Finlande (2-1), puis un succès probant contre l’Espagne (2-0). Du coup, la Three Lions a pu faire tourner son effectif et a assuré la première place du groupe avec une équipe B contre l’Allemagne (1-1).
Ce match nul a également fait le bonheur des Allemands qui obtenaient ainsi leur qualification pour les demi-finales. Avec une équipe presque exclusivement composée de joueurs titulaires en Bundesliga, la Nationalmannschaft n’a toutefois pas complètement convaincu. Elle a certes réussi une superbe 2e période, après avoir été pas mal chahutée avant la pause, lors du 0-0 initial contre l’Espagne au terme d’un match de haut rang. Mais elle a déçu en étant accrochée pendant une heure par la Finlande, avant de faire la différence (2-0) en trois minutes, grâce notamment à un coup franc généreux. Et malgré un début de match tonitruant, sa prestation contre les remplaçants anglais n’a été guère plus brillante. Mais l’essentiel est acquis, l’Allemagne a obtenu sa première qualification pour une ½ finale d’un Euro espoirs depuis … 1982.
Du coup, c’est l’Espagne qui fait les frais de l’opération, malgré son succès  terminal contre la Finlande (2-0). Avec un décevant Bojan, les Espagnols n’ont pas vraiment montré qu’ils méritaient d’aller plus loin. Quant à la Finlande, malgré le soutien d’une cohorte de supporters joyeux et bruyants, elle n’a pas réussi à inscrire le moindre point. Néanmoins, les Finnois ont réussi à inquiéter l’Angleterre et l’Allemagne, c’est aussi un football qui monte.

Place aux demi-finales

Le match Angleterre – Suède (vendredi 18h) fait figure de finale avant la lettre entre les deux équipes les plus convaincantes du 1er tour. La force tranquille, la qualité des individualités et la fraîcheur physique anglaises font de la Three Lions la favorite logique de la compétition. Néanmoins, avec le soutien de son public et son brio offensif, le Suède s’annonce comme un contradicteur redoutable, malgré l’absence du remarquable Bajrami (suspendu). En revanche, Markus Berg (à ne pas confondre avec un cycliste uranais) sera bien là, lui qui a inscrit cinq goals en trois matchs, ce qui en fait déjà le meilleur buteur de l’histoire de cette compétition ! Voilà qui promet un match spectaculaire.
Sans doute davantage que la deuxième demi-finale Italie – Allemagne (vendredi 20h45). L’Italie récupéra Balotelli, qui n’a scandaleusement écopé que d’un match de suspension et viendra épauler le créateur Giovinco. La solidité défensive et l’efficacité sur balles arrêtées seront les autres armes italiennes face à une Allemagne sans doute supérieure au niveau de la qualité des individualités et de l’expérience. Néanmoins, certaines stars germaniques, comme Marin ou Özil, paraissent fatiguées et la Nationalmannschaft souffre de l’absence d’un véritable attaquant de pointe dans son effectif. Bref, cet Italie – Allemagne ne devrait pas déboucher sur un festival offensif mais ça reste toujours un grand classique.
Mon pronostic : une victoire de l’Angleterre de Stuart Pearce en finale contre l’Allemagne d’Horst Hrubesch.

Écrit par Julien Mouquin

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12 Commentaires

  1. Bon j’ai pas vu les matchs, mais de nouveau ces méchants et voleurs Italiens ont de nouveau frappé !!! Je propose Mr. Mouquin comme arbitre lors du choc Allemagne-Italie comme ça enfin on en sera enfin débarassé de ces mafiosi. MDR MDR MDR

  2. @Napo

    T’as vu les matchs ? Bon…pk son récit n’était pas véridique…jusqu’à preuve du contraire de ta part, il l’est.

  3. Pardon ??
    Penalty NET pas accordé à l’Italie en première mi-temps, puis penalty TRES JUSTE sifflé par Circhetta. Et je vous garantis je ne dis pas cela car je suis Italien. Avez-vous vu le match?

  4. Je n’avais pas vu le « ont peiné à se montrer dangereux ». Il faut rire? Ceci à confirmer mes doutes quant au fait que vous ayez regarder la partie… Au moins 10 occasions nettes, je dis 10 !! Mais regarder les choses avant de les analyser d’une manière ridicule !!! L’impartialité, je crois que ce n’est pas Circhetta qu’il l’a…

  5. On doit pas avoir vu le même match.
    Si l’on excepte la tête sur la latte après un corner, y eu quoi comme occasions italiennes sur des actions de jeu ? Quasi rien, sauf sur la fin quand les Biélorusses se sont découverts.
    Pas vu de penalty refusé à l’Italie. Quant au penalty sifflé, un ballon qui vient taper fortuitement le haut d’un bras plus ou moins collé au corps, pour moi c’est pas penalty.
    C’est pas la presse italienne qui nous expliquait il y a une année pour défendre Rosetti après Suisse – Tchèquie, qu’une main flagrante au dessus de la tête, c’était pas penalty ?

  6. aie,… « d’un bras plus ou moins collé au corps »

    ça c’est comme les relances dans l’axe, ça merite un petit coup de tatane derriere la tete.

  7. ‘C’est pas la presse italienne qui nous expliquait il y a une année pour défendre Rosetti après Suisse – Tchèquie, qu’une main flagrante au dessus de la tête, c’était pas penalty ?’

    Merci Julien…je pensais etre le seul a penser que ce Rossetti etait mauvais et n’avait rien a arbitrer au niveau international….

    J’aime pas vraiment critiquer les arbitres mais son attitude sur le terrain ne fait pas remonter ses pietres perf sportives….

  8. L’attaque italienne de l’Under 21 est mondialement enviable !
    Un mélange de technique, puissance, explosivité et créativité……. Pour autant qu’on arrive à cadrer le tempérament de Mario Balotelli….

    Balottelli+Cassano en équipe A, ça promet !

  9. Mouquin l’impartial, As- tu vu la demi finale Italie-Allemagne….?
    Qui a joué à l’italienne comme tu le dis? A
    Qui a eu une pellée d’occasions nettes? I
    Qui a défendu tout le match? A

    Oh mince, ces ritals de m.. méritaient de passer contre ta 2ème patrie!!!!

    Salut l’impartial

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