Deux de perdus…

Le EHC Olten est un club exceptionnel. Après avoir échappé de justesse à une relégation en première ligue et en piteux état financièrement il n’y a pas si longtemps, le voilà qui régate maintenant avec les meilleurs de LNB. Pire, les Soleurois se débarassent de Dino Stecher et Sami Kaartinen – deux des principaux artisans de leur brillante saison passée – et parviennent à trouver encore mieux. C’est contre cet adversaire direct, qu’il avait toujours vaincu cette saison, que le LHC a compromis ses chances de terminer à la deuxième place en s’inclinant au Kleinholz.

En ce jeudi soir, une petite équipe de Carton Rouge s’était donné rendez-vous pour une première : suivre le match à la télévision depuis Malley ! Après moult soucis techniques, il a finalement pu être possible de regarder le match dès la 30e seconde. Seulement voilà, Olten en avait déjà profité pour cueillir le LHC et l’assistance présente à Malley à froid. Voici les éléments marquants de la soirée.Dès la 9e minute, nous apprenons que le match est arbitré par Didier Massy. Conspuation générale dans la salle lancée par Gary Romain. Trois minutes plus tard, le Valaisan commence à siffler n’importe quoi n’importe comment. Les huées deviennent insistantes. À ce moment, un schtroumpf fait son apparition dans le pub et les moqueries à son égard se révèlent bien peu discrètes.
18e minute, Banham égalise. Un «En tout cas, avec Roy à sa place, on aurait pu encore attendre 25 ans avant qu’il en mette un au fond !» fuse dans la salle. Un peu gratuit, mais on ne peut donner tort à l’auteur de cette diatribe.
Première pause. Bel effort de David Lemos qui parvient à trouver le seul Romand des Souris pour l’interview, ce qui fait rire beaucoup de monde. Mathieu Nicolet tente une manoœuvre de déstabilisation en l’appelant sur son portable, mais le bougre n’avait pas oublié de l’éteindre. Survint ensuite l’événement de la soirée : nous réalisons alors que le surhomme David Lemos peut jouer à Tetris avec ses sourcils !

Peu avant la reprise du match, très intéressante constatation de Kast, «consultant» de la soirée : «avec tous ces changements, les lignes sont un peu toutes différentes…» Bien vu ! Suivi d’un remarquable «C’est quand même des… C’est quand même des… C’est quand même au niveau… C’est quand même au niveau de la créativité.» Le sens de la formule percutante dans toute sa concision. Malheureusement, son comparse ne l’a pas laissé enchaîner. Il était pourtant bien parti. Du coup, on cherchera encore longtemps une signification possible à cette bien belle formule.

Hendry, dis-moi oui !

25e minute : «le puck était difficile». En effet, il n’avait pas très envie. Peut-être des migraines ou alors ses ragnagnas. Ils ont vraiment un caractère difficile, ces trucs noirs. Quatre minutes plus tard, Tremblay inscrit le 1-2. le Top-Scorer du LHC est l’antithèse du Québécois moyen, vu qu’il doit signer un nouveau contrat pour qu’il performe à nouveau. Puis nous entendons que «le vert a un petit peu pâli du côté d’Olten». Ou alors, le blanc a légèrement fondu dans les verres de nos commentateurs. Allez savoir.
33e minute, Jérôme-François Dubosson (nom connu de la rédaction) lance : «ils écartent trop !» au sujet des joueurs lausannois. Anticipation par rapport au programme TV de 1h30 du matin ? On dira qu’il a de la suite dans les idées. A la 35e, les Soleurois égalisent. Yves de St-Aÿ devient agressif suite au commentaire «la partie est relancée et acharnée». Trois minutes plus tard, nous entendons «Kelly du patin». Pourtant aucun épisode de Beverly Hills 90210 n’est diffusée et pas de trace non plus de Luke Perry ni de Shannen Doherty.

A la deuxième pause, David Lemos retarde l’échéance de la bordée qu’allait se ramasser Jérôme Bonnet par John van Boxmeer en réquisitionnant le numéro 81 pour l’interview. Finalement, nous terminerons par un best-of des plus belles sorties de Kast. «Van Boxmeer, cet entraîneur un peu frais derrière la bande du LHC», «Della Rossa, ce joueur seul et un peu esseulé», «Ils sont beaucoup plus vite sur le puck», «Il manque des joueurs blessés, mais heureusement on a Pivron», «Ils… sont… euh… un… peu… lents», «Le premier but qui sera marqué sera le dernier (ndlr: commentaire de la 61e minute)», et finalement la plus belle de toutes : «On a bien vu qu’on ne pouvait pas voir le puck».

Photo du titre Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Olten – Lausanne 5-4 tab (1-1 1-1 2-2)

Kleinholz, 1700 spectateurs.
Arbitre : M. Massy, fidèle à lui-même.
Buts : 1re Kelly (Campbell) 1-0, 18e Banham (Abplanalp, Randegger) 1-1, 29e Tremblay (Fedulov, Miéville/5c4) 1-2, 36e Campbell (Hirt, Schwarzenbach/6c5, pen. différée) 2-2, 41e Della Rossa (Campbell, Kelly/5c4) 3-2, 50e Miéville (Tremblay) 3-3, 52e Abplanalp 3-4, 59e Pargätzi (Campbell, Kelly) 4-4.
Tirs au but : Fedulov rate, Kelly rate, Miéville rate, Campbell 1-0, Tremblay rate, Cy.Aeschlimann 2-0, St.Schnyder 2-1, Schwarzenbach rate, F.Randegger rate.
Pénalités : 2 x 2’ contre Olten ; 4 x 2’ contre Lausanne.
Olten : Leimbacher; Pargätzi, Meister; Stapfer, Haldimann; Diethelm, Si.Schnyder; Morandi; Kelly, Campbell, Cy.Aeschlimann; Hirt, Annen, Schwarzenbach; Della Rossa, Marcon, Brägger; Wüthrich, Holzer, Maurer.
Lausanne : Mona; Stalder, Zalapski; Schilt, Leeger; Cadonau, Keller; Villa, Chavaillaz; Hendry, Bonnet, St.Schnyder; Tremblay, Miéville, Fedulov; Banham, Abplanalp, F.Randegger; Pivron, Augsburger, Lussier.
Notes : Lausanne sans Gailland, Frunz, Staudenmann (blessés), Kamerzin (malade) ni Roy (surnuméraire).

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4 Commentaires

  1. KASTING
    Sympa ce texte.
    Mais de quel descendant de la Caste Kast parlez-vous ? Du fils joueur (recraché par les Requins pour quelques obscures raisons) ou le père, illustre joueur d’un Genève-Servette (vintage) jamais triomphant et toujours 2ème (à cause de putains d’abeilles montagnardes toujours devant… 1967 – 1973) ?

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